Estimation Félix Labisse 1905-1982
Peintre et dessinateur actif en France et en Belgique, Félix Labisse occupe une place reconnue dans l’histoire de l’art du 20e siècle. Cette fiche présente des repères factuels pour comprendre sa cote aux enchères, les grandes typologies d’œuvres, les facteurs qui influencent la valeur, ainsi qu’une synthèse de résultats récents et documentés. L’objectif est d’éclairer la décision de faire expertiser une œuvre et d’anticiper une stratégie de mise en vente en salle. Toutes les données citées concernent des adjudications publiques et affichent des montants en euros.
| Domaines artistiques | Prix / Valeur / Cote |
|---|---|
| Peinture à l’huile sur toile | Environ 4 000 € – 100 000 € selon sujet, format, période et provenance |
| Gouache, aquarelle, dessin | Environ 300 € – 8 000 € selon technique, date et qualité d’exécution |
| Estampe et lithographie | Environ 30 € – 800 € selon l’édition, l’état et la rareté |
| Affiches, livres illustrés, éditions | Environ 7 € – 1 100 € selon le tirage et l’état |
| Maquettes et projets de décor | Environ 400 € – 1 000 € selon sujet et conservation |
Biographie factuelle
Félix Labisse naît à Marchiennes en 1905 et décède en 1982 à Neuilly-sur-Seine. Il partage sa vie entre Paris et la côte belge à partir de la fin des années 1920. Il rencontre tôt des artistes actifs en Belgique et en France, et expose régulièrement à partir des années 1930. Parallèlement à la peinture, il conçoit des décors et des costumes pour la scène, activité qui accompagne toute sa carrière.
Son travail est présenté dans des galeries et institutions en France et en Belgique au fil des décennies, puis dans des ventes aux enchères internationales après-guerre. Les publications monographiques et le catalogue raisonné contribuent à structurer l’authentification et la traçabilité de ses œuvres, deux paramètres importants pour la valeur de marché.
Style de l’artiste
Le style de Labisse s’inscrit dans une veine onirique et fantastique, avec une figuration construite, des contours nets et une palette maîtrisée. La composition privilégie souvent un sujet central isolé, traité avec précision. Les fonds sont épurés, ce qui renforce la lisibilité des formes. L’organisation de l’espace reste frontale et stable, au service de la lisibilité du motif.
Des séries récurrentes apparaissent selon les périodes. On retrouve des figures féminines identifiables et des portraits de personnages historiques que l’artiste décline avec des variations de format et d’attitude. Cette constance iconographique crée des repères clairs pour l’analyse comparative des œuvres et de leur valeur.
Techniques, matériaux, périodes
Peinture. L’huile sur toile domine la production recherchée en ventes. Les formats varient de la toile de chevalet aux compositions plus ambitieuses. Les signatures sont en général nettes et lisibles, souvent complétées par des inscriptions et titres au dos, points utiles pour la documentation et l’attribution.
Œuvres sur papier. Dessins à l’encre, gouaches et aquarelles constituent un corpus conséquent. Les feuilles abouties, datées et titrées, soutiennent mieux la valeur. Les gouaches de grand format se positionnent au-dessus des croquis et études rapides.
Estampes, affiches, éditions. Les lithographies et affiches d’époque assurent un accès d’entrée à l’artiste. Les tirages limités, les exemplaires signés au crayon et les épreuves sur papiers de qualité se situent en haut de fourchette dans cette catégorie.
Périodes. Une chronologie fonctionnelle distingue les années 1930, la décennie 1940, puis les cycles des années 1950-1960 et 1970. Les huiles de la fin des années 1940 et du début des années 1950 présentent une dynamique soutenue en salle. Les séries de la décennie 1970 avec personnages historiques sont également régulièrement demandées.
Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants
Typologies. Le segment le plus recherché est la peinture à l’huile représentant un personnage identifiable, en bon format, avec signature, date, titre et historique de collection. Les gouaches abouties et les grands dessins se positionnent ensuite. Les estampes et affiches constituent un marché d’accès, plus sensible à l’état et au tirage.
Cote et valeur. Les meilleures huiles franchissent régulièrement plusieurs dizaines de milliers d’euros lorsque le sujet, l’année et la provenance sont alignés. Les feuilles abouties se situent en fourchette intermédiaire. Les multiples affichent des montants modérés, utiles pour établir une base de comparaison et capter un public large.
Facteurs clés. Le sujet iconique, la date recherchée, la taille, la fraîcheur sur le marché, la présence au catalogue raisonné, les expositions et la bibliographie constituent les moteurs principaux de valeur. La qualité d’exécution et l’état général sont déterminants. Le positionnement géographique influence aussi la dynamique, avec des adjudications actives en France, en Belgique et au Royaume-Uni.
