Antoni Clavé : gravures et estampes à la croisée des formes
Introduction
Antoni Clavé occupe une place reconnue dans l’estampe d’après-guerre. Peintre, sculpteur et grand praticien des techniques d’impression, il a développé un corpus riche en lithographies, eaux-fortes, aquatintes et carborundums. Cet article propose un panorama clair et factuel de ses gravures et estampes, avec des repères de typologies, d’éditeurs, de séries et de critères simples influençant la valeur, puis une lecture du marché et des résultats de ventes vérifiés. Il s’adresse aux collectionneurs, ayants droit et institutions souhaitant comprendre les enjeux d’estimation et de positionnement des œuvres imprimées de Clavé. Pour obtenir une estimation gratuite, vous pouvez contacter Fabien Robaldo.
Antoni Clavé en bref
Né à Barcelone en 1913 et actif en France dès la fin des années 1930, Clavé a mené une carrière internationale jusqu’en 2005. Son œuvre imprimé a accompagné toutes ses périodes, de la figuration d’après-guerre à des recherches plus expérimentales, en parallèle de la peinture, de la sculpture et de l’assemblage. Un catalogue raisonné dédié à l’œuvre imprimé a été publié, consolidant la base documentaire des estampes et livres illustrés de l’artiste. Ces repères bibliographiques sont essentiels pour identifier précisément les planches, portfolios et suites.
Définition et description générale de la thématique
Champ couvert par “gravures et estampes” chez Clavé
Par “gravures et estampes”, on entend ici l’ensemble des œuvres obtenues par impression en tirage limité. Chez Clavé, il s’agit principalement de lithographies sur papier vélin, d’eaux-fortes et d’aquatintes, ainsi que de carborundums et d’estampages avec gaufrage. L’artiste a collaboré avec des éditeurs et ateliers spécialisés pour concevoir des ensembles où l’intervention manuelle, la texture et la matière du papier jouent un rôle central.
Enjeux documentaires et traçabilité
Pour chaque estampe, les éléments de référence recherchés sont l’éditeur d’origine, le lieu et la date d’édition, la technique exacte annoncée au justificatif de tirage, le nombre d’épreuves et la numérotation, ainsi que la présence d’une signature au crayon. Les séries et portfolios disposent d’une page de titre, d’un colophon et parfois d’un texte introductif. Les catalogues de référence et les notices de ventes permettent de recouper ces données, utiles à l’authentification et à l’estimation.
Typologies, matériaux, périodes, styles
Typologies majeures
Les typologies les plus fréquentes dans l’œuvre imprimé de Clavé sont les lithographies isolées, les suites de planches numérotées, les portfolios et livres illustrés. Certaines séries forment des ensembles cohérents, conçus et publiés dans un cadre éditorial précis. On rencontre également des épreuves d’artiste et des exemplaires hors commerce signalés au colophon ou au crayon. La logique d’édition est standardisée par l’éditeur, avec numéro de tirage, justificatifs et parfois variantes de papiers.
Matériaux et techniques d’impression
Clavé a utilisé la lithographie en couleurs sur vélin, l’eau-forte et l’aquatinte sur papier, et plus tard le carborundum, procédé permettant un relief encrable et des textures franches. Le gaufrage est présent dans certains ensembles. Les papiers de type vélin de Rives, Arches ou équivalents sont courants. La signature est généralement portée au crayon, à droite, avec la justification en fraction à gauche, et des mentions “EA”, “AP” ou “HC” sont possibles selon l’usage de l’atelier et de l’éditeur.
Éditeurs et ateliers récurrents
Plusieurs éditeurs apparaissent régulièrement dans les références de Clavé. L’Œuvre Gravée à Zurich a publié des lithographies de la fin des années 1950 et du début des années 1960. Edicions Polígrafa à Barcelone est associé à des portfolios majeurs de 1970. Sala Gaspar à Barcelone intervient aussi comme éditeur ou diffuseur sur des gravures des années 1960. Ces indications figurent dans les colophons, notices de ventes et répertoires de l’œuvre imprimé.
