Antoni Clavé : couleurs vives et textures dans ses œuvres emblématiques

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Antoni Clavé : couleurs vives et textures dans ses œuvres emblématiques

Introduction

Antoni Clavé, né en 1913 à Barcelone et décédé en 2005 à Saint-Tropez, s’est imposé comme une figure majeure de l’art d’après-guerre.

Son œuvre est largement reconnue pour l’usage de couleurs franches, de surfaces travaillées et de matériaux combinés.

Collage, ajout de papiers, reliefs, empreintes et superpositions ont structuré une pratique où la texture tient un rôle central.

L’ensemble de sa production, de la peinture aux œuvres sur papier en passant par la gravure, présente des séries identifiables, dont les “Rois” et “Reines”, les “Guerriers”, les “Musiciens”, les natures mortes et des motifs récurrents.

Cette fiche aborde ces caractéristiques sous un angle strictement factuel et orienté vers le marché, avec un focus sur les typologies, les matériaux, les périodes, les facteurs simples influençant la valeur, la cote et des résultats d’adjudication vérifiés.

Définition et description générale

La thématique “Antoni Clavé : couleurs vives et textures” renvoie à des surfaces où la matière est construite par strates.

Peinture, collage et éléments ajoutés créent des reliefs mesurés.

L’effet visuel reste concret, sans recours à la narration.

La palette, souvent contrastée, sert d’assise à des compositions structurées par de grands aplats, des signes, des silhouettes synthétiques ou des symboles simples.

Les séries de “Rois” et “Reines” utilisent un vocabulaire formel stable, parfois dérivé de cartes à jouer.

Les “Guerriers” et les “Musiciens” reprennent ces codes avec des variations de format, de support et de technique.

La répétition maîtrisée des motifs et la diversification des supports ont favorisé une production lisible par le marché, avec des repères clairs pour l’attribution, la datation et l’évaluation.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

Périodes principales

Années 1940. Clavé s’installe en France en 1939.

Dans l’immédiat après-guerre, son travail montre des sujets figuratifs stylisés, des musiciens et des personnages de théâtre.

La gouache, l’encre et l’huile coexistent avec des supports papier ou carton marouflés sur toile.

Les premiers jalons de son vocabulaire de signes sont posés.

Années 1950. Apparition structurée des séries des “Rois” et “Reines”, parfois “Guerriers” et “Musiciens”.

L’iconographie s’applique à des compositions frontales. Le collage et la mixité des médias s’affirment.

La couleur devient un outil de contraste lisible par le marché, avec des aplats et des rehauts ton sur ton.

Années 1960. Développement des assemblages et reliefs, souvent sur papier marouflé sur toile, bois ou isorel.

La surface prend un rôle déterminant avec strates, papiers collés, charges et traces.

Les formats moyens à grands sont fréquents. Les séries emblématiques se déclinent en variantes techniques.

Années 1970. Consolidation des grands formats et de la dimension texturée.

Les surfaces peuvent intégrer des papiers, cartons, empâtements, parfois des supports bruts.

Les compositions privilégient des équilibres simples avec signalétique forte du motif.

Années 1980 – début 1990. Diversification des sujets et ensembles comme “Retour du Japon”.

Les œuvres combinent pastel, acrylique, collage, rubans adhésifs et marouflage.

Montée en puissance des œuvres de grand format sur toile et panneaux, tout en poursuivant un travail continu sur papier et en gravure.

 

Matériaux et procédés récurrents

Peinture. Huile et acrylique sont courantes, parfois en alternance sur une même œuvre.

La gouache intervient sur papier et dans des couches préparatoires.

Collage et papier. Papiers découpés, collés et marouflés structurent la surface.

Le marouflage sur toile, panneau, isorel ou carton est fréquent pour stabiliser l’ensemble et soutenir le relief.

Œuvres sur papier. Dessins, encres, gouaches, pastels. Large éventail de dimensions. Travaux autonomes ou préparatoires marouflés sur toile.

Gravures et lithographies. Lithographie, eau-forte, aquatinte, parfois gaufrages.

Les éditions présentent des tirages numérotés et signés, variables selon les années.

Sculpture et volumes. Bronzes et assemblages ponctuels, dans une logique cohérente avec les séries picturales.

 

Typologies d’œuvres et formats usuels

Toiles et panneaux uniques. Œuvres de format moyen à grand, souvent entre 80 x 100 cm et 160 x 190 cm pour les compositions majeures.

Surfaces construites, motifs emblématiques identifiables, titre simple ou sujet explicite.

L’attribution et la datation sont généralement corroborées par la signature et l’inscription au dos.

Œuvres sur papier. Du petit au grand format.

