Les paysages de Nguyen Van Binh : Entre tradition et modernité

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Les paysages de Nguyen Van Binh : entre tradition et modernité

Les paysages de Nguyen Van Binh occupent une place singulière dans l’histoire de la laque vietnamienne du 20e siècle. Formé à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, il développe une œuvre figurative où les scènes de campagnes, rizières, cours d’eau et montagnes structurent l’image. Cette thématique, récurrente tout au long de sa carrière, répond à une demande soutenue du marché international pour les laques vietnamiennes. L’intérêt des collectionneurs tient à la combinaison d’un vocabulaire traditionnel et d’une construction moderne de l’espace, servie par des matériaux nobles. L’approche de ce contenu met l’accent sur les éléments utiles à l’estimation gratuite, à la compréhension de la valeur et aux résultats de ventes vérifiés.

 

Définition et description générale

Nguyen Van Binh, actif de la fin des années 1930 aux années 1990, est connu pour des panneaux en laque et des paravents où le paysage constitue un motif central. La construction par plans successifs, la lisibilité des silhouettes et la hiérarchisation claire des masses visuelles en font des images immédiatement identifiables. Le peintre mobilise un répertoire stable de scènes rurales, activités agricoles et circulations fluviales, en intégrant selon les œuvres des groupes de personnages. L’ensemble reste lisible, sans effets décoratifs surabondants.

Dans ce corpus, la nature n’est pas traitée comme un exercice de style mais comme un cadre structurant. Les œuvres emblématiques telles que “The Harvest” ou “Bản Nậm Nà (Joy of Living)” illustrent cette voie. La recherche d’équilibre formel, l’utilisation d’incrustations de coquille d’œuf et de rehauts métalliques appartiennent à une grammaire héritée de l’enseignement académique de Hanoï et des échanges artistiques du temps.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

 

Typologies de paysages

Trois grands formats dominent. D’abord le panneau unique en laque, horizontal ou vertical, souvent compris entre 40 x 50 cm et 70 x 150 cm. Ensuite les diptyques et polyptyques, moins fréquents mais recherchés pour leurs dimensions et leur présence murale. Enfin le paravent à plusieurs feuilles, destiné à l’origine à l’ornement et devenu un support privilégié pour les compositions panoramiques. Dans tous les cas, le paysage reste l’axe de lecture, avec éventuellement des scènes de travail agricole au premier plan.

 

Matériaux et techniques

Les supports usuels sont des panneaux de bois préparés pour recevoir la laque. Les matériaux observés incluent la laque polychrome, les incrustations de coquille d’œuf, des rehauts d’or ou de pigments métallisés et, plus rarement, des interventions de poudre d’argent. La signature “Van Binh” apparaît habituellement en bas à droite ou à gauche, parfois accompagnée d’un cachet. À côté des laques, l’artiste a également pratiqué l’huile, l’encre et la gouache, mais les valeurs les plus élevées concernent les grands panneaux et paravents en laque.

 

Périodes de création et caractéristiques visuelles

La période de formation, à la fin des années 1930 et au début des années 1940, voit apparaître des paravents où le paysage devient un dispositif narratif. Les années 1960 confirment un langage figuratif ordonné, avec une palette contrôlée et des inclusions d’éléments de vie rurale. Les années 1990 livrent des panneaux de plus grand format, comme “The Harvest”, caractérisés par une lecture claire des plans et une composition large, adaptée à l’accrochage contemporain.

 

Facteurs simples influençant la valeur

Plusieurs facteurs pèsent directement sur la valeur des paysages de Nguyen Van Binh. Leur combinaison oriente l’estimation gratuite initiale, puis l’analyse de marché.

Format et ampleur. Les paravents à plusieurs feuilles et les panneaux horizontaux de grandes dimensions suscitent des résultats supérieurs. Un panneau de 75 x 150 cm se positionne généralement plus haut qu’un format autour de 40 x 50 cm lorsque le sujet et la qualité sont comparables.

Sujet et densité de la composition. Les scènes de moisson, de rizières, de villages et de voies d’eau renforcent l’attractivité. La présence d’un groupe de figures structurées au premier plan, l’intégration d’architectures et la lisibilité du tracé favorisent la demande.

Matériaux. La combinaison laque, coquille d’œuf et rehauts dorés est appréciée. Les œuvres strictement polychromes peuvent atteindre des niveaux solides, mais les finitions sophistiquées stimulent la concurrence en salle.

Datation et période. Les œuvres des années 1940, liées à l’enseignement académique et à l’essor de la laque moderne, sont recherchées en grand format. Les panneaux aboutis des années 1990, bien documentés et de belle taille, obtiennent également d’excellentes adjudications.

Provenance et documentation. Les provenances privées établies, une mention d’acquisition directe auprès de l’artiste, une publication dans un catalogue de vente ou une exposition antérieure renforcent la crédibilité et la valeur d’une pièce.

 

Marché de l’art : demande, cote, valeur

Le marché des laques vietnamiennes s’est internationalisé, avec des points d’ancrage à Paris, Hong Kong et, plus ponctuellement, Londres. Les paysages de Nguyen Van Binh bénéficient de cette dynamique, portée par l’intérêt croissant pour les artistes formés à Hanoï et par la recherche de grands formats décoratifs mais lisibles. Des maisons spécialisées ou des départements dédiés présentent régulièrement des œuvres. En France, l’activité des études parisiennes et des vacations thématiques à Drouot a contribué à la visibilité des paravents et des grands panneaux. À l’international, Hong Kong occupe une place importante pour les records récents en peinture et laque vietnamiennes.

