Arman : les grandes périodes de création à connaître
Arman (1928-2005), artiste franco-américain majeur du XXe siècle, est reconnu pour ses accumulations et ses destructions d’objets. Son œuvre, à la croisée du Nouveau Réalisme et de l’art contemporain, se décline en plusieurs périodes clés qui influencent directement sa cote et sa valeur sur le marché de l’art. Comprendre ces phases permet d’affiner une estimation ou une expertise d’œuvre signée Arman.
Biographie succincte d’Arman
Armand Pierre Fernandez, dit Arman, naît à Nice en 1928. Après des études aux Beaux-Arts de Nice puis à l’École du Louvre, il s’oriente vers une pratique artistique radicale. Influencé par Kurt Schwitters et le mouvement Dada, il cofonde le Nouveau Réalisme en 1960 aux côtés d’artistes comme Yves Klein, César ou Niki de Saint Phalle. Dès les années 1950, il abandonne la peinture traditionnelle pour explorer le potentiel expressif des objets du quotidien. Installé aux États-Unis à partir des années 1960, Arman développe une œuvre prolifique jusqu’à sa mort en 2005.
Les grandes périodes de création d’Arman
1. Les Cachets et Allures d’objets (1955-1959)
À la fin des années 1950, Arman commence à utiliser des objets comme outils de création. Il réalise des “Cachets”, impressions répétées d’un même objet trempé dans l’encre, et des “Allures d’objets”, empreintes laissées par des objets projetés sur la toile. Ces œuvres, rares sur le marché, témoignent d’une période expérimentale très recherchée par les collectionneurs. Elles peuvent atteindre des prix élevés aux enchères : en 2019, une œuvre de 1957 a été adjugée 52 000 € chez Artcurial (lot 45, vente du 4 décembre).
2. Les Accumulations (à partir de 1959)
C’est en 1959 qu’Arman réalise sa première “Accumulation”, assemblage d’objets identiques ou similaires (violons, montres, téléphones) enfermés dans des caissons en plexiglas ou résine. Ces œuvres interrogent la société de consommation et la standardisation industrielle. Les accumulations constituent la signature d’Arman et sont particulièrement prisées sur le marché. Leur valeur dépend de la période, du matériau et de la taille. Une accumulation de montres datée de 1964 a été vendue 120 000 € chez Sotheby’s Paris (lot 23, vente du 5 juin 2020).
3. Les Colères et Coupes (1961-1964)
Dans les “Colères”, Arman détruit des objets (violons, pianos, guitares) avant de les fixer sur toile ou dans des vitrines. Les “Coupes”, quant à elles, consistent à trancher des objets pour en révéler l’intérieur. Ces œuvres, plus violentes, traduisent une critique radicale de la société de consommation. Elles sont moins fréquentes sur le marché mais très recherchées. Une “Colère de violon” a été adjugée 85 000 € chez Christie’s Paris en 2016 (lot 78, vente du 20 octobre).
4. Les Combustions (1963-1965)
Arman explore la destruction par le feu en brûlant des objets sur toile ou dans des caissons. Ces œuvres, bien que moins nombreuses, marquent une continuité dans sa démarche de transformation de l’objet. Les combustions sont peu présentes en ventes publiques, ce qui en fait des pièces rares. Leur estimation dépend fortement de leur état de conservation.
5. Les Poubelles (à partir de 1964)
Arman collecte des déchets ménagers qu’il fige dans des blocs de résine. Ces œuvres témoignent de son intérêt pour le rebut, l’éphémère et la mémoire. Les “Poubelles” sont emblématiques de l’artiste mais divisent souvent les acheteurs. Les prix varient entre 15 000 € et 60 000 € selon la taille et la provenance.
