L’influence de l’art asiatique traditionnel
Alix Aymé, artiste française du XXe siècle, a su conjuguer tradition picturale européenne et esthétique asiatique dans une œuvre singulière, marquée par ses séjours prolongés en Indochine. Son style, influencé par les techniques traditionnelles asiatiques, notamment la laque vietnamienne, a suscité un intérêt croissant sur le marché de l’art, tant chez les collectionneurs que chez les maisons de vente aux enchères.
Entre la France et l’Indochine
Alix Aymé (1894-1989) est née à Marseille et a étudié à l’Académie Julian à Paris. Elle épouse le commandant Georges Aymé, frère de l’écrivain Marcel Aymé, et le suit en Indochine dans les années 1920. C’est à Hanoï qu’elle découvre les arts traditionnels asiatiques, en particulier la laque, qu’elle contribue à faire connaître en Occident. Elle devient professeure à l’École des Beaux-Arts de Hanoï, institution fondée par Victor Tardieu, et participe activement à la promotion d’un art métissé entre Orient et Occident.
Les influences asiatiques dans l’œuvre d’Alix Aymé
La technique de la laque : un médium emblématique
L’un des apports majeurs de l’art asiatique dans l’œuvre d’Alix Aymé est sans aucun doute la laque. Tradition vietnamienne ancestrale, la laque est un procédé complexe nécessitant de nombreuses couches de résine, de ponçage et d’incrustations. Aymé adopte cette technique, qu’elle adapte à son langage pictural personnel, mêlant finesse décorative asiatique et composition occidentale. Elle collabore notamment avec des artisans vietnamiens, intégrant des matériaux locaux comme la nacre ou la poudre d’or.
Thèmes et compositions inspirés de l’Asie
Ses œuvres représentent souvent des scènes de la vie quotidienne en Indochine : paysages du Tonkin, femmes en ao dai, pagodes, ou encore marchés traditionnels. La composition de ses œuvres reflète une influence asiatique marquée par l’asymétrie, la perspective atmosphérique, et l’importance accordée au vide. Son approche s’éloigne de la perspective linéaire occidentale pour privilégier une spatialité plus intuitive, typique des rouleaux peints chinois ou japonais.
Une esthétique hybride
Alix Aymé n’imite pas l’art asiatique : elle l’intègre dans une vision personnelle. Ses œuvres traduisent une fusion entre symbolisme français (influences de Puvis de Chavannes ou Maurice Denis) et techniques orientales. Le résultat est un art décoratif raffiné, souvent qualifié de “franco-indochinois”, qui séduit par son équilibre entre tradition et modernité.
Estimation, cote et valeur des œuvres d’Alix Aymé
Un marché en croissance
Depuis les années 2000, les œuvres d’Alix Aymé connaissent un regain d’intérêt sur le marché de l’art, notamment en raison du développement du marché asiatique et de la redécouverte des artistes de l’École d’Indochine. Les ventes aux enchères révèlent une valorisation croissante, en particulier pour les œuvres en laque, plus rares et techniquement complexes.
Résultats de ventes aux enchères
- “Paysage du Tonkin”, laque sur panneau, vendue 45 000 € chez Aguttes, vente du 4 avril 2022, lot 28.
- “Femmes aux lotus”, gouache sur papier, vendue 18 000 € chez Christie’s Paris, le 9 juin 2021, lot 76.
- “Marché au Laos”, huile sur toile, vendue 12 500 € chez Drouot Estimations, le 15 octobre 2020, lot 42.
Ces résultats démontrent que la cote d’Alix Aymé varie selon les techniques utilisées, la période de création et la qualité de conservation des œuvres.
Facteurs influençant la valeur
La rareté des œuvres en laque, leur état de conservation, la présence de signatures ou de provenances prestigieuses (collections d’ambassadeurs, musées) sont autant de facteurs déterminants dans l’estimation. Les sujets asiatiques, plus recherchés que les scènes européennes, attirent particulièrement les collectionneurs sensibles à l’art d’Extrême-Orient.
Comment faire expertiser une œuvre d’Alix Aymé ?
Si vous possédez une œuvre signée Alix Aymé, qu’il s’agisse d’une laque, d’une gouache ou d’une huile, il est essentiel de faire appel à un expert qualifié pour en déterminer l’authenticité et la valeur. Le cabinet Fabien Robaldo propose une expertise gratuite et confidentielle, basée sur une connaissance approfondie de l’École d’Indochine et du marché des enchères. Chaque estimation prend en compte les éléments suivants :
- Technique et matériaux utilisés
- Dimensions et état de conservation
- Signature et provenance
- Résultats de ventes comparables
Une estimation précise peut ensuite orienter vers une vente aux enchères, une cession privée ou une conservation patrimoniale.
Conclusion
Alix Aymé incarne une figure singulière de la rencontre entre art occidental et traditions asiatiques. Son œuvre, marquée par l’influence de l’art vietnamien, notamment à travers la technique de la laque, connaît aujourd’hui un regain d’intérêt sur le marché de l’art. Pour toute expertise, estimation ou vente d’une œuvre d’Alix Aymé, contactez le cabinet Fabien Robaldo pour bénéficier d’un accompagnement professionnel, gratuit et confidentiel.
FAQ
Qui était Alix Aymé ?
Alix Aymé était une artiste française du XXe siècle, connue pour son travail mêlant art occidental et traditions asiatiques, notamment la laque vietnamienne.
Quel est le style artistique d’Alix Aymé ?
Son style est un mélange d’influences symbolistes françaises et de techniques asiatiques, en particulier la laque et les compositions inspirées de l’art chinois et vietnamien.
Qu’est-ce que la laque vietnamienne ?
La laque vietnamienne est une technique traditionnelle utilisant une résine naturelle, appliquée en couches successives, souvent enrichie de nacre, d’or ou d’argent.
Quelle est la cote actuelle d’Alix Aymé ?
La cote varie selon la technique et le sujet, allant de 5 000 € pour une gouache à plus de 45 000 € pour une laque de qualité.
Comment faire estimer une œuvre d’Alix Aymé ?
Il est conseillé de contacter un expert spécialisé comme le cabinet Fabien Robaldo, qui propose une estimation gratuite et confidentielle.
Quels sont les sujets favoris d’Alix Aymé ?
Elle représente souvent des scènes de la vie en Indochine : femmes, paysages, marchés, temples bouddhistes.