Ngô Mạnh Quỳnh : l’une des figures les plus en vogue dans les enchères
Artiste vietnamien formé à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, Ngô Mạnh Quỳnh occupe depuis quelques années une place croissante dans les ventes dédiées à l’art du Vietnam et de l’Indochine. Ses œuvres les plus recherchées sont ses laques des années 1940, mais ses encrages sur soie des décennies 1970-1980 séduisent également un public élargi. Les adjudications récentes en Europe, en particulier à Paris, confirment cette dynamique et attirent de nouveaux collectionneurs. L’intérêt du marché s’explique par la rareté des pièces anciennes en laque, par des thèmes identifiables et par une signature associée à l’histoire des arts en Indochine.
Ce panorama présente une lecture claire et factuelle du corpus de l’artiste, des typologies rencontrées et des critères simples qui influencent la valeur. Il s’appuie sur des résultats de ventes récents et vérifiés, utiles pour situer un ordre de grandeur et comprendre la demande actuelle.
Définition et description générale de la thématique
Ngô Mạnh Quỳnh (1917-1991) appartient à la génération d’artistes formés à Hanoï dans l’entre-deux-guerres, souvent regroupés sous l’appellation École des Beaux-Arts de l’Indochine. Son travail couvre principalement deux familles d’œuvres. D’une part des panneaux en laque gravée et laque polychrome, avec rehauts d’or, réalisés au début des années 1940. D’autre part des œuvres à l’encre sur soie ou sur papier, plus tardives, des années 1970-1980.
Les sujets privilégiés par l’artiste sont les paysages et les scènes lacustres de Hanoï, des vues de pagodes et des compositions animalières. Plusieurs titres reviennent dans les catalogues, comme “Femme traversant le lac”, “Vers la pagode” ou “Lac Hoan Kiem”. Ces œuvres se caractérisent par une écriture concise, des silhouettes épurées et un goût pour les compositions lisibles, appréciées du marché car faciles à identifier et à attribuer.
La diffusion internationale de l’œuvre est portée par les ventes spécialisées en France et à Hong Kong, ainsi que par des articles et plateformes de marché qui documentent progressivement sa cote. La notoriété de l’artiste est consolidée par son appartenance historique à l’école de Hanoï et par la rareté relative de ses grandes laques anciennes.
Typologies, matériaux, périodes, styles
Laques des années 1940
Les panneaux en laque, parfois décrits comme laque gravée ou laque polychrome et or, constituent la partie la plus emblématique pour la valeur. Ils sont généralement de format rectangulaire, parfois en grand format, et abordent des thèmes de paysage, de pagode ou de scènes animées. Les datations situées au début des années 1940 sont recherchées. Les signatures et cachets sont attendus sur ces pièces. Les compositions de cette période constituent des jalons pour la cote de l’artiste dans les ventes occidentales.
Encres sur soie et encres sur papier
À partir des décennies 1970-1980, l’artiste travaille des encres sur soie qui se distinguent par une économie de moyens et des vues synthétiques. On y retrouve fréquemment des sujets de paysages urbains et de lacs de Hanoï, comme “Lac Hoan Kiem”. Ces œuvres, souvent de format moyen, constituent l’essentiel des lots passés en vente ces dernières années. Elles forment une base de marché plus accessible que les grandes laques anciennes.
Thématiques récurrentes
Plusieurs thématiques se détachent. Les paysages avec silhouettes féminines, les trajectoires vers la pagode et les sujets autour du lac Hoan Kiem sont fréquents. Des scènes animalières apparaissent aussi, en écho à la tradition de la peinture vietnamienne du XXe siècle. Les titres d’œuvres en français et en vietnamien varient selon les catalogues, mais restent immédiatement reconnaissables pour les collectionneurs.
Échelles et formats
Le corpus couvre des formats allant du panneau de laque de 1 mètre à des encres sur soie autour de 40 à 70 cm. Les grands formats anciens en laque structurent les niveaux supérieurs de valeur, tandis que les formats moyens récents en encre constituent l’entrée de gamme. Cette hiérarchie de formats se retrouve dans les résultats d’adjudication.
Facteurs simples influençant la valeur
Le médium pèse fortement sur la valeur. Les laques des années 1940, en bon format et avec rehauts d’or, se situent dans la partie haute. Les encres sur soie des années 1970-1980 constituent la base de marché et se positionnent à des niveaux plus accessibles.
Le sujet agit comme accélérateur de valeur. Les vues de pagodes, les scènes lacustres lisibles et les compositions animalières claires rencontrent une demande soutenue. Les paysages identifiables de Hanoï ou les thèmes emblématiques comme la pagode Thầy renforcent l’intérêt des collectionneurs.
La période et la datation orientent la valeur. Les œuvres datées du début des années 1940 en laque sont plus disputées. Les encrages des années 1980, lorsqu’ils combinent signature, cachet et sujet recherché, obtiennent des résultats réguliers, mais inférieurs aux laques anciennes.
La provenance claire et une documentation de catalogue participent à la valeur. Les provenances françaises ou vietnamiennes bien identifiées, les mentions de collections privées anciennes ou les références d’expositions renforcent l’attractivité. La lisibilité de la signature et la présence d’un cachet constituent également des éléments attendus.
La taille contribue à la valeur. Un format plus généreux, en particulier pour les laques, soutient l’enchère. À l’inverse, un format moyen ou petit en encre se situe généralement dans des fourchettes plus resserrées.