Périodes et séries repères
La production d’estampes couvre plusieurs périodes. Les années 1950 voient la diffusion de lithographies figuratives liées aux thèmes de rois, cartes et figures. Les années 1960 marquent l’extension des techniques vers l’eau-forte, l’aquatinte et des éditions chez L’Œuvre Gravée et Sala Gaspar. Aux années 1970, des portfolios et livres illustrés d’ampleur paraissent, avec intégration du carborundum et du gaufrage, témoignant d’un intérêt pour la texture et la profondeur d’encrage.
Formats et tirages
Les formats vont de la feuille moyenne au grand format, selon l’éditeur et la série. Les tirages observés sur le marché pour les lithographies de Clavé se situent souvent entre 50 et 100 exemplaires. Pour les carborundums et suites, on rencontre divers tirages limités, complétés d’épreuves d’artiste signalées au crayon. Les portfolios peuvent comporter des planches signées et numérotées, accompagnées d’un texte et d’une reliure éditoriale spécifique.
Facteurs simples influençant la valeur
Technique, format, édition
La technique influe directement sur la valeur. Une lithographie courante, dans un tirage relativement élevé, se positionne différemment d’une gravure au carborundum issue d’un ensemble travaillé avec gaufrage ou collage. Le grand format, la présence d’un gaufrage et une matérialité marquée peuvent soutenir l’intérêt. Le nombre d’exemplaires, le statut d’“épreuve d’artiste” et la clarté du justificatif d’édition comptent également.
Signature, numérotation, documentation
La signature au crayon, la numérotation en fraction et la mention de l’éditeur sont recherchées. Une documentation cohérente, comprenant référence bibliographique et rapprochement avec le catalogue raisonné, renforce la lisibilité de l’œuvre et sa crédibilité sur le marché. Les différences entre épreuves d’édition et épreuves d’artiste peuvent intéresser les collectionneurs qui suivent de près le processus d’édition.
Éditeur et provenance
La notoriété de l’éditeur, la qualité d’impression et la présence d’une provenance suivie jouent un rôle dans l’intérêt et la confiance du marché. Les ensembles bien référencés, issus d’éditeurs identifiés, s’inscrivent plus facilement dans les adjudications documentées. La correspondance avec les mentions de colophon et les titres standardisés dans la littérature facilite l’estimation.
Thématique et demande
Certains motifs liés aux rois, guerriers, figures et jeux de cartes sont associés à Clavé et bénéficient d’une reconnaissance régulière dans les ventes. Les portfolios emblématiques et les livres illustrés bien conservés, avec un contenu complet et une structure éditoriale définie, intéressent la clientèle des estampes modernes et d’après-guerre.
Marché de l’art : demande, cote, valeur
Demande et spectre de prix observés
Le marché des estampes d’Antoni Clavé est régulier, porté par des maisons internationales et par des ventes spécialisées en estampes et livres illustrés. Les lithographies courantes se négocient souvent dans une fourchette accessible, tandis que des ensembles complets, des séries recherchées et des carborundums aboutissent à des niveaux supérieurs. Le positionnement dépend de la combinaison entre technique, sujet, édition, format et documentation.
Rôle des catalogues et références
La présence d’un catalogue raisonné spécifique à l’œuvre imprimé sécurise l’identification des planches et portfolios. Les mentions d’éditeurs comme L’Œuvre Gravée et Edicions Polígrafa, et les références de séries, facilitent la comparaison entre lots. Les guides généralistes sur l’estampe aident à comprendre la numérotation, la nature des épreuves d’artiste et les usages du marché, éléments utiles pour l’estimation de la valeur d’une planche.
Tendances récentes et visibilité
Les plateformes de résultats mettent en avant des adjudications régulières sur les thématiques phares. Les ventes en ligne spécialisées dans les estampes enregistrent des adjudications cohérentes avec les estimations, tandis que les ventes physiques de maisons généralistes ou spécialisées consolident la cote des ensembles de référence. Ces repères permettent de cadrer une estimation en fonction de la fiche précise de l’œuvre.
Résultats de ventes vérifiés
Ci-dessous, une sélection de 3 à 4 adjudications documentées.
