L’influence du japonisme chez Pierre Bonnard : analyse artistique et marché de l’art
Pierre Bonnard (1867-1947), figure majeure du postimpressionnisme français, est reconnu pour ses compositions intimistes, ses couleurs vibrantes et sa sensibilité à la lumière. Une facette essentielle mais parfois sous-estimée de son œuvre réside dans l’influence du japonisme. Ce courant esthétique, qui a traversé l’Europe à partir du milieu du XIXe siècle, a profondément marqué l’art occidental, et Bonnard en fut l’un des interprètes les plus sensibles. Cet article s’attache à explorer cette influence, tout en analysant la valeur de ses œuvres sur le marché de l’art, leur estimation, leur cote et les résultats en vente aux enchères.
Le japonisme : une fascination européenne pour l’art japonais
Le japonisme désigne l’engouement des artistes européens pour l’art japonais après l’ouverture du Japon au commerce international en 1854. Les estampes ukiyo-e, les laques, les textiles et les objets décoratifs japonais ont exercé une influence considérable sur les peintres impressionnistes et postimpressionnistes. Parmi les artistes marqués par cette esthétique : Claude Monet, Edgar Degas, Vincent van Gogh, et bien sûr, Pierre Bonnard. Le japonisme se manifeste par une simplification des formes, l’usage de perspectives plates, des compositions asymétriques, et une attention particulière portée à la nature et à la vie quotidienne. Ces éléments sont devenus des caractéristiques récurrentes dans l’œuvre de Bonnard.
Pierre Bonnard et le japonisme : une affinité esthétique
Une influence visible dès les débuts
Formé à l’Académie Julian, Pierre Bonnard découvre les estampes japonaises dans les années 1890, notamment à travers les expositions organisées à Paris et les collections privées. Il est particulièrement fasciné par l’œuvre de Hokusai et d’Hiroshige. Cette influence transparaît dans ses premières lithographies et affiches, où l’on retrouve des silhouettes stylisées, des aplats de couleur et des cadrages audacieux.
L’école des Nabis et l’esthétique japonaise
Bonnard fait partie du groupe des Nabis, aux côtés d’Edouard Vuillard, Maurice Denis ou encore Paul Sérusier. Ce groupe, influencé par Gauguin et par le symbolisme, partage un intérêt commun pour les arts décoratifs et les cultures extra-européennes. Bonnard, surnommé “le Nabi très japonard”, intègre dans ses œuvres des éléments décoratifs inspirés du Japon : paravents, kimonos, papiers peints et motifs floraux stylisés.
Une approche décorative et intime
Le japonisme chez Bonnard n’est pas une simple imitation. Il s’agit d’une assimilation profonde, traduite par une approche décorative de la peinture et une attention aux scènes de la vie intime. Ses tableaux intérieurs, ses nus féminins dans la salle de bain ou les scènes de jardin sont empreints d’une sensibilité japonaise : absence de hiérarchie dans les plans, fragmentation de l’espace, et traitement poétique de la lumière.
Estimation, valeur et marché de l’art : la cote de Pierre Bonnard
Une cote stable et soutenue
Pierre Bonnard bénéficie d’une cote solide sur le marché de l’art international. Ses œuvres figuratives, surtout celles des années 1900 à 1930, sont particulièrement recherchées. Les estimations varient en fonction des techniques (huile sur toile, dessin, lithographie), de la période et de la provenance. Ainsi, une huile de 1932 intitulée La Terrasse à Vernon a été vendue chez Christie’s Londres en juin 2021 pour 8 296 500 £ (lot 7, vente 19926), bien au-dessus de son estimation initiale. Les œuvres influencées par le japonisme, notamment celles des années 1890 à 1905, attirent les collectionneurs pour leur rareté et leur originalité.
Prix des œuvres sur papier
Les lithographies et dessins de Bonnard, souvent marqués par le style japonais, sont plus accessibles. Un dessin à l’encre représentant une femme au kimono a été adjugé 18 000 € chez Artcurial en mars 2022 (lot 56). Les estimations pour ce type d’œuvre varient généralement entre 8 000 € et 25 000 €, selon la qualité, le sujet et la provenance.
