Nicolas de Staël : de l’abstraction à la lumière

Photo de Fabien Robaldo lors d'une expertise. Ici, l'expert observe une oeuvre posée sur un chevalet.

Nicolas de Staël : de l’abstraction à la lumière

Nicolas de Staël est une figure incontournable de l’art moderne du XXe siècle, reconnu pour sa transition singulière entre abstraction et figuration. Son œuvre, empreinte de lumière et de matière, suscite un intérêt croissant sur le marché de l’art, tant chez les collectionneurs que chez les maisons de ventes aux enchères.

Biographie de Nicolas de Staël : un parcours atypique

Né en 1914 à Saint-Pétersbourg, Nicolas de Staël fuit la Russie avec sa famille après la révolution bolchévique. Il s’installe en France dans les années 1930, où il suit une formation artistique à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

Après plusieurs voyages en Espagne, au Maroc et en Italie, il s’installe définitivement à Paris en 1944. C’est dans l’après-guerre que son style se forge, entre abstraction lyrique et une recherche constante de la lumière. Il meurt tragiquement en 1955 à Antibes, à seulement 41 ans, laissant derrière lui une œuvre dense et marquante.

Un style entre abstraction et figuration

Dans les années 1940, Nicolas de Staël adopte une abstraction construite, géométrique, influencée par le cubisme et l’art concret. Sa palette est alors dominée par des tons sourds, des formes massives et une matière épaisse posée au couteau.

Mais dès 1952, une bascule s’opère : il amorce un retour vers la figuration, notamment avec ses paysages, ses natures mortes et ses marines. La lumière devient un élément central de sa peinture, qu’il cherche à capturer dans des compositions épurées mais vibrantes. Cette évolution stylistique fait de lui un artiste à part, difficile à classer, mais dont l’originalité séduit un public toujours plus large.

 

Techniques et matériaux utilisés

Nicolas de Staël travaille principalement à l’huile sur toile, mais utilise aussi le papier, le carton, ou le bois. Il applique la peinture au couteau, en couches épaisses, ce qui donne à ses œuvres un aspect tactile et sculptural. Ses formats varient du petit tableau intime aux grandes compositions monumentales, comme le célèbre Parc des Princes (1952).

 

La cote de Nicolas de Staël sur le marché de l’art

La cote de Nicolas de Staël est particulièrement stable et soutenue, notamment pour les œuvres des années 1950. Ses tableaux figurent régulièrement parmi les plus hautes enchères d’artistes français du XXe siècle. En 2011, la toile Nu debout (1953) a été adjugée 7 033 000 € chez Sotheby’s Paris (lot 10, vente du 3 juin 2011). Plus récemment, en novembre 2021, Composition (1950) a atteint 4 818 000 € chez Christie’s Paris (lot 5, vente du 4 novembre). Les œuvres sur papier, bien que plus accessibles, peuvent également dépasser les 100 000 € selon le sujet et la période. Les huiles sur toile des années 1952-1955 sont les plus recherchées, en raison de leur maturité stylistique et de leur rareté.

 

Estimation et expertise des œuvres de Nicolas de Staël

L’estimation d’une œuvre de Nicolas de Staël repose sur plusieurs critères : la période de création, la technique utilisée, le format, la provenance, et l’état de conservation. Les œuvres signées, référencées dans le catalogue raisonné de Germain Viatte (Éditions Ides et Calendes), bénéficient d’une meilleure valorisation. Une expertise rigoureuse est indispensable pour déterminer la valeur réelle d’un tableau ou d’un dessin de l’artiste. Des œuvres sur papier peuvent être estimées entre 30 000 € et 150 000 €, tandis que les toiles majeures peuvent atteindre plusieurs millions d’euros.

 

Résultats de ventes aux enchères notables

  • Nu debout (1953) – Sotheby’s Paris, 3 juin 2011, lot 10 – 7 033 000 €
  • Composition (1950) – Christie’s Paris, 4 novembre 2021, lot 5 – 4 818 000 €
  • Paysage (1952) – Artcurial, Paris, 27 mars 2019, lot 45 – 2 140 000 €
  • Nature morte (vers 1954) – Sotheby’s Londres, 26 février 2020, lot 22 – 1 980 000 £

 

Pourquoi l’œuvre de Nicolas de Staël attire-t-elle autant ?

La puissance expressive de ses compositions, alliée à une grande sensibilité chromatique, confère à son œuvre une modernité intemporelle. Les collectionneurs apprécient également son parcours singulier, sa sincérité artistique et la rareté relative de ses œuvres. Sa double appartenance à l’abstraction et à la figuration lui permet de séduire un large éventail d’amateurs d’art.

 

Conclusion : faire estimer une œuvre de Nicolas de Staël

Posséder une œuvre de Nicolas de Staël, c’est détenir un fragment d’histoire de l’art moderne. Face à une cote solide et une demande soutenue, une estimation professionnelle s’impose pour connaître la juste valeur de votre tableau ou dessin. Le bureau d’expertise Fabien Robaldo vous accompagne dans cette démarche, en toute confidentialité et avec rigueur.

 

FAQ : Nicolas de Staël

Quelle est la période la plus cotée de Nicolas de Staël ?

Les années 1952-1955 sont les plus recherchées, correspondant à sa période de maturité artistique.

Quels matériaux utilisait Nicolas de Staël ?

Principalement l’huile sur toile, mais aussi le papier, le carton ou le bois.

Quelles sont les œuvres les plus chères de Nicolas de Staël ?

Nu debout (1953), vendu 7 033 000 € chez Sotheby’s en 2011, est l’une des plus chères.

Comment faire estimer un tableau de Nicolas de Staël ?

Il est recommandé de faire appel à un expert spécialisé comme Fabien Robaldo pour une estimation précise et documentée.

Les dessins de Nicolas de Staël ont-ils de la valeur ?

Oui, certains dessins peuvent dépasser les 100 000 €, selon le sujet et la période.

Existe-t-il un catalogue raisonné de Nicolas de Staël ?

Oui, le catalogue raisonné a été réalisé par Germain Viatte, publié aux éditions Ides et Calendes.

Quels styles ont influencé Nicolas de Staël ?

Le cubisme, l’abstraction géométrique, et l’expressionnisme abstrait ont influencé son travail.

Nicolas de Staël a-t-il exposé de son vivant ?

Oui, notamment à la galerie Jacques Dubourg à Paris et à New York chez Knoedler.

Pourquoi Nicolas de Staël est-il mort jeune ?

Il s’est suicidé en 1955, en proie à une grande fatigue physique et psychologique.

Les lithographies de Nicolas de Staël ont-elles de la valeur ?

Oui, mais elles sont généralement moins cotées que les huiles ou les gouaches.

Quelle est la différence entre ses œuvres abstraites et figuratives ?

Les œuvres abstraites sont plus géométriques, tandis que les figuratives intègrent paysages et natures mortes, avec une lumière plus présente.

Peut-on vendre une œuvre de Nicolas de Staël aux enchères ?

Oui, de nombreuses maisons de ventes internationales proposent régulièrement ses œuvres.

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