Nguyen Van Binh : Le pionnier de l’art paysager vietnamien

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

 

Nguyen Van Binh : le pionnier de l’art paysager vietnamien

 

Figure majeure de la peinture vietnamienne du 20e siècle, Nguyen Van Binh incarne une génération formée à Hanoï qui a structuré un langage moderne pour le paysage, en particulier en laque. Sa production, régulière entre la fin des années 1930 et les années 1990, montre la place centrale du motif paysager dans l’art vietnamien et fournit des repères clairs pour l’estimation gratuite et l’analyse de valeur sur le marché actuel.

 

1. Introduction

 

Né en 1917 à Hanoï et décédé en 2004, Nguyen Van Binh appartient à la génération formée à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, aux côtés d’artistes qui ont introduit des standards professionnels et des sujets ancrés dans la vie vietnamienne. Il se distingue par une pratique assidue de la laque et une attention constante aux scènes rurales, aux reliefs montagneux et aux activités agricoles. Cette orientation en fait une référence pour le paysage vietnamien moderne, recherchée par les collectionneurs pour sa cohérence thématique et ses formats.

Aujourd’hui, ses œuvres circulent sur les places de Hong Kong et de Paris. Les résultats des ventes publiques récents confirment une demande régulière pour les grands formats en laque, et une dynamique positive pour les paravents ou panneaux décoratifs, qui capitalisent sur l’intérêt international pour la laque vietnamienne de l’école de Hanoï.

 

2. Définition et description générale

 

La production de Nguyen Van Binh couvre principalement la laque sur panneau de bois, avec des compositions structurées et une narration lisible. Le paysage domine, parfois animé de figures, d’animaux, de travaux des champs ou de circulations fluviales. L’artiste pratique aussi, de manière plus ponctuelle, l’huile, l’encre, l’aquarelle et la soie, mais la laque reste la signature qui soutient l’essentiel de sa cote.

Dans le corpus, plusieurs œuvres emblématiques sont connues, dont “Bản Nậm Nà (Joy of Living)” et “The Harvest”. Les titres peuvent apparaître en vietnamien, en anglais ou en français selon les catalogues. Sur le marché, ces jalons servent d’étalon pour mesurer l’intérêt des collectionneurs et situer la valeur des pièces apparentées, par sujet, période, dimensions et matériaux.

 

3. Typologies, matériaux, périodes, styles

 

3.1 Typologies

On rencontre quatre familles courantes. Premièrement, les panneaux en laque, de format horizontal ou vertical, souvent entre 60 et 160 cm de côté, avec scènes rurales, montagnes, rizières ou baies. Deuxièmement, les paravents à plusieurs feuilles, conçus comme ensembles décoratifs, où la continuité de paysage s’étend d’un panneau à l’autre. Troisièmement, des toiles à l’huile plus rares, généralement de format moyen, au sujet identique. Quatrièmement, des œuvres sur papier, encre ou aquarelle, d’intérêt documentaire et d’entrée de gamme sur le plan budgétaire.

 

3.2 Matériaux

La laque sur bois est dominante. La présence d’inclusions traditionnelles est fréquente, notamment feuille d’or et incrustations d’œuf pour créer des contrastes. Cet usage de matériaux enrichit la lecture des reliefs et des zones d’eau. Les huiles sur toile, encres, aquarelles et soies existent mais sont moins représentées en ventes importantes pour cet artiste.

 

3.3 Périodes

La formation à Hanoï dans les années 1930 précède une carrière longue. Les années 1940 et 1950 montrent l’ancrage paysager et la montée en puissance de la laque. Les décennies 1960 et 1970 consolident les formats ambitieux. Les années 1990 livrent des synthèses tardives. Ces périodes servent de repères simples pour l’estimation gratuite et la comparaison des prix observés.

 

3.4 Style

Le style de Nguyen Van Binh reste descriptif et organisé, avec une clarté de composition. Les plans sont lisibles et les activités rurales constituent un fil conducteur. Cette lisibilité contribue à l’attrait des œuvres dans un contexte international où la laque vietnamienne est identifiée comme une spécialité. Le paysage structure l’ensemble de l’œuvre, ce qui justifie l’appellation de pionnier au sens d’une contribution décisive et durable à ce genre dans l’art vietnamien moderne.

 

4. Facteurs simples influençant la valeur

 

4.1 Dimensions et nombre de panneaux

Les grands formats et les paravents multi-feuilles sont les plus recherchés. À dimensions comparables, un paravent complet, lisible et homogène peut soutenir une valeur supérieure à celle d’un panneau unique, en raison de l’impact décoratif et de la rareté relative.

 

4.2 Sujet et lisibilité

Les paysages complets avec activité humaine, rizières, montagnes, baies et circulation fluviale soutiennent mieux la demande. Les compositions structurées et équilibrées sont privilégiées par les collectionneurs qui souhaitent des œuvres de référence.

 

4.3 Période et provenance

Les œuvres datées des décennies actives et issues d’anciennes collections, parfois acquises directement auprès de l’artiste, sont favorisées. Une provenance documentée contribue à la confiance du marché et peut influer positivement sur la valeur.

 

4.4 Matériau et qualité décorative

La laque, surtout lorsqu’elle présente des contrastes et un vocabulaire décoratif complet, domine la hiérarchie de prix. L’huile, l’encre, l’aquarelle et la soie restent en retrait sur le plan des adjudications élevées pour Nguyen Van Binh.

 

4.5 Présence sur le marché et comparables

La présence d’œuvres comparables récemment adjugées dans des ventes de référence permet d’objectiver une fourchette. L’historique de passage en vente d’un même sujet ou d’un format proche offre une base utile pour l’estimation gratuite d’une pièce non encore passée en salle.

