L’innovation du design chez René Boivin dans les années 1920-1940

Estimation de ce bijoux, "René BOIVIN" bague en or jaune, estimée et proposée par notre cabinet, adjugée 53 000 €
Estimation de ce bijoux, "René BOIVIN" bague en or jaune, estimée et proposée par notre cabinet, adjugée 53 000 €

L’innovation du design chez René Boivin dans les années 1920-1940

La maison René Boivin est une figure emblématique de la joaillerie française du XXe siècle. Entre 1920 et 1940, elle connaît une transformation stylistique audacieuse, portée par des femmes créatrices visionnaires. Cette période marque une rupture nette avec les conventions classiques de la joaillerie parisienne, en faveur d’un design novateur, sculptural et résolument moderne. Cet article explore en profondeur cette révolution esthétique, les figures clés de cette métamorphose, les matériaux utilisés, les résultats de ventes aux enchères, ainsi que les éléments à prendre en compte pour une estimation ou une expertise d’une pièce signée René Boivin.

 

Contexte historique et stylistique de la maison René Boivin

Fondée à la fin du XIXe siècle par René Boivin, la maison s’inscrit d’abord dans la tradition de la haute joaillerie parisienne. Mais c’est après la mort de René Boivin en 1917 que son épouse, Jeanne Boivin, prend les rênes de l’atelier. Elle s’entoure alors de femmes joaillières de talent, dont Suzanne Belperron et Juliette Moutard, qui imprimeront leur marque dans le design de la maison.

La période 1920-1940 correspond à une ère de bouleversements esthétiques. L’Art déco domine la scène artistique, mais la maison Boivin s’en détache partiellement en proposant des formes organiques, des volumes audacieux et une inspiration puisée dans la nature, l’ethnographie ou encore l’architecture moderne.

 

Les figures féminines derrière l’innovation

Jeanne Boivin, l’âme de la maison

Veuve du fondateur, Jeanne Boivin dirige la maison avec une vision claire et affirmée. Elle refuse les conventions et privilégie l’originalité et l’indépendance stylistique. Elle impose une ligne artistique forte, en rupture avec les standards masculins de la joaillerie de l’époque.

Suzanne Belperron, la pionnière

De 1921 à 1932, Suzanne Belperron travaille pour la maison Boivin. Elle y développe un vocabulaire formel inédit : courbes sensuelles, matériaux inusités (quartz, calcédoine, bois), asymétries. Son travail est considéré comme l’un des plus novateurs de l’entre-deux-guerres. Belperron quitte la maison en 1932 pour fonder sa propre marque, mais son influence perdure chez Boivin, notamment à travers Juliette Moutard, qui poursuit dans cette veine créative.

Juliette Moutard, la continuité inventive

Entrée chez Boivin en 1933, Juliette Moutard crée certaines des pièces les plus emblématiques de la maison, comme la célèbre broche “Starfish” (étoile de mer) en 1937, commandée par la collectionneuse new-yorkaise Millicent Rogers. Cette pièce en or, rubis et saphirs illustre parfaitement l’audace formelle de la maison.

 

Matériaux et techniques : une approche expérimentale

Contrairement aux maisons traditionnelles qui privilégient les pierres précieuses classiques (diamant, émeraude, rubis), René Boivin explore des matériaux plus rares ou inattendus. On retrouve ainsi dans les créations de cette période :

  • Quartz fumé
  • Calcédoine
  • Bois sculpté
  • Or jaune martelé
  • Pierres de couleur en cabochon

 

La technique de fabrication est également innovante : les volumes sont pleins, les surfaces souvent martelées, et les montures conçues pour épouser le corps. La joaillerie devient sculpture.

 

Résultats de ventes aux enchères et valeur actuelle

La cote des bijoux signés René Boivin est stable et soutenue sur le marché secondaire, notamment pour les pièces des années 1920 à 1940. Voici quelques exemples significatifs :

  • Broche étoile de mer par Juliette Moutard pour René Boivin, vers 1937 – Or, rubis et saphirs – 
    Vente Christie’s, New York, 6 décembre 2017, lot 215 – Adjugée 325 000 USD
  • Bracelet en or martelé et pierres de couleur, vers 1935 – 
    Vente Sotheby’s, Genève, 15 mai 2019, lot 142 – Adjugé 112 500 CHF
  • Pendant d’oreilles calcédoine et diamants, vers 1930 – 
    Vente Bonhams, Londres, 28 septembre 2021, lot 86 – Adjugé 48 000 GBP

 

Ces résultats démontrent l’intérêt constant des collectionneurs pour les bijoux de cette période, à condition qu’ils soient bien documentés et en bon état.

 

Expertise et estimation : comment procéder ?

Si vous possédez un bijou signé René Boivin ou attribué à cette maison, il est essentiel de faire appel à un expert pour une estimation fiable. Les critères pris en compte incluent :

  • La période de création (1920-1940 étant la plus recherchée)
  • La signature ou les poinçons
  • La provenance et les archives disponibles
  • Les matériaux et le style
  • L’état de conservation

 

Le bureau d’expertise Fabien Robaldo vous accompagne dans toutes les étapes de l’expertise, de l’évaluation à la vente aux enchères, en passant par l’authentification.

 

Conclusion

La période 1920-1940 constitue un âge d’or pour la maison René Boivin, grâce à l’audace créative de femmes joaillières d’exception. Cette innovation stylistique, encore peu imitée, confère une valeur patrimoniale et marchande élevée aux pièces de cette époque. Si vous souhaitez connaître la valeur de votre bijou René Boivin ou envisager une vente, n’hésitez pas à contacter le bureau d’expertise Fabien Robaldo pour une estimation gratuite, confidentielle et sans engagement.

 

FAQ

Quelle est la période la plus recherchée pour les bijoux René Boivin ?

Les années 1920 à 1940, marquées par l’influence de Jeanne Boivin, Suzanne Belperron et Juliette Moutard.

Comment reconnaître un bijou signé René Boivin ?

Par la signature gravée, les poinçons, le style caractéristique et parfois les archives de la maison.

Quel est le prix moyen d’un bijou René Boivin aux enchères ?

Les prix varient de 10 000 à plus de 300 000 euros selon la rareté et l’état.

Quels matériaux sont utilisés par René Boivin dans les années 1930 ?

Quartz, calcédoine, bois, or martelé, pierres en cabochon.

Qui était Suzanne Belperron ?

Une créatrice de bijoux ayant travaillé pour Boivin de 1921 à 1932, connue pour son style organique et sculptural.

Comment faire estimer un bijou René Boivin ?

En contactant un expert comme Fabien Robaldo pour une expertise professionnelle et confidentielle.

Qu’est-ce que la broche “Starfish” ?

Une broche en forme d’étoile de mer, créée en 1937 par Juliette Moutard, emblématique du style Boivin.

Les bijoux Boivin sont-ils toujours fabriqués ?

Non, la maison a cessé son activité dans les années 1990.

Quelle est la valeur d’un bracelet Boivin des années 1930 ?

Entre 50 000 et 150 000 euros selon le modèle et les matériaux.

Peut-on vendre un bijou Boivin sans certificat ?

Oui, mais une expertise est fortement recommandée pour en garantir l’authenticité.

Les bijoux René Boivin sont-ils signés ?

Souvent, mais pas toujours. Certains modèles anciens ne portent pas de signature visible.

Où vendre un bijou René Boivin ?

Via des maisons de vente spécialisées ou par l’intermédiaire d’un expert indépendant comme Fabien Robaldo.

 

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