Les gouaches et encres des années 1950 à 1960 se marquent par une économie de moyens et une lisibilité nette du motif.

Le marouflage transforme parfois ces œuvres sur papier en pièces pratiquement picturales, recherchées pour leur impact et leur accessibilité de prix.

Multiples. Lithographies et eaux-fortes aux sujets de “Roi”, “Reine”, “Musicien”, “Tête”, etc.

Support papier, éditions signées et numérotées, présence fréquente de gaufrages dans certaines suites.

Les prix sont, en moyenne, plus accessibles que les œuvres uniques.

Ensembles thématiques. “Rois” et “Reines” constituent un noyau ferme pour l’analyse de la valeur.

“Guerriers”, “Musiciens”, natures mortes et poissons s’intègrent aux mêmes critères de reconnaissance, avec variantes de format et de matériaux.

 

Facteurs simples influençant la valeur

Technique et support. Les toiles et panneaux uniques établissent les niveaux supérieurs de valeur, suivis par les œuvres sur papier marouflées sur toile, puis les œuvres sur papier non marouflées, et enfin les œuvres imprimées. Les reliefs, collages et surfaces travaillées soutiennent la demande, s’ils sont cohérents avec une période recherchée.

Date et période. Les œuvres des années 1940 à 1960, associées aux séries structurantes, sont souvent mieux valorisées. Les pièces des années 1980 de cycles identifiés comme “Retour du Japon” intéressent également lorsqu’elles présentent une construction de surface claire et un format conséquent.

Iconographie. Les sujets “Roi”, “Reine”, “Guerrier” et “Musicien” forment un repère immédiat. L’identification sûre du motif et la présence d’inscriptions au dos peuvent soutenir la valeur. Les natures mortes et certains poissons trouvent aussi un public, selon la qualité et la taille.

Dimension. À qualité égale, les grands formats, notamment au-delà d’un mètre, ont une capacité de prix supérieure. Les formats intermédiaires restent porteurs si la composition est lisible et l’iconographie emblématique.

Signature et documents. Signature, datation, inscriptions au dos, certificats d’archives et mentions de provenance structurent l’analyse de la valeur. Une œuvre répertoriée auprès des Archives Antoni Clavé bénéficie d’un repère supplémentaire sur le marché.

Provenance et expositions. Provenances historiques, collections reconnues et participations à des expositions documentées soutiennent la cote. Les publications de référence et les catalogues raisonnés ou monographiques contribuent à l’ancrage de la valeur.

Multiples. La cote des multiples dépend du sujet, de l’édition, du tirage et du procédé. Les lithographies des “Rois” et “Reines” sont recherchées lorsqu’elles sont bien conservées et correctement numérotées et signées. Les valeurs sont généralement inférieures à celles des œuvres uniques, avec des écarts sensibles selon l’iconographie et la date.

 

Marché de l’art : demande, cote, valeur

Le marché d’Antoni Clavé est actif en France, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Les grandes maisons internationales ont régulièrement proposé ses œuvres, notamment dans des vacations d’art d’après-guerre et contemporain.

Les séries emblématiques assurent une identification claire.

Les indices de prix montrent une hiérarchie stable par médium, période et format.

Les toiles majeures des années 1940 à 1960, portant des sujets “Musiciens”, “Rois” ou “Reines”, ont établi des repères solides.

Les œuvres sur papier marouflées sur toile et de format significatif constituent un segment dynamique et plus abordable que les grands formats sur toile.

Les œuvres sur papier non marouflées, gouaches, encres et pastels, offrent une entrée équilibrée selon le sujet et la datation.

Les gravures et lithographies signées et numérotées forment un socle de diffusion large, avec un spectre de prix étendu selon l’iconographie et la qualité d’exécution.

En fourchette indicative, et à titre purement informatif, les grandes toiles emblématiques peuvent atteindre des montants à six chiffres sur les places européennes et anglo-saxonnes.

Les œuvres sur papier marouflées de formats intermédiaires se situent souvent dans des niveaux à cinq chiffres, selon sujet et période.

Les œuvres sur papier non marouflées et les petites gouaches ouvrent des accès autour de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros selon la qualité, le sujet et la documentation.

Les multiples couvrent une large amplitude, typiquement du bas de fourchette à quelques milliers d’euros pour des sujets identifiables et recherchés.

Ces repères n’ont pas de caractère prédictif et doivent être confirmés par une expertise et une analyse de marché actualisée pour chaque œuvre.

La dynamique de demande est soutenue par la lisibilité des motifs, l’équilibre entre couleur et structure, et la diversité des formats.

Les œuvres bien documentées, issues de collections identifiées ou accompagnées de certificats, demeurent privilégiées.

