Kim Dong: l’éclat des traditions vietnamiennes sur toile
Artiste vietnamien actif au milieu du XXe siècle, Kim Dong, né en 1922 et décédé en 2009, s’est imposé par des scènes de genre et des vues de la vie quotidienne au Vietnam. Il privilégie la laque sur bois, un médium central dans l’art moderne vietnamien. Ses compositions présentent des silhouettes nettes, des décors structurés et une lecture claire des plans, à distance de toute surcharge descriptive. Cette fiche propose une lecture orientée marché, pour comprendre les typologies, les matériaux, les périodes et les critères qui influencent la valeur de ses œuvres et des pièces vietnamiennes proches sur le segment de la laque et de la peinture du XXe siècle.
Définition et description générale
La production de Kim Dong relève essentiellement de la peinture laquée sur panneau de bois. La laque vietnamienne, ou sơn mài, associe un support en bois préparé, des couches successives de laque et parfois des incrustations de matières. Le rendu final se caractérise par des surfaces homogènes, des teintes profondes et une restitution nette des volumes. Chez Kim Dong, les formats restent maîtrisés, de dimensions moyennes, avec des sujets centrés sur les métiers, les marchés, les activités artisanales et des groupes de femmes ou d’enfants dans l’espace du village.
Une œuvre référentielle dans la carrière de l’artiste est le panneau de 1958 souvent mentionné sous le titre français “Atelier de poterie artisanale” et vietnamien “Lò nồi thủ công”. Le sujet illustre un atelier traditionnel, dans une composition ordonnée, où les gestes et la répartition des figures structurent la scène. L’iconographie est lisible et l’ensemble met en avant les codes visuels de la peinture laquée vietnamienne des années 1950.
Typologies, matériaux, périodes, styles
Supports et matériaux
Les panneaux en bois laqué constituent l’essentiel de la production recherchée pour Kim Dong. Les formats se situent fréquemment entre 35 x 50 cm et 50 x 70 cm. Les sujets sont composés sans surcharge et la lecture centrale du thème reste dominante. L’emploi de rehauts ou d’incrustations est mesuré. L’ensemble privilégie une palette stable et des contrastes modérés, en cohérence avec le vocabulaire moderne vietnamien de la période.
Périodes et repères chronologiques
Les années 1950 constituent un jalon important pour la laque au Vietnam, tant pour la structuration des ateliers que pour l’émergence d’artistes qui fixent des standards visuels durables. Pour Kim Dong, la fin des années 1950 est documentée par des sujets d’atelier et de métiers. La période suivante reste dans la continuité, avec des scènes de genre et une simplification progressive du dispositif iconographique.
Sujets et iconographie
Les thèmes les plus fréquents sont des scènes de marché, des puisages d’eau, des ateliers artisanaux, des déplacements et des pauses au village. Les groupes de femmes au travail, organisés en frises ou en diagonale douce, constituent un motif récurrent. Le paysage intervient comme fond de scène, assurant une profondeur lisible, sans chercher un pittoresque appuyé. Le traitement des visages demeure synthétique, au service de la lisibilité de la composition.
Signatures, mentions et provenance
La signature “Kim Dong” est généralement apposée en bas à droite. Certaines œuvres tardives sont accompagnées d’attestations familiales ou d’une provenance privée documentée. La mention d’une relation à un musée vietnamien, lorsqu’elle existe pour un sujet donné, renforce la traçabilité d’un motif ou d’une version.
Facteurs simples influençant la valeur
Plusieurs éléments pèsent sur la valeur d’un panneau de Kim Dong. Le premier tient au sujet. Les scènes d’atelier, les groupes féminins et les thèmes emblématiques de la vie vietnamienne des années 1950 sont attendus et génèrent une demande stable. Le second paramètre est le format. Les dimensions comprises entre 45 x 60 cm et 60 x 80 cm offrent souvent le meilleur équilibre entre présence et accrochage.
La période d’exécution compte également. Les œuvres situées autour de la fin des années 1950 et du début des années 1960 sont recherchées, dès lors que l’iconographie est caractéristique et que l’écriture reste nette. La provenance documentée, un certificat familial ou une mention muséale liée au sujet renforcent la liquidité. Enfin, la clarté de la signature et la lisibilité générale de la composition participent à la perception de la valeur par les acheteurs.
Pour les pièces vietnamiennes proches dans la même spécialité, des indicateurs externes aident à contextualiser un prix. Les paravents en laque à grands formats par des artistes phares du modernisme vietnamien servent de références hautes, tandis que des panneaux de dimensions moyennes par des signatures reconnues constituent des points de comparaison intermédiaires.
