Estimation Jean-François Dubreuil (1946)
Ce contenu présente un repère clair pour comprendre l’œuvre de Jean-François Dubreuil, son positionnement artistique et la dynamique de son marché. Il s’adresse aux collectionneurs, héritiers et institutions qui souhaitent situer la valeur d’un tableau, d’un ensemble ou d’une œuvre sur papier de cet artiste français né en 1946. Les informations ci-dessous sont factuelles, synthétiques et orientées estimation. Pour une étude précise, une estimation gratuite avec Fabien Robaldo est proposée en conclusion.
Tableau synthétique des valeurs par grandes catégories
| Catégorie | Formats indicatifs | Fourchettes usuelles de valeur en vente publique | Commentaires d’estimation |
|---|---|---|---|
| Peintures sur toile – petits formats des séries “presse” (ex. QIQ4, QKX, quotidiens régionaux) | env. 30 x 40 cm à 50 x 60 cm | 300 à 1 500 EUR | Sujettes à l’attrait de la série et à la lisibilité du “protocole” chromatique. Signatures et tampons au revers fréquents. |
| Peintures sur toile – formats moyens typiques | env. 47 x 32 cm à 80 x 60 cm | 600 à 2 000 EUR | Fourchette qui reflète la demande pour les traductions picturales de titres connus. Provenance de galerie spécialisée appréciée. |
| Grandes toiles et ensembles | > 100 cm sur un côté, diptyques ou polyptyques | 1 200 à 3 000 EUR | Ampleur et cohérence d’ensemble influent. Les diptyques construits sur un même titre de presse se positionnent en haut de fourchette. |
| Œuvres sur papier, études, cartons préparatoires | selon série | 200 à 800 EUR | Intérêt documentaire sur le “protocole” et le découpage; valeur liée à la clarté des annotations et à la datation. |
| Estampes et sérigraphies | formats variés | 100 à 400 EUR | Éditions peu fréquentes; valeur fonction du tirage, de l’état et de l’image liée à une Une identifiée. |
| Ensembles documentaires, archives, textes explicatifs du protocole | liasses, dossiers | 150 à 600 EUR | Intérêt pour chercheurs et institutions; valeur liée à la complétude et à l’association avec une œuvre. |
Les fourchettes ci-dessus sont indicatives et basées sur des résultats observés en salle depuis plusieurs saisons. Elles varient selon le format, la série, l’année, la provenance de galerie spécialisée et la présence d’expositions. Elles ne tiennent pas compte des frais acheteurs éventuels.
Biographie factuelle
Jean-François Dubreuil naît à Tours en 1946. Il développe, à partir de la fin des années 1970, une démarche d’abstraction construite centrée sur la traduction picturale des supports d’information imprimés. Sa pratique s’inscrit dans le champ de l’abstraction géométrique de recherche. Il est associé en France à des galeries dédiées à l’abstraction construite et géométrique et figure dans des collections publiques. Plusieurs expositions personnelles et collectives jalonnent sa carrière. Il est représenté dans des expositions dialoguant avec la collection Albers-Honegger à l’Espace de l’Art Concret de Mouans-Sartoux. En 2016, il est lauréat du Prix Aurélie Nemours. Son travail est régulièrement montré par des galeries spécialisées dans l’abstraction construite.
Style de l’artiste – approche et organisation visuelle
Le travail de Jean-François Dubreuil repose sur un protocole rigoureux appliqué à la mise en pages de la presse. Chaque toile transpose la structure d’un journal identifié – Une complète ou édition entière – en champs colorés. Le noir est utilisé pour les zones de photographies, le rouge cadmium pour les espaces publicitaires, des blancs et gris pour la matière textuelle. D’autres couleurs interviennent pour les éléments graphiques complémentaires selon des règles constantes. La composition n’est pas narrative. Elle convertit la hiérarchie éditoriale et la matrice de mise en page en un plan pictural abstrait. Le rapport entre déterminisme du protocole et hasard des contenus du jour produit des agencements variables d’une œuvre à l’autre. L’ensemble s’inscrit dans une abstraction géométrique méthodique, indépendante des effets d’expression personnelle.
Techniques, matériaux, périodes
Supports et médiums
Les œuvres sont majoritairement réalisées à l’acrylique sur toile, parfois sur toile marouflée sur panneau. Les châssis sont réguliers, adaptés aux formats de pages ou d’ensembles articulés. Les œuvres sur papier, dessins préparatoires et documents explicatifs complètent certains corpus. Des estampes et sérigraphies existent, en tirages limités.
