Estimation François Gérard : cote des œuvres historiques du peintre

Introduction

Peintre majeur du tournant des XVIIIe et XIXe siècles, François Pascal Simon Gérard dit baron Gérard occupe une place centrale dans le portrait officiel sous le Consulat, l’Empire et la Restauration. Sa production couvre des peintures d’histoire, des portraits d’apparat et des effigies privées, ainsi qu’un corpus de dessins et d’esquisses préparatoires. Comprendre la cote et la valeur des œuvres de Gérard suppose d’identifier précisément la typologie de l’objet, son attribution, son contexte de commande et sa trajectoire historique. Cet article propose une lecture claire et factuelle du marché, des critères d’estimation et des résultats récents, afin d’orienter une démarche d’estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo et du réseau d’expertise de MILLON.

Définition et description générale

Élève de Jacques-Louis David, François Gérard est actif de la Révolution à la Monarchie de Juillet. Son œuvre s’organise autour de deux pôles principaux. D’une part, les peintures d’histoire et grandes compositions officielles liées aux commandes de l’État et aux élites. D’autre part, un ensemble très substantiel de portraits, du buste aux figures en pied, couvrant souverains, dignitaires, membres de la haute société et commanditaires privés. À ces catégories s’ajoutent des dessins, études et esquisses, parfois préparatoires, parfois autonomes.

Le nom de l’artiste apparaît sous plusieurs formes dans les catalogues: François Pascal Simon Gérard, Baron Gérard, ou François Gérard. Les œuvres issues de l’atelier, du cercle ou du suiveur de Gérard coexistent sur le marché et présentent des niveaux de valeur distincts de celles exécutées de sa main, qu’il convient de distinguer de manière rigoureuse.

Typologies, matériaux, périodes, styles

Peintures d’histoire et portraits officiels

Les peintures d’histoire et les grands portraits officiels constituent le segment supérieur de la production de Gérard. Ces œuvres, souvent de grands formats, sont liées à des commandes d’État, à des cours européennes ou à d’importantes familles. Leur intérêt tient à la place des modèles dans l’histoire politique et sociale, à la qualité d’exécution et à la documentation d’époque.

Portraits privés et effigies familiales

Les portraits privés couvrent une typologie variée, du buste à mi-corps au portrait en pied, incluant des formats plus modestes destinés au cercle familial. Ces œuvres se rencontrent fréquemment sur le marché français. La reconnaissance du modèle, la provenance familiale continue et la présence de cadres d’époque renforcent leur attractivité.

Dessins, esquisses, études

L’activité graphique de Gérard nourrit l’ensemble de son œuvre. On rencontre des études à la pierre noire, au lavis, ainsi que des esquisses peintes. Certaines sont liées à des projets identifiés, d’autres demeurent indépendantes. Ce corpus présente un éventail de prix large selon le sujet, la qualité du trait et la proximité avec une composition aboutie.

Atelier, cercle et copies d’époque

À côté des autographes, des versions d’atelier, des œuvres du cercle et des copies anciennes circulent sur le marché. Elles peuvent être historiquement pertinentes et séduisantes pour la collection, mais leur valeur est distincte des œuvres de la main du maître. La terminologie d’attribution figurant dans les catalogues publics est déterminante pour positionner une œuvre dans la hiérarchie de la cote.

Facteurs simples influençant la valeur

Sujet et importance historique

Les portraits de figures majeures de l’Empire, de la Restauration ou de la haute société enregistrent des niveaux de prix supérieurs. Un modèle identifié et documenté renforce la valeur. Les peintures d’histoire en lien avec une commande officielle ou un lieu prestigieux suscitent également une demande soutenue.

Dimensions et format

Les grands formats, surtout en pied, sont plus rares et recherchés. Les formats moyens ou de buste peuvent toucher une clientèle plus large, avec une amplitude de prix liée à la qualité picturale, au raffinement des détails et à la présence d’éléments d’apparat.

Support et technique

Les huiles sur toile autographes dominent la cote. Les esquisses peintes et études préparatoires présentent un intérêt spécifique lié au processus créatif. Les dessins aboutis, surtout lorsqu’ils sont reliés à une œuvre majeure, bénéficient d’une bonne liquidité sur le marché français.

Attribution et documentation

La distinction entre autographe, atelier, cercle ou suiveur conditionne la valeur. Les inscriptions anciennes, les témoignages d’archives, les références bibliographiques et l’avis d’un spécialiste reconnu renforcent la confiance des acheteurs. Un dossier d’attribution rigoureux est un levier important.

Provenance et expositions

Une provenance familiale continue, la présence dans une collection notable ou une participation à une exposition de référence structurent la demande. Les œuvres restées chez les descendants des modèles attirent particulièrement l’attention.

Localisation du marché et calendrier

Le marché de Gérard est actif en France, avec des adjudications régulières à Paris et en régions. La saisonnalité et la visibilité d’un lot dans une vacation dédiée aux maîtres anciens et du XIXe siècle peuvent soutenir la concurrence entre acheteurs.

Marché de l’art: demande, cote, valeur

La cote de François Gérard s’ordonne autour de trois segments. En premier lieu, les portraits majeurs et compositions d’histoire, souvent de grand format et à sujet identifié, concentrent les plus hauts résultats. En deuxième lieu, les portraits privés de qualité, parfois de format moyen, montrent une stabilité avec des valeurs à cinq ou six chiffres selon l’importance du modèle, l’attribution et la documentation. Enfin, le segment des œuvres sur papier et des esquisses présente une amplitude large, allant de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les feuilles remarquables ou préparatoires à une œuvre importante.

Les adjudications récentes indiquent un intérêt soutenu pour les œuvres autographes bien documentées, et un marché attentif aux pièces d’atelier et du cercle. Les records ponctuels confirment la capacité de ce corpus à mobiliser un public international lors de vacations bien positionnées. La visibilité éditoriale et l’activité des maisons françaises contribuent à la liquidité de ce marché.

Résultats de ventes

Les résultats ci-dessous illustrent des adjudications récentes et documentées pour des typologies distinctes. Ils sont présentés avec l’intitulé, la maison de vente, la date, le lot et le prix en euros, afin d’éclairer la dynamique de la cote de François Gérard.

• “Portrait de Charles Ferdinand Théodore de Vassinhac d’Imécourt”, huile sur toile, grand format. Tessier & Sarrou et Associés, Paris, 16 décembre 2022, lot 147. Adjugé 1 314 220 €.

• “Justice”, paire d’esquisses pour le Panthéon, huiles sur toile et papier marouflé. Ader, Paris, 2022, lot 55. Adjugé 30 720 €.

• “Landscape near Boulogne”, œuvre sur papier marouflé, Ader, Paris, 2022, lot 54. Adjugé 5 120 €.

• “Portrait de Claire Gérard, nièce de l’artiste, âgée de trois ans”, huile sur toile. Métayer-Mermoz Maison de Ventes, Nevers, 21 septembre 2025, lot 428. Adjugé 31 450 €.

Conclusion

Le marché de François Gérard présente une hiérarchie claire par typologie, sujet, attribution et documentation. Les grands portraits autographes et les œuvres d’importance historique enregistrent des niveaux élevés, tandis que les portraits privés de qualité et les œuvres sur papier forment un marché actif et lisible. Pour positionner avec précision la valeur de votre œuvre, l’identification du modèle, la clarification de l’attribution et la revue des sources anciennes sont déterminantes. Vous pouvez solliciter une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo, au sein du réseau d’expertise de MILLON, afin d’obtenir une analyse argumentée et conforme aux usages du marché.

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