Nguyen Quang Bao et l’évolution des techniques traditionnelles
1. Introduction
Cette fiche présente le parcours de Nguyen Quang Bao, peintre vietnamien né en 1929, actif dans la laque sur panneau, et replace son œuvre dans l’évolution des techniques traditionnelles de la laque au Vietnam. L’objectif est de fournir un aperçu clair et factuel de ses sujets, formats, matériaux, périodes et des éléments simples qui gravitent autour de la valeur de ses œuvres sur le marché. Les exemples de résultats de ventes sont fournis à titre d’information, en euros, avec la maison, la date et le lot.
2. Définition et description générale de la thématique
Nguyen Quang Bao est associé à la tradition vietnamienne de la laque, appelée sơn mài, qui s’est développée au début du 20e siècle autour de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine. Son nom apparaît dans des ventes publiques en tant qu’auteur de panneaux en laque polychrome sur bois, souvent signés et tamponnés, représentant des scènes de village, des figures féminines, des paysans, des paysages tonkinois et des sujets de poissons. Les formats rencontrés dans les ventes illustrent des standards d’atelier, comme 35 x 50 cm ou 50 x 70 cm, qui correspondent à des panneaux faciles à encadrer et recherchés pour une décoration murale.
Dans cette thématique, “l’évolution des techniques traditionnelles” renvoie au passage d’une laque strictement décorative vers une pratique picturale moderne. À partir des années 1930, des artistes vietnamiens ont adapté la laque à des compositions figuratives et paysagères ambitieuses, intégrant dorure, argent, pigments minéraux, parfois coquille d’œuf et nacre, selon les auteurs. Cette évolution a créé un langage visuel propre à l’art vietnamien du 20e siècle, dont Nguyen Quang Bao constitue un exemple identifiable dans les ventes publiques.
3. Typologies, matériaux, périodes, styles
3.1 Typologies et formats
Les œuvres attribuées à Nguyen Quang Bao apparaissent majoritairement sous la forme de panneaux en laque sur bois. Les dimensions rencontrées le plus souvent sont des panneaux rectangulaires moyens, typiquement 35 x 50 cm, et des formats plus larges comme 50 x 70 cm. Des paires de panneaux existent, et ponctuellement des panneaux plus petits ou non signés sont signalés. Les paravents multi-panneaux, fréquents chez d’autres artistes de la laque, restent moins courants pour son nom mais font partie de la tradition générale de la discipline.
3.2 Matériaux et procédé, description factuelle
Le support est généralement un panneau de bois recouvert de laque. Les œuvres présentent des fonds noirs, rouges et bruns, rehaussés d’or et parfois d’argent, dans une palette caractéristique de la laque vietnamienne du 20e siècle. Les surfaces offrent des contrastes entre zones sombres et zones métalliques, avec des tracés précis pour les silhouettes, les arbres, l’eau ou les éléments d’architecture. Le nom de l’artiste est souvent accompagné d’un cachet. Certaines œuvres montrent un décor de poissons dans l’eau, motif répandu dans la laque vietnamienne moderne.
3.3 Périodes et écoles
La présence d’œuvres de Nguyen Quang Bao dans les ventes publiques s’inscrit dans la mouvance postérieure aux pionniers formés à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine. Des notices de ventes indiquent un ancrage à Hanoï et la pratique d’un atelier actif dans les années 1950. Au fil des décennies, le marché retient des compositions où se combinent sujets ruraux, thèmes aquatiques et scènes de genre, dans une écriture régulière et lisible, correspondant à une demande internationale pour la laque vietnamienne.
3.4 Styles et sujets
Les thèmes les plus courants attribués à Nguyen Quang Bao regroupent des paysans au travail, des jeunes femmes au bord d’un cours d’eau, des paysages villageois et des poissons. La construction des scènes est généralement frontale, avec une hiérarchie claire des plans. Les rehauts dorés structurent les lignes, soulignent les silhouettes et rythment la composition. Des sceaux d’artiste figurent en bas de panneau sur de nombreux exemplaires. L’ensemble produit une lecture accessible, propice à un public large, ce qui peut soutenir la valeur sur le marché généraliste.
4. Facteurs simples influençant la valeur
Plusieurs critères simples expliquent la valeur observée en ventes publiques pour Nguyen Quang Bao. Le premier est le format: un panneau 50 x 70 cm répond à une demande décorative plus forte qu’un format plus petit. Le second est le sujet: les scènes de village animées et les sujets de poissons disposent d’une audience établie. Le troisième est la présence d’une signature et d’un cachet, qui soutient la confiance des acheteurs. Le quatrième est la datation ou l’attribution à une période recherchée. Le cinquième est la cohérence stylistique avec l’ensemble des œuvres connues de l’auteur. Enfin, la rareté relative de paires homogènes ou de compositions particulièrement abouties peut renforcer la valeur aux enchères.
La visibilité de l’artiste au sein de ventes thématiques dédiées au Vietnam ou à l’Asie favorise également la valeur. La présence d’œuvres dans des départements spécialisés, des ventes en salle ou en ligne, et la multiplication de références comparables au sein de catalogues deviennent des repères concrets pour les acheteurs et les évaluateurs.
