Nicolas de Staël
Nicolas de Staël (1914-1955) est l’une des figures majeures de la peinture française du XXe siècle. Son œuvre, à la croisée de l’abstraction et de la figuration, occupe une place centrale dans les grandes collections publiques françaises et internationales. Cet article explore la présence de ses œuvres dans les institutions muséales, leur reconnaissance institutionnelle, leur valeur sur le marché de l’art, ainsi que les éléments à considérer pour leur expertise ou estimation.
Biographie succincte de Nicolas de Staël
Né à Saint-Pétersbourg, Nicolas de Staël fuit la Russie avec sa famille après la Révolution. Il s’installe en France dans les années 1930, où il entame une carrière artistique marquée par une évolution stylistique rapide. Après des débuts influencés par le post-cubisme, il développe un langage pictural unique, oscillant entre abstraction et figuration. Sa palette s’éclaircit dans les années 1950, période durant laquelle il produit ses œuvres les plus connues, souvent composées de larges aplats colorés. Sa mort prématurée en 1955 à l’âge de 41 ans n’a fait que renforcer l’intérêt pour son œuvre, aujourd’hui largement célébrée.
Les œuvres de Nicolas de Staël dans les grandes collections françaises
Centre Pompidou – Musée national d’art moderne (Paris)
Le Centre Pompidou détient l’un des fonds publics les plus importants d’œuvres de Nicolas de Staël. On y trouve notamment des toiles emblématiques comme Composition (1949) ou Le Concert (1955), cette dernière illustrant la période finale de l’artiste. Ces œuvres sont régulièrement exposées dans les accrochages permanents du musée, témoignant de leur importance dans l’histoire de l’art moderne en France.
Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAMVP)
Le MAMVP conserve plusieurs œuvres significatives de l’artiste, dont Parc des Princes (1952), une toile monumentale inspirée d’un match de football. Ce tableau est emblématique de la période où Staël cherche à capter l’énergie du réel tout en maintenant une écriture picturale abstraite.
Fonds régional d’art contemporain (FRAC)
Certains FRAC, notamment celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur, possèdent des œuvres sur papier ou des études préparatoires de Staël. Ces pièces permettent d’appréhender son processus créatif et sont souvent prêtées pour des expositions temporaires.
Les collections internationales de référence
Museum of Modern Art (MoMA) – New York
Le MoMA conserve plusieurs œuvres de Staël, notamment Composition (1950), soulignant l’impact international de l’artiste. Son travail y est reconnu comme une contribution majeure à la peinture d’après-guerre.
Tate Modern – Londres
La Tate Modern possède également des œuvres de Staël, bien que moins nombreuses qu’en France. Elles illustrent l’intérêt croissant du public britannique pour la peinture européenne d’après-guerre.
Musées allemands et suisses
Le Kunstmuseum de Bâle et la Neue Nationalgalerie de Berlin comptent parmi les institutions qui ont intégré des œuvres de Staël dans leurs collections, souvent à travers des dons ou des acquisitions dans les années 1960-70.
Estimation, expertise et valeur des œuvres de Nicolas de Staël
Les œuvres de Nicolas de Staël connaissent une forte demande sur le marché de l’art, tant en France qu’à l’international. La cote de l’artiste reste stable, soutenue par la présence de ses œuvres dans les grandes collections publiques. Les tableaux de grand format, en particulier ceux des années 1952-1955, peuvent atteindre des prix très élevés en vente aux enchères.
Résultats de ventes notables
- Christie’s Paris, 13 octobre 2022, lot 7 : Composition (1950) adjugée à 3 780 000 €
- Sotheby’s Londres, 26 juin 2019, lot 18 : Le Parc des Princes vendu pour 5 437 000 £
- Artcurial, 6 décembre 2021, lot 12 : Nature morte estimée entre 800 000 et 1 200 000 €, vendue 1 050 000 €
Les œuvres sur papier, dessins et études préparatoires, bien que moins cotées, suscitent également l’intérêt des collectionneurs. Leurs prix varient entre 30 000 € et 200 000 € selon leur qualité et leur provenance.
Critères d’évaluation d’une œuvre de Staël
L’estimation d’une œuvre de Nicolas de Staël repose sur plusieurs critères :
- Période de création : les œuvres de la maturité (1952-1955) sont les plus recherchées.
- Médium : les huiles sur toile sont les plus valorisées ; les œuvres sur papier ont une cote inférieure.
- Provenance : une provenance prestigieuse (collection notable, exposition muséale) renforce la valeur.
- Authenticité : toute œuvre doit être accompagnée d’un certificat d’authenticité ou référencée dans un catalogue raisonné.
En cas de doute, il est recommandé de faire appel à un expert comme Fabien Robaldo pour une expertise ou estimation rigoureuse.
Pourquoi les musées plébiscitent-ils Staël ?
Les institutions muséales apprécient Nicolas de Staël pour plusieurs raisons :
- Son rôle de passeur entre abstraction et figuration.
- La qualité plastique de ses compositions.
- La diversité de ses supports et formats.
- Son importance dans l’histoire de l’art moderne européen.
Ces éléments justifient sa présence dans les collections publiques majeures, ainsi que dans de nombreuses expositions temporaires.
Conclusion
Nicolas de Staël est un artiste incontournable du XXe siècle, dont les œuvres sont présentes dans les plus grandes collections publiques. Cette reconnaissance institutionnelle soutient la valeur de ses œuvres sur le marché de l’art. Si vous possédez une œuvre attribuée à Nicolas de Staël ou souhaitez en connaître la valeur, n’hésitez pas à contacter Fabien Robaldo pour une expertise ou estimation professionnelle.
FAQ
Quel est le style artistique de Nicolas de Staël ?
Il oscille entre abstraction et figuration, avec une touche personnelle marquée par la couleur et la matière.
Où voir des œuvres de Nicolas de Staël à Paris ?
Au Centre Pompidou et au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
Combien vaut une œuvre de Nicolas de Staël ?
Les prix varient de 30 000 € pour un dessin à plus de 5 millions € pour une grande toile.
Comment faire estimer une œuvre de Nicolas de Staël ?
En contactant un expert qualifié comme Fabien Robaldo, spécialisé dans l’art moderne.
Les œuvres de Staël sont-elles souvent en vente aux enchères ?
Oui, mais principalement les œuvres sur papier ; les grandes toiles sont plus rares.
Quels matériaux utilisait Nicolas de Staël ?
Principalement l’huile sur toile, mais aussi gouache, encre et crayon sur papier.
Quelle est la période la plus recherchée de Staël ?
Les années 1952 à 1955, période de maturité artistique.
Existe-t-il un catalogue raisonné de Nicolas de Staël ?
Oui, plusieurs catalogues ont été publiés, notamment par Germain Viatte et Françoise de Staël.
Quelle est la cote actuelle de Staël ?
Elle est stable et soutenue, avec des records réguliers en vente publique.
Quels musées étrangers possèdent des œuvres de Staël ?
Le MoMA à New York, la Tate Modern à Londres, le Kunstmuseum de Bâle, entre autres.
Quels critères influencent le prix d’une œuvre de Staël ?
La période, le format, le médium, la provenance et l’état de conservation.
Comment savoir si une œuvre est authentique ?
Il faut vérifier sa provenance et consulter un expert agréé pour une authentification.
