Estimation Vincent Courdouan (1810-1893)

Expertise des œuvres de l'artiste et présentation de celui-ci, portrait photographique de l'artiste "Vincent Courdouan” années 1860-1880
Vincent Courdouan, années 1860-1880

Estimation Vincent Courdouan (1810-1893) 



Vincent Courdouan occupe une place reconnue dans la peinture de paysage et de marine du XIXe siècle. Son oeuvre couvre des vues de ports, des paysages provençaux, des scènes orientalistes et des études sur papier. Cette page rassemble des repères factuels sur l’artiste, une lecture objective de son style, un panorama des techniques et périodes, ainsi qu’une analyse du marché par typologies pour situer la valeur d’un tableau, d’une aquarelle ou d’un dessin. Elle s’adresse aux propriétaires, héritiers et institutions qui souhaitent une estimation gratuite et argumentée auprès de Fabien Robaldo, en liaison avec l’expertise et le réseau de MILLON pour documenter et positionner une oeuvre de Vincent Courdouan.

 

Tableau des valeurs indicatives par grandes catégories

CatégoriePériode et formats usuelsIndication de valeur hors fraisCommentaires
Huiles marines et vues portuairesAnnées 1840-1870, formats env. 30-60 cm de large4 000 à 15 000 EURSujets de Toulon, Marseille, ports méditerranéens. Signature “V. Courdouan” fréquente.
Huiles orientalistes et vues d’Algérie ou d’ÉgypteAnnées 1850-1870, formats moyens8 000 à 25 000 EURIntérêt soutenu pour les compositions abouties, bonnes provenances et expositions.
Grands formats exceptionnels à l’huilePanoramas au-delà de 100 cm20 000 à 80 000 EUR et plusCrête de valeur en présence de dimensions monumentales, sujet emblématique et historique local.
Paysages provençaux à l’huileTout au long de la carrière, formats petits à moyens2 500 à 8 000 EURPlages, pinèdes, arrière-pays varois. Variabilité selon qualité picturale et format.
Huiles sur carton ou panneauEsquisses abouties, 20-40 cm1 200 à 4 000 EURBon rapport sujet-prix si composition lisible et fraîcheur de la touche.
Aquarelles et gouachesVues portuaires, études, 20-40 cm600 à 3 000 EURCouleurs fines, rehauts de blanc occasionnels. Marché régulier.
Dessins, fusains, encresÉtudes préparatoires, 20-40 cm200 à 900 EURPrix guidés par sujet, signature, qualité graphique.
Oeuvres attribuées, atelier, suiveurDatations variablesInférieures de 30 à 70 pour cent aux autographesDécote structurelle liée à l’attribution ou à l’entourage.

 

Biographie factuelle

Vincent Joseph François Courdouan naît à Toulon le 7 mars 1810 et y décède le 8 décembre 1893. Il commence le dessin jeune, auprès de Pierre Letuaire à Toulon. Il intègre l’École des Beaux-Arts de la Marine, dirigée par Jacques-Félix Brun. En 1829, il part à Paris étudier la gravure et travaille dans l’atelier du peintre Jean-Baptiste Paulin Guérin. À partir des années 1830, il revient à Toulon et s’implique dans la vie artistique locale, notamment au sein de l’Académie du Var. Il expose au Salon dès la fin des années 1830 et obtient une reconnaissance pour ses aquarelles et pastels.

En 1840, il prend des élèves et transmet un savoir-faire solide dans l’étude du paysage et de la marine. Il voyage à Naples en 1844, puis en Algérie au milieu des années 1840. En 1848, une distinction au Salon assoit sa réputation. Nommé professeur à l’École de la Marine de Toulon en 1849, il reçoit la Légion d’honneur en 1852. Il est nommé directeur honoraire du musée de Toulon en 1857 et rejoint des cercles culturels actifs dans les années 1860. Un voyage en Égypte en 1866 nourrit sa production orientaliste. Sa dernière participation au Salon intervient en 1883. Il demeure tout au long de sa vie attaché à Toulon, dont il peint la rade, les ports et les paysages environnants. Son oeuvre s’inscrit dans la tradition provençale et dans l’histoire de la peinture de marine française du XIXe siècle.

 

Style de l’artiste

Le style de Vincent Courdouan est fondé sur une observation précise des atmosphères marines et des topographies portuaires. La perspective est organisée avec clarté, la ligne d’horizon est stable, et les masses sont réparties pour guider le regard. Les ciels occupent une place importante, avec des variations de gris-bleu à tons chauds selon l’heure du jour. L’eau est rendue par une superposition de glacis et de touches brisées qui suggèrent le clapot, les reflets des coques et la course des nuages. La figure humaine est présente mais secondaire, souvent à l’échelle du paysage.