Écosystème de vente. Des maisons internationales publient des résultats significatifs. D’autres opérateurs positionnent des feuilles, affiches et éditions, avec une lisibilité de prix utile pour des estimations rapides. L’ensemble dessine une courbe de demande régulière, avec pics sur les huiles iconiques et œuvres publiées.
Analyse technique de la thématique
Matériaux et exécution. Les huiles présentent des couches fines et un dessin préparatoire assuré, d’où la stabilité du tracé. Sur papier, l’artiste recourt à l’encre, la gouache et l’aquarelle, avec un rendu net et des aplats maîtrisés. Les lithographies existent en plusieurs tirages, sur vélin ou papier Japon, parfois signées et numérotées au crayon.
Périodes et écoles. L’artiste évolue entre les scènes française et belge du 20e siècle. Les références aux figures historiques apparaissent à partir de la fin des années 1960, avec une typologie identifiable qui structure la reconnaissance du marché. Les travaux de scénographie et de décors complètent l’ensemble, sans constituer le cœur de la demande en ventes.
Caractéristiques. La figure féminine, les portraits de reines ou héroïnes, les titres explicites, l’inscription de la date et de la signature au dos, et le format moyen à grand composent un profil d’œuvre qui concentre l’attention des enchérisseurs. La présence d’une provenance claire et d’une exposition répertoriée renforce la lisibilité de la valeur.
Marché des enchères
- Christie’s, Londres, 6 février 2007, lot 127, “Histoire Naturelle”, huile sur toile, prix de vente 66 726 €.
- Sotheby’s, New York, 18 mai 2020, lot 45, “Pertuisane”, huile sur toile, prix de vente 15 769 € environ.
- PBA Auctions, Bruxelles, juin 2007, lot 10, “Comédiens antiques”, huile sur toile, prix de vente 9 000 €.
- MILLON, Paris, 12 juillet 2023, lot 69, “La Naissance du Cinéma Lumière Mélies Festival Mondial du Film et des Beaux Arts de Belgique”, affiche, prix de vente 1 100 €.
Ces résultats illustrent la hiérarchie habituelle entre peintures, œuvres sur papier et supports imprimés. Ils confirment l’importance du sujet, de la date et de la documentation pour la formation de la valeur finale en salle.
Conclusion
Le marché de Félix Labisse est structuré, lisible et international. Les huiles emblématiques soutenues par un historique clair dominent les adjudications, suivies des œuvres sur papier abouties. Les affiches et éditions offrent un point d’entrée accessible. Pour positionner au mieux une œuvre, une expertise argumentée, la vérification des références bibliographiques et une comparaison avec des lots adjugés constituent la base de toute estimation sérieuse.
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FAQ
Quel est l’intérêt d’une estimation avant une mise en vente aux enchères ?
Elle permet de positionner l’œuvre sur la bonne fourchette de prix, selon le sujet, la période, le format, la provenance et des comparables récents.
Quelles œuvres de Félix Labisse atteignent les prix les plus élevés ?
Les huiles sur toile iconiques, signées, datées, titrées et bien documentées, notamment des années 1940-1950 et certaines séries des années 1970.
Quelle est la différence de prix entre peinture et dessin ?
En moyenne, une huile aboutie se situe bien au-dessus d’un dessin ou d’une gouache, sauf exception liée à la rareté ou à la qualité muséale d’une feuille.
Les lithographies de Labisse ont-elles une demande régulière ?
Oui, sur un marché d’entrée. La signature, la numérotation, le papier et l’état influencent fortement le prix final.
Les œuvres tardives des années 1970 sont-elles recherchées ?
Oui, surtout les portraits historiques bien identifiés et de bon format, avec provenance et références publiées.
Pourquoi la provenance est-elle déterminante ?
Elle sécurise l’attribution, facilite la comparaison et peut justifier une valeur plus élevée à qualité égale.
Une œuvre non publiée peut-elle bien se vendre ?
Oui, si le sujet, la qualité et la fraîcheur sur le marché sont au rendez-vous. Une publication renforce toutefois la confiance des acheteurs.
Faut-il privilégier un certain format ?
Les formats moyens à grands dominent les meilleures adjudications, toutes choses égales par ailleurs.
Où observe-t-on le plus d’enchères sur Labisse ?
Principalement en France, en Belgique et au Royaume-Uni, avec des résultats notables à Paris, Bruxelles et Londres.
Quel est le rôle de l’expertise dans la fixation du prix ?
Elle documente l’œuvre, vérifie les références et aligne la fourchette d’estimation sur des comparables pertinents.
Un certificat ou une mention au catalogue raisonné est-il utile ?
Oui. Cela renforce la confiance et peut soutenir la valeur finale.
Comment obtenir une estimation rapide ?
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