Définition et description générale

Breslau est une peintre et pastelliste active à Paris. Son corpus réunit portraits individuels, portraits familiaux, scènes d’intérieur, études au pastel, et un ensemble plus restreint de natures mortes. Les œuvres signées “L. C. Breslau”, “LBreslau” ou “LCB” couvrent des formats variés, de la feuille au portrait de grand format. L’artiste travaille à l’huile sur toile, au pastel sur papier et, plus rarement, au crayon rehaussé. Le registre iconographique reste cohérent sur toute sa carrière, avec un ancrage fort dans le portrait d’époque fin de siècle et Belle Époque.

Typologies, matériaux, périodes, styles

Typologies d’œuvres

Portraits à l’huile. La catégorie la plus recherchée réunit portraits de trois-quarts, bustes, et portraits en pied. Les compositions privilégient un cadrage serré et un décor intérieur lisible. Certaines œuvres portent un titre précis, par exemple un nom de modèle, un moment de la journée ou une activité. Les œuvres majeures de musée confirment l’importance de ce registre dans sa carrière.

Pastels sur papier. Breslau utilise fréquemment le pastel pour des portraits et études intimistes. Le support d’origine est un papier vergé ou vélin, parfois monté. Le pastel intéresse un segment de collectionneurs sensible aux œuvres sur papier de la fin du XIXe siècle, avec une amplitude de prix plus accessible que les huiles de taille comparable.

Natures mortes et études. Plus rares dans sa production, elles complètent le marché et constituent des entrées de collection homogènes en termes de format et de budget.

Matériaux et supports

Huile sur toile. Support dominant, prêt à l’accrochage avec un châssis d’époque ou de réentoilage postérieur. Les formats horizontaux et verticaux standards de la fin du XIXe siècle sont fréquents.

Pastel sur papier. Feuilles de formats moyens à grands, parfois marouflées. Signatures et dédicaces apparaissent sur plusieurs feuilles, renforçant l’intérêt documentaire et la valeur historique.

Dessin au crayon, pierre noire, rehauts. Production plus confidentielle mais recherchée lorsque la provenance est claire et qu’un sujet identifiable relie l’œuvre à un portrait répertorié.

Périodes

1880-1895. Installation décisive sur la scène parisienne, portraits d’atelier, commandes privées, et expositions aux Salons. Les huiles de cette période constituent un cœur de marché et témoignent de la maturité stylistique.

1896-1910. Activité soutenue en portrait et pastels. Apparition récurrente de portraits féminins de format moyen et de scènes d’intérieur datées. Les œuvres signées et datées de cette période sont bien reçues par le marché actuel.

1911-1927. Production plus irrégulière mais toujours centrée sur le portrait, ponctuée d’œuvres au pastel et d’études. La demande vise surtout les œuvres abouties avec identité de modèle connue.

Facteurs simples influençant la valeur

Sujet et identification du modèle

Un portrait avec modèle identifié, personnalité connue, ou lien avec un milieu littéraire ou artistique renforce la valeur. Les inscriptions, dédicaces et mentions manuscrites sur la face ou au revers constituent des atouts clairs.

Technique et dimensions

Huile sur toile. Les portraits de grand format accroissent la fourchette de valeur attendue, toutes choses égales par ailleurs, car ils concentrent la demande des collectionneurs généralistes du XIXe siècle et de la Belle Époque.

Pastel sur papier. Très présent chez Breslau, le pastel affiche une amplitude de prix large selon le format, la qualité d’exécution et la présence d’une signature et d’une date. Les feuilles abouties de format important sont recherchées.

Provenance, expositions, publications

Une provenance traçable, un passage dans des collections connues, une participation à des expositions historiques et des mentions bibliographiques contribuent à une meilleure lisibilité et soutiennent la valeur. Les œuvres issues de collections européennes et suisses ou passées en musées servent d’étalon de référence.

Signature, date, titres d’œuvres

Signatures “L. C. Breslau” ou “LBreslau” et dates lisibles renforcent la confiance des acheteurs. Les titres connus et cohérents avec le sujet aident à positionner la valeur par comparaison aux résultats publiés.

Rareté relative par thème

Les portraits féminins aboutis à l’huile sont relativement moins nombreux sur le marché que les pastels et peuvent concentrer des enchères compétitives. Les natures mortes signées demeurent plus rares et suscitent un intérêt ciblé.

Marché de l’art : demande, cote, valeur

Le marché de Breslau est principalement européen, avec des points d’appui en France et en Suisse. Les acheteurs recherchent des œuvres signées, bien décrites et idéalement datées, avec un horizon de prix structuré par la technique et le format. Les huiles de bon format et les pastels significatifs trouvent preneur au sein d’un public sensibilisé aux portraits de la fin du XIXe siècle. Dans l’axe Paris-Île-de-France, Lyon, Lille et la façade atlantique, les maisons de ventes activent une clientèle régionale et internationale. En Suisse romande, Genève et Lausanne participent à la visibilité de l’artiste par le relais des collections publiques et privées. Aux États-Unis, New York constitue le relais naturel des ventes de XIXe et d’Impressionnistes/Modernes, utile pour la diffusion de la cote et la consolidation de la valeur.

La courbe de prix reste régulière pour les œuvres authentifiées, avec une amplitude allant d’entrées de collection raisonnables pour des œuvres sur papier à des adjudications plus élevées pour les huiles abouties. La provenance claire et les liens avec des corpus muséaux, notamment en France, facilitent la lecture de la valeur. Le marché manifeste une sélectivité accrue sur la définition du sujet, la force du portrait et la qualité d’exécution, trois critères qui structurent la prime de rareté pour les meilleurs lots.

Pour une orientation fiable, l’étude des résultats documentés par type d’œuvre demeure indispensable. La consolidation de la valeur passe par une expertise précise du support, des mentions et de l’historique, en lien avec des collections publiques comme le Musée d’Orsay, qui donnent un cadre de référence.

Les résultats illustrent un spectre de prix allant des œuvres sur papier ou petits formats aux huiles plus ambitieuses. Ils permettent de positionner une fourchette initiale de valeur par analogie, à affiner au cas par cas selon la technique, le format, l’année, la provenance et les éléments documentaires d’accompagnement.

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