Yaacov Agam : marché de l’art et estimation de ses œuvres

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Yaacov Agam : marché de l’art et estimation de ses œuvres

Yaacov Agam est l’une des figures majeures de l’art cinétique de la seconde moitié du 20e siècle. Son œuvre couvre un spectre large allant des reliefs peints aux sculptures monumentales, en passant par les multiples sur papier et les célèbres “Agamographs”. Pour les collectionneurs comme pour les héritiers, comprendre les typologies, les matériaux et les périodes de création d’Agam est essentiel afin d’apprécier la valeur d’un bien et de documenter une provenance. Cet article présente un panorama factuel et orienté marché, avec des repères simples pour situer une pièce, identifier ses caractéristiques et replacer sa cote dans les tendances observées aux enchères publiques. Pour une étude personnalisée, l’estimation gratuite avec Fabien Robaldo est proposée à la fin de cette page.

Définition et description générale

Israélien né en 1928, formé en partie en Europe, Yaacov Agam a consacré son travail à la perception du mouvement et à la participation du spectateur. Il explore les variations d’image selon l’angle de vue, les rythmes de couleurs et les transformations séquentielles. Plusieurs familles d’œuvres coexistent. Les reliefs peints et les peintures sur support rigide, souvent en bois ou en aluminium, constituent le corpus unique. Les multiples comprennent notamment les “Agamographs”, images lenticulaires changeantes selon le déplacement du regard, et des sérigraphies parfois organisées en séries ou portfolios. S’ajoutent des sculptures en métal, des éditions d’art liées au patrimoine juif comme la Haggadah de Pessa’h et la Meguilat Esther, ainsi que des projets publics monumentaux. Pour l’estimation, chaque catégorie répond à des logiques de valeur différentes en raison de l’unicité, du tirage, du format et de la diffusion.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

Reliefs et peintures uniques

Les reliefs peints des années 1960 à 1980 sont centraux dans la production d’Agam. Ils combinent peinture et structure pour créer des effets modulés par le point de vue. Les supports les plus fréquemment observés sont le bois peint, parfois monté sur châssis, et l’aluminium peint ou travaillé. Les formats vont de compositions murales de taille moyenne à de grandes pièces architecturales. Dans cette catégorie, chaque œuvre est unique, signée et souvent datée, avec des inscriptions au revers qui renseignent le titre, la ville et l’année d’exécution. Ces éléments renforcent la traçabilité et participent à la valeur d’ensemble.

 

Agamographs et multiples lenticulaires

L’Agamograph est un procédé d’image lenticulaire. Concrètement, plusieurs images coexistent et se succèdent selon l’angle de vue. Sur le marché, il s’agit d’objets édités, généralement signés, numérotés ou marqués épreuve d’artiste. Les tirages observés sont fréquemment de 99 exemplaires ou des variantes H.C. et A.P. Les dimensions tournent souvent autour de 30 à 40 cm de côté pour les formats carrés les plus courants, avec des variantes rectangulaires. La diffusion internationale des Agamographs a créé un marché actif et abondant, avec une amplitude de prix sensible selon le sujet, l’édition, la période et la présence d’une documentation d’origine.

 

Sérigraphies, portfolios et suites

Agam a produit des sérigraphies isolées et des séries thématiques diffusées par des éditeurs spécialisés. Les portfolios comme “Metamorphosis” existent en ensembles complets ou en feuilles séparées. Les éditions mentionnent l’éditeur, l’imprimeur, la date, le nombre d’exemplaires et les épreuves hors commerce. Les tirages à 180 exemplaires et des compléments A.P. ou H.C. sont fréquents sur ce segment. Les signatures au crayon et les légendes au bas des feuilles sont usuelles. Le marché distingue un ensemble complet, encadré et documenté, d’une feuille isolée issue d’un portfolio, ce qui peut influer sur la valeur de transaction.

 

Sculptures

Les sculptures d’Agam couvrent des formats de table jusqu’aux pièces monumentales. Dans les ventes, on croise des œuvres en acier ou en laiton doré, parfois sur base de marbre, tirées en éditions limitées et numérotées. Elles portent généralement la signature gravée ou incisée et un numéro d’édition. À l’échelle du marché, les sculptures éditées se positionnent entre le segment des multiples sur papier et celui des reliefs uniques, avec des écarts de valeur liés au format, au matériau et à l’édition.

 

Éditions judaica et livres d’artiste

Les éditions illustrées comme la Haggadah de Pessa’h de 1985 et la Meguilat Esther de 1987 constituent un chapitre identifiable de la production. Ce sont des ensembles de sérigraphies en couleur imprimés sur papier de qualité éditoriale, publiés par des maisons spécialisées et tirés à des nombres limités avec variantes A.P. et H.C. Ces publications, conservées dans des étuis ou coffrets d’origine selon les éditions, sont recherchées lorsqu’elles sont complètes et correctement référencées. Leur valeur dépend de l’édition précise, de la numérotation et de la présentation globale de l’ensemble.