L’architecture portuaire, les navires et les mâts constituent un vocabulaire récurrent. En Provence, le peintre privilégie une lumière franche et des contrastes modérés. Dans les vues orientalistes, il intensifie parfois les oppositions de clarté pour marquer le lointain, les profils urbains et les silhouettes de palmiers. Son dessin préparatoire est rigoureux et lisible, ce qui transparaît dans ses aquarelles et ses gouaches où les rehauts viennent préciser la forme. Le rendu des détails nautiques est exact sans surcharge. La signature varie autour de “V. Courdouan” ou “Vincent Courdouan”, parfois suivie d’une date. L’ensemble vise l’exactitude topographique et l’équilibre de la composition plutôt que l’effet dramatique.

 

Techniques, matériaux, périodes

 

Supports et médiums

Courdouan travaille l’huile sur toile pour les compositions abouties et les formats moyens à grands. Il utilise l’huile sur carton ou sur panneau pour des études avancées et des vues de dimensions modestes. Il pratique l’aquarelle et la gouache pour des paysages portuaires, des marines et des études de voyage. Le dessin au fusain, à la pierre noire et à l’encre apparaît dans les feuilles préparatoires et les études indépendantes. Les rehauts de blanc sont fréquents dans les oeuvres sur papier pour accentuer les plans lumineux. Les signatures sont posées en bas à gauche ou à droite, parfois accompagnées d’une mention de lieu ou d’une datation. Les formats varient du petit paysage de cabinet au panorama dépassant un mètre de large.

 

Périodes de travail

Période de formation et premiers sujets dans les années 1830, axés sur les paysages et les marines. Années 1840-1850 marquées par les voyages à Naples et en Algérie, avec un enrichissement du répertoire méditerranéen et orientaliste. Années 1850-1870, maturité stylistique, production soutenue de marines et de vues portuaires, notamment Toulon, Marseille et la côte méditerranéenne. Années 1860, ouverture égyptienne nourrie par le voyage de 1866. Années 1870-1880, synthèse des thèmes et grands panoramas, dont des vues étendues de la rade de Toulon. Fin de carrière orientée vers des vues plus sobres et des travaux sur papier d’une écriture sûre.

 

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

 

Typologies recherchées

Les marines et vues portuaires signées constituent le coeur du marché de Courdouan. Les paysages provençaux avec pinèdes, calanques et rivages sont recherchés pour leur sujet identitaire. Les compositions orientalistes d’Algérie et d’Égypte suscitent un intérêt marqué, surtout si la vue est identifiable et si la composition est ample. Les oeuvres sur papier assurent une porte d’entrée accessible pour les collectionneurs, avec une fourchette de valeur régulière. Les grands formats élaborés, rares en circulation, forment la tranche supérieure, soutenus par l’attrait des sujets emblématiques et par des provenances documentées.

 

Cote et fourchettes de valeur

La cote est établie depuis plusieurs décennies, avec une liquidité correcte sur les sujets de marine et les vues identifiables. Les petites huiles sur carton ou panneau se situent en général dans une valeur de 1 200 à 4 000 EUR. Les huiles sur toile de format moyen couvrent le segment 4 000 à 15 000 EUR pour les marines et 8 000 à 25 000 EUR pour des vues orientalistes abouties. Les grandes compositions peuvent franchir 20 000 à 80 000 EUR et au-delà lorsque le format, le sujet, le lieu et le contexte historique se conjuguent. Les aquarelles et gouaches comportent une valeur située entre 600 et 3 000 EUR, avec des pointes pour des vues marines très abouties. Les dessins et études graphiques se placent entre 200 et 900 EUR selon la qualité du trait, la signature et le sujet.

 

Facteurs déterminants de valeur

Le sujet et l’identification du lieu jouent un rôle central. Une vue de Toulon, de Marseille, de Naples ou d’Alger clairement identifiée augmente la valeur. La composition et la lisibilité des plans influencent l’intérêt. Le format et la présence d’une date, d’une exposition ou d’une mention de Salon apportent une plus-value. La provenance documentée est favorable. Les oeuvres sur papier bénéficient d’une demande stable, avec une hiérarchie selon la mise en couleur et le degré d’achèvement. Les très grands formats, par leur rareté, soutiennent des niveaux de valeur supérieurs.

 

Segmentation géographique et demande

La demande est soutenue en Provence et sur la Côte d’Azur, avec un relais actif en salle à Paris, Monaco et dans plusieurs places européennes. Les vues orientalistes étendent l’intérêt hors de France, notamment lorsqu’elles présentent une topographie identifiable ou une exposition ancienne. Les marines trouvent une audience auprès de collectionneurs de peinture de voyage et de peinture navale du XIXe siècle.

 

Analyse technique : matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Sur le plan des écoles, l’artiste se rattache à l’école toulonnaise au XIXe siècle, dans la lignée de la peinture de marine française. Les caractéristiques saillantes tiennent à une construction mesurée du paysage, au rôle du ciel et de l’eau, et à la précision des éléments portuaires. Le vocabulaire se retrouve dans les voiliers, les quais, les forts, les silhouettes urbaines lointaines, avec un intérêt constant pour la lumière méditerranéenne.