6. Les œuvres monumentales (années 1980-2000)
À partir des années 1980, Arman réalise de nombreuses sculptures monumentales, souvent en bronze ou en acier, installées dans des lieux publics à travers le monde (Paris, New York, Beyrouth). Sur le marché, ces œuvres de grand format sont rarement mises en vente en raison de leur logistique complexe. Cependant, certaines éditions réduites ou modèles préparatoires sont accessibles. Par exemple, une maquette de “Long Term Parking” s’est vendue 38 000 € chez Bonhams Londres en 2021.
Estimation, cote et valeur des œuvres d’Arman
La cote d’Arman reste stable et soutenue, en particulier pour les œuvres des années 1960. Les accumulations et colères sont les plus recherchées. Les matériaux utilisés (plexiglas, résine, bronze) influencent également la valeur. Les résultats d’enchères montrent une forte disparité selon le type d’œuvre :
- Accumulations : entre 30 000 € et 150 000 €
- Colères : entre 50 000 € et 120 000 €
- Poubelles : entre 15 000 € et 60 000 €
- Œuvres sur papier : entre 2 000 € et 10 000 €
Les éditions multiples, souvent produites en résine ou bronze, sont plus accessibles (1 000 € à 10 000 €) mais doivent être expertisées avec soin.
Pourquoi faire appel à un expert pour une œuvre d’Arman ?
L’authentification d’une œuvre d’Arman est essentielle en raison de la complexité des matériaux et des nombreuses éditions produites. Un expert comme Fabien Robaldo peut vous accompagner pour :
- Vérifier l’authenticité de l’œuvre
- Identifier la période de création
- Évaluer la valeur sur le marché actuel
- Préparer une vente aux enchères
Une estimation gratuite peut vous permettre de mieux comprendre la valeur de votre œuvre et d’envisager une vente dans les meilleures conditions.
Conclusion
Connaître les grandes périodes de création d’Arman est indispensable pour comprendre la richesse de son œuvre et estimer sa valeur. Chaque phase – des Cachets aux œuvres monumentales – reflète une évolution artistique cohérente et engagée. Si vous possédez une œuvre d’Arman ou souhaitez en acquérir une, n’hésitez pas à solliciter une expertise ou estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo, spécialiste du marché de l’art et des ventes aux enchères.
FAQ
Quelle est la période la plus cotée dans l’œuvre d’Arman ?
Les années 1960, notamment les Accumulations et les Colères, sont les plus recherchées par les collectionneurs.
Comment reconnaître une vraie œuvre d’Arman ?
La signature, la provenance, les matériaux et la cohérence avec les périodes de création sont des éléments essentiels à vérifier avec un expert.
Combien vaut une Accumulation d’Arman ?
Entre 30 000 € et 150 000 €, selon l’objet, la taille, la date et la provenance.
Les œuvres en résine sont-elles authentiques ?
Oui, si elles sont signées, datées, et accompagnées d’un certificat ou d’une provenance claire.
Existe-t-il des œuvres sur papier d’Arman ?
Oui, notamment des dessins préparatoires ou des sérigraphies, souvent estimés entre 2 000 € et 10 000 €.
Les œuvres monumentales d’Arman sont-elles accessibles ?
Les maquettes ou éditions réduites peuvent être acquises, les œuvres monumentales sont rarement en vente.
Que signifie “Colère” chez Arman ?
Il s’agit d’une œuvre où un objet est détruit (souvent un instrument de musique), puis fixé sur un support.
Quels matériaux utilise Arman ?
Résine, plexiglas, bronze, acier, objets divers (montres, instruments, déchets).
Où peut-on vendre une œuvre d’Arman ?
Chez des maisons de vente spécialisées (MILLON, Christie’s, Sotheby’s, Artcurial) ou via un expert comme Fabien Robaldo.
Quelle est la tendance du marché pour Arman ?
Stable, avec une demande soutenue pour les œuvres des années 1960.
Arman a-t-il signé toutes ses œuvres ?
Non, certaines pièces anciennes ou préparatoires peuvent être non signées, d’où l’importance d’une expertise.
Comment obtenir une estimation gratuite ?
En contactant Fabien Robaldo via son site ou par téléphone pour une première évaluation sans engagement.
