Estimation Goyo Hashiguchi (1881-1921)

Expertise Fabien Robaldo, portrait photo de l'expert en Noir et blanc

Estimation Goyo Hashiguchi (1881-1921)

Goyo Hashiguchi est une référence du shin-hanga au Japon. Sa production d’estampes est réduite, concentrée entre 1915 et 1921, et très recherchée en enchères. Les œuvres originales d’époque se distinguent nettement des impressions posthumes ou des rééditions plus tardives, avec des écarts de valeur importants. Cette page présente une lecture claire du marché, des techniques et des facteurs qui influencent la valeur de vos œuvres, avant de proposer une estimation gratuite avec Fabien Robaldo chez MILLON.

 

Domaines artistiques Prix / Valeur / Cote
Estampes originales shin-hanga 1915-1921 env. 7 000 € – 35 000 € selon le sujet, l’état d’impression, la fraîcheur des pigments et la rareté
Épreuves d’essai et variantes techniques (mica, keyblock, tirages limités famille) env. 1 000 € – 1 300 €
Dessins et études env. 1 800 € – 2 000 €
Rééditions et impressions posthumes 1950-2000 env. 200 € – 1 300 €

 

Biographie factuelle

 

Né à la fin du XIXe siècle, Goyo Hashiguchi se forme à Tokyo et s’illustre d’abord comme illustrateur et graphiste. Il entre dans l’histoire du shin-hanga avec une première estampe publiée en 1915. Dès 1918, il supervise lui-même la conception et la qualité d’exécution de ses tirages. Sa carrière est brève. Il meurt en 1921, laissant un corpus très limité. Après sa disparition, sa famille encadre la réalisation de quelques tirages posthumes à partir de ses dessins et blocs préparatoires. Une partie des blocs originaux est détruite lors du séisme de 1923, ce qui accentue la rareté des impressions d’époque.

 

Style de l’artiste

 

Le cœur de l’œuvre est le bijin-ga, portrait de femmes, rendu avec une précision naturaliste. La composition est rationnelle et stable. Les textiles et les coiffures sont traités avec des aplats maîtrisés et des rehauts techniques. L’influence conjointe des canons ukiyo-e et d’un regard moderne se manifeste par une attention soutenue aux matières et aux effets de surface. Les paysages sont peu nombreux mais montrent la même rigueur de mise en page.

 

Techniques, matériaux, périodes

 

Techniques d’impression

 

Goyo travaille selon la chaîne traditionnelle éditeur – graveur – imprimeur, qu’il supervise étroitement à partir de 1918. Les tirages originaux utilisent des pigments à l’eau, du mica pour certains fonds, des gaufrages et des effets de pression contrôlés. Les formats les plus courants sont oban tate-e, dai-oban et, pour quelques sujets, naga-oban vertical.

 

Matériaux et finitions

 

Papiers japonais collés à l’alun pour stabiliser les pigments. Fonds micacés fréquents sur les grands portraits. Marquages au dos possibles selon les éditions et épreuves d’essai. Signatures “Goyo ga” et cachets circulaires de l’artiste figurent sur les originaux d’époque.

 

Périodes et catégories

 

1915: première estampe publiée. 1918-1921: phase de production directe par l’artiste, qui constitue le noyau le plus recherché. Années 1950: impressions posthumes supervisées par la famille. Années 1980-2000: rééditions commerciales identifiables par des sceaux d’éditeurs modernes.

 

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

 

Typologies

 

Les grands bijin-ga d’époque, notamment les sujets de toilette, fixent la cote la plus élevée. Les épreuves d’essai et keyblock posthumes de qualité correcte forment un segment intermédiaire. Les dessins apparaissent plus rarement mais se vendent régulièrement. Les rééditions tardives, souvent impeccables sur le plan décoratif, se négocient beaucoup plus bas.

 

Facteurs de valeur

 

Statut du tirage: original d’époque 1915-1921 ou impression posthume. Sujet: certains portraits iconiques enregistrent des niveaux supérieurs. Présence de mica, gaufrages et qualité d’encrage. Rareté du format. Provenance documentée. Clarté des sceaux et des mentions de graveur et d’imprimeur.

 

Cote et amplitudes de prix observées

 

Pour les originaux d’époque, la fourchette va de quelques milliers d’euros pour des sujets moins emblématiques à plus de trente mille euros pour les motifs les plus demandés. Les épreuves d’essai et keyblock posthumes se situent autour du millier d’euros. Les dessins oscillent autour de deux mille euros. Les rééditions modernes, même soignées, restent en moyenne à quelques centaines d’euros.

