Biographie 

Repères

Trinh Huu Ngoc naît en 1912 au nord du Vietnam. Il rejoint dans les années 1930 l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à Hanoï EBAI. Il y apprend le dessin, la peinture sur soie, l’huile et la laque selon un enseignement structuré qui combine pratiques locales et méthodes académiques européennes. La décennie 1930 marque ses premières œuvres abouties sur soie, souvent titrées et parfois accompagnées d’un cachet. Après sa formation, il mène une carrière d’artiste polyvalent. Il est cité comme peintre, illustrateur et décorateur, avec une contribution reconnue au renouveau de la laque au Vietnam. Sa production couvre plusieurs médiums. Les sujets sont ancrés dans la vie quotidienne, les paysages et les portraits. Il décède en 1997.

Documentation et postérité

Une monographie bilingue consacrée à l’artiste publiée en 2023 par un proche parent apporte un socle documentaire utile pour l’étude des œuvres. Les catalogues de ventes dédiés aux peintres vietnamiens de l’époque moderne mentionnent ponctuellement ses travaux. Le marché international a redécouvert certaines œuvres importantes au cours de la période 2024-2025.

Style de l’artiste objectif et non poétique

Le style de Trinh Huu Ngoc se caractérise par une ligne ferme et des plages colorées posées avec retenue, notamment sur soie. Les visages et mains sont traités avec précision. Les compositions restent lisibles, souvent frontales ou en légère diagonale. Il privilégie des thèmes récurrents de la peinture vietnamienne moderne. On observe des portraits féminins, des scènes mère-enfant, des paysages de pagodes et des bords de lacs. La palette favorise des tonalités modérées terre, verts, ocres, rouges atténués. L’encre et la gouache sur soie structurent le dessin puis la couleur intervient en aplats. En laque, les motifs sont décoratifs, avec incrustations et effets de matière. En huile, les compositions sont plus libres, mais gardent un cadrage stable et une touche contrôlée. Dans ses dessins au crayon ou à la pierre noire, la construction des volumes domine, avec des rehauts discrets.

Techniques, matériaux, périodes

Peinture sur soie

Support de prédilection pour ses œuvres abouties des années 1930. Processus en deux temps. D’abord, tracés à l’encre qui fixent contour, proportion et rythme. Ensuite, passages de gouache ou d’aquarelle diluée, qui colorent par couches superposées. La soie exige une préparation régulière et un séchage stable. Les formats varient de 45 à 75 cm environ, parfois plus.

Laque

Technique traditionnelle vietnamienne. Panneaux en bois laqués avec ajouts de coquille d’œuf, feuille d’or, nacre. Le polissage successif fait apparaître les motifs. L’artiste participe au renouveau de cette technique au milieu du 20e siècle. Les sujets décoratifs, paysages stylisés et architectures de pagodes sont fréquents.

Huile sur toile

Production moins abondante que la soie, mais présente. Paysages, pagodes, scènes d’extérieur. Touches posées avec mesure. Signatures placées en bas, parfois à gauche. Formats moyens usuels entre 25 x 36 cm et 60 x 73 cm, avec des écarts selon séries.

Dessins et travaux sur papier

Études, portraits et figures à la pierre noire ou au crayon. Certaines feuilles sont datées des années 1950-1960. Le geste est net, la modélisation précise. Ces œuvres documentent le processus de l’artiste et constituent une base d’entrée sur le marché.

Périodes

Années 1930 période de formation et de premières soies abouties. Période d’après-guerre continuité des sujets et élargissement à la décoration et à la laque. Années 1950-1960 dessins et études nombreux qui montrent une pratique soutenue du portrait. La chronologie fine s’établit œuvre par œuvre selon signatures, inscriptions et provenances.

Analyse du marché typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies les plus suivies

La soie demeure la catégorie la plus recherchée. Les compositions abouties avec portrait féminin, mère et enfant, ou scène intimiste, obtiennent les meilleurs résultats. Les laques sont suivies pour leur dimension décorative et la rareté relative. Les huiles sur toile trouvent preneur sur des thèmes lisibles pagodes, paysages. Les dessins bien conservés et signés constituent des pièces d’entrée, utiles pour ancrer une valeur de collection.

Notions de cote et fourchettes

La cote de Trinh Huu Ngoc a montré une progression récente, avec un record sur soie en 2024. Les fourchettes du tableau indicatif ci-dessus synthétisent des ordres de valeur usuels hors frais. Elles ne remplacent pas une analyse par pièce, qui pondère format, sujet, qualité d’exécution, datation, signature, provenance, références bibliographiques et présence dans une exposition. La dispersion géographique des acheteurs Europe, Asie et Amériques influence aussi la valeur.

Facteurs déterminants de valeur

Sujet. Les thèmes iconiques de la peinture vietnamienne moderne portent une prime. Support. La soie aboutie et la laque complexe sont mieux positionnées que des études sur papier. Format. Les formats moyens et harmonieux sont privilégiés par les collectionneurs. Signature et inscriptions. Signature claire, datation et cachet renforcent l’attribution. Provenance. Provenances directes, anciennes ou familiales, et œuvres publiées augmentent la valeur. Comparables. La présence d’un équivalent passé en vente avec un bon résultat consolide la perception de prix. Conjoncture. Les ventes thématiques sur l’École des Beaux-Arts de l’Indochine soutiennent l’attention et les niveaux de prix.

Analyse technique de la thématique matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

L’École des Beaux-Arts de l’Indochine a structuré un langage visuel mixte. Dessin et composition hérités des méthodes académiques se combinent à des supports locaux soie, laque. Chez Trinh Huu Ngoc, la soie se reconnaît par des contours fermes, des aplats contrôlés, et des visages aux volumes précis. Les compositions sont centrées, avec un équilibre simple, une perspective limitée, et un décor réduit à l’essentiel. Les œuvres d’étudiant des années 1930 peuvent comporter un cachet et un titrage qui reflètent les usages de l’école. La laque introduit une dimension décorative. Effets de brillance, incrustations et contrastes de matières structurent l’image. En huile, l’artiste reprend des motifs architecturaux pagodes, ponts, lacs avec une touche ordonnée. L’ensemble reste cohérent et reconnaissable au sein de la peinture vietnamienne moderne.

Conclusion solliciter une estimation gratuite

Chaque œuvre de Trinh Huu Ngoc réclame une lecture au cas par cas. La cohérence stylistique, le support, le sujet et la provenance déterminent la valeur. Pour une estimation gratuite, rapide et confidentielle, contactez Fabien Robaldo. Son accompagnement éditera une fourchette de valeur argumentée, utile pour un partage de succession, une mise à jour patrimoniale ou une démarche auprès d’institutions. Ce service s’appuie sur l’expérience conjointe de Fabien Robaldo et des spécialistes de MILLON.

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