Le marché suit un rythme régulier d’apparitions en ventes publiques, avec une offre composée d’œuvres uniques, d’œuvres sur papier et d’éditions.

Les institutions et collections privées contribuent à la visibilité de l’artiste par des expositions et des publications.

Cette continuité entretient une cote stable, avec des pics sur les pièces de référence.

 

Résultats de ventes vérifiés

Les exemples ci-dessous illustrent des adjudications documentées sur différents segments du marché, avec une sélection resserrée à trois ou quatre références.

  • Christie’s, Londres, Post-War and Contemporary Evening Sale, 9 février 2005, lot 34, “Musiciens”, huile sur toile, 160 x 190 cm. Résultat public de référence publié par plusieurs bases de données spécialisées.
  • Sotheby’s, Paris, Art Contemporain Day Sale, 4 juin 2021, lot 603, “The Queen”, technique mixte sur papier marouflé sur toile, 104 x 74,3 cm, 37 800 EUR frais inclus.
  • PBA Auctions, Paris, Art Moderne et Contemporain – Vente du jour, 18 décembre 2019, lot 89, “En rouge et noir” (Retour du Japon), huile et collage sur toile, 130 x 130 cm, 18 200 EUR frais inclus.
  • Freeman’s, Philadelphie, Fine Prints, 28 octobre 2005, lot 52, “Famille de musiciens”, lithographie en couleurs, signée et numérotée 89/95, 1 900 USD frais inclus.

 

Conclusion

L’évaluation d’une œuvre d’Antoni Clavé repose sur la reconnaissance précise du sujet, du médium, de la période et du format, ainsi que sur la documentation disponible.

Les séries emblématiques avec surfaces travaillées concentrent une grande partie de la demande.

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L’analyse s’appuie sur les archives, la bibliographie, la comparaison avec des adjudications récentes et la cohérence stylistique. MILLON constitue un partenaire reconnu pour l’expertise et la diffusion d’informations de marché.

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FAQ

Comment reconnaître un “Roi” ou une “Reine” chez Antoni Clavé

Par un motif frontal, des attributs simplifiés et une titulature explicite au dos ou sur les documents d’archives. Les variantes existent selon la période, la technique et le format. La confirmation passe par l’examen des inscriptions, des certificats et des références publiées.

Les œuvres sur papier marouflées sur toile sont-elles plus recherchées que les œuvres sur papier seules

Elles occupent souvent un segment intermédiaire entre la toile unique et le papier non marouflé. L’impact visuel, le format et le sujet pèsent sur la valeur. Chaque pièce doit être analysée au cas par cas.

Quelles périodes sont les plus recherchées

Les années 1940 à 1960 structurent la demande pour les séries majeures. Les cycles plus tardifs, comme “Retour du Japon”, intéressent également lorsque le format et la surface soutiennent le sujet.

Les multiples d’Antoni Clavé ont-ils une cote soutenue

Oui, surtout les lithographies signées et numérotées aux sujets “Roi”, “Reine” ou “Musicien”. Les fourchettes restent inférieures aux œuvres uniques, avec des écarts sensibles selon l’édition, la date et l’iconographie.

Une dédicace affecte-t-elle la valeur

Selon les cas. Une dédicace à une personnalité identifiée peut renforcer l’intérêt documentaire. À défaut, l’impact reste neutre. La cohérence avec la période et la provenance prime.

La présence d’un certificat des Archives Antoni Clavé est-elle décisive

Elle est un atout pour l’authentification et la liquidité. Les œuvres répertoriées bénéficient d’un repère documentaire clair sur le marché.

Quel rôle joue le format

À qualité égale, un grand format a tendance à soutenir des niveaux de prix supérieurs. Toutefois, un sujet emblématique sur format intermédiaire peut présenter une valeur comparable si la composition est forte.

Quelles informations préparer pour une estimation

Photographies recto et verso, dimensions, technique, inscriptions, historique de propriété, expositions et publications éventuelles. Ces éléments accélèrent l’analyse de la valeur.

Les œuvres tardives sont-elles moins cotées

Pas systématiquement. Le sujet, le format et la qualité de construction de surface restent déterminants. Certaines œuvres tardives bien documentées trouvent une demande solide.

Quelle est la place des “Musiciens” dans la cote

Les “Musiciens” constituent une série de référence. Les grandes toiles bien documentées sont très suivies. Les œuvres sur papier et lithographies liées à ce thème présentent des niveaux de prix plus accessibles.

Quelle fourchette de prix pour une lithographie signée

Elle dépend du sujet, de l’édition et de la période. À titre indicatif, on observe un spectre allant de quelques centaines à quelques milliers d’euros selon l’iconographie et la rareté.

Comment obtenir une estimation gratuite

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