Tableau de valeurs par catégories

Biographie factuelle

Repères essentiels

Auguste François Laby naît à Paris en 1784 et meurt en 1860. Il est formé dans l’atelier de Jacques-Louis David. Sa carrière se déploie entre l’Empire et le milieu du XIXe siècle. Il expose au Salon à Paris à partir des années 1810 et jusqu’au milieu du siècle. Sa spécialité est le portrait, qu’il pratique avec une approche néoclassique héritée de son maître. Des sources signalent un lien familial avec la peintre Angélique-Louise Verrier-Maillard, mentionnée comme sa tante. Laby apparaît également dans des bases biographiques comme un artiste attaché aux milieux officiels et aux commandes de dignitaires, avec des portraits d’apparat et quelques sujets d’histoire liés à l’iconographie impériale.

Expositions et commandes

Les expositions au Salon attestent la reconnaissance institutionnelle de Laby. Des commandes privées documentées concernent des familles titrées ou des personnalités civiles et militaires. Certaines toiles portent des inscriptions de fournisseurs de supports parisiens au dos, pratique courante chez les portraitistes de la capitale au début du XIXe siècle.

Style de l’artiste

Caractéristiques visuelles

Le style de Laby est d’orientation néoclassique. Les portraits privilégient le trois-quarts, des fonds sobres, une lumière régulière et une palette maîtrisée. Les carnations sont traitées avec précision, sans effet décoratif superflu. Les étoffes et les attributs de rang sont rendus de manière descriptive, sans surcharge. Les compositions d’histoire suivent une construction claire et lisible, avec un ordonnancement rigoureux des figures.

Signature, datation, présentation

Les toiles sont souvent signées “Laby” et datées, généralement en bas à droite. La présentation d’origine et la présence d’inscriptions au revers peuvent contribuer à la traçabilité. Les cadres d’époque, lorsque conservés, favorisent la perception d’ensemble mais n’entrent pas dans la valeur intrinsèque de l’œuvre au même titre que l’attribution et la qualité picturale.

Techniques, matériaux, périodes

Peinture

Laby travaille principalement à l’huile sur toile. Les formats varient du buste au portrait en pied. Les grands formats se rencontrent surtout pour des commandes d’apparat ou des sujets d’histoire. La période la plus active se concentre entre 1810 et 1840 environ, en continuité avec le courant davidien.

Œuvres sur papier et estampes

L’artiste réalise ou inspire des lithographies et gravures. Le marché présente des feuilles “d’après Laby”, qui ont une valeur documentaire et des prix inférieurs aux huiles. Leur intérêt dépend de l’édition, de l’état et de la lisibilité du sujet.

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies les plus recherchées

Les portraits d’apparat de grand format et les compositions d’histoire sont les plus suivis. Les portraits de dames et d’enfants bien caractérisés, signés et datés, suscitent une demande régulière. Les paires de portraits attirent en raison de leur cohérence historique et familiale.

Cote et valeur

La cote de Laby se situe dans une gamme médiane pour un portraitiste davidien. Les grands formats et les sujets impériaux atteignent les montants les plus élevés. Des buste-portraits aboutis et bien conservés se placent à des niveaux intermédiaires, alors que les œuvres sur papier et les estampes restent accessibles. Les adjudications récentes confirment une liquidité correcte en France, avec des pointes enregistrées pour des sujets attractifs et des provenances établies.

Facteurs déterminants

La valeur dépend de la qualité d’exécution, du format, de la rareté du sujet, de la présence d’une signature et d’une date, de la documentation de provenance, des mentions d’expositions anciennes, et de la cohérence de l’ensemble lorsqu’il s’agit de paires. L’attribution certaine et l’iconographie impériale constituent des atouts mesurables dans les résultats d’enchères.

Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

École et contexte

Laby s’inscrit dans l’école davidienne, avec un vocabulaire formel néoclassique. Le contexte des années 1810-1830 explique la présence de commandes officielles et d’iconographie impériale ou royaliste selon les périodes. Le portrait de société représente l’essentiel de la production connue sur le marché.

Matériaux et pratiques

L’huile sur toile constitue la norme pour les portraits et les scènes d’histoire. Les supports toiles et châssis parisiens sont courants pour l’époque. Les inscriptions de fournisseurs au revers, lorsqu’elles existent, contribuent à la documentation des œuvres. Les œuvres “d’après Laby” en impression relèvent du marché des estampes et se positionnent sur des niveaux de prix distincts des huiles.

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