Tableau indicatif des valeurs par grandes catégories

Biographie factuelle

Max Agostini naît à Paris en 1914, de famille d’origine corse. Il suit une formation artistique reconnue avant-guerre. Mobilisé au début du conflit, il est retenu prisonnier plusieurs années. Après 1945, il développe une activité régulière de portraitiste et de paysagiste, notamment en région Centre. Il s’installe ensuite entre Gargilesse dans le Berry et le Sud, avec des séjours de travail en Provence. Il expose en galerie à Paris, où une documentation structurée sur ses œuvres est constituée. Il poursuit sa production jusqu’à la fin de sa vie. Il décède en 1997. Ces repères retracent un parcours orienté vers la peinture de paysage et la lumière, dans une veine post-impressionniste identifiable.

Style de l’artiste

Composition et cadrage

La composition est directe et lisible. Paysages de campagne, côtes bretonnes et normandes, ports, bordures de Seine, jardins fleuris, parcs parisiens et scènes du Sud structurent l’œuvre. Les lignes d’horizon sont stables. Les allées, chemins et berges servent d’axes de lecture. Le cadrage privilégie la profondeur simple, sans effets théâtraux.

Palette et touche

La palette est claire et franche, avec des accords de verts, bleus et ocres réchauffés de rouges et roses. La touche est visible mais maîtrisée. Le modelé reste lisible, avec des rehauts de lumière. Une juxtaposition de petites touches confère rythme et vibration, sans surcharge. Les ciels et les reflets sont construits par plans successifs et reservés de blanc.

Sujets récurrents

Paysages de Provence et de la vallée de la Loire, champs de fleurs, bords d’eau, marines, vues de parcs parisiens et scènes de marché apparaissent régulièrement. Des vues de jardins hollandais, en particulier le Keukenhof, figurent dans les années plus tardives. Les bouquets et natures mortes occupent une place complémentaire. Le registre reste figuratif et lumineux, constant sur plusieurs décennies.

Techniques, matériaux, périodes

Supports et médiums

Les huiles sur toile dominent. On rencontre aussi des huiles sur panneau ou isorel pour des formats compacts. Les œuvres sur papier regroupent gouaches, aquarelles et dessins, souvent d’un geste plus rapide. Les estampes, principalement lithographies, présentent des sujets proches des peintures.

Formats

Formats répandus pour la peinture: environ 33 x 55 cm, 38 x 55 cm, 46 x 61 cm, 50 x 65 cm. Les grands formats dépassent 60 x 81 cm et vont jusqu’à 81 x 116 cm ou plus. Les œuvres sur papier se situent majoritairement sous 50 cm de côté. Les estampes sont de dimensions courantes, signées et numérotées.

Évolution chronologique

Période d’après-guerre centrée sur les portraits et paysages du Centre de la France. Années 1960-1970 marquées par des paysages méridionaux, marines et parcs parisiens. Années 1980 avec intensification des scènes florales et des jardins, dont des vues hollandaises. Les années 1990 conservent la veine figurative avec une touche un peu plus ample sur certains sujets. L’ensemble reste stylistiquement homogène.

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Où se fait le marché

Les ventes se concentrent en France, avec une présence régulière dans des ventes généralistes et des vacations dédiées à la peinture moderne. Le marché international montre une diffusion aux États-Unis et au Royaume-Uni, avec des adjudications cohérentes avec la fourchette française pour des formats comparables.

Typologies qui soutiennent la valeur

Peintures à l’huile de format moyen avec sujets identifiés comme Provence, marines, parcs parisiens et champs de fleurs. Les grands formats, les vues recherchées et les compositions équilibrées se situent en haut de fourchette. Les œuvres sur papier et les estampes occupent des segments d’entrée de gamme, avec un public de collectionneurs régulier.

Effet du format et du sujet

A format comparable, un sujet fort et immédiatement lisible soutient la demande. Les vues lumineuses avec profondeur, présence d’eau, perspectives d’allées ou de rivages, et bouquets construits avec volumes nets, tirent les prix vers le haut. Les sujets plus anecdotiques ou d’exécution rapide se placent dans la partie basse des fourchettes.

Provenance, documentation, archives

La présence d’une provenance claire et d’archives structurées améliore l’attractivité. Des mentions d’archives ou références au dos peuvent être relevées sur certaines œuvres. Les étiquettes de galerie et la traçabilité d’expositions renforcent la confiance des acheteurs. Cet historique peut générer une plus-value par rapport à des œuvres de même format et sujet sans documentation.

Fourchettes de valeur observées

Huiles sur toile de format moyen: environ 300 à 3 000 EUR selon sujet et qualité. Grands formats et pièces abouties: environ 2 500 à 5 000 EUR. Huiles sur panneau ou isorel: 300 à 2 000 EUR. Œuvres sur papier: 150 à 600 EUR. Estampes: 60 à 200 EUR. Ces niveaux reflètent un marché soutenu par une offre régulière et une demande stable pour les sujets caractéristiques.

Facteurs déterminants

Authenticité et signature, format, sujet, qualité d’exécution, provenance et documentation, exposition ou mention au dos. Les éléments réunissant format supérieur, sujet fort et provenance claire créent un effet cumulatif sur la valeur. À l’inverse, un format petit, un sujet secondaire et l’absence d’historique documenté tirent la valeur vers la base des fourchettes.

Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Positionnement esthétique

L’œuvre s’inscrit dans la continuité post-impressionniste et de l’École française du paysage au 20e siècle, dans une veine figurative lumineuse. La construction par plans, les touches juxtaposées et l’attention portée aux effets de lumière relient l’artiste à un vocabulaire pictural stable, lisible et accessible au public international.

Caractéristiques récurrentes

Signature “Max Agostini” le plus souvent en bas à droite. Gamme chromatique claire, rehauts lumineux sur feuillages et floraisons. Bords d’eau traités par petites touches superposées. Ciels en plans gradués. Pour les bouquets, volumes construits par contrastes de valeurs et réserves de blanc. Sur certaines œuvres, titres et notations figurent au dos avec mentions précises de lieu ou de série.

Matériaux et pratiques d’atelier

Huiles sur toile tendue sur châssis, huiles sur panneau ou isorel pour formats plus compacts. Œuvres sur papier en techniques rapides. Estampes en lithographie, signées et numérotées. Les matériaux sont conformes à la pratique de la peinture figurative de la seconde moitié du 20e siècle. Les formats moyens dominent, avec une proportion non négligeable de grands formats pour les compositions panoramiques.

Marché des enchères

Les résultats ci-dessous donnent des repères de place, par maison, date et lot. Ils illustrent la demande sur différents territoires et formats. 

• Andrew Jones Auctions, Los Angeles, 22 novembre 2022, lot 202: “(Les) Oliviers, Corse, 1977”, huile sur toile, adjugé 1 200 $.
• Christie’s, Londres, 6 janvier 2009, lot 388: “Parc Monceau, Paris”, huile sur toile.
• Christie’s, Londres, 6 janvier 2009, lot 385: “A summer’s day”, huile sur toile.

Conclusion

Le marché de Max Agostini est structuré et lisible. Les huiles de format moyen sur sujets forts constituent le cœur des adjudications. Les grands formats, les vues emblématiques et les provenances documentées tirent les prix vers le haut. Les œuvres sur papier et les estampes offrent un point d’entrée accessible. Chaque œuvre doit être examinée individuellement en tenant compte du format, du sujet, de la qualité d’exécution, de la signature et de la documentation. Pour obtenir une indication précise de valeur, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. L’étude fournit un avis rapide et confidentiel, fondé sur l’analyse des comparables et des sources de marché.

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