Sheila Hicks : installations textiles et exploration des matériaux

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Sheila Hicks: installations textiles et exploration des matériaux

Introduction

Sheila Hicks occupe une place centrale dans l’art textile contemporain. Née en 1934 aux Etats-Unis et active à Paris depuis les années 1960, elle développe un langage fondé sur la fibre, l’assemblage et l’expérimentation des matériaux. Ses réalisations vont des petites pièces de recherche aux installations monumentales intégrées à l’architecture. Le marché de l’art s’y intéresse avec une attention soutenue, portée par l’attrait des institutions, la visibilité des expositions et une offre limitée en ventes publiques. Cette fiche présente un panorama factuel pour comprendre les typologies, les matériaux, les périodes et les critères qui influencent la valeur de ses œuvres, ainsi que des résultats de ventes vérifiés en euros.

Ce contenu s’adresse aux collectionneurs, ayants droit, architectes, entreprises et institutions qui souhaitent documenter une œuvre, situer une cote, ou solliciter une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo.

 

Définition et description générale

Le travail de Sheila Hicks se caractérise par l’usage de fibres naturelles et synthétiques, la mise en volume des fils et la transposition de procédés textiles dans un cadre artistique autonome. L’artiste construit des ensembles suspendus, des bas-reliefs, des tissages muraux et des regroupements de torons ou de faisceaux. Les formats varient du petit module expérimental aux interventions d’échelle architecturale. Les séries historiques et les commandes publiques cadrent la lecture de sa carrière et conditionnent la valeur des œuvres passées en vente.

 

Repères biographiques et expositions

Formée aux Etats-Unis dans le contexte moderniste puis installée à Paris, Sheila Hicks développe dès les années 1960 une pratique nourrie de rencontres avec des ateliers et savoir-faire internationaux. Son œuvre a fait l’objet d’expositions monographiques et de présentations majeures en Europe et aux Etats-Unis. Cette visibilité institutionnelle soutient la reconnaissance critique et participe, à moyen terme, à la consolidation de la valeur sur le marché secondaire.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

La production de Sheila Hicks se déploie selon plusieurs familles facilement identifiables. L’inventaire suivant est descriptif et orienté marché.

 

Installations et ensembles monumentaux

Catégorie la plus rare en ventes publiques. Il s’agit d’ensembles conçus pour un lieu précis ou ré-adaptables, composés de torons, hanks, faisceaux ou cordages, souvent en lin, soie, coton ou laine, parfois combinés à des fibres techniques. Les dimensions, la provenance institutionnelle ou corporative, ainsi que la documentation d’origine influencent fortement la valeur. Les réalisations issues de commandes d’entreprises ou d’architectes en Europe et aux Etats-Unis sont particulièrement recherchées lorsque leur démontage et leur remontage sont maîtrisés et bien documentés.

 

Bas-reliefs et tissages muraux

Œuvres murales montées sur châssis ou panneaux, allant du lin tressé à des assemblages mixtes. Ce corpus traverse les décennies 1960 à 1990, avec des variations de trame, de torsion et de densité. Les pièces signées et datées, dotées d’étiquettes d’atelier, bénéficient d’une valeur structurée par la période de création, la qualité du montage et la provenance. Les sujets “Sans titre” sont fréquents; la reconnaissance passe par la lecture des matériaux et de la composition.

 

Regroupements de fibres et œuvres sculpturales

Assemblages de fils, cordages ou faisceaux compressés, attachés, enroulés ou agencés en grappes. Ils peuvent se présenter sur socle, en suspension ou en appui mural. La cohérence plastique, la stabilité de l’ensemble et la documentation d’exposition contribuent à la valeur observée en vente.

 

“Minimes” et études

Petits tissages expérimentaux, échantillons ou études sur carton, papier ou petit châssis. Ils constituent un laboratoire de recherches formelles. Ces formats circulent régulièrement en ventes de design, d’art contemporain ou de tapisseries d’artistes. Leur valeur dépend de la datation, de la présence d’une signature ou d’une mention, ainsi que d’une provenance traçable.