 

5. Marché de l’art, demande, cote, valeur

 

Le marché de Nguyen Van Binh est désormais lisible en Asie comme en Europe. Hong Kong concentre des adjudications notables pour la laque vietnamienne. Paris, via l’Hôtel Drouot et des opérateurs spécialisés, enregistre des hausses significatives sur les grands ensembles et paravents. La demande s’organise autour de lots aboutis et documentés, avec des hausses rapides dès que format, sujet et provenance convergent.

La cote de l’artiste se structure autour d’un noyau d’œuvres en laque de grande dimension, consolidé par des jalons d’enchères récentes. Les prix en euros, lorsqu’ils proviennent de ventes à Hong Kong, nécessitent une conversion indicative depuis le dollar de Hong Kong. À Paris, la comparaison est directe. Pour le collectionneur, la hiérarchie actuelle privilégie les paravents et les grands panneaux en laque, puis les œuvres sur toile et sur papier, avec une amplitude de valeur standard entre l’entrée de gamme et les résultats records.

Dans ce contexte, l’expertise indépendante permet d’aligner sujet, période et format du bien proposé avec des séries de comparables récents, afin de déterminer une fourchette de valeur réaliste avant mise en vente. L’appui d’un spécialiste familier des corpus vietnamiens de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, du rôle des collections européennes et du dynamisme asiatique est utile pour cadrer la stratégie. Les ventes publiques tenues à Hong Kong et à Paris, ainsi que l’écosystème vietnamien structuré autour d’acteurs internationaux comme MILLON, renforcent la visibilité de ce segment.

 

6. Résultats de ventes

 

Les adjudications ci-dessous illustrent des niveaux constatés pour des œuvres majeures de Nguyen Van Binh. Les montants en euros sont fournis à titre indicatif lorsque la devise d’adjudication n’était pas l’euro.

  • Bonhams Hong Kong, 8 avril 2024, lot 7, “The Harvest”, laque sur panneau, adjugé 766 000 HKD frais inclus, soit environ 91 000 € au taux moyen du jour.

  • Hôtel Drouot, Paris, 10 décembre 2024, collection Kergos, paravent à six feuilles en laque et coquille d’œuf signé et daté 1944, adjugé 452 900 €.

  • Bonhams Hong Kong, 3 décembre 2022, lot 39, “Bản Nậm Nà (Joy of Living)”, laque, adjugé 1 389 000 HKD, soit environ 170 000 € au taux moyen du jour.

 

Ces résultats confirment l’attractivité du paysage en laque, avec une prime nette pour les ensembles d’envergure et les œuvres historiques bien documentées.

 

7. Conclusion

 

Le positionnement de Nguyen Van Binh sur le paysage vietnamien moderne est établi. Les formats ambitieux en laque, les paravents complets, les sujets ruraux structurés et les provenances claires sont les principaux leviers de valeur. Le marché actif à Hong Kong et Paris fournit des comparables récents et fiables. Pour situer précisément votre œuvre et déterminer une fourchette pertinente, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Un avis documenté, adossé aux résultats de référence, permet d’optimiser la stratégie de présentation et de calendrier.

 

FAQ

Qui est Nguyen Van Binh ?

Peintre vietnamien né en 1917 à Hanoï et décédé en 2004, formé à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, surtout connu pour ses paysages en laque.

Pourquoi est-il associé au paysage vietnamien moderne ?

Parce que le paysage structure sa production et qu’il a contribué, par la laque, à installer ce genre au cœur de la peinture vietnamienne du 20e siècle.

Quels matériaux emploie-t-il le plus ?

Principalement la laque sur panneau de bois, parfois avec feuille d’or et coquille d’œuf. L’huile, l’encre, l’aquarelle et la soie existent mais restent secondaires dans sa cote.

Quels formats rencontrent la meilleure demande ?

Les grands panneaux en laque et les paravents multi-feuilles, lisibles et homogènes, concentrent les adjudications les plus élevées.

Quelles périodes de création sont les plus recherchées ?

Les décennies 1940 à 1970, qui voient s’affirmer la laque et des sujets paysagers aboutis, sont souvent privilégiées par les acheteurs.

Des œuvres célèbres servent-elles de référence ?

Oui, notamment “Bản Nậm Nà (Joy of Living)” et “The Harvest”, régulièrement citées et comparées sur le marché.

Quel est l’ordre de grandeur des prix ?

Les œuvres majeures en laque atteignent des prix élevés, avec un palier supérieur pour les grands formats et paravents. Les œuvres sur papier ou de petit format constituent l’entrée de gamme.

Les adjudications se concentrent-elles sur une zone géographique ?

Les résultats significatifs se concentrent à Hong Kong et à Paris, avec une visibilité internationale pour la laque vietnamienne.

La provenance influence-t-elle la valeur ?

Oui. Une provenance claire, idéalement ancienne et documentée, renforce la confiance et peut soutenir la valeur finale.

Comment procéder à l’estimation d’une œuvre de Nguyen Van Binh ?

Réunir photos, dimensions, technique, inscriptions et informations de provenance. Demander une estimation gratuite à un spécialiste pour aligner le bien avec des comparables récents.

Existe-t-il une prime pour les paravents ?

Oui. Les paravents complets et lisibles, surtout datés et signés, bénéficient souvent d’une prime liée à leur impact décoratif et à leur rareté relative.

À qui s’adresser pour une estimation gratuite et documentée ?

À Fabien Robaldo, pour une estimation gratuite et argumentée, fondée sur des résultats vérifiés et une connaissance du marché asiatique.

 

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