Estimation Armand Petersen : valeur des fontes anciennes et éditions originales
Armand Petersen occupe une place reconnue dans la sculpture animalière du 20e siècle. Ses bronzes, édités en “fonte ancienne” durant sa vie et en éditions originales conformes à ses modèles, sont aujourd’hui bien identifiés par le marché. Ce guide présente les éléments simples qui influencent la valeur de ses œuvres, les repères d’édition et de fonderie, ainsi que des résultats récents permettant d’ancrer une fourchette réaliste. L’objectif est d’offrir un cadre clair et factuel pour préparer une estimation gratuite avec Fabien Robaldo.
1. Introduction
Le marché des bronzes d’Armand Petersen est dominé par des modèles animaliers aux lignes épurées, souvent édités en petits tirages. La reconnaissance de l’artiste repose sur un corpus lisible, des signatures homogènes et des cachets de fondeurs bien documentés. Les écarts de prix tiennent principalement au sujet, à la rareté du modèle, au type de fonte et au fondeur. La connaissance de ces paramètres permet d’apprécier une valeur cohérente.
Ce texte se concentre sur deux notions clés pour l’estimation : la “fonte ancienne” correspondant aux épreuves d’époque réalisées du vivant de Petersen, et les “éditions originales” conformes aux modèles de l’artiste, incluant certaines fontes postérieures identifiées et autorisées. Ces repères constituent la base d’une approche objective du marché.
2. Définition et description générale
2.1. Armand Petersen en bref
Né en 1891 et actif en France, Armand Petersen a produit un ensemble cohérent de sculptures animalières en bronze et, plus marginalement, en céramique et en porcelaine. Il s’inscrit dans la lignée des animaliers modernistes avec des volumes simplifiés et des attitudes lisibles. Ses sujets emblématiques incluent la panthère, l’antilope, les oiseaux et quelques mammifères aux formes compactes.
2.2. “Fonte ancienne” et “édition originale”
On désigne par “fonte ancienne” une épreuve coulée du vivant de l’artiste, avec sa signature et, le cas échéant, le cachet du fondeur de l’époque. Une “édition originale” renvoie à un tirage conforme au modèle de l’artiste et à ses pratiques d’édition, avec numérotation et mentions usuelles. Certaines fontes postérieures sont identifiées comme “posthumes” lorsqu’elles ont été réalisées après 1969, parfois autorisées par les ayants droit et mentionnant un fondeur postérieur. La qualification précise influence directement la valeur.
3. Typologies, matériaux, périodes, styles
3.1. Sujets et formats
Le corpus privilégie les animaux observés et stylisés : félins comme la panthère, cervidés et antilopes, oiseaux terrestres et échassiers, mais aussi hippopotame, lièvre, manchot, pélican ou vautour. Les formats varient de petits bronzes de quelques dizaines de centimètres à des modèles plus développés. Les œuvres les plus recherchées combinent un sujet iconique, une ligne synthétique et une présence compacte.
3.2. Matériaux et repères d’atelier
Le médium principal est le bronze, patiné dans des nuances brunes ou noires, parfois nuancées. Les marques importantes pour l’identification sont la signature “A. PETERSEN” et les cachets de fondeur. Les fontes d’époque peuvent porter les marques de Susse Frères, Bisceglia, Godard ou d’autres ateliers reconnus. Des numérotations d’édition apparaissent sur certaines épreuves, tout comme les mentions “cire perdue” ou “fonte au sable”. Ces éléments, lisibles et cohérents, contribuent à la valeur.
3.3. Périodes de création et éditeurs
La production s’étend des années 1920 aux années 1960. La notoriété de plusieurs modèles naît dans l’entre-deux-guerres, période où l’édition en bronze par des fondeurs parisiens s’intensifie. À côté des bronzes, l’artiste collabore avec des manufactures pour des porcelaines et grès, notamment Bing & Grøndahl à Copenhague et la Manufacture de Sèvres pour certains modèles. Ces productions, plus accessibles, constituent une porte d’entrée au marché mais se situent en dessous des prix des bronzes.
4. Facteurs simples influençant la valeur
4.1. Sujet, taille et rareté
Le sujet a un impact déterminant. Les félins, les antilopes et les grands oiseaux affichent généralement une valeur supérieure. À sujet identique, une version plus grande, un état rare ou une variation peu courante peut accroître le prix. Les modèles documentés en bibliographie et repérés comme “iconiques” bénéficient d’une demande plus soutenue.
4.2. Fonte, cachets et numérotation
La qualification de “fonte ancienne” d’un tirage d’époque, la présence d’un cachet de fondeur réputé et une numérotation conforme aux usages renforcent la valeur. Les fontes posthumes peuvent être recherchées lorsqu’elles sont autorisées et correctement identifiées, mais leur positionnement est en général inférieur aux épreuves d’époque. Les mentions “cire perdue” et les marques de fondeurs reconnus contribuent à sécuriser l’attribution.