- “Rois jouant aux cartes”, lithographie, 1956. Artcurial, Paris, 6 décembre 2011, lot 206. Adjugé 1 148 €. Maison, date et lot vérifiés.
- “A la gloire des rois”, portfolio illustré de 12 gravures au carborundum en couleurs avec empreintes et gaufrage, Marseille, 1976. Artcurial, Paris, 4 juin 2014, lot 310. Adjugé 4 044 €. Maison, date et lot vérifiés.
- “Sans titre”, lithographie en couleurs, épreuve d’artiste signée et annotée EA. MILLON, Paris, 3 juin 2016, lot 56. Adjugé 150 €. Maison, date et lot vérifiés.
Typologies, matériaux, périodes, styles – approfondissements factuels
Lithographies des années 1950 et 1960
Les lithographies des années 1950 présentent des sujets récurrents liés aux rois, cartes et figures. On y observe des tirages numérotés entre 50 et 100 exemplaires, parfois accompagnés d’épreuves d’artiste. La diffusion s’effectue via des éditeurs comme Galerie Creuzevault à Paris ou L’Œuvre Gravée à Zurich, mentionnés explicitement sur les documents éditoriaux et dans des notices de lots. Ce corpus constitue un socle identifiable pour les estimations d’entrée de gamme à milieu de gamme.
Gravures au carborundum et gaufrage
Le carborundum, technique appréciée pour ses reliefs imprimés, est associé chez Clavé à des suites et portfolios ambitieux, avec des feuilles souvent de grand format. La présence de gaufrage et d’empreintes renforce l’impact matériel de l’estampe. Les ensembles complets, avec colophon et suite ou livre illustré, se positionnent plus haut, en cohérence avec leurs caractéristiques éditoriales et la demande des collectionneurs de portfolios d’après-guerre.
Portfolios et livres illustrés
Les décennies 1960 et 1970 ont vu paraître des ensembles comme des séries de lithographies signées accompagnant un texte, sous étui ou chemise, édités par des maisons spécialisées. Le contrôle de la complétude des planches, la présence de la page de titre, du prologue et du colophon sont des points déterminants lors d’une estimation. Les portfolios bien référencés bénéficient d’une meilleure lisibilité et d’une valeur plus stable que des feuilles isolées dispersées hors contexte.
Facteurs simples influençant la valeur – application pratique
Lecture des mentions au crayon
La lecture conjointe de la signature, de la numérotation et de la mention d’épreuve est un préalable. Une numérotation “x/y” indique l’exemplaire et le tirage global. Les mentions “EA”, “AP” ou “HC” signalent des épreuves hors tirage commercial. Ces éléments, combinés à l’éditeur et à la bibliographie, permettent de positionner une planche par rapport à l’édition standard.
Comparaison par séries et éditeurs
Une feuille issue d’un ensemble éditorial identifié, avec références reconnues, bénéficie d’une comparaison plus directe sur le marché. Les notices des maisons et les catalogues spécialisés décrivent la technique, l’éditeur et le nombre d’épreuves. La cohérence éditoriale et la clarté des informations sont favorables à la confiance des acheteurs et à la valeur finale.
Formats et impact matériel
Les carborundums et les planches comportant gaufrage et reliefs, réalisés sur grands formats, attirent l’attention des amateurs. Ce paramètre contribue souvent à un positionnement supérieur à celui de petites lithographies tirées à plus grand nombre d’exemplaires. La hiérarchie entre feuilles isolées et ensembles complets reste marquée, surtout pour les portfolios phares.
Marché de l’art : demande, cote, valeur – repères opérationnels
Où s’inscrivent les adjudications
Les adjudications se répartissent entre ventes dédiées aux “Prints and Multiples” et vacations spécialisées en estampes et livres illustrés. Les ventes en ligne récentes confirment l’intérêt pour des feuilles numérotées et signées, à des niveaux cohérents avec les estimations, tandis que des ensembles d’éditeurs reconnus atteignent des montants supérieurs. Les adjudications publiques consultables en ligne offrent un référentiel utile pour recouper les données d’une œuvre.