Les niveaux observés montrent un écart significatif selon format et complexité. Un panneau d’environ 40 x 50 cm peut se situer à quelques dizaines de milliers d’euros lorsqu’il est bien composé et documenté. Les grands panneaux horizontaux autour de 70 x 150 cm franchissent régulièrement des seuils plus élevés. Les paravents multi-feuilles atteignent des sommets lorsque le décor est panoramique et daté d’une période recherchée. Ces repères confirment l’intérêt d’une estimation gratuite préalable afin d’objectiver la valeur de chaque pièce.

 

Résultats de ventes vérifiés (maison, date, lot, prix de vente)

  • “Paravent à six feuilles, paysage animé”, laque et coquille d’œuf, signé et daté 1944. Mirabaud – Mercier, Hôtel Drouot Paris, 10 décembre 2024, lot non publié. Adjugé 452 900 €.

  • “Going to the Field”, 1969, laque sur panneau, env. 40 x 50 cm. Bonhams Cornette de Saint Cyr, Southeast Asian Art Online, Paris, 21-27 juin 2024, lot 21. Adjugé 25 600 € frais inclus.

  • “The Harvest”, 1993, laque sur panneau, 75 x 150 cm. Bonhams Hong Kong, Southeast Asian Modern & Contemporary Art, 8 avril 2024, lot 7. Adjugé env. 90 000 € équivalent.

  • “Bản Nậm Nà (Joy of Living)”, laque, pigments et feuille d’or sur bois, 120 x 181 cm. Bonhams Hong Kong, Southeast Asian Modern & Contemporary Art, 3 décembre 2022, lot 39. Adjugé env. 168 000 € équivalent.

 

Conclusion : faire estimer un paysage de Nguyen Van Binh

Les paysages de Nguyen Van Binh s’inscrivent dans une lignée appréciée des collectionneurs, avec des résultats désormais bien établis en Europe et en Asie. Le format, la qualité des matériaux et l’historique jouent un rôle déterminant dans la valeur. Pour positionner précisément une œuvre, obtenir une fourchette cohérente et préparer une stratégie adaptée, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Cette démarche permet d’actualiser les repères au regard des adjudications récentes et des attentes du marché. Si vous détenez un panneau ou un paravent de Nguyen Van Binh, contactez Fabien Robaldo pour une estimation gratuite claire et documentée, en toute confidentialité, en lien avec les places de marché actives, dont MILLON.

 

FAQ

Nguyen Van Binh a-t-il principalement travaillé la laque pour ses paysages ?

Oui, la majorité des paysages connus sont des laques sur panneau, parfois avec coquille d’œuf et rehauts dorés. On rencontre aussi des huiles et œuvres sur papier, mais la laque concentre l’intérêt du marché.

Les paravents sont-ils plus recherchés que les panneaux uniques ?

En règle générale, les paravents multi-feuilles obtiennent des prix supérieurs grâce à leur format et à l’ampleur du décor. Chaque cas dépend toutefois de la qualité, de la datation et de la provenance.

Quelles dimensions influencent le plus la valeur d’un paysage ?

Les formats supérieurs à 70 x 120 cm et les compositions horizontales panoramiques soutiennent la demande. Les petits formats bien composés restent attractifs s’ils sont signés et lisibles.

La présence de personnages augmente-t-elle la valeur d’un paysage ?

Oui, lorsqu’ils structurent la scène sans surcharge. Les activités agricoles et les scènes de village sont des sujets recherchés.

Quelle période de création est la plus demandée ?

Les œuvres des années 1940 en grand format et les panneaux des années 1990 bien construits suscitent un intérêt constant. La datation doit être rapprochée du format et des matériaux.

La signature “Van Binh” est-elle toujours visible ?

Elle apparaît le plus souvent en bas de la composition. Une signature claire et homogène avec la période renforce la confiance et la valeur.

Les paysages en laque avec coquille d’œuf sont-ils mieux valorisés ?

Souvent oui, car l’incrustation apporte une finition appréciée. La hiérarchie des prix reste liée à l’ensemble des critères, pas seulement aux matériaux.

Un certificat d’origine ou une ancienne provenance influe-t-il sur le prix ?

Une provenance documentée ou une mention d’acquisition auprès de l’artiste est un atout. Les publications de vente et expositions antérieures sont également positives.

Les adjudications de Hong Kong sont-elles des références pour l’Europe ?

Elles servent de repères complémentaires. Les prix affichés à Paris ou à Drouot restent des références utiles pour une estimation en euros.

Peut-on comparer directement un paysage de 40 x 50 cm et un 75 x 150 cm ?

Non. Le format, la densité du décor et la période rendent la comparaison directe peu pertinente. Une estimation tient compte de ces écarts.

Les titres d’œuvres influencent-ils la demande ?

Un titre identifié comme “The Harvest” ou “Bản Nậm Nà (Joy of Living)” aide au repérage et à la traçabilité. L’impact sur la valeur dépend ensuite du format et de la qualité.

Comment obtenir une estimation gratuite pour un paysage de Nguyen Van Binh ?

Transmettez des photos, dimensions, technique, vues du revers et toute information de provenance à Fabien Robaldo. Une estimation gratuite vous sera communiquée avec des repères récents en euros.

 

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