Biographie factuelle

Pierre Ambrogiani naît à Ajaccio en 1907. Il grandit et travaille principalement en Provence et dans la région de Marseille. Il se consacre à la peinture dès la fin des années 1920. Sa carrière se structure après la Seconde Guerre mondiale, avec des expositions régulières et des commandes publiques. Il collabore aussi à des éditions illustrées et à des ensembles décoratifs. Il meurt à Allauch en 1985. Sa production couvre plus de cinq décennies et touche la peinture de chevalet, le dessin, la gouache et l’estampe. Plusieurs expositions monographiques et catalogues ont contribué à la diffusion de son œuvre en France.

Style de l’artiste

Le langage pictural de Pierre Ambrogiani est direct, construit sur des aplats et des empâtements visibles. La palette est franche, souvent vive, appliquée en touches denses qui structurent le motif. La composition privilégie la lisibilité du sujet. Les contours sont simplifiés, les volumes synthétisés. Le cadrage est stable, avec des horizontales nettes dans les paysages et des axes clairs dans les scènes de figures. Le rapport fond-forme est traité de manière compacte. L’ensemble vise une efficacité visuelle immédiate, sans recherche d’effets décoratifs ajoutés. Ce vocabulaire se retrouve, avec adaptation, dans les œuvres sur papier et les lithographies.

Techniques, matériaux, périodes

Peinture à l’huile

L’huile sur toile constitue le cœur de la production. Formats fréquents compris entre 46 x 38 cm et 81 x 60 cm. Châssis et toiles commerciaux courants au milieu du XXe siècle. Empâtements marqués et stratification lisible. Signatures au recto et, plus rarement, inscriptions et titres au dos.

Œuvres sur papier

Gouaches et encres sur papiers à grammage moyen. Dessins au fusain ou à l’encre, parfois lavis. Feuilles de formats variables, le plus souvent inférieurs au 50 x 65 cm. Signatures au crayon ou à l’encre. Ces œuvres constituent une part importante du marché pour des budgets plus contenus.

Estampes et livres illustrés

Portefeuilles de lithographies en couleur et en noir, tirages justifiés et parfois rehaussés. Présence d’ouvrages illustrés, avec suites ou planches. Les tirages annoncés sont limités, mais la diffusion demeure plus large que pour les peintures et gouaches, ce qui se traduit par des prix plus accessibles.

Découpage par périodes

Les œuvres des années 1940-1950 posent les bases du langage formel et du répertoire de sujets. Les années 1960-1970 montrent une application plus systématique de ce vocabulaire, avec formats plus amples et séries de paysages et de scènes de figures. Les dernières années prolongent ces orientations avec une production soutenue.

Analyse du marché – typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies recherchées

Les paysages du Midi, ports, collines et villages constituent le noyau de la demande. Les scènes animées de marchés ou de figures sont fréquentes et bien identifiées. Les natures mortes de fleurs et de poissons rencontrent un public régulier. Ces familles de sujets concentrent l’essentiel des adjudications significatives en peinture.

Niveaux de prix et amplitude

En peinture, les formats moyens se situent souvent dans une fourchette de quelques milliers d’euros, avec des écarts selon sujet, dimensions et qualité d’exécution. Les gouaches et dessins se négocient à des montants inférieurs, avec une amplitude de quelques centaines d’euros. Les estampes isolées affichent des prix modestes, sauf ensembles complets ou éditions recherchées. Ces écarts expliquent la large dispersion des valeurs affichées dans le tableau de synthèse.

Facteurs déterminants

Le sujet influe directement sur la valeur, les paysages du Sud et les scènes de figures étant plus demandés. Le format joue un rôle important, les grandes toiles obtenant un meilleur positionnement. La provenance documentée et les certificats reconnus sécurisent l’attribution et la liquidité. La présence d’expositions ou de publications citées dans les notices renforce la perception de la cote. La signature, l’inscription au dos et les mentions manuscrites apportent des éléments d’authentification utiles.

Analyse technique de la thématique – matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Les matériaux employés sont standard pour la période: huiles de fabrication industrielle, toiles à trame moyenne, papiers de dessin courants et pierres lithographiques pour les estampes. L’inscription de l’artiste dans l’école picturale du Midi éclaire certains choix de motifs et de formats. Les compositions privilégient des architectures simples, des masses colorées posées en plans successifs et des lignes de force horizontales. L’exécution met l’accent sur la matière, avec un geste régulier et une stratification visible. Les œuvres sur papier traduisent ce même vocabulaire en version plus concise et linéaire. Les estampes reprennent des compositions éprouvées, parfois rehaussées, et circulent dans des tirages numérotés ou des épreuves d’artiste.

Marché des enchères – résultats récents

• Artcurial, 1 décembre 2010, lot 65, “Nature morte au flacon et aux poudriers”, adjugé 3 825 €.
• Artcurial, 30 mars 2021, lot 39, “Colline en Provence”, adjugé 2 860 €.
• Pierre Bergé & Associés, 13 juillet 2025, lot 133, “Le couple”, adjugé 5 980 €.

Ces résultats illustrent la hiérarchie des techniques et l’impact du format. Ils confirment la stabilité des œuvres recherchées et la sensibilité du marché aux sujets emblématiques de l’artiste.

Conclusion – faites estimer votre œuvre

Le marché de Pierre Ambrogiani demeure actif, porté par une offre régulière en France. Pour connaître la valeur actuelle de votre peinture, gouache, dessin ou estampe, demandez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Un avis documenté, fondé sur les résultats récents et les caractéristiques spécifiques de votre œuvre, permet de situer précisément la cote et d’orienter vos décisions.

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