 

Analyse technique de la thématique

 

Matériaux et procédés spécifiques

 

Sur les originaux, les fonds micacés sont réguliers et homogènes, avec un miroitement net. Les gaufrages apparaissent sur les kimonos et bordures. Les marges présentent des repères de kento cohérents avec une impression d’époque. Les sceaux des artisans, comme Maeda Kentaro pour la gravure et Hirai Koichi pour l’impression, sont des indicateurs recherchés.

 

Périodes et écoles

 

Goyo s’inscrit dans le shin-hanga de l’ère Taisho, aux côtés d’artistes qui renouvellent l’ukiyo-e par une exigence technique accrue. L’artiste se distingue par des tirages courts et un contrôle éditorial étroit, ce qui explique la rareté actuelle des impressions originales.

 

Caractéristiques d’identification

 

Pour les originaux: signature “Goyo ga” et cachet circulaire de l’artiste sur le bord inférieur, qualité des pigments et des aplats, fond micacé pour certains titres. Pour les impressions posthumes ou rééditions: sceaux d’éditeurs modernes, mentions de recherches “Goyo hanga kenkyujo”, marques Tanseisha ou autres, parfois numérotation et mentions limitées. Ces éléments influencent directement la valeur.

 

Marché des enchères

 

  • Bonhams, New York, 22 juillet 2020, lot 850, “Kami sukeru onna”, adjugé 16 325 USD, soit env. 14 200 € frais inclus.
  • Bonhams, New York, 2020, vente “Fine Japanese and Korean Art”, lot 807, tirage Taisho 1915, record à 40 075 USD, soit env. 34 200 € frais inclus.
  • Bonhams, New York, 20 mars 2019, lot 71, ensemble de trois estampes dont “Bon moteru onna”, adjugé 6 325 USD, soit env. 5 600 € frais inclus.
  • Bonhams, New York, 17 septembre 2025, lot 699, “Two Drawings”, adjugé 2 048 USD, soit env. 1 880 € frais inclus.

 

Conclusion

 

Le marché de Goyo Hashiguchi est rationnel et sélectif. Les originaux 1915-1921 sont rares et dominent. Les tirages posthumes et rééditions offrent une alternative accessible. Pour situer précisément la valeur d’une estampe, l’identification des sceaux, du statut du tirage et du sujet est essentielle. Demandez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo chez MILLON pour obtenir une analyse argumentée et un positionnement de prix adapté.

 

FAQ

 

Comment reconnaître une estampe originale d’époque 1915-1921 chez Goyo Hashiguchi ?

Signature “Goyo ga”, cachet circulaire de l’artiste, qualité d’encrage et finitions micacées régulières, repères de kento cohérents, et absence de sceaux d’éditeurs modernes.

 

Quelles œuvres atteignent les prix les plus élevés aux enchères ?

Les grands bijin-ga iconiques de 1915-1921, notamment les sujets de toilette sur fond micacé, avec provenance documentée.

 

Quelle est la différence de prix entre une impression d’époque et une réédition tardive ?

L’écart est majeur. Une impression d’époque peut valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros. Une réédition moderne se situe souvent à quelques centaines d’euros.

 

Les épreuves d’essai et keyblock posthumes ont-elles un intérêt de collection ?

Oui, comme documents d’atelier ou variantes techniques. Leur valeur reste toutefois inférieure aux tirages d’époque.

 

Quels formats rencontre-t-on le plus souvent ?

Oban tate-e et dai-oban pour les portraits. Quelques naga-oban verticaux pour des sujets spécifiques.

 

Quels artisans sont associés aux meilleurs tirages ?

Des graveurs et imprimeurs reconnus, comme Maeda Kentaro et Hirai Koichi, dont les sceaux apparaissent sur certaines feuilles.

 

Les paysages de Goyo sont-ils recherchés ?

Ils sont plus rares que les portraits. Quand ils sont d’époque et bien imprimés, ils se situent dans la partie haute de la fourchette des originaux.

 

Comment les fonds micacés influencent-ils la valeur ?

Un fond micacé net et homogène, typique des grandes feuilles, soutient la demande et la valeur.

 

Les rééditions des années 1980-2000 sont-elles identifiables ?

Oui, elles portent des sceaux d’éditeurs modernes et parfois des mentions spécifiques au dos. Elles ne doivent pas être confondues avec les originaux.

 

Qu’apporte une provenance claire ?

Un historique documenté sécurise l’attribution et peut soutenir la cote, surtout pour les sujets emblématiques.

 

Quel est le record connu pour Goyo Hashiguchi ?

Un tirage Taisho 1915 adjugé en 2020 autour de 34 200 € frais inclus après conversion.

 

Comment obtenir une estimation gratuite ?

Transmettez des photos nettes du recto et du verso, les dimensions à la feuille et toute information de provenance. Vous recevrez une estimation gratuite de Fabien Robaldo.

 

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