Estimation Loïc Le Groumellec (1957) – Cote, prix, valeur et expertise
Artiste français né en 1957, Loïc Le Groumellec construit une œuvre immédiatement reconnaissable par ses motifs récurrents de mégalithes, maisons et croix. Sa pratique, proche d’un minimalisme pictural, privilégie les surfaces lisses, la laque industrielle et une palette volontairement réduite. Ce vocabulaire formel constant produit des séries cohérentes et recherchées par les collectionneurs. Pour les propriétaires d’œuvres, connaître la valeur actuelle de ces toiles et œuvres sur papier est essentiel avant toute décision. L’objectif de cette page est d’offrir un repère clair sur les critères d’estimation gratuite et la dynamique du marché, avec un focus sur les adjudications récentes en euros.
Tableau synthétique des valeurs indicatives par catégories
| Catégorie | Période indicative | Techniques fréquentes | Formats usuels | Fourchettes de prix observées |
|---|---|---|---|---|
| Toiles “Mégalithe” et “Maison” | 1984-2000 | Laque Ripolin, laque sur toile, parfois huile + laque | 20 à 60 cm côté | 2 500 € – 7 000 € |
| Toiles “Mégalithe” et “Maison” grand format | 1984-2000 | Laque sur toile | 80 à 220 cm | 5 000 € – 15 000 € |
| Œuvres sur papier “Sans titre”, “Écritures” | 1984-2021 | Encre, lavis, acrylique, huile sur papier | 25 à 110 cm | 800 € – 3 500 € |
| Compositions “Écritures” sur toile | 2015-2021 | Huile, acrylique, laque sur toile | 30 à 120 cm | 2 000 € – 6 000 € |
| Petits formats carrés 20-30 cm | 1987-2010 | Laque sur toile | 20 x 20 cm – 30 x 30 cm | 1 800 € – 5 500 € |
| Techniques mixtes, panneaux bois | 1988-2005 | Laque, acrylique sur bois | 25 à 60 cm | 1 500 € – 4 500 € |
| Estampes et éditions | 1990-2010 | Estampe, multiple | Variables | 150 € – 800 € |
Biographie factuelle
Loïc Le Groumellec naît à Vannes le 17 mai 1957. Il étudie à l’École des Beaux-Arts de Rennes et obtient son diplôme en 1980. Dès 1983, la Galerie Yvon Lambert à Paris lui consacre une première exposition personnelle. Il s’installe et travaille en région parisienne, avec un parcours soutenu par plusieurs galeries de premier plan en France et en Europe. Il est représenté durablement par la Galerie Karsten Greve à partir de la fin des années 1980. Des expositions personnelles et collectives ponctuent sa carrière à Paris, Cologne, Lausanne, Monaco et Avignon. Ses œuvres figurent dans des institutions et collections publiques françaises, notamment le CAPC de Bordeaux, le Musée des Beaux-Arts de Rennes et le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Son ancrage breton et la découverte précoce d’archives iconographiques consacrées aux mégalithes ont structuré son univers visuel. La carrière s’organise par séries cohérentes, avec un langage volontairement limité à quelques signes fondamentaux. Il vit et travaille à Paris.
Style de l’artiste
Motifs
La pratique repose sur trois figures constantes: mégalithe, maison, croix. Ces signes prennent la forme de silhouettes pleines, isolées sur un fond unifié. L’approche est sérielle et non narrative. La réitération fait partie du principe constructif. La réduction volontaire des éléments favorise la lecture immédiate et la comparabilité entre œuvres.
Palette et surface
La palette historique privilégie les noirs, bruns et gris, avec des variations d’intensité. La surface est lisse et homogène, souvent satinée, liée à l’usage de la laque industrielle. Des incursions chromatiques plus franches apparaissent dans certains ensembles récents, sans remise en cause du principe de simplification formelle.
Composition et échelle
La composition est frontale, centrée, avec un motif unique occupant l’espace pictural. L’échelle varie du petit format carré aux grandes toiles verticales. Le positionnement du motif, l’épaisseur des bords et la maîtrise des marges jouent un rôle important dans l’équilibre visuel.
