Nguyen Van Ro: les racines profondes de la culture vietnamienne en peinture
Figure active du Vietnam du Sud, Nguyen Van Ro, né en 1921 à Lai Thieu, a développé une œuvre centrée sur la laque et des sujets ancrés dans la vie quotidienne du pays. Professeur à l’École des beaux-arts de Gia Dinh entre 1955 et 1975, il a transmis un savoir-faire structuré autour de la laque sur panneau, avec des compositions lisibles et des thèmes récurrents comme le bambou, les scènes fluviales, les paysages rizicoles ou les fleurs. Son parcours et sa diffusion en France expliquent la présence régulière de ses œuvres dans les ventes publiques depuis la fin des années 2010. Cet article présente une lecture factuelle et orientée marché de son travail, des typologies rencontrées et des éléments simples qui influencent la valeur de ses œuvres, ainsi qu’une sélection de résultats de ventes vérifiés.
Définition et description générale de la thématique
La thématique “Les racines profondes de la culture vietnamienne en peinture” renvoie, chez Nguyen Van Ro, à une iconographie directement liée aux motifs et aux usages du Vietnam du Sud au milieu du 20e siècle. La prédominance de la laque, matériau identitaire des arts vietnamiens, structure un vocabulaire visuel récurrent: branches de bambous, bananier, jonques, fleuves, rizières, bouquets de fleurs. Les œuvres se déclinent principalement en panneaux de laque polychrome et or, parfois agrémentés d’inclusions de coquille d’œuf, et plus rarement en huiles sur toile.
Le répertoire thématique s’inscrit dans un schéma lisible et sans surcharge. Les titres de lots passés en vente publique confirment des sujets précis et descriptifs comme “Bambous”, “Le bananier”, “Jonques sur un fleuve”, “Dans la rizière” ou encore des natures mortes et bouquets. Ce cadrage permet au marché d’identifier rapidement les pièces de référence et de comparer des œuvres similaires selon leur période, leur technique et leur format.
Typologies, matériaux, périodes, styles
Typologies fréquentes
Les typologies les plus courantes sont les panneaux en laque figurant des paysages, des végétaux ou des scènes de navigation. Les œuvres de grand format à sujet végétal, notamment le bananier et le bambou, constituent des jalons recherchés. On relève aussi des scènes de riziculture et des vues fluviales. Plus ponctuellement, des huiles sur toile apparaissent en vente, principalement des paysages, des marines fluviales et des bouquets.
Matériaux et formats
Le matériau dominant est la laque sur panneau de bois, souvent enrichie d’or et parfois d’incrustations de coquille d’œuf. Les formats varient du petit panneau à la paire ou au diptyque de grands panneaux. Les huiles sur toile constituent une part minoritaire mais suivie par le marché, avec des formats intermédiaires adaptés à une clientèle internationale.
Périodes et repères chronologiques
L’activité professorale de Nguyen Van Ro à Gia Dinh entre 1955 et 1975 sert de repère. Les pièces datées des années 1950 illustrent la solidité de sa pratique de la laque, avec des signatures manuscrites ou en cachet et, parfois, une datation cyclique. Les années 1960 et 1970 livrent des panneaux décoratifs et des vues de paysages. Sur le plan du marché, les œuvres des années 1950, surtout en laque or sur fond rouge ou noir, sont souvent perçues comme des références.
Facteurs simples influençant la valeur
Plusieurs facteurs non techniques influencent la valeur d’une œuvre de Nguyen Van Ro. Le premier est le médium: la laque sur panneau, surtout lorsqu’elle comporte des inclusions de coquille d’œuf et un travail de dorure, se situe en général au-dessus des huiles sur toile. Le deuxième est le sujet: les thèmes identifiés par le marché comme le bananier, les branches de bambous, les rizières et les fleuves attirent une demande constante. Le troisième est la période: les œuvres datées des années 1950 sont régulièrement mises en avant dans les catalogues. Le quatrième est le format: paires de grands panneaux et panneaux de dimensions supérieures obtiennent des adjudications plus élevées que les formats de cabinet.
S’ajoutent la signature et le cachet, la présence d’une inscription, la provenance clairement documentée et, plus rarement, une publication ou une participation à une exposition ancienne. Ces éléments, lorsqu’ils figurent dans le libellé des lots, favorisent la confiance et soutiennent la valeur. À l’inverse, les œuvres au sujet moins emblématique ou au format restreint rencontrent des prix plus modérés, même lorsqu’elles sont signées.
