Estimation Jean Coraboeuf (1870-1947)

Expertise des œuvres de l'artiste et présentation de celui-ci, portrait photographique de l'artiste " Jean Coraboeuf" à la villa Médicis, à Rome. Photographie anonyme (1901, détail)
Jean Coraboeuf à la villa Médicis, à Rome. Photographie anonyme (1901, détail)

Estimation Jean Coraboeuf 1870-1947 peintre et graveur

Jean Alexandre Coraboeuf, né en 1870 à Pouillé-les-Coteaux et décédé en 1947 à Paris, est un dessinateur, peintre et graveur actif entre la fin du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle. Il se distingue par des dessins au crayon précis, des portraits, des vues urbaines et des estampes d’interprétation d’après Ingres. Ses œuvres apparaissent régulièrement en ventes publiques, principalement en France. Cette page présente une synthèse factuelle pour comprendre son œuvre, situer sa cote et orienter l’estimation gratuite avec Fabien Robaldo. Les fourchettes de valeur ci-dessous sont indicatives et dépendent de nombreux paramètres détaillés plus loin.

Tableau synthétique des valeurs observées par grandes catégories

CatégorieTranche de valeur observéeCommentaires
Peintures à l’huile sur toile300 € à 900 € en général, pointes au delà de 1 000 € pour grands formats ou portraits aboutisProduction moins fréquente que le dessin et la gravure. Signature, date, format et sujet déterminants.
Aquarelles et gouaches150 € à 500 €Portraits et scènes figurées. La fraîcheur des couleurs et la maîtrise du modelé comptent.
Dessins au crayon et fusain80 € à 400 €Typologie la plus courante. Les portraits nommés et les grandes feuilles se situent dans le haut de la fourchette.
Estampes et gravures d’interprétation d’après Ingres30 € à 150 € en général, jusqu’à 200 € pour belles épreuvesBurin et eau-forte. Épreuves sur papier de Chine ou bien contrastées mieux valorisées.
Vues urbaines et paysages gravés, notamment Nantes80 € à 200 €Intérêt régional. Les sujets identifiables et les tirages soignés sont recherchés.
Affiches et feuilles imprimées50 € à 150 €Variations selon format, technique d’impression et intérêt historique.
Ensembles et lots mixtes de feuilles100 € à 300 €Portefeuilles de dessins ou groupes d’estampes. La qualité moyenne et l’état influent fortement.

 

Biographie factuelle

Jean Alexandre Coraboeuf naît le 6 novembre 1870 à Pouillé-les-Coteaux. Il s’installe à Paris où il développe une activité de dessinateur et de graveur. Sa production documentée couvre les premières décennies du 20e siècle. Des collections publiques conservent des œuvres de l’artiste, attestant une pratique soutenue du dessin et de l’estampe. Le Petit Palais à Paris conserve par exemple un dessin daté 1922, ainsi que des estampes d’interprétation d’après Ingres réalisées au début du 20e siècle. L’artiste décède à Paris le 6 février 1947. Ces jalons biographiques permettent de circonscrire une carrière active entre 1890 et la fin des années 1930. Le corpus réuni en ventes publiques comprend des portraits datés 1901 à Rome, des compositions au crayon des années 1920 et des feuilles gravées jusqu’aux années 1920-1930.

 

Style de l’artiste

Le style de Jean Coraboeuf est figuratif, centré sur le portrait, l’étude de tête et la figure. Le crayon graphite domine avec un trait net et une construction rigoureuse des volumes. Le rendu met l’accent sur les contours, la précision des traits du visage et les effets de clair-obscur mesurés. En gravure, il pratique la taille-douce, au burin et à l’eau-forte, avec une attention au modelé et à la fidélité des valeurs. Les feuilles d’interprétation d’après Ingres témoignent d’un intérêt pour la tradition classique et l’exactitude linéaire. Dans les vues urbaines gravées, la composition est claire, les verticales et horizontales structurent l’image, l’animation humaine restant secondaire. Les formats ovales apparaissent parfois dans les portraits dessinés ou peints, caractéristique visible dans certaines œuvres passées en vente.

 

Techniques, matériaux, périodes

 

Dessins :

Le crayon graphite sur papier est majoritaire. Les formats varient de la petite feuille de 20 à 25 cm de côté jusqu’à des formats plus allongés avoisinant 70 cm en largeur. Les feuilles sont souvent signées et datées en bas, avec des mentions de lieu pour les œuvres réalisées à Rome au début du siècle. L’encre et le lavis peuvent ponctuellement intervenir pour renforcer les ombres. Les portraits au crayon des années 1900 à 1930 sont fréquents en ventes publiques.