 

Périodes et repères chronologiques

Les années 1950 et 1960 installent les principes cinétiques et la logique vibratoire par la structure et la couleur. Les années 1970 et 1980 voient un élargissement des formats, l’usage de supports métalliques, la diffusion internationale des multiples et des séries. Les décennies suivantes confirment la présence d’Agam sur le marché des éditions et des pièces uniques, avec une offre étendue, essentiellement en ventes publiques en Europe, aux États-Unis et en Israël. Pour l’estimation, ces repères aident à situer la cote d’une œuvre par rapport à sa génération de production, son support et sa circulation documentée.

 

Facteurs simples influençant la valeur

Le premier facteur est la nature de l’œuvre. Une pièce unique, relief ou peinture sur support rigide, n’a pas le même régime de valeur qu’un multiple édité. La rareté, la date d’exécution, la signature et les inscriptions précises sont déterminantes. Pour les multiples, la numérotation, la présence d’épreuves A.P. ou H.C., l’éditeur et l’imprimeur jouent un rôle. La complétude d’un portfolio, l’existence d’un certificat de l’éditeur ou d’une documentation d’époque est un plus. Les dimensions interviennent également, les grands formats étant souvent mieux valorisés à typologie égale. La reconnaissance d’une série identifiée comme “Metamorphosis”, “Double Metamorphosis” ou “Visual Orchestration” contribue à la lisibilité du bien pour les acheteurs et peut soutenir la valeur. Enfin, la provenance claire et les mentions d’expositions ou de publications renforcent le positionnement de marché.

 

Marché de l’art : demande, cote, valeur

Le marché mondial d’Agam est profond sur les multiples, animé par un flux régulier d’Agamographs et de sérigraphies dans des ventes locales et régionales. Les adjudications publiées montrent des montants fréquemment compris entre quelques centaines et quelques milliers de dollars pour les Agamographs standard, avec des pointes pour des sujets recherchés, des séries complètes ou des éditions anciennes. Les sérigraphies isolées se situent dans un intervalle comparable, avec une amplitude liée au sujet, à l’éditeur et à la date. Les sculptures de petit et moyen formats en éditions limités se positionnent au-dessus du papier dans de nombreux cas, selon le matériau et la taille.

Les reliefs et peintures uniques constituent le segment haut, particulièrement pour les œuvres des années 1960 à 1970 avec description précise, inscriptions au revers et provenance identifiée. Dans les ventes internationales, ces pièces reçoivent des estimations élevées et attirent des enchérisseurs spécialisés, ce qui confirme une valeur soutenue pour les œuvres historiques sur support bois ou métal. Les éditions judaica, Haggadah et Meguilat Esther, illustrent une demande ciblée pour des ensembles complets, signés et numérotés, publiés par des maisons reconnues, avec une valeur qui reflète le statut d’édition de référence au sein de la bibliophilie illustrée contemporaine.

 

Reliefs et pièces uniques

Les reliefs peints et peintures sur aluminium des années 1960 et 1970 représentent le haut de la cote d’Agam en ventes publiques. Leur présence dans des ventes “evening” ou des vacations de collection conforte leur attractivité. La combinaison support-structure-titre daté, l’inscription de provenance et la documentation contribuent à la consolidation de la valeur. Les formats à grande échelle, signés et datés, portent souvent les indications de lieu d’exécution et des titrages bilingues, ce qui facilite l’identification de l’œuvre dans le corpus publié.

 

Agamographs et sérigraphies

Les Agamographs numérotés autour de 99 exemplaires constituent un segment liquide. Les prix observés couvrent un champ large en fonction du sujet, des dimensions et de la notoriété de l’édition. Les sérigraphies issues de portfolios comme “Metamorphosis” ou “Multiple Space” sont régulièrement proposées. Un ensemble complet avec feuilles signées, marges intactes et mentions d’éditeur est nettement mieux positionné qu’une feuille détachée. Les tirages à 180 exemplaires et la présence d’épreuves H.C. ou A.P. structurent l’offre et permettent d’étalonner la valeur d’une pièce donnée par comparaison.

 

Sculptures éditées

Les sculptures en acier, laiton ou acier inoxydable numérotées, souvent de petite ou moyenne dimension, apparaissent régulièrement en ventes spécialisées. Les signatures incisées, le numéro d’édition et, le cas échéant, un marquage d’éditeur permettent d’identifier la série. La diffusion internationale de ces sculptures crée un segment stable, avec des adjudications qui s’étagent selon le matériau, la taille et la notoriété du motif abordé.