4.3. Provenance et documentation
Une provenance claire, des références bibliographiques et éventuellement un certificat d’ayant droit constituent des atouts. La cohérence entre signature, cachet, numérotation et bibliographie conforte la lecture d’un tirage et soutient sa valeur sur le marché public.
5. Marché de l’art : demande, cote, valeur
5.1. Un marché porté par les bronzes
La demande se concentre sur les bronzes d’époque des années 1920-1930 et sur certains sujets des années 1950-1960. Les modèles “signature” comme la panthère ou l’antilope, bien attribués et édités par des fondeurs reconnus, se négocient régulièrement à des niveaux significatifs. Les porcelaines éditées par Bing & Grøndahl, plus diffusées, restent à des niveaux de prix inférieurs, offrant une alternative d’entrée de collection.
5.2. Fourchettes observées selon les catégories
Les bronzes animaliers de Petersen couvrent un spectre large, d’environ quelques milliers d’euros pour des modèles courants à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des sujets recherchés, des états rares ou des formats importants. Certaines adjudications récentes sur des modèles emblématiques dépassent 30 000 à 60 000 euros selon le sujet, la fonte et le fondeur. Les porcelaines et grès, plus accessibles, se situent le plus souvent dans une fourchette de quelques centaines à quelques milliers d’euros selon le modèle et l’éditeur.
6. Résultats de ventes vérifiés
Les exemples ci-dessous illustrent des adjudications documentées, avec l’indication de la maison, de la date, du lot et du prix de vente en euros.
“Panthère se léchant”, bronze, Susse Frères – Artcurial, Paris, 27-11-2018, lot 90, 11 875 €.
“Coq des Indes”, bronze – Drouot Estimations, Paris, 08-12-2023, lot 36, 32 000 €.
“Panthère se léchant”, bronze, Susse Frs – Crait+Müller, Paris, 07-06-2024, lot 219, 6 000 €.
“Grande Oie”, bronze, cachet E. Godard – Daguerre, Paris, 26-11-2024, lot 64, 65 000 € (résultat avec frais).
Ces cas soulignent l’effet du sujet, de la période, du fondeur et du type d’édition sur la valeur. La dispersion géographique reste majoritairement européenne avec Paris comme pôle principal.
7. Conclusion : demandez votre estimation gratuite
La lecture de la valeur d’un bronze de Petersen repose sur quelques critères factuels : sujet, état de l’édition, fondeur, numérotation et documentation. Un examen attentif des marquages et des repères d’édition permet d’aligner l’œuvre avec des références de ventes pertinentes. Pour positionner votre pièce dans sa juste fourchette, sollicitez une estimation gratuite personnalisée auprès de Fabien Robaldo. Vous obtiendrez une analyse argumentée fondée sur les sources publiques et la comparaison directe avec les adjudications récentes.
FAQ
Qu’appelle-t-on “fonte ancienne” chez Armand Petersen ?
Une “fonte ancienne” est un tirage réalisé du vivant de l’artiste, avec signature et cachet de fondeur de l’époque. Ce statut pèse positivement sur la valeur.
Qu’est-ce qu’une “édition originale” pour un bronze de Petersen ?
C’est une épreuve conforme au modèle de l’artiste et à ses pratiques d’édition, souvent numérotée et portant des mentions usuelles comme “cire perdue” ou “fonte au sable”.
Quelle importance a le fondeur sur la valeur finale ?
Le cachet d’un fondeur reconnu et la cohérence des mentions techniques contribuent à sécuriser l’édition et soutiennent la valeur en vente publique.
Les fontes posthumes sont-elles recherchées ?
Elles peuvent l’être lorsqu’elles sont autorisées et clairement identifiées, mais elles se positionnent en général en dessous des fontes d’époque.
Quels sujets de Petersen sont les plus demandés ?
Les félins comme la panthère, les cervidés et antilopes, ainsi que certains oiseaux, concentrent l’essentiel de la demande.
Comment la numérotation influe-t-elle sur la valeur ?
Une numérotation lisible et conforme aux usages de l’artiste et du fondeur renforce la lisibilité de l’édition et soutient la valeur.
Les porcelaines Bing & Grøndahl ont-elles un marché actif ?
Oui, il existe un marché régulier, à des niveaux généralement inférieurs aux bronzes. Les modèles emblématiques se distinguent davantage.
Faut-il un certificat pour une meilleure liquidité ?
Une documentation claire, bibliographie et certificat éventuel d’ayant droit, facilite l’attribution et peut améliorer la liquidité.
Peut-on identifier l’éditeur à partir des cachets ?
Oui, les cachets de fondeur et les mentions techniques aident à attribuer l’éditeur et la période de fonte.
Quel est l’impact du format sur la valeur ?
À sujet comparable, une version plus grande ou un état rare est souvent mieux valorisé.
Dans quelles zones géographiques observe-t-on le plus d’adjudications ?
Principalement en Europe, avec Paris comme centre majeur.
Comment obtenir une estimation gratuite avec Fabien Robaldo ?
Transmettez des photos nettes, dimensions, signatures, cachets visibles et toute information de provenance. Vous recevrez une estimation gratuite fondée sur les références de marché les plus proches.