Biographie factuelle

Maurice Le Scouëzec naît au Mans en 1881 et décède à Douarnenez en 1940. Il est peintre, graveur, illustrateur et écrivain. Il fréquente Montparnasse au début du XXe siècle et côtoie des artistes de l’avant-garde. Ses voyages et séjours l’amènent au Soudan, en Afrique du Nord et à Madagascar. Il produit également des ensembles décoratifs, notamment des fresques en Bretagne, et publie plusieurs textes illustrés. Son œuvre compte des scènes bretonnes, des vues de Paris et des sujets inspirés de l’Afrique.

Style de l’artiste

Le Scouëzec demeure figuratif. Son travail s’appuie sur l’observation directe et l’étude du motif. Il alterne compositions de figures, scènes de travail, processions, portraits, paysages urbains et maritimes. La ligne occupe une place centrale dans ses dessins et aquarelles. En peinture, il utilise couramment l’huile sur toile et l’huile sur papier marouflé sur toile. L’inscription dans l’École de Paris se traduit par un ancrage moderne, sans rupture conceptuelle, et par une attention constante aux sujets du quotidien, aux types et aux lieux traversés pendant ses voyages.

Techniques, matériaux, périodes

Supports et médiums

Peintures à l’huile sur toile. Huiles sur papier marouflé sur toile pour des formats intermédiaires. Dessins au fusain ou au crayon. Aquarelles et pastels. Présence fréquente d’un cachet d’atelier sur les œuvres sur papier. Les références au catalogue raisonné apparaissent sur plusieurs lots passés en vente, souvent sous forme d’étiquette ou de numéro au dos des montages.

Périodes et thématiques

Période parisienne et montparnassienne au début du XXe siècle. Cycle africain et malgache dans les années 1920-1930 avec scènes de marchés, architectures et embarcations. Cycle breton avec processions, portraits et paysages littoraux. Travaux décoratifs et fresques dans les années 1930. Les sujets bretons et africains coexistent dans la production et reviennent régulièrement sur le marché.

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies qui se vendent

Deux segments dominent les adjudications. D’une part, les peintures à l’huile, souvent sur toile ou sur papier marouflé, dont la valeur se situe typiquement dans le bas des milliers d’euros pour des formats moyens. D’autre part, un flux soutenu de dessins au fusain et d’aquarelles, avec des adjudications courantes entre quelques centaines et un peu plus de mille euros selon la qualité et le sujet.

Niveaux de prix observés

Les résultats récents confirment une fourchette active pour les œuvres sur papier entre 120 € et 1 700 €, et pour les peintures entre 800 € et 1 500 € dans les exemples documentés. Les variations dépendent de la technique, du sujet, des dimensions, de l’état, de la provenance et de l’indexation au catalogue raisonné. Un portrait ou une scène caractéristique d’une période recherchée peut dépasser la médiane. À l’inverse, un format modeste ou un sujet secondaire maintient la valeur dans une zone plus contenue.

Facteurs qui influencent la valeur

Technique et support: l’huile, surtout sur toile, soutient la cote. L’huile sur papier marouflé peut être bien reçue si le format est conséquent. Les aquarelles et fusains affichent une amplitude plus large selon le sujet. Sujet et période: les œuvres africaines des années 1920-1930 et les scènes bretonnes identifiables sont recherchées. Taille et composition: les formats supérieurs obtiennent souvent de meilleurs niveaux. Provenance, cachet d’atelier, certificats et référence au catalogue raisonné sécurisent la demande. Enfin, la présence d’une signature lisible et de mentions situées ou datées renforce la lisibilité du lot.

Analyse technique de la thématique

Matériaux et procédés

Huiles avec empâtements mesurés sur toile ou sur papier marouflé. Dessins construits au fusain et au crayon, rehaussés à l’aquarelle ou au pastel. Cachet d’atelier fréquent en bas à droite pour les œuvres sur papier. L’artiste utilise des supports standards de son temps, compatibles avec un accrochage domestique.

Périodes, écoles, caractéristiques identifiables

Inscription dans l’École de Paris par la pratique figurative et la proximité avec les milieux montparnassiens. Cycle africain visible par les architectures, marchés, pirogues et costumes. Cycle breton identifiable par les coiffes, les processions, les ports et les intérieurs. Les œuvres datées de la fin des années 1920 et du début des années 1930 présentent fréquemment des annotations situées et un cachet d’atelier, éléments utiles à l’authentification.

Marché des enchères

• Ivoire Nantes, 28 janvier 2025, lot 75, “Paysage arboré”, huile sur papier marouflé, adjugé 800 €.
• Côte Basque Enchères, 23 septembre 2023, lot 419, “Les Bretons et troupeaux”, suite de trois aquarelles et fusain, adjugé 1 700 €.
• MILLON, 27 juin 2014, lot 247, “Nu”, aquarelle et fusain, adjugé 1 400 €.
• Ivoire Nantes, 3 décembre 2024, lot 44, “Personnages en Afrique”, aquarelle et crayon, adjugé 650 €.

Conclusion

Le marché de Maurice Le Scouëzec montre une demande stable pour les œuvres sur papier bien documentées et pour les huiles, en particulier lorsqu’elles sont situées dans les cycles breton et africain. La valeur dépend de la technique, du format, de l’identification précise du sujet, de la provenance et de la référence au catalogue raisonné. Pour une lecture fiable et une mise à jour des comparables, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo afin d’obtenir une indication de valeur fondée sur des résultats pertinents et récents.

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