Codification chromatique et marquage
Le protocole chromatique s’appuie sur des correspondances fixes. Noir pour photographies, rouge cadmium pour publicités, blancs ou gris pour colonnes de texte. Les marges, filets, encadrés et insertions peuvent recevoir des tons complémentaires, toujours selon une logique explicitée par l’artiste sur des étiquettes ou textes au revers. Ce marquage rend lisible la source du journal et l’équilibre éditorial du jour.
Séries et jalons chronologiques
Le corpus comporte des séries identifiées par des sigles, souvent liés à la méthode et au support. Les œuvres des années 1980 structurent la “lecture quantitative” de l’information imprimée et fixent la correspondance entre zones et couleurs. Les années 1990 développent des séries liées à des titres nationaux – “Le Monde” notamment – avec des formats moyens récurrents. Les années 2000-2010 élargissent vers la presse régionale et internationale, y compris des diptyques ou ensembles. Des expositions monographiques et collectives jalonnent ces cycles en France et en Europe.
Analyse du marché – typologies, cote, valeur, facteurs déterminants
Typologies recherchées
Le marché distingue trois ensembles. D’abord, les toiles “format de page” liées à des Unes de journaux identifiés, souvent en format moyen. Ensuite, les grandes toiles et diptyques, qui renforcent l’impact visuel et la lisibilité du protocole. Enfin, les œuvres sur papier et documents explicatifs, prisés pour leur dimension analytique.
Niveaux de valeur observés
Les petites toiles de séries identifiées circulent généralement entre quelques centaines et environ 1 500 EUR selon le titre traité, la date et la provenance. Les formats moyens liés à des journaux de large diffusion se situent autour de 600 à 2 000 EUR. Les grands formats et diptyques atteignent plus régulièrement des adjudications au-delà de 1 200 EUR, avec des pointes autour de 3 000 EUR sur des ensembles construits. Les œuvres sur papier, études et estampes se situent sous les niveaux des toiles, tout en documentant la démarche. La structure de prix reflète la clarté du protocole visible sur la surface, la présence d’un timbre ou d’annotations de l’artiste au revers, et l’historique d’exposition.
Facteurs déterminants de la valeur
Plusieurs critères guident l’estimation. La série et le titre de presse influencent la demande, notamment “Le Monde” ou des quotidiens régionaux à forte identité. La taille et la construction d’ensemble positionnent l’œuvre dans des fourchettes supérieures. La provenance de galeries spécialisées dans l’abstraction construite, la présence en expositions et catalogues, et l’existence d’un texte explicatif du protocole au revers constituent des leviers d’attribution de valeur. Les dates des années 1980-1990 sont suivies, car elles fixent l’architecture méthodologique.
Indices de tendance
Le marché est régulier, animé par des adjudications en maisons européennes et ponctuellement américaines. La visibilité institutionnelle récente et les expositions thématiques sur l’abstraction construite entretiennent l’attention portée au corpus. La dispersion géographique des lots demeure large, avec une part significative de ventes en Europe centrale et en France. Les estimations prudentes sont fréquentes, et les adjudications reflètent la granularité des formats et séries.
Analyse technique de la thématique – matériaux, périodes, écoles, caractéristiques
L’œuvre s’inscrit dans l’abstraction construite et géométrique. Elle s’appuie sur l’analyse d’un objet culturel commun – le journal – et sur la translation d’une grammaire éditoriale en un code pictural stable. Matériaux prédominants: acrylique sur toile, parfois sur panneau; outils courants du champ pictural contemporain. Périodes clés: formalisation du protocole dans les années 1980, consolidation dans les années 1990 autour des Unes de quotidiens nationaux, déclinaisons élargies dans les années 2000-2010. L’école de référence est celle de l’abstraction géométrique européenne de recherche, héritière d’une culture du plan, de la mesure et de la norme appliquée à la surface peinte. Caractéristiques propres: usage systématique d’un rouge cadmium pour la publicité, noirs structurants pour les zones photographiques, et neutralité chromatique pour la matière textuelle, assurant une lecture stable et reproductible d’un journal à l’autre.
Conclusion – demandez votre estimation gratuite
Pour situer la valeur d’une œuvre de Jean-François Dubreuil, l’analyse doit tenir compte de la série, du titre de presse transposé, du format et de la provenance. Une étude par dossier avec photographies de face et de dos, dimensions exactes et toute information de galerie ou d’exposition permet d’affiner la fourchette. Fabien Robaldo propose une estimation gratuite et confidentielle. Cette estimation peut intégrer des références de résultats comparables et une lecture précise du “protocole” visible sur l’œuvre. Si nécessaire, l’œuvre pourra être présentée au réseau de MILLON pour une démarche adaptée à votre objectif patrimonial.