Techniques, matériaux, périodes
Laque sur toile
Technique emblématique. La laque Ripolin ou des laques industrielles sont appliquées en couches régulières pour obtenir un aspect tendu. La méthode offre une stabilité visuelle et une profondeur unie propices à la lisibilité du signe. Cette technique concerne la plupart des séries “Mégalithe” et “Maison” des années 1980-2000.
Huile et acrylique
Associées ou non à la laque, elles apparaissent sur certaines toiles et sur des supports bois. Elles permettent des nuances de matité et de micro-variations de tonalité tout en conservant le registre minimal.
Œuvres sur papier
Encre, lavis, acrylique ou huile sur papier forment un corpus complémentaire. Ces travaux exploitent la rapidité d’exécution et une matérialité plus légère. La série “Écritures” introduit des signes répétitifs qui s’inscrivent dans le vocabulaire de l’artiste depuis 2015.
Sculptures et objets
Des ensembles de petites maisons et mégalithes sculptés ou assemblés, parfois en bois laqué, existent de façon ponctuelle. Ils prolongent le rapport motif-support observé en peinture et confirment l’économie de moyens caractéristique de l’œuvre.
Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants
Typologies les plus recherchées
Les toiles à laque sur toile “Mégalithe” et “Maison” concentrent la demande. Les petits formats carrés 20-30 cm sont liquides et s’échangent régulièrement. Les formats moyens 40-60 cm et les carrés 30 x 30 cm bénéficient d’une base d’acheteurs stable. Les grands formats suscitent de l’intérêt, mais leur résultat dépend de la date, de l’état et de la rareté du motif. Les œuvres sur papier, encre et lavis, proposent une porte d’entrée accessible. Les “Écritures” sur papier trouvent leur public, tout en restant en deçà des laques sur toile en prix unitaires.
Cote et fourchettes usuelles
Sur la période récente, les adjudications attestent d’une fourchette courante de 2 500 € à 7 000 € pour des toiles de petit à moyen format avec motifs “Mégalithe” ou “Maison”. Des résultats autour de 5 000 € sont fréquents pour des pièces abouties en excellent état. Les formats supérieurs peuvent dépasser 10 000 € selon la période et le sujet, avec une dispersion plus marquée. Les œuvres sur papier se situent souvent entre 800 € et 3 500 € selon la technique, le format et la qualité de la feuille. Les estampes et éditions restent en-dessous de 1 000 € dans la majorité des cas. Ces fourchettes s’entendent en euros frais inclus lorsque les maisons publient le prix global.
Facteurs de valeur
Date d’exécution et séries: la fin des années 1980 et le début des années 1990 sont très actives pour les séries “Mégalithe” et “Maison”. Sujet et lisibilité: un motif isolé, centré, à la laque parfaitement tendue, valorise l’œuvre. Format: les carrés 30 x 30 cm sont recherchés pour leur équilibre, mais certains formats verticaux marqués obtiennent de bons résultats. Provenance: galerie d’origine référente ou collection publique reconnue. État de présentation: homogénéité de la surface laquée et qualité des bords. Période récente: les “Écritures” trouvent une clientèle spécifique, avec des prix en progression mesurée.
Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques
Matériaux et procédés
La laque sur toile est structurante. Application en couches fines, séchage contrôlé, finition satinée. L’huile intervient pour ajuster la matière ou moduler la matité. Les œuvres sur papier exploitent le lavis, l’encre et l’acrylique pour un rendu plus spontané. Les supports bois existent pour certaines pièces des années 1990-2000.
Périodes de production
1984-1992: consolidation des séries “Mégalithe” et “Maison”, palette sombre, surfaces tendues. 1993-2005: déclinaisons sur formats variés, apparition de combinaisons techniques, quelques panneaux bois. 2010-2021: prolongement des séries historiques et développement des “Écritures” en peinture comme sur papier. Les jalons biographiques et les expositions personnelles confirment la cohérence de cette chronologie.
