Phung Pham et l’art de la lumière dans la peinture vietnamienne
Introduction
Thématique centrée sur la laque vietnamienne et la maîtrise des effets lumineux, cette fiche met en perspective l’œuvre de Phung Pham au sein d’un marché en forte structuration depuis une quinzaine d’années. L’art de la lumière en peinture vietnamienne s’appuie sur des matériaux réfléchissants et translucides qui modulent l’éclat en surface. Cette écriture visuelle, héritée des ateliers de l’École des beaux-arts de l’Indochine et renouvelée par des artistes contemporains, a trouvé un relais efficace dans les ventes publiques. Les résultats obtenus par les maîtres historiques de la laque et la présence régulière d’artistes actifs comme Phung Pham dans les catalogues jalonnent aujourd’hui la demande, la cote et la valeur.
Dans cette optique, la présentation ci-dessous privilégie une lecture factuelle du sujet: définitions, typologies et matériaux, jalons chronologiques, critères simples d’évaluation de la valeur, dynamique du marché et résultats de ventes vérifiés. L’objectif est de donner des repères clairs pour situer une œuvre, comprendre les attentes des collectionneurs et savoir quand solliciter une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo.
Définition / description générale de la thématique
Par “art de la lumière” dans la peinture vietnamienne, on entend l’ensemble des procédés qui font varier l’éclat, la brillance, la profondeur et les contrastes de surface. En laque, ces effets résultent de l’emploi de la sève de Rhus succedanea, de pigments minéraux ou organiques, de feuilles d’or et d’argent, d’incrustations de nacre et de coquille d’œuf, puis d’un cycle de couches successives, de polissage et de révélation des strates. Les reflets jaunes, rouges, bruns et noirs, parfois rehaussés de verts et de bleus rares, créent des zones de lumière qui structurent la composition.
Phung Pham s’inscrit dans cette tradition en tant qu’artiste contemporain actif, dont des œuvres laquées datées des années 2000 à 2020 témoignent d’un vocabulaire ancré dans le quotidien, le portrait et la scène de genre. La lumière y est traitée comme un paramètre de lecture et de rythme: elle découpe les volumes, isole les silhouettes et accompagne le mouvement des lignes. Cette approche est lisible dans ses panneaux laqués et, plus ponctuellement, dans des travaux graphiques et des estampes.
Typologies, matériaux, périodes, styles
Typologies courantes
La catégorie inclut principalement les panneaux de laque sur bois, en format simple ou en paravent de plusieurs feuilles. On rencontre aussi des écrans muraux ou des ensembles polyptyques. Les sujets représentés sont stables dans le temps: paysages de baies et de fleuves, scènes villageoises, figures féminines, scènes d’intimité, maternités, activités agricoles, instruments de musique, animaux symboliques. Chez Phung Pham, les scènes de vie et les portraits dominent, avec des compositions frontales ou semi-profil qui mettent l’accent sur la lisibilité des silhouettes et sur l’impact des aplats.
Matériaux et constitution des œuvres
Le support le plus répandu est le panneau de bois préparé. Les couches de laque sont superposées, parfois séparées par des apports de feuilles d’or ou d’argent, de nacre pilée, de coquilles d’œuf, puis polies. Ces inclusions participent directement aux effets lumineux. D’autres médiums restent présents sur le marché vietnamien, comme l’encre et couleurs sur soie, ou l’huile sur toile, qui rendent la lumière d’une manière moins spéculaire que la laque. Les formats varient du petit panneau au grand paravent dépassant 1,5 m de largeur. La signature et le cachet sont fréquemment portés en bas à droite.
Périodes et styles de référence
1925-1945. L’École des beaux-arts de l’Indochine (Hanoï) structure l’enseignement et l’expérimentation de la laque moderne. Les ateliers introduisent des procédés de polissage, d’incrustation et d’alliage des métaux qui élargissent la palette et le registre lumineux. Les premiers grands paysages laqués apparaissent avec une composition organisée par plans successifs et points d’éclat.
