Biographie factuelle

Formation et débuts

Guillaume Fouace naît à Réville, dans la Manche. Il se forme à Paris après l’obtention d’une bourse municipale et travaille dans l’atelier d’Adolphe Yvon. Il expose au Salon à partir de 1870. Il se spécialise très tôt dans la nature morte, tout en poursuivant des portraits et quelques paysages.

Carrière et commandes

Fouace développe une carrière régulière sous la Troisième République. Il est membre de la Société des artistes français et présente des œuvres récompensées au Salon. En 1878, il réalise un important décor pour l’église Notre-Dame de Montfarville. Il décède à Paris en 1895.

Collections publiques

Ses œuvres sont conservées dans des institutions françaises, notamment au musée Thomas-Henry à Cherbourg et dans des collections publiques nationales. Ces présences renforcent l’intérêt académique et historique de l’artiste.

Style de l’artiste

Le corpus de Fouace est dominé par la nature morte. Les compositions sont structurées, avec une attention portée à la disposition des objets, aux volumes et aux matières. Les thèmes récurrents comprennent fruits, gibiers, volailles et produits de la mer. L’artiste utilise des formats variés, du petit tableau de cabinet au grand format horizontal. Les portraits et scènes de genre sont plus rares mais identifiables. La cohérence iconographique favorise l’attribution et facilite la comparaison entre lots passés en vente.

Techniques, matériaux, périodes

La technique principale est l’huile sur toile. Les signatures se lisent le plus souvent “G. Fouace”, parfois accompagnées d’une date. La période la plus recherchée couvre les années 1870-1890, avec des œuvres datées et composées de manière stable. Les cadres sont variés et peuvent être d’époque ou rapportés. Les dimensions influencent fortement la valeur, surtout pour les sujets concernés par la gastronomie ou le gibier.

Analyse du marché : typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies les plus demandées

Les natures mortes de fruits, gibiers et crustacés dominent les adjudications. Les compositions complexes avec plusieurs éléments, assiettes, carafes, bouteilles ou chaudrons, et les formats supérieurs à 60 cm de long, suscitent des enchères soutenues. Les portraits ou scènes paysannes existent mais représentent une part plus limitée de l’offre.

Cote et valeur actuelles

Les résultats récents confirment une fourchette active. Les petits formats aboutis se situent souvent entre 3 000 € et 6 000 €. Les formats moyens bien composés atteignent fréquemment 7 000 € à 12 000 €. Les grands formats ou sujets emblématiques franchissent régulièrement 15 000 €, avec des pointes au-delà de 20 000 € pour des ensembles aboutis. La dispersion géographique des ventes montre une visibilité en France et à l’étranger.

Facteurs déterminants

Plusieurs critères influencent la valeur d’un Fouace. Le sujet et la richesse de la composition. La taille et le format, notamment les horizontaux de grand développement. La date et la cohérence stylistique avec la période la plus recherchée. L’état de conservation et la lisibilité de la surface. La qualité du cadrage et l’équilibre des masses. Les provenances documentées et références à des expositions ou publications augmentent l’attractivité. La rareté relative de certaines variations iconographiques peut aussi jouer positivement.

Analyse technique de la thématique

Matériaux. Huile sur toile en majorité, châssis d’époque, vernis anciens ou repris. Les pigments et liants correspondent aux pratiques du XIXe siècle. Signatures au bas de la toile, le plus souvent à droite ou à gauche. La présence d’une date renforce la lecture chronologique de l’œuvre.

Périodes. Années 1870-1890 structurent le cœur du corpus recherché. Les œuvres de ces décennies présentent des compositions maîtrisées et un répertoire stable d’objets de table, gibiers et produits de la mer.

Écoles et références. Fouace s’inscrit dans un réalisme français du XIXe siècle attentif aux sujets quotidiens. Les filiations avec la tradition de la nature morte du siècle sont objectives par les thèmes, les dispositifs de table et la précision des objets. Cette inscription facilite la comparaison avec d’autres peintres réalistes contemporains et soutient la lisibilité du marché.

Caractéristiques. Organisation nette de la table et des récipients. Mise en valeur des textures de peaux de fruits, plumes, carapaces et métaux. Palette mesurée. Éclairage frontal ou latéral. Ces constantes permettent une reconnaissance rapide des œuvres sur le marché et un ancrage de la cote.

Marché des enchères

• Bonhams Cornette de Saint Cyr, Paris, 9 février 2023, lot 34, “Fruits à l’eau de vie”, 7 012,50 € frais inclus.
• Drouot Estimations, Paris, session “Classique”, 2 décembre 2022, lot 72, “Plat d’huîtres et bouteilles”, 11 000 € hors frais.
• Drouot Morand, Paris, 27 octobre 2022, lot 12, “Nature morte à la coupe de fruits”, 4 850 € hors frais.
• Maison Rossini, Paris, 24 juin 2008, lot 36, “Nature morte au cuivre et au homard”, 24 000 € hors frais.

Conclusion

Le marché de Guillaume Romain Fouace est structuré, lisible et soutenu par une demande régulière pour les natures mortes. La fourchette de prix varie selon la taille, le sujet et la qualité d’exécution, avec des pics sur les compositions abouties et de grand format. Pour connaître la valeur de votre œuvre et obtenir une estimation gratuite, contactez Fabien Robaldo chez MILLON. Une réponse rapide et argumentée permettra de situer précisément votre tableau dans la cote actuelle.

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