 

Matériaux usuels

Lin, coton, soie, laine, parfois fibres mixtes ou fils pigmentés. Les matériaux sont généralement explicités dans les catalogues de ventes. Le choix du support, l’existence d’un châssis ou d’un panneau, et la nature du liant ou de l’assemblage apportent des indices utiles pour l’attribution et l’évaluation de la valeur.

 

Périodes clés

Années 1960: premières œuvres murales et recherches de tissage, très recherchées pour leur antériorité.

Années 1970: développement des bas-reliefs et pièces murales en lin et soie, souvent visibles sur le marché européen.

Années 1980-1990: variations raffinées sur châssis avec fils tressés et compositions en relief.

Années 2000 à aujourd’hui: installations d’échelle variable, ensembles modulaires et pièces sculpturales présentées en institutions et, ponctuellement, en ventes.

 

Facteurs simples influençant la valeur

Les critères ci-dessous orientent la valeur des œuvres de Sheila Hicks en ventes publiques. Ils sont volontairement non techniques.

 

Période de création

Les œuvres des années 1960 et 1970 enregistrent souvent une forte demande. Les pièces des années 1980-1990 bénéficient d’une audience soutenue lorsqu’elles concentrent les marqueurs visuels de l’artiste. Les réalisations récentes gagnent en valeur lorsque leur provenance est institutionnelle ou lorsqu’elles sont reliées à des expositions majeures.

 

Format et complexité de l’assemblage

L’ampleur du dispositif, la densité des fibres, la qualité de l’assemblage et la présence d’un support ou d’un châssis lisible influent sur la valeur. Les séries monumentales conservent un positionnement distinct par rapport aux formats moyens et aux “Minimes”.

 

Matériaux employés

Le lin et la soie associés aux fils tressés et aux montages sur toile sont des constantes. L’identification des matériaux cités dans un cartel d’exposition, un label d’atelier ou un catalogue est un facteur favorable pour la valeur.

 

Signature, mentions et étiquette d’atelier

La présence d’une signature, d’un titre, d’une date, d’une mention de lieu ou d’une étiquette d’atelier collée au revers est un atout pour la traçabilité et la valeur. Pour Sheila Hicks, ces informations figurent souvent sur une étiquette ou au revers du châssis.

 

Provenance et documentation

Provenances de galeries reconnues, d’entreprises, d’architectes ou de collections privées cohérentes. Les expositions, publications et reproductions dans les catalogues contribuent positivement à la valeur.

 

Rareté sur le marché

Les installations monumentales et certaines œuvres historiques apparaissent rarement en ventes. Cette rareté soutient la valeur, d’autant plus lorsque l’œuvre est unique et bien documentée.

 

Marché de l’art: demande, cote, valeur

Le marché des œuvres de Sheila Hicks s’appuie sur un socle institutionnel solide et une clientèle internationale active. Les ventes se concentrent en France, notamment à Paris, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Les maisons de ventes structurent des vacations mêlant design d’après-guerre, art contemporain et “tapisseries d’artistes”, ce qui favorise la visibilité des lots et la consolidation de la valeur.

 

France et Europe

Paris est un pôle majeur pour les œuvres murales et les ensembles historiques. Des ventes thématiques dédiées aux textiles d’artistes ont enregistré des résultats significatifs, avec des enchères en euros largement documentées. La clientèle comprend des collectionneurs privés, des entreprises et des institutions européennes. La stabilité des catalogues, la précision des fiches de lots et l’historique d’exposition soutiennent la valeur à moyen terme.

 

Etats-Unis et Royaume-Uni

Le marché américain accueille des pièces de format moyen et des “Minimes” au sein de ventes d’art contemporain et de design. Les records s’observent cependant plus souvent en Europe pour les œuvres monumentales documentées, ce qui reflète la localisation de certaines commandes historiques et l’ancrage parisien de l’artiste. Les ventes londoniennes publient des descriptifs détaillés, utiles pour l’analyse de la valeur comparée.

 

Offre et demande

L’offre demeure mesurée, particulièrement pour les ensembles d’échelle architecturale. La demande est portée par la reconnaissance critique et par la présence d’œuvres en musées, facteurs qui consolident la valeur sur la durée. Les œuvres avec provenance corporate, les pièces uniques en lin tressé sur toile et les bas-reliefs des années 1970 attirent un nombre d’enchérisseurs supérieur à la moyenne des ventes comparables.