 

Gravures et estampes :

Coraboeuf pratique la gravure en taille-douce. Les estampes d’interprétation d’après Ingres sont identifiées, avec des légendes de type “Ingres delineavit” et “J. Coraboeuf sculpsit”. Les techniques repérées sont le burin et l’eau-forte. Les tirages sur papier de Chine apparaissent sur plusieurs feuilles. La qualité du repérage, la profondeur des noirs et la netteté du trait influencent la perception de la feuille.

 

Peintures :

La production peinte est plus rare dans les catalogues, mais attestée par des portraits sur toile signés et datés au tout début du 20e siècle. Les sujets sont proches du registre graphique: buste féminin, effigie, figure en médaillon. Les formats moyens dominent, souvent autour de 60 à 100 cm en hauteur ou en largeur.

Périodes : 

Une phase “Rome” au tournant des années 1900 est attestée par des signatures et dates. Les années 1910-1920 voient la multiplication des portraits au crayon et la poursuite des travaux d’interprétation gravée. Les années 1920-1930 confirment la pratique soutenue du dessin et de l’estampe. L’activité se prolonge jusqu’aux années 1940 avec des portraits datés en fin de carrière.

 

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies les plus rencontrées. Les dessins au crayon et les estampes constituent la majorité des œuvres en circulation. Viennent ensuite quelques aquarelles et gouaches, puis des huiles sur toile plus ponctuelles. Des affiches imprimées et des feuilles à caractère commémoratif apparaissent à l’occasion. Les vues urbaines, notamment liées à Nantes, forment un sous-ensemble recherché par un public régional.

Cote et valeur par catégorie. Les dessins au crayon, typiquement des portraits en buste, se situent le plus souvent entre 80 € et 400 €, avec des pointes plus élevées pour des sujets identifiés, des formats généreux ou une qualité de trait supérieure. Les estampes d’interprétation d’après Ingres sont accessibles, avec une fourchette courante de 30 € à 150 €, mais montent lorsque l’épreuve est bien encrée, sur papier de Chine, avec marges, dédicace ou état précoce. Les aquarelles et gouaches se positionnent en moyenne entre 150 € et 500 €. Les huiles sur toile, moins fréquentes, présentent les niveaux les plus élevés du corpus lorsque le format et l’exécution sont convaincants, généralement 300 € à 900 €, avec des dépassements possibles sur des sujets aboutis et des formats proches du mètre. Ces ordres de grandeur s’observent dans des ventes régionales et parisiennes sur plusieurs années.

Facteurs déterminants. Le sujet et l’identification du modèle sont majeurs pour la valeur d’un portrait. La présence d’une signature et d’une date renforce l’attribution. Le format et la présentation ovale ou rectangulaire influent sur l’attrait visuel. En estampe, la technique, la qualité de l’impression, le type de papier et l’état (au sens d’état de tirage) conditionnent la fourchette. La provenance documentée et une mention de lieu, comme “Rome”, soutiennent l’intérêt historique. Enfin, la rareté relative des peintures par rapport aux dessins explique leur positionnement en haut de la grille.

Dynamique de marché. Le marché de Coraboeuf est régulier et plutôt confidentiel. Il se nourrit de la disponibilité des dessins et des estampes, avec des adjudications récurrentes dans des maisons de ventes françaises. Les résultats montrent une stabilité générale, sans volatilité marquée, et une sélectivité liée au format, à la qualité d’exécution et à l’intérêt iconographique.

 

Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

 

Matériaux et techniques :

Les dessins utilisent le crayon graphite, parfois complété d’encre ou d’aquarelle. Les papiers employés sont des vergés ou vélin de grammage standard pour le portrait. En gravure, le burin et l’eau-forte sont privilégiés, avec des épreuves sur papier de Chine ou papier vélin. Les mentions “delineavit” et “sculpsit” indiquent respectivement le dessinateur du modèle et le graveur interprète, structure classique pour l’estampe d’interprétation du 19e et du début du 20e siècle.

Périodes et inscriptions : 

Les signatures datées “Rome 1901” ou “Rome 1902” situent l’artiste dans un contexte d’étude et de séjour italien. Les datations des années 1920 confirment une activité soutenue de dessin et d’estampe. Les estampes d’après Ingres réalisées en 1902 puis en 1926 témoignent d’un lien durable avec l’iconographie du maître et la tradition académique.