Marché de l’art : demande, cote, valeur
La demande pour Ngô Mạnh Quỳnh s’est structurée sur deux segments. D’un côté, une clientèle internationale active sur les ventes parisiennes d’art d’Indochine, attentive aux œuvres anciennes en laque. De l’autre, un public élargi qui s’oriente vers les encres sur soie des années 1980, portées par des estimations d’entrée plus accessibles. Les plateformes de marché et les catalogues spécialisés participent à la visibilité de l’artiste et stabilisent sa cote.
Entre 2024 et 2025, plusieurs adjudications en euros ont confirmé l’attractivité des meilleures pièces, avec un sommet récent pour une laque des années 1940. La cote reste segmentée par médium et période. Les laques en grand format composent le haut de fourchette. Les encres sur soie en bon sujet, signées et datées, s’installent sur une base stable, ce qui favorise l’entrée de nouveaux acheteurs.
La valeur des œuvres peut varier selon la combinaison médium-sujet-format. Un sujet iconique et une provenance claire peuvent produire des progressions sensibles par rapport aux estimations. À l’inverse, des sujets plus génériques ou de petit format se situent dans des niveaux plus mesurés. Le marché montre une attention constante à la précision des attributions et aux éléments d’identification présents au catalogue.
Résultats de ventes
Les adjudications ci-dessous, récentes et documentées, donnent un aperçu des niveaux observés pour différents médiums et périodes. Les prix sont indiqués en euros et accompagnés de la maison, de la date et du numéro de lot.
“Femme traversant le lac”, laque polychrome et or, 100 x 50 cm. MILLON, Paris, 1 juin 2025, lot 42, adjugé 65 000 €.
“Lac Hoan Kiem”, encre sur soie, 38 x 48 cm. MILLON, Paris-Hanoï, 1 juin 2025, lot 43, adjugé 2 600 €.
“Vers la pagode”, encre sur soie, 71,5 x 41,7 cm. MILLON, 16 novembre 2025, lot 65, adjugé 2 500 €.
Ces résultats montrent un écart important entre laques historiques et encres sur soie plus tardives. Ils reflètent la hiérarchie de médium et de période qui structure aujourd’hui la valeur de l’artiste.
Conclusion
Ngô Mạnh Quỳnh s’impose comme une signature recherchée du marché de l’art vietnamien, avec un intérêt particulier pour les laques des années 1940 et une activité soutenue sur les encres sur soie des années 1980. Pour situer la valeur d’une œuvre, il est nécessaire d’identifier précisément le médium, la période, le sujet, la signature, le cachet et la provenance. Si vous possédez une œuvre et souhaitez connaître sa place dans le marché actuel, contactez Fabien Robaldo pour une estimation gratuite et confidentielle.
FAQ
Qui est Ngô Mạnh Quỳnh et à quelle période a-t-il travaillé ?
Artiste vietnamien formé à Hanoï, actif au milieu du XXe siècle, il est connu pour ses laques des années 1940 et ses encres sur soie plus tardives. Sa signature apparaît régulièrement dans les ventes dédiées à l’art d’Indochine.
Quelles sont les techniques les plus recherchées de l’artiste ?
Les laques anciennes, souvent polychromes avec rehauts d’or, se situent au sommet de la valeur. Les encres sur soie des années 1970-1980 forment un segment actif et plus accessible.
Quels sujets reviennent le plus souvent dans ses œuvres ?
Des paysages de Hanoï, des vues de pagodes, des scènes de lac et des compositions animalières. Des titres tels que “Femme traversant le lac”, “Vers la pagode” et “Lac Hoan Kiem” sont récurrents en catalogue.
Les formats influencent-ils la valeur ?
Oui. Les grands formats en laque concentrent la valeur la plus élevée. Les formats moyens en encre sur soie se positionnent plus bas, avec des écarts selon le sujet et la qualité d’exécution.
Quelles périodes sont les plus cotées ?
Le début des années 1940 pour les laques anciennes. Les encres datées des années 1980 affichent une demande régulière, mais à des niveaux inférieurs.
Où se vendent le plus souvent ses œuvres ?
Principalement à Paris pour les ventes dédiées à l’art d’Indochine, et ponctuellement à Hong Kong pour les vacations d’Asie du Sud-Est. Les résultats récents en euros proviennent notamment de ventes parisiennes.
Quel rôle joue la provenance dans l’estimation ?
Une provenance claire, documentée et ancienne peut soutenir la valeur. Les mentions de collections privées historiques et les références de catalogues sont des atouts.
Les signatures et cachets sont-ils importants ?
Oui. Signature et cachet lisibles, accompagnés d’une datation, facilitent l’attribution et contribuent à la valeur, notamment pour les encres sur soie.
Quel est l’ordre de grandeur des prix récents ?
Les laques anciennes documentées peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Les encres sur soie se situent dans des niveaux plus accessibles, variables selon le sujet, la taille et la période.
Comment interpréter l’écart entre deux œuvres proches ?
L’écart provient du médium, du format, du sujet, de la datation, de la provenance et de la visibilité du lot en vente. La combinaison de ces critères influe directement sur la valeur.
Pourquoi les laques des années 1940 sont-elles très recherchées ?
Elles sont plus rares, associées à la période de formation et d’affirmation de l’artiste, et constituent des repères historiques pour la cote. Elles attirent une concurrence soutenue aux enchères.
Comment obtenir une estimation gratuite et rapide ?
Transmettez des photos, dimensions, technique, éventuelle signature et toute information de provenance. Fabien Robaldo vous propose une estimation gratuite et confidentielle pour situer la valeur sur le marché actuel.