Côté matériaux, l’huile sur toile est la base pour les compositions de présentation et les grands formats. L’huile sur carton ou panneau témoigne d’un travail sur motif ou d’études préparatoires avancées, souvent abouties et signées. L’aquarelle et la gouache sont utilisées pour des notes rapides et des compositions soignées, avec planéité assumée et rehauts ponctuels. La période 1840-1870 concentre les marines abouties et une part des vues orientalistes. Après 1870, les panoramas élargis et les vues synthétiques gagnent en présence. Les signatures varient mais restent cohérentes, souvent “V. Courdouan”. Les oeuvres comportent parfois une mention topographique qui aide à l’analyse. L’ensemble se distingue par une intention topographique et une maîtrise des éléments nautiques propre à un peintre familier des ports méditerranéens.

 

Marché des enchères: quelques résultats

  • Tajan, Paris, 15 juin 2016, lot 115: “Vue de la ville d’Alger”, huile sur toile, signée et datée 1874. Adjugé 29 250 EUR hors frais.
  • Aguttes, Drouot Richelieu, Paris, 24 octobre 2012, lot 15: “Port de Toulon”, huile sur carton, signée et datée 1859. Résultat 20 400 EUR hors frais.
  • im Kinsky, Vienne, 27 janvier 2015, lot 0112: “Fishing boats in the harbour”, aquarelle sur papier, 1846. Résultat 2 560 EUR frais inclus, prix marteau 2 000 EUR.
  • Hôtel des Ventes de Monte-Carlo, Monaco, 29 mars 2025, lot 45: “Vue de la baie de Naples”, huile sur toile, signée et datée 1851. Adjugé 7 600 EUR hors frais.

 

Conclusion

Le marché de Vincent Courdouan est structuré, avec une hiérarchie claire entre dessins, oeuvres sur papier, petites huiles, formats moyens et grands panoramas. Les sujets portuaires identifiés, les vues orientalistes abouties et les formats étendus constituent les pôles de valeur les plus élevés. La documentation, la datation et la provenance contribuent de façon décisive à la valeur finale. Pour positionner au mieux une oeuvre, la confrontation des informations stylistiques, biographiques et comparatives avec des résultats récents d’enchères est indispensable. Pour une estimation gratuite, documentée et confidentielle, prenez contact avec Fabien Robaldo. L’expertise s’appuie sur l’analyse du sujet, du support, des dimensions, de la signature et des comparaisons pertinentes, en s’inscrivant dans le réseau et les méthodologies d’MILLON.

 

FAQ

Quels sujets de Vincent Courdouan sont les plus recherchés en ce moment ?

Les marines signées avec vue identifiable de Toulon, Marseille ou Naples, et les compositions orientalistes abouties d’Algérie ou d’Égypte. Les panoramas de grand format forment le sommet de valeur.

Une aquarelle signée “V. Courdouan” a-t-elle de la valeur ?

Oui, le marché des oeuvres sur papier de l’artiste est régulier. Les aquarelles et gouaches se situent souvent entre 600 et 3 000 EUR selon sujet, date et qualité d’exécution.

Comment la taille influence-t-elle la valeur ?

À qualité égale, le format est un facteur important. Les petits formats sur carton ou panneau sont en entrée de fourchette, les formats moyens progressent la valeur, et les panoramas dépassent souvent 20 000 EUR.

Quelles périodes de la carrière sont les plus cotées ?

Les années 1840-1870, incluant les marines de maturité et les vues orientalistes. Les grands panoramas des années 1870 sont recherchés lorsque le sujet est emblématique.

Que regarder pour situer rapidement la valeur d’une oeuvre ?

Le sujet et sa localisation, la signature, la date, le format, la technique, l’éventuelle mention d’exposition ou de Salon, et la provenance. Ces éléments structurent la valeur.

Les dessins non signés sont-ils pris en compte ?

Ils peuvent l’être si le style, le support, l’inscription ou une provenance permettent une attribution solide. La valeur reste inférieure à une feuille signée et aboutie.

Les vues d’Algérie et d’Égypte se distinguent-elles dans la cote ?

Oui, lorsqu’elles sont identifiables et bien composées, ces sujets soutiennent une valeur supérieure aux paysages génériques.

Quelle technique l’artiste emploie-t-il le plus pour les grands formats ?

L’huile sur toile pour les panoramas portuaires et paysages d’ampleur. Les oeuvres sur papier concernent davantage les études et formats modestes.

Quelles informations fournir pour une estimation ?

Photos recto-verso, détails de la signature, dimensions sans et avec encadrement, technique, toute inscription au dos, historique de propriété et tout document d’exposition ou de publication.

Les résultats anciens restent-ils pertinents pour la valeur actuelle ?

Ils servent de repères historiques. L’analyse considère aussi les résultats récents, l’évolution de la demande et la rareté du sujet au moment de l’estimation.

Comment engager une démarche d’expertise avec Fabien Robaldo ?

Transmettez les informations et visuels via le formulaire dédié pour une estimation gratuite. Un retour personnalisé vous sera adressé, puis une stratégie documentaire pourra être proposée selon votre projet.

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