5. Marché de l’art: demande, cote, valeur
La cote de la laque vietnamienne a bénéficié d’un intérêt soutenu au cours des dernières années, notamment pour les grands noms historiques du 20e siècle. Cette dynamique tire le segment vers le haut et favorise une reconnaissance internationale plus large des artistes et ateliers associés à la tradition sơn mài. Pour Nguyen Quang Bao, les adjudications repérées montrent une fourchette de valeur qui va de montants modestes pour des panneaux courants à plusieurs milliers d’euros pour des sujets et formats attractifs. La régularité des passages en ventes spécialisées permet de comparer les résultats et de situer chaque œuvre dans une fourchette de valeur observable.
Les acheteurs actifs sur ce créneau incluent des collectionneurs de peinture vietnamienne, des amateurs d’art asiatique et un public décoratif international attiré par la brillance, la finesse des décors et l’histoire de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine. La diffusion de catalogues numériques et la mise à disposition d’archives de ventes facilitent les comparaisons et la compréhension de la valeur selon les formats et sujets.
5.1 Évolution des techniques traditionnelles et impact sur le marché
Du point de vue de l’histoire des techniques, la laque vietnamienne du 20e siècle a intégré des pratiques modernisées héritées des ateliers et des artistes-enseignants. Parmi les évolutions marquantes, l’usage de feuilles d’or et d’argent, la mise en place de couches successives et le travail de contrastes entre surfaces sombres et métalliques ont soutenu une esthétique immédiatement lisible. Ces évolutions, diffusées au-delà des pionniers, ont fondé une matrice visuelle qui favorise aujourd’hui la reconnaissance rapide des œuvres sur le marché, et donc leur valeur relative.
5.2 Positionnement de Nguyen Quang Bao
Dans ce contexte, Nguyen Quang Bao occupe un segment moyen du marché, identifiable par ses sujets, ses formats et la présence de cachets. Ses panneaux s’inscrivent dans un goût décoratif constant pour la laque sur bois. Les résultats de ventes confirment une demande régulière, avec des prix en euros reflétant la qualité perçue, la lisibilité du sujet et la présence d’éléments distinctifs comme une signature et un cachet. Cette position cohérente, alimentée par des comparables disponibles, permet d’établir une valeur de marché documentée pour des œuvres typiques.
6. Résultats de ventes
Sélection de 4 résultats récents, en euros, présentés avec maison, date, lot et titre de l’œuvre. Les prix sont issus des résultats publiés.
- MILLON, 16/10/2019, lot 35, “Poissons rouges”, adjugé 1 200 €.
MILLON, 21/10/2021, lot 103, “Retour du marché”, adjugé 6 000 €.
MILLON, 12/10/2023, lot 204, “Jonques sur le fleuve”, adjugé 4 000 €.
MILLON, 31/05/2024, lot 167, “Poissons rouges”, adjugé 400 €.
7. Conclusion
Les panneaux en laque sur bois attribués à Nguyen Quang Bao s’inscrivent dans une tradition modernisée de la sơn mài vietnamienne. Les sujets récurrents, la présence de cachets et la stabilité des formats fournissent des repères concrets pour l’analyse de la valeur. La visibilité en ventes spécialisées et les adjudications publiées permettent de documenter une fourchette de prix transparente. Pour connaître la valeur actualisée de votre œuvre, contactez Fabien Robaldo pour une estimation gratuite et confidentielle fondée sur les comparables pertinents et la réalité du marché.
FAQ
Qui est Nguyen Quang Bao dans l’histoire de la laque vietnamienne?
Peintre vietnamien né en 1929, il est associé aux panneaux en laque sur bois représentant scènes rurales, poissons et paysages, dans la continuité de la tradition modernisée de la sơn mài du 20e siècle.
Quels formats reviennent le plus souvent pour ses œuvres?
Les formats courants observés en ventes publiques sont 35 x 50 cm et 50 x 70 cm pour des panneaux en laque sur bois.
Quels sujets ont tendance à susciter la demande?
Les scènes villageoises animées, les figures féminines au bord de l’eau, les paysans et les motifs de poissons sont parmi les sujets les plus recherchés.
La signature et le cachet influencent-ils la valeur?
Oui, la présence d’une signature et d’un cachet d’artiste renforce la confiance des acheteurs et peut soutenir la valeur en salle des ventes.
Les paires de panneaux sont-elles plus recherchées?
Une paire homogène et cohérente stylistiquement peut intéresser les acheteurs et peser positivement sur la valeur, sous réserve du sujet et du format.
Les œuvres non datées ont-elles une place sur le marché?
Oui, si le style, le cachet, le format et le sujet correspondent à l’ensemble connu de l’artiste, la demande existe et la valeur se fonde sur des comparables.
Quelles périodes sont les plus représentées en ventes?
Les notices évoquent une activité d’atelier à Hanoï dans les années 1950, avec une diffusion d’œuvres dans la seconde moitié du 20e siècle.
Quelle est la fourchette de prix observée?
Les adjudications accessibles montrent une amplitude allant de quelques centaines d’euros pour des panneaux courants à plusieurs milliers d’euros selon format, sujet et attribution, ce qui éclaire la valeur de marché.
En quoi la tradition de la sơn mài pèse-t-elle sur la cote?
La reconnaissance internationale de la laque vietnamienne, portée par l’histoire des ateliers et des écoles, soutient la demande et influence la valeur des œuvres de cette tradition.
Les comparaisons avec d’autres artistes de la laque sont-elles utiles?
Oui, elles situent les œuvres dans une histoire visuelle commune et aident à contextualiser la valeur relative selon format et sujet.
Où voit-on passer ses œuvres?
Principalement dans des ventes thématiques Asie ou Vietnam, en salle et en ligne, au sein de départements spécialisés.
Comment obtenir une estimation gratuite?
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