1950-1975. Poursuite et diffusion du médium. Les paravents multi-feuilles, paysages de baies, scènes sylvestres et villages continuent d’alimenter la demande. L’esthétique associe un dessin net, des masses colorées et des rehauts métalliques qui guident l’œil dans la composition.
Depuis 1990. Intensification des échanges internationaux. Les maisons françaises et hongkongaises, puis d’autres places, documentent l’historique des œuvres et accompagnent la montée de la catégorie. La lumière devient un argument de catalogue, corrélé aux matériaux employés et à la maîtrise du polissage.
Années 2000 à aujourd’hui. Phung Pham, comme d’autres artistes contemporains, reprend le langage lumineux de la laque pour des sujets actuels. Les compositions privilégient l’efficacité visuelle, l’économie de moyens, l’équilibre entre masses sombres et zones claires, et une écriture de lignes qui demeure immédiatement lisible.
Facteurs simples influençant la valeur
Auteur et période. L’attribution à un maître historique, une date située dans une période recherchée ou un corpus bien documenté influencent directement la valeur. Pour Phung Pham, les œuvres clairement datées et signées, inscrites dans des séries reconnues, bénéficient d’une meilleure lisibilité.
Sujet et composition. Les paysages emblématiques, les paravents et les grands formats renforcent l’intérêt. Les scènes féminines et les compositions aux effets lumineux marqués soutiennent la demande. Une organisation par plans et des rehauts métalliques visibles contribuent à la perception qualitative.
Matériaux et effets lumineux. La présence d’or et d’argent, d’incrustations de nacre ou de coquille d’œuf, la densité des couches et la qualité du polissage s’inscrivent dans l’analyse stylistique et impactent la valeur perçue. Plus les effets de lumière sont maîtrisés, plus la lecture visuelle est convaincante.
Format et nombre de panneaux. Les paravents à quatre, six ou huit feuilles, en bon équilibre visuel, sont prisés. Les panneaux uniques de grand format conservent une audience soutenue.
Provenance et références. Les provenances documentées, les expositions et les publications spécialisées renforcent l’attractivité d’un lot. Les passages dans des maisons reconnues et une traçabilité cohérente constituent des éléments positifs.
Marché de l’art: demande, cote, valeur
Le marché de la laque vietnamienne est aujourd’hui porté par la France et Hong Kong, avec un relais régulier en Europe et en Asie du Sud-Est. Les maîtres historiques de la laque obtiennent des adjudications à six chiffres en euros pour des œuvres majeures, notamment des paravents aux effets lumineux étendus. Ces prix fixent une référence de valeur pour la catégorie, tout en dynamisant l’intérêt pour des artistes contemporains qui poursuivent l’exploration des matières et des reflets.
Phung Pham figure dans les catalogues dédiés à l’art vietnamien moderne et contemporain, en particulier à Paris. Ses panneaux laqués datés des années 2000-2010 sont proposés avec des estimations cohérentes avec ce segment. Ils s’adressent à des collectionneurs sensibles à l’efficacité des images, à l’épure des lignes et à la force des contrastes clairs-obscurs. Dans un contexte où les signatures historiques ont établi des records, la présence d’artistes actifs contribue à élargir la base de collectionneurs, avec des points d’entrée plus accessibles et une courbe de valeur susceptible d’évoluer selon l’offre, le sujet et la documentation des œuvres.
Du point de vue des places de vente, les maisons françaises ont structuré l’offre à travers des vacations exclusivement dédiées à l’Indochine historique et à l’art vietnamien, où la lumière et les matériaux réfléchissants constituent des critères de sélection récurrents. La clarté de la notice, la mise en contexte et la reproduction fidèle des reflets en photographie sont désormais considérées comme des standards de présentation.
Résultats de ventes vérifiés
Aguttes, 29 novembre 2021, lot 16, “Paysage aux jonques”, 833 000 €.