Écoles et références : 

L’ancrage esthétique est classique, hérité de l’enseignement académique et de la culture de l’estampe d’interprétation. Le rapport aux modèles d’Ingres illustre le rôle d’intermédiaire du graveur dans la diffusion d’images d’œuvres célèbres. Les vues urbaines renvoient à une sensibilité documentaire, attentive à la topographie locale. L’ensemble compose un profil d’artiste du trait et de la traduction graphique fidèle, avec un accent sur la figure et la lisibilité formelle.

Caractéristiques plastiques : 

Les portraits privilégient un cadrage serré, une hiérarchie claire des valeurs et une mise en page centrée. La modélisation procède par hachures fines au crayon ou par tailles régulières en gravure. Les compositions restent équilibrées, sans surcharge. En peinture, les exemples répertoriés suivent le même esprit de sobriété et de précision dans la représentation.

 

Marché des enchères: résultats sélectionnés

  • Osenat Fontainebleau, 24 novembre 2024, lot 114. “Portrait d’une belle romaine”, dessin au crayon, signé et daté 1901, mention “Rome”. Adjugé 428 €.
  • Ivoire Nantes, 24 janvier 2023, lot 68. “Portrait de dame”, dessin signé et daté 1933. Adjugé 170 €.
  • Ivoire Nantes, 25 septembre 2018, lot 109. “Portrait de dame”, dessin signé et daté 1932. Adjugé 150 €.

 

Conclusion

Le corpus de Jean Coraboeuf se prête à une lecture claire: prédominance du dessin et de la gravure, intérêt documentaire pour certaines vues urbaines, et attachement à la tradition figurative. Les niveaux de valeur observés sont stables, avec un différentiel notable entre estampes d’interprétation, dessins aboutis et peintures plus rares. Pour obtenir une appréciation précise, fondée sur les dimensions, la technique, la datation, le sujet et la provenance, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Un retour clair et documenté vous permettra de situer votre œuvre de manière fiable sur le marché actuel.

 

FAQ

Qui était Jean Coraboeuf en quelques mots ?

Un dessinateur, peintre et graveur français né en 1870 à Pouillé-les-Coteaux et décédé en 1947 à Paris. Il a produit des portraits au crayon, des peintures figuratives et des estampes d’interprétation d’après Ingres.

Quelles sont les œuvres les plus courantes en ventes publiques ?

Les dessins au crayon et les estampes. Les huiles sur toile existent mais sont moins fréquentes.

Quels sujets portent le marché ?

Les portraits datés et signés, les figures bien caractérisées et certaines vues urbaines identifiables, notamment à Nantes.

Quels formats sont les mieux valorisés ?

Les feuilles de bon format et bien conservées, ainsi que les peintures au-delà d’environ 60 cm dans leur plus grande dimension.

Les estampes d’après Ingres sont-elles recherchées ?

Oui, elles intéressent les amateurs d’estampe d’interprétation. La qualité d’impression et le papier jouent un rôle dans la fourchette de prix.

À combien peut s’estimer un dessin au crayon typique ?

La plupart des portraits au crayon se situent généralement entre 80 € et 400 €, selon sujet, format, signature et date.

Les peintures atteignent-elles des montants plus élevés ?

En général oui. Des huiles signées et datées peuvent se situer entre 300 € et 900 €, avec des pointes possibles au-delà pour de bons formats.

Existe-t-il des œuvres en collections publiques ?

Oui, des dessins et des estampes sont conservés au Petit Palais à Paris, ce qui atteste son activité et son inscription dans la tradition graphique française.

Comment la période “Rome 1901-1902” influence-t-elle l’intérêt ?

La mention “Rome” et une date précise apportent un contexte d’exécution et renforcent l’intérêt historique, ce qui peut soutenir la valeur.

Pourquoi des écarts de prix entre estampes ?

La technique employée, l’état du tirage, le papier, les marges et l’iconographie expliquent les écarts de valeur entre feuilles d’apparence comparable.

Le marché est-il stable ?

Oui, il est régulier et relativement stable, avec une prédominance des adjudications modestes sur dessins et estampes, et des hausses ponctuelles pour les peintures et les grands formats.

Comment obtenir une estimation ?

Transmettez des photos, dimensions, technique, signatures et toute information de provenance. Fabien Robaldo vous adressera une estimation gratuite et documentée.

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