Objets décoratifs et estampes : un marché de niche
Bonnard a également produit des paravents, des panneaux décoratifs et des estampes, souvent dans un esprit japonisant. Ces pièces, rares sur le marché, peuvent atteindre des prix élevés. En 2019, un paravent décoratif daté de 1895 a été vendu 145 000 € chez Sotheby’s Paris (lot 23).
Comment faire estimer une œuvre de Pierre Bonnard ?
L’estimation d’une œuvre de Bonnard nécessite une expertise rigoureuse, prenant en compte l’authenticité, la technique, la période de création, l’état de conservation et la provenance. Les œuvres influencées par le japonisme bénéficient d’un attrait particulier auprès des collectionneurs et peuvent voir leur valeur augmenter. Le bureau d’expertise Fabien Robaldo propose une estimation gratuite et confidentielle de vos œuvres de Pierre Bonnard, qu’il s’agisse de peintures, dessins, lithographies ou objets décoratifs. Grâce à une connaissance approfondie du marché de l’art et des bases de données internationales, nous déterminons avec précision la valeur de votre œuvre et vous accompagnons dans une éventuelle vente aux enchères.
Conclusion
L’influence du japonisme chez Pierre Bonnard est une clé essentielle pour comprendre son œuvre et son originalité. Elle a façonné son langage visuel, sa sensibilité décorative et son approche intime de la peinture. Sur le marché de l’art, cette influence confère une valeur particulière à ses œuvres, notamment celles des débuts. Pour toute demande d’estimation ou d’expertise d’une œuvre de Pierre Bonnard, le bureau Fabien Robaldo se tient à votre disposition pour une évaluation précise, gratuite et confidentielle.
FAQ
Quelle est l’influence du japonisme chez Pierre Bonnard ?
Le japonisme a influencé Bonnard dans sa manière de composer l’image, d’utiliser la couleur et de représenter l’intimité domestique, notamment par des cadrages audacieux et des motifs décoratifs inspirés du Japon.
Qui sont les artistes japonais ayant influencé Bonnard ?
Hokusai et Hiroshige sont les deux artistes japonais dont les estampes ont eu une influence majeure sur Pierre Bonnard.
Quelle est la période la plus influencée par le japonisme chez Bonnard ?
La période de 1890 à 1905 est la plus marquée par l’influence japonaise dans l’œuvre de Bonnard.
Quelle est la cote actuelle de Pierre Bonnard ?
La cote de Pierre Bonnard est stable et élevée. Ses huiles sur toile peuvent atteindre plusieurs millions d’euros, tandis que ses dessins et lithographies se situent entre 8 000 € et 25 000 €.
Comment faire estimer une œuvre de Pierre Bonnard ?
Il est recommandé de faire appel à un expert spécialisé, comme le bureau Fabien Robaldo, pour obtenir une estimation gratuite et précise.
Quels types d’œuvres de Bonnard sont les plus recherchés ?
Les huiles représentant des scènes d’intérieur ou de jardin, les nus féminins et les œuvres influencées par le japonisme sont parmi les plus recherchées.
Existe-t-il des œuvres décoratives japonisantes de Bonnard ?
Oui, Bonnard a réalisé des paravents, panneaux décoratifs et estampes influencés par l’art japonais.
Quel est le prix record pour une œuvre de Bonnard ?
Le prix record est de 19,6 millions de dollars pour La Terrasse, vendue chez Christie’s New York en 2011 (lot 35).
Quelle est la différence entre une œuvre japonisante et une œuvre classique de Bonnard ?
Les œuvres japonisantes se distinguent par leur composition asymétrique, des aplats de couleur et une inspiration décorative plus marquée.
Où peut-on consulter les résultats de ventes de Bonnard ?
Les résultats sont consultables sur Artprice, Artnet, Christie’s, Sotheby’s, Auction.fr ou Interencheres.com.
Les œuvres japonisantes de Bonnard ont-elles une valeur supérieure ?
Elles peuvent avoir une valeur supérieure si elles sont rares, bien conservées et issues d’une période recherchée.
Quels matériaux Bonnard utilisait-il dans ses œuvres japonisantes ?
Il utilisait principalement l’huile sur toile, la lithographie, l’encre sur papier et parfois le bois pour les objets décoratifs.