Aguttes, 26 septembre 2023, lot 10, “Les rapides de Cho-Bo”, 488 480 €.
Christie’s, 14 juin 2023, lot 2, “Cinq jeunes filles”, 529 200 €.
MILLON, 12 octobre 2023, lot 208, “Paravent en laque (six feuilles)”, 200 000 €.
Conclusion incitant à une estimation gratuite
L’art de la lumière en laque vietnamienne associe matériaux réfléchissants, polissage et composition par plans pour produire un impact visuel immédiat. Les résultats récents consacrent les maîtres historiques et entretiennent une demande soutenue pour des artistes contemporains comme Phung Pham, dont les panneaux laqués offrent une lecture claire, efficace et directement orientée vers l’image. Si vous possédez une œuvre de Phung Pham ou un panneau de laque vietnamienne et souhaitez situer sa valeur dans le marché actuel, sollicitez une estimation gratuite et argumentée auprès de Fabien Robaldo.
FAQ
Qui est Phung Pham et quelle est sa place dans la peinture vietnamienne contemporaine ?
Phung Pham est un artiste vietnamien actif dont l’œuvre comprend des panneaux laqués, des estampes et des travaux graphiques. Ses compositions privilégient une lumière lisible, des lignes nettes et des sujets de la vie quotidienne, en continuité avec la tradition de la laque moderne.
Que signifie “art de la lumière” appliqué à la laque vietnamienne ?
C’est l’ensemble des procédés qui créent des reflets et des contrastes: superposition de laques, feuilles d’or et d’argent, incrustations de nacre ou de coquille d’œuf, puis polissage. La lumière devient un élément structurant de la composition.
Quels supports et matériaux rencontre-t-on dans les œuvres de Phung Pham ?
Principalement des panneaux de laque sur bois. Les matériaux intègrent la sève de laque, des pigments, des rehauts métalliques et des incrustations qui modulent la brillance. Des estampes et œuvres sur papier existent également.
Les formats multi-feuilles influencent-ils la valeur ?
Oui. Les paravents de quatre à huit feuilles sont recherchés pour l’amplitude visuelle et l’effet lumineux étendu. La surface cumulative et la cohérence de la scène jouent positivement sur la valeur.
Quels sujets iconographiques sont les plus demandés ?
Les paysages de baies et de fleuves, les scènes villageoises et les figures féminines. Les sujets emblématiques associés à des effets lumineux maîtrisés soutiennent la demande aux enchères.
Comment la signature et la datation entrent-elles en ligne de compte ?
Une signature lisible, un cachet et une date cohérente avec le corpus de l’artiste améliorent la lisibilité du dossier et favorisent la valeur perçue.
Quelles maisons de ventes animent ce marché ?
En France et à Hong Kong, des acteurs comme MILLON, Aguttes, Christie’s et d’autres maisons spécialisées programment régulièrement des vacations dédiées à l’art vietnamien.
Quelles périodes sont recherchées pour la laque vietnamienne ?
Les décennies structurées par l’École des beaux-arts de l’Indochine sont très suivies. Pour les artistes contemporains, les séries abouties et datées avec une écriture lumineuse convaincante sont demandées.
La provenance documentée a-t-elle un impact ?
Oui. Une provenance établie, des expositions et des références bibliographiques renforcent l’intérêt et peuvent soutenir la valeur.
Observe-t-on une demande internationale ?
Oui. Le marché est porté par la France, Hong Kong et une clientèle internationale d’amateurs et d’institutionnels, avec une circulation régulière des œuvres.
Comment situer une œuvre de Phung Pham dans le marché actuel ?
L’analyse croise sujet, format, matériaux, effets lumineux, signature, datation et provenance. Un passage en vente récente et des comparaisons publiées aident à positionner la valeur.
Comment obtenir une estimation gratuite ?
Transmettez des photos nettes, dimensions, technique, signature, date et toute information de provenance. Vous recevrez une estimation gratuite et argumentée auprès de Fabien Robaldo.