Marché de l’art: demande, cote, valeur
Depuis la fin des années 2010, la visibilité des artistes vietnamiens formés ou affiliés aux écoles du Nord et du Sud s’est accrue dans les ventes françaises. Dans ce contexte, Nguyen Van Ro bénéficie d’une demande animée par des collectionneurs en France, au Vietnam et au sein de la diaspora. Les maisons de ventes parisiennes et les opérateurs spécialisés dans les arts d’Asie programment régulièrement des ventes où ses œuvres côtoient celles d’artistes de l’École des beaux-arts de l’Indochine et des écoles du Sud.
La structure de prix reflète un marché segmenté. Les meilleurs résultats sont enregistrés par des laques de grand format au sujet emblématique. Les panneaux moyens et petits, même signés, s’ajustent sur une échelle intermédiaire. Les huiles sur toile se positionnent en dessous des laques, sauf sujet particulièrement recherché. Les adjudications observées en 2018, 2019 et 2022 donnent une fourchette lisible et fournissent des repères utiles pour une future estimation gratuite.
La circulation des œuvres de Nguyen Van Ro dans plusieurs maisons, avec des lots identifiés et datés, alimente une base de comparaison stable. Les titres standardisés en catalogue et la répétition de sujets phares facilitent l’analyse des niveaux de valeur selon la taille, le médium et la période.
Résultats de ventes vérifiés (maison, date, lot, prix)
Les résultats ci-dessous proviennent de ventes publiques documentées. Les montants affichés sont en euros.
“Le bananier”, laque or sur fond rouge, Art Valorem, Paris, 9 avril 2018, lot 285, adjugé 45 000 €.
“Bouquet de fleurs”, 1968, MILLON, 1 avril 2022, lot 111, adjugé 10 000 €.
“Jonques sur un fleuve”, MILLON, 1 avril 2022, lot 110, adjugé 5 200 €.
“Dans la rizière”, panneau en laque, Aguttes, 22 octobre 2018, lot 19, adjugé 3 900 € TTC frais inclus selon le relevé de résultat.
Conclusion: faites estimer votre œuvre de Nguyen Van Ro
Si vous possédez un panneau en laque ou une toile de Nguyen Van Ro, une analyse fondée sur le médium, le sujet, la période et le format permet d’identifier un niveau de valeur cohérent avec le marché observé. Pour situer précisément votre œuvre et disposer d’un avis argumenté à jour des adjudications récentes, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Vous obtiendrez une indication claire de la valeur et des repères utiles pour toute décision ultérieure.
FAQ
Qui est Nguyen Van Ro et quelle est sa période d’activité principale ?
Nguyen Van Ro est un peintre vietnamien né en 1921 et décédé en 1997, actif au Sud du Vietnam, professeur à Gia Dinh entre 1955 et 1975.
Quels matériaux rencontre-t-on le plus souvent pour ses œuvres ?
La majorité des œuvres en vente publique sont des laques sur panneau de bois, parfois avec or et incrustations de coquille d’œuf. Des huiles sur toile apparaissent plus ponctuellement.
Quels sujets sont les plus courants dans son œuvre ?
Les titres de lots mentionnent fréquemment le bananier, le bambou, les rizières, les fleuves et les bouquets de fleurs.
Les œuvres des années 1950 sont-elles plus recherchées ?
Les pièces des années 1950, notamment en laque, sont souvent mises en avant et peuvent atteindre des niveaux de valeur supérieurs.
Les laques sont-elles plus prisées que les huiles ?
Sur ce segment, les laques de grand ou moyen format affichent en général des adjudications supérieures aux huiles sur toile.
Quelle importance accorder au format ?
Les grands panneaux et les paires de panneaux obtiennent des prix plus élevés que les formats de cabinet, toutes choses égales par ailleurs.
La signature et le cachet influencent-ils la valeur ?
Oui, une signature lisible, un cachet et une éventuelle inscription renforcent l’identification et soutiennent la valeur en vente publique.
Peut-on documenter des résultats significatifs pour Nguyen Van Ro ?
Oui, on relève des adjudications de 45 000 € pour une grande laque et des résultats entre 3 900 € et 10 000 € pour des formats et sujets différents.
Les sujets emblématiques comme le bananier et les bambous impactent-ils le prix ?
Oui, ces sujets sont recherchés et constituent des repères clairs pour le marché.
Où se vendent principalement ses œuvres ?
Ses œuvres apparaissent régulièrement à Paris dans des ventes dédiées aux arts d’Asie ou à l’art vietnamien.
Comment obtenir une estimation gratuite pour une œuvre de Nguyen Van Ro ?
Transmettez des photos, dimensions, technique, titre ou inscription et tout élément de provenance à Fabien Robaldo pour une estimation gratuite.
Quel est l’intérêt d’une estimation avant une mise en vente ?
Elle permet de situer la valeur de l’œuvre par comparaison avec des adjudications vérifiées et d’orienter la stratégie de présentation.