Écoles et filiations
Le positionnement est voisin d’une sensibilité minimaliste, distinct des approches figuratives ou néo-expressionnistes françaises contemporaines. Le rapport au signe et à la répétition sérielle rapproche l’œuvre de démarches post-conceptuelles dans le champ de la peinture, sans appartenance à un groupe strict. La médiation des galeries parisiennes a ancré cette lecture dans le réseau européen.
Caractéristiques visuelles et identification
Motif isolé sur fond uniforme, bords nets, absence de narration, palette resserrée, rendu lisse de la laque. Signatures et mentions au dos fréquentes: titre, date, technique, parfois dédicace et lieu. Les intitulés “Mégalithe”, “Mégalithes et Maison”, “Maison” et “Sans titre” sont récurrents. Les formats carrés 20-30 cm et 30-35 cm sont courants et facilement comparables.
Marché des enchères: 3 à 4 résultats récents et documentés
- Piasa, Paris, 8 juin 2017, “Art Moderne Art Contemporain”, lot 95: “Mégalithes, 1988”, laque sur toile, résultat 5 460 €.
- Lempertz, Cologne, 31 mai 2025, vente 1269, lot 562: “Mégalithe et Maison, 2002”, laque sur toile 46 x 33 cm, résultat 5 292 €.
- Pierre Bergé & Associés, Paris, 12 mars 2019, “Le sens de la modernité”, lot 46: “Mégalithe – LG 98/143, 1998”, laque sur toile 20,5 x 20,5 cm, résultat 2 340 €.
Conclusion: demandez votre estimation gratuite
Les adjudications confirment un marché régulier pour les motifs “Mégalithe” et “Maison”, avec une amplitude de prix dépendant surtout du format, de la période et de la qualité de surface. La liquidité est bonne pour les petits et moyens formats en laque sur toile. Avant toute décision, faites confirmer la valeur par une étude de comparables récents, la vérification de la provenance et l’analyse du support. Pour situer votre œuvre dans les fourchettes actuelles et obtenir une estimation gratuite en 48 heures, contactez Fabien Robaldo chez MILLON.
FAQ
Quels sont les sujets les plus recherchés chez Loïc Le Groumellec ?
Les toiles à laque sur toile représentant un mégalithe isolé ou une maison centrée sont les plus demandées. Les carrés 30 x 30 cm et les formats 20 à 40 cm concentrent la majorité des enchères.
Quelle fourchette de prix pour un petit format 20 à 30 cm ?
Selon la période et l’état, comptez souvent entre 2 000 € et 5 500 €, avec des pointes au-delà pour des pièces abouties et bien documentées.
Les œuvres sur papier se vendent-elles bien ?
Oui, elles proposent une entrée de collection. Les lavis et encres aboutis se situent fréquemment entre 800 € et 3 500 € selon le format et la qualité.
Les grands formats dépassent-ils 10 000 € ?
Ils peuvent atteindre ou dépasser 10 000 € selon le sujet, la date et l’historique d’exposition, mais la dispersion est plus marquée que pour les petits formats.
Qu’est-ce qui influence le plus l’estimation ?
Motif, format, période de création, provenance, lisibilité de la surface laquée et comparables de ventes publiques récentes sont les déterminants principaux.
Comment dater une toile si le titre est “Sans titre” ?
La date est souvent inscrite au dos avec la technique. À défaut, l’analyse stylistique et la comparaison avec des œuvres documentées permettent de proposer une datation.
Les “Écritures” sont-elles au même niveau de prix que les “Mégalithes” ?
Globalement non. Les “Écritures” se situent en dessous des laques “Mégalithe” ou “Maison” à format comparable, mais la demande est régulière.
Une provenance de galerie historique influe-t-elle ?
Oui. Une provenance Yvon Lambert, Karsten Greve ou Alice Pauli, par exemple, peut soutenir l’estimation en apportant un surcroît de confiance.
Faut-il un certificat spécifique ?
La traçabilité par factures de galerie, catalogues et mentions manuscrites au dos est déterminante. Un certificat n’est pas systématique mais utile s’il émane d’une source reconnue.
Quel délai pour une estimation ?
Avec des visuels nets du recto-verso, des dimensions et l’historique, une première estimation gratuite est possible sous 48 heures ouvrées.