 

Éditions judaica

La Haggadah de Pessa’h de 1985 et la Meguilat Esther de 1987 sont éditées en séries limitées, imprimées par des ateliers parisiens reconnus et publiées par des maisons spécialisées. Les catalogues de ventes indiquent des exemplaires signés avec variantes A.P., H.C. et des éditions particulières. La valeur de ces ensembles dépend de la version précise, de la numérotation et de la présence de tous les éléments de l’édition. Sur le marché, ils constituent une catégorie lisible qui attire aussi bien les collectionneurs d’art moderne que les amateurs de judaica illustrée.

 

Résultats de ventes vérifiés

  • Sotheby’s, “Contemporary Discoveries”, 1 octobre 2025, lot 727, “Black to White, White to Black”, relief en bois peint, 1961.
  • Sotheby’s, “Art Without Boundaries: The Abrams Family Collection” live sale, 27 septembre 2024, lot 22, “Evening”, huile sur aluminium, 1976.
  • Bonhams, “Prints & Multiples | Live Online: Abstractions”, New York, 23 février 2023, lot 12, “Untitled”, impression lenticulaire signée, adjugé 892,50 USD frais inclus.
  • Heritage Auctions, vente du 19 février 2025, Auction 18221, lot 41019, “Evening”, 1979, sérigraphie en couleurs, adjugé 1 062,50 USD.

 

Conclusion et estimation

Le corpus de Yaacov Agam se prête à une analyse structurée par typologie, période et édition. Les reliefs et peintures uniques de la période 1960-1980 constituent le haut de la cote, tandis que les Agamographs et sérigraphies fournissent un marché actif et international. Les sculptures en éditions limitées et les ensembles judaica complètent un panorama lisible pour les collectionneurs. Pour positionner précisément la valeur de votre œuvre ou de votre collection, une étude au cas par cas est nécessaire, avec vérification des inscriptions, des mentions d’éditeur et de la documentation. Pour engager cette démarche, contactez Fabien Robaldo pour une estimation gratuite. L’expertise s’appuie sur l’expérience de terrain et sur l’accès aux bases de résultats d’enchères. Vous bénéficiez d’un accompagnement clair, neutre et documenté, en lien avec le réseau de MILLON pour la diffusion des informations d’expertise et la préparation de vos dossiers.

 

FAQ

Qui est Yaacov Agam et quelles sont ses principales catégories d’œuvres ?

Artiste majeur de l’art cinétique né en 1928, il a produit des reliefs et peintures uniques, des Agamographs lenticulaires, des sérigraphies et portfolios, des sculptures en édition et des éditions illustrées comme la Haggadah de 1985.

Qu’est-ce qu’un Agamograph ?

C’est une image lenticulaire composée de plusieurs vues qui se révèlent selon l’angle d’observation. Les exemplaires sont généralement signés et numérotés en tirages limités.

Comment lire un numéro de tirage ?

Un numéro “45/99” signifie le 45e exemplaire sur un tirage total de 99. Les mentions A.P. désignent des épreuves d’artiste, H.C. des épreuves hors commerce.

Quelles périodes sont le plus recherchées ?

Les reliefs et peintures des années 1960-1970 sont centraux. Les multiples de la même période sont également recherchés lorsqu’ils sont bien documentés.

Quels matériaux rencontre-t-on le plus souvent ?

Bois et aluminium peints pour les reliefs et peintures, acier ou laiton pour certaines sculptures, papier Rives ou Arches pour les sérigraphies, plaque lenticulaire et support papier pour les Agamographs.

Les portfolios comme “Metamorphosis” ont-ils une bonne cote ?

Oui lorsqu’ils sont complets, signés et correctement édités. Une feuille isolée se positionne différemment d’un ensemble complet.

Quelle fourchette de prix pour un Agamograph courant ?

Les adjudications publiques montrent fréquemment des montants situés entre quelques centaines et quelques milliers de dollars selon l’édition, le sujet et le format.

Et pour un relief ou une peinture unique ?

Ces œuvres se situent dans le haut de la cote d’Agam. Les estimations de ventes internationales montrent des niveaux élevés pour les pièces historiques bien référencées.

Que vérifier pour une estimation ?

Signature, titre, date et inscriptions, éditeur et imprimeur pour les multiples, numérotation, documentation d’origine et provenance. Ces éléments structurent l’analyse de valeur.

Les éditions judaica de 1985 et 1987 sont-elles recherchées ?

Oui, lorsqu’elles sont complètes, signées et numérotées, avec les mentions d’éditeur et d’imprimeur conformes.

Le marché est-il international ?

Oui. Des ventes régulières ont lieu aux États-Unis, en Europe et en Israël, avec une offre soutenue sur les multiples et des pics d’intérêt pour les œuvres uniques.

Comment obtenir une estimation avec Fabien Robaldo ?

Transmettez des photos recto et verso, dimensions, technique, numérotation et tout document en votre possession. Vous recevrez une estimation gratuite par Fabien Robaldo avec un positionnement clair de valeur.

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