 

Résultats de ventes vérifiés

Exemples récents et documentés. Les prix sont indiqués en euros.

  • MILLON, Paris, 5 décembre 2022, “So Unique! Sheila Hicks”, lot 1, “Fugue”, 1969-1970. Prix de vente 687 500 €.

  • Piasa, Paris, 26 septembre 2019, “Art(s) + Design – D’une importante collection privée européenne, Part II”, lot 86, “Sans titre”, circa 1970. Prix de vente 156 000 €.

  • Piasa, Paris, 26 octobre 2023, “Céramiques, tapis et tapisseries d’artistes”, lot 01, “Sans titre”, pièce unique. Prix de vente 67 600 €.

  • Piasa, Paris, 26 octobre 2023, “Céramiques, tapis et tapisseries d’artistes”, lot 03, “Sans titre”, 1973. Prix de vente 62 530 €.

 

Ces résultats confirment l’intérêt pour les œuvres murales uniques, la place des années 1970 dans la hiérarchie de valeur, et l’attractivité du pôle parisien pour l’artiste.

 

Conclusion

Le parcours de Sheila Hicks, la rareté de certains ensembles et la clarté des provenances font de ce corpus un segment spécifique du marché de l’art contemporain. Les œuvres historiques et les pièces murales uniques obtiennent des résultats solides en euros, tandis que les formats d’étude trouvent preneur dans des vacations orientées design et arts textiles. Pour positionner une œuvre, confronter une provenance ou documenter une publication, vous pouvez solliciter une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Un retour précis permettra d’apprécier la valeur, la typologie et la trajectoire de marché adaptées à votre dossier.

 

FAQ

Quelles sont les principales catégories d’œuvres de Sheila Hicks que l’on voit en ventes publiques ?

Installations, bas-reliefs muraux sur châssis ou panneaux, regroupements de fibres sculpturaux et “Minimes” de petit format. Les installations monumentales apparaissent rarement.

Quels matériaux rencontre-t-on le plus souvent ?

Lin, coton, soie et laine, parfois des fibres pigmentées ou mixtes. Les catalogues mentionnent en général la nature des matériaux et le support.

La période de création influence-t-elle la valeur ?

Oui. Les années 1960-1970 concentrent une forte demande. Les pièces des années 1980-1990 se positionnent bien lorsqu’elles présentent des marqueurs visuels clairs et une bonne provenance.

Les œuvres sont-elles toujours signées ?

Pas systématiquement au recto. La signature, la date, le titre ou une étiquette d’atelier peuvent figurer au revers. Ces éléments facilitent l’analyse et la valorisation.

Qu’est-ce qu’un “Minime” ?

Un petit tissage ou une étude au format réduit, souvent réalisé comme laboratoire de recherche. Ces œuvres circulent en ventes et affichent des montants distincts des grandes pièces murales.

Les commandes publiques ou corporate ont-elles un impact sur la valeur ?

Oui. Une provenance liée à une commande documentée et exposée dans un lieu emblématique apporte un surcroît d’attractivité et peut soutenir la valeur.

Où se situent les pôles de vente les plus actifs ?

Paris est un pôle majeur pour les œuvres murales et uniques. Des ventes se tiennent aussi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour des formats moyens et des “Minimes”.

Existe-t-il des éditions multiples ?

La pratique de l’artiste est majoritairement fondée sur des pièces uniques. Les éditions standardisées sont rares. Les catalogues précisent la nature unique du lot.

Quels documents préparer pour une estimation ?

Photographies recto-verso, vues de détail, dimensions exactes, matériaux présumés, mentions au revers, facture ou attestation s’il y en a, et historique de propriété connu.

Le titre d’une œuvre influe-t-il sur la valeur ?

Un titre identifié et documenté peut aider, mais la période, le format, la qualité de l’assemblage et la provenance jouent un rôle plus déterminant.

Les expositions augmentent-elles la valeur ?

Une exposition institutionnelle ou une publication citant précisément l’œuvre est un atout qui peut soutenir la valeur sur le marché secondaire.

Comment obtenir une réponse rapide ?

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