FAQ
Qui est Jean-François Dubreuil en quelques mots ?
Peintre français né en 1946, associé à l’abstraction construite. Sa méthode consiste à traduire la mise en pages des journaux en champs colorés codifiés.
Quelles séries rencontre-t-on le plus souvent ?
Des séries identifiées par des sigles et par des titres de presse, notamment des Unes de quotidiens nationaux et régionaux. Les appellations de type QIQ, QKX ou LQSI sont fréquentes.
Quels formats sont les plus courants ?
Des formats moyens proches d’une page de Une, autour de 47 x 32 cm à 60 x 50 cm. Des grands formats et des diptyques apparaissent régulièrement.
Quels critères influencent la valeur en priorité ?
La série et le titre traité, la taille, la clarté du protocole, la provenance de galerie spécialisée, la présence en exposition ou publication.
Comment reconnaître le code couleur utilisé ?
Le noir correspond aux photographies, le rouge cadmium aux publicités, les blancs et gris à la matière textuelle. Le reste suit des règles constantes explicitées par l’artiste.
Les œuvres sur papier sont-elles recherchées ?
Oui, pour leur dimension documentaire et analytique. Leur valeur est généralement inférieure aux toiles, mais elles éclairent la méthode.
Existe-t-il des estampes ?
Oui, en nombre restreint. Leur valeur dépend du tirage, de l’image et de l’état, avec des niveaux inférieurs aux toiles.
La provenance influence-t-elle la cote ?
Oui. Une provenance de galerie spécialisée en abstraction construite ou une inclusion en exposition renforce la lisibilité et la valeur.
Quels documents fournir pour une estimation ?
Photos recto-verso, dimensions, technique, références de galerie ou d’exposition, tout texte ou étiquette explicative au revers.
Quelles fourchettes observer pour une petite toile de série ?
En salle des ventes, quelques centaines d’euros à environ 1 500 EUR selon série, titre de presse et provenance.
Comment obtenir une estimation gratuite ?
Transmettez les informations et images à Fabien Robaldo. Un retour d’étude situe la valeur au regard de résultats comparables et des critères du corpus.
Quel est l’intérêt d’un diptyque ou d’un ensemble ?
Ces configurations renforcent l’effet de lecture du protocole sur plusieurs panneaux. Elles se positionnent souvent en haut de fourchette de valeur.
Sources
CNAP – Fiche Jean-François Dubreuil: https://www.cnap.fr/jean-francois-dubreuil
Galerie St-Hilaire – Présentation Dubreuil: https://galerie-st-hilaire.ch/presentation-dubreuil
Galerie Lahumière – À propos: https://www.lahumiere.com/about
Revue de presse – Galerie Lahumière: https://www.cnap.fr/revue-de-presse-jean-francois-dubreuil
Art Paris – Fiche artiste: https://www.artparis.com/en/artist/6982
The Art Newspaper FR – “Jean-François Dubreuil, un artiste à la page”: https://www.artnewspaper.fr/2025/07/18/jean-francois-dubreuil-un-artiste-a-la-page
Artsper – “La depeche du midi, 2011”: https://www.artsper.com/us/contemporary-artworks/painting/2139910/la-depeche-du-midi
MutualArt – Jean-François Dubreuil, résultats et record: https://www.mutualart.com/Artist/Jean-Francois-Dubreuil/A5CF1DC16B23D9B5
Christie’s Interiors – “QIQ4: Four Works”, Live Auction 2344, lot 31: https://www.christies.com/en/lot/lot-5354143
Neumeister, Munich, 30 mars 2023, lot 1578, “Nice matin”, diptyque, résultat affiché: https://veryimportantlot.com/en/lot/view/jean-francois-dubreuil-928945
Schuler Auktionen, Zurich, 16 décembre 2022, lot 3252, “LQSI”, 1986: https://veryimportantlot.com/en/lot/view/dubreuil-jean-francois-874211
Schuler Auktionen, Zurich, 16 décembre 2022, lot 3253, “QKX1”, 1995: https://veryimportantlot.com/en/lot/view/dubreuil-jean-francois-874212
Artcurial, Paris, 2013, “Lecture quantitative d’un support d’information” – record post-2010 mentionné: Lien non disponible