Marché de l’art: demande, cote, valeur
Le marché des œuvres vietnamiennes du XXe siècle connaît une visibilité accrue en France et à l’international, avec un segment actif pour la laque sur panneau. Des ventes dédiées ou des sections spécialisées sont régulièrement organisées. La demande conjugue acheteurs vietnamiens et collectionneurs européens, et l’offre reste sélective. Pour Kim Dong, les apparitions en salle montrent une amplitude de niveaux selon le sujet et les dimensions, avec des réalisations situées dans une tranche de prix cohérente pour des panneaux de taille moyenne. Les jalons de prix observés sur des artistes vietnamiens de premier plan en laque, bien documentés, servent d’étalons utiles pour positionner la valeur relative d’un panneau de Kim Dong lorsque l’iconographie est comparable et que la provenance est claire.
Les maisons françaises spécialisées publient régulièrement des catalogues détaillés, en particulier lorsque les œuvres sont accompagnées de certificats ou rattachées à des corpus identifiés. Les données issues de vacations thématiques consacrées à l’école vietnamienne moderne, ainsi que des ventes en duplex entre Paris et Hanoï, confirment la profondeur de la demande sur ce segment. Dans ce contexte, les sujets emblématiques et les formats équilibrés de Kim Dong gardent un positionnement lisible.
Résultats de ventes vérifiés
Les adjudications ci-dessous situent le haut et le milieu de gamme du marché de la laque vietnamienne au XXe siècle, et servent de repères pour apprécier la valeur relative d’un panneau de Kim Dong de dimensions et d’iconographie comparables.
- MILLON, Paris, 21 octobre 2021, lot consacré à Lê Quôc Lôc, “Paysage de Phnom Penh”, paravent en laque, adjugé 1 220 000 €.
- Aguttes, Neuilly, 30 septembre 2021, lot 18, Nguyen Khang, “Tam Cam”, laque, 63,5 x 42 cm, adjugé 114 400 €.
- MILLON Vietnam en duplex avec Paris, 20 avril 2024, Tran Phuc Duyen, “Rives du fleuve”, paravent en laque, adjugé 377 000 € (frais inclus).
- Le Magazine des Enchères, 17 février 2019, Pham Hau, “Harde en pleine jungle”, triptyque en laque, Paris, adjugé 380 000 € (frais inclus).
Conclusion
L’œuvre de Kim Dong s’inscrit dans un corpus vietnamien où la laque moderne occupe une place structurante. Pour un panneau représentatif par le sujet, le format et la période, une analyse de provenance, d’iconographie et de comparables récents permet de situer une fourchette de valeur pertinente. Pour connaître la position de votre œuvre de Kim Dong sur le marché actuel et obtenir une estimation gratuite sous 48 h, contactez Fabien Robaldo.
FAQ
Kim Dong a-t-il surtout travaillé sur laque sur bois ?
Oui, le cœur de sa production recherchée en salle est constitué de panneaux en laque sur bois, avec des formats moyens et des scènes de genre lisibles.
Quelles dimensions rencontre-t-on fréquemment pour ses panneaux ?
Des formats de l’ordre de 35 x 50 cm à 50 x 70 cm sont récurrents, avec des compositions structurées et un cadrage centré.
Quels sujets de Kim Dong suscitent le plus d’intérêt ?
Les scènes d’atelier et de métiers, les groupes féminins, les marchés et les activités rurales ordonnées sont parmi les thèmes attendus.
La période la plus recherchée pour Kim Dong est-elle la fin des années 1950 ?
Oui, les années 1950, notamment la fin de la décennie, constituent un repère important pour la laque vietnamienne et pour l’artiste.
Un certificat familial peut-il influencer la valeur ?
Oui, une provenance claire ou un certificat familial renforce la confiance et soutient la valeur marchande.
Les signatures de Kim Dong sont-elles uniformes ?
La signature “Kim Dong” figure généralement en bas à droite. Sa netteté appuie la lisibilité de l’œuvre en salle.
Comment situer un panneau de Kim Dong par rapport aux records de la laque vietnamienne ?
On le compare à des artistes de référence en laque pour positionner une fourchette indicative, en tenant compte du sujet, du format et de la provenance.
Les ventes en duplex Paris-Hanoï ont-elles un impact sur la demande ?
Oui, elles ont contribué à élargir la base d’acheteurs et à renforcer la visibilité du segment vietnamien moderne.
Les prix de Kim Dong évoluent-ils avec la taille du panneau ?
Oui, à sujet comparable, un format plus généreux tend à soutenir la valeur, dans des limites cohérentes avec l’artiste.
Un sujet muséalement documenté a-t-il un effet sur la valeur ?
Lorsqu’un motif est rattaché à un corpus connu ou à une version référentielle, l’effet sur la confiance des acheteurs est positif.
Peut-on présenter des comparables d’autres artistes en laque pour estimer une œuvre de Kim Dong ?
Oui, ils constituent des repères utiles, à condition de rester sur des typologies et des périodes équivalentes.
Comment obtenir une estimation gratuite de mon panneau de Kim Dong ?
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