Biographie

Née en 1952 à Neuilly-sur-Seine, Bettina Rheims commence la photographie à la fin des années 1970. Elle s’impose dans les années 1980 par des séries consacrées aux corps et aux identités, puis développe dans les années 1990 des ensembles devenus des jalons de sa carrière. Elle collabore régulièrement avec des institutions culturelles et édite de nombreux ouvrages. Ses expositions personnelles et collectives en Europe et aux États-Unis accompagnent une présence continue dans les ventes de photographies contemporaines.

Style de l’artiste

Le travail de Bettina Rheims s’inscrit dans la photographie contemporaine, avec une approche posée et construite du portrait. La mise en scène, le cadrage frontal et l’usage de la couleur caractérisent une part importante de ses séries. Certaines œuvres explorent la notion de rôle et de performativité du modèle. La répétition de formats carrés et l’unité de présentation renforcent la cohérence des ensembles. Les tirages sont souvent réalisés en C-print couleur, parfois en gélatino-argentique ou en jet d’encre selon les périodes et projets éditoriaux.

Techniques, matériaux, périodes

Les séries des années 1990 recourent largement aux tirages chromogéniques couleur C-print, fréquemment contrecollés sur aluminium. Les formats carrés autour de 75 à 80 cm de côté sont réguliers pour les œuvres iconiques de cette période. Des éditions limitées apparaissent selon des pratiques constantes, par exemple 3 exemplaires pour certains grands formats couleur et 15 exemplaires pour des formats plus modestes. Les œuvres de la fin des années 1990 et 2000 peuvent aussi exister en tirages jet d’encre, en particulier pour des formats plus petits et des éditions plus larges. Les portfolios thématiques regroupent des images tirées à l’unité et numérotées, parfois accompagnées d’un colophon signé.

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Les œuvres de Bettina Rheims les plus recherchées aux enchères sont les tirages couleur C-print grand format issus des séries majeures des années 1990. Les prix sont structurés par la notoriété de la série, l’iconicité du sujet, le format et la rareté de l’édition. Les grands formats montés sur aluminium, en faibles tirages, soutiennent la valeur. Les formats moyens et petits, parfois en jet d’encre, affichent des prix plus accessibles. Les lots groupés sont volatils car la demande se concentre sur un sujet ou un portrait spécifique. Les livres et éditions signées représentent une porte d’entrée abordable, avec une amplitude de prix liée à la complétude du lot et à l’état éditorial.
La cote récente confirme la prime accordée aux images identifiées d’une série iconique. Les résultats élevés concernent des œuvres avec mentions manuscrites, étiquettes de galerie ou références bibliographiques. L’historique d’exposition et la traçabilité de l’édition influencent la valeur finale. La variation entre éditions, formats et dates de tirage explique l’éventail des adjudications.

Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Matériaux

Les C-prints sur papier Kodak ou Fuji constituent le cœur de production des années 1990, souvent contrecollés sur aluminium pour une planéité et une durabilité de présentation. Les tirages gélatino-argentiques, plus rares dans la production de cette période, concernent certains sujets en noir et blanc. Les jet d’encre pigmentaires apparaissent pour des formats petits et moyens, notamment dans des séries ou publications ultérieures.

Périodes

Les années 1991 à 1999 concentrent plusieurs ensembles emblématiques. Les formats carrés entre 75 et 80 cm et les éditions courtes structurent l’offre en salle. Les années 2000 à 2010 introduisent des projets éditoriaux et des tirages complémentaires en formats variés.

Écoles et circulation

Le travail s’inscrit dans la photographie contemporaine européenne, avec une diffusion par les galeries et institutions, puis une circulation régulière en ventes spécialisées “Photographies”. Cette structuration favorise une lecture claire de la cote selon la série, le format et l’édition.

Caractéristiques documentées en vente

Signatures, mentions “signed, titled, dated, numbered” au verso, étiquettes de galerie et références bibliographiques sont courantes. Les éditions à 3 exemplaires pour certains grands formats sont fréquemment relevées, tandis que des éditions à 15 exemplaires existent pour des formats inférieurs. La présence d’un cadre d’origine ou d’un montage aluminium est récurrente.

Marché des enchères: résultats récents

• Beaussant Lefèvre, 9 décembre 2022, lot 36, “4 juillet II, Paris”, 6 656 €.
• Dorotheum, 25 janvier 2024, lot 181, “Sibyl Buck la joue écrasée sur un lit”, 650 €.

Ces adjudications illustrent l’éventail de prix entre les tirages couleur C-print grand format et les formats plus modestes ou ensembles. Elles confirment que la série, la taille, l’édition et la provenance sont déterminantes dans la valeur finale.

Conclusion

Pour situer précisément la valeur d’une photographie de Bettina Rheims, il faut croiser la série, le format, la technique, l’édition et l’historique. Les références de ventes confirment une demande soutenue pour les grands C-prints des années 1990 et un marché actif pour les formats plus accessibles. Pour obtenir une estimation gratuite et argumentée, contactez Fabien Robaldo. Si nécessaire, une expertise pourra être réalisée en vue d’une présentation en vente publique auprès de partenaires comme MILLON, dans le respect des usages du marché.

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