Comment cadrer une estimation initiale
Une estimation de valeur s’appuie sur la technique exacte, l’éditeur, le tirage et les références bibliographiques. La vérification de la signature et de la numérotation au crayon, la présence d’un colophon pour les portfolios, et la comparaison avec des adjudications proches permettent de construire une fourchette réaliste. En cas de série, l’exhaustivité des planches conditionne le positionnement.
Place de l’expertise
Une expertise adaptée recoupe les informations éditoriales et les notices de ventes pour asseoir une estimation. Le rôle d’un expert est d’identifier précisément l’entrée du catalogue raisonné concernée, d’attribuer la technique et l’éditeur, et de proposer un positionnement de marché argumenté. C’est l’objet de l’estimation gratuite réalisée par Fabien Robaldo sur la base d’éléments documentaires fournis par le propriétaire et des comparables publics.
Conclusion : demandez une estimation gratuite
Si vous possédez une gravure, une lithographie, un carborundum, un portfolio ou un livre illustré d’Antoni Clavé, vous pouvez solliciter une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Vous recevrez un avis clair et argumenté sur la valeur de votre œuvre au regard des comparables publiés, des références éditoriales et des données de marché. Fabien Robaldo vous accompagne dans l’identification, la documentation et le positionnement de votre œuvre, en s’appuyant sur des sources vérifiables et des adjudications publiques. Le bureau collabore avec des acteurs reconnus du marché, dont MILLON, dans un cadre d’expertise et d’analyse orienté résultat.
FAQ
Comment reconnaître une lithographie d’Antoni Clavé
Vérifiez la technique annoncée, la signature au crayon, la numérotation en fraction, l’éditeur et la référence bibliographique. Comparez avec des notices ou un catalogue raisonné dédié à l’œuvre imprimé.
Quelle différence entre lithographie, eau-forte, aquatinte et carborundum chez Clavé
La lithographie repose sur une matrice plane, l’eau-forte et l’aquatinte sur une plaque mordue, et le carborundum permet un relief imprimé. Ces techniques coexistent dans son œuvre et influent sur le rendu et la demande.
Les tirages sont-ils limités
Oui. Les tirages observés pour les lithographies sont souvent compris entre 50 et 100 exemplaires, complétés par des épreuves d’artiste signalées au crayon. Les portfolios annoncent leur tirage et leurs éventuelles suites.
Que signifient les mentions EA, AP ou HC
Ce sont des épreuves hors tirage commercial. Elles suivent généralement l’édition standard et peuvent intéresser les collectionneurs sensibles au processus d’édition.
Quels éditeurs rencontrer pour Clavé
On rencontre notamment L’Œuvre Gravée à Zurich, Edicions Polígrafa à Barcelone et Sala Gaspar. Les colophons et notices de ventes confirment ces informations.
Quelles thématiques reviennent fréquemment
Des sujets liés aux rois, cartes, figures et ensembles thématiques édités sous forme de suites et portfolios apparaissent de manière récurrente dans l’œuvre imprimé.
Quels éléments influencent le positionnement de valeur
La technique, le format, le tirage, l’éditeur, la signature, la numérotation et la documentation référentielle. La cohérence éditoriale et l’appartenance à une série augmentent la lisibilité.
Un livre illustré ou un portfolio doit-il être complet
Oui. La présence de toutes les planches, du texte, de la page de titre et du colophon conditionne l’estimation et le positionnement sur le marché.
Peut-on s’appuyer sur des adjudications publiques pour estimer
Oui. Les adjudications documentées par maison, date et lot fournissent des comparables utiles pour cadrer une estimation initiale.
Faut-il un certificat pour une estampe de Clavé
Pour les estampes, la documentation éditoriale et la référence bibliographique priment. Un certificat peut exister pour certains ensembles, mais la traçabilité éditoriale est la base de l’analyse.
Combien de temps prend une estimation
Selon les informations disponibles, un premier avis peut être rendu rapidement. Le délai dépend de la précision des documents fournis et de la disponibilité des comparables.
Comment obtenir une estimation gratuite avec Fabien Robaldo
Transmettez des images lisibles, les dimensions, la technique annoncée, la signature et la numérotation, ainsi que toute information sur l’éditeur et la provenance. Vous recevrez une estimation gratuite argumentée et orientée marché.