Estimation Philippe Derchain (1873−1947)

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Estimation Philippe Derchain (1873-1947) 


Philippe Derchain, actif en Belgique dans la première moitié du 20e siècle, appartient au cercle des intimistes verviétois. Son œuvre associe paysages et scènes d’intérieur, souvent situés à Theux, Verviers, Francorchamps, Limbourg ou Lambermont. Les huiles structurées, les pastels et les crayons de couleur constituent l’essentiel de sa production. Ce panorama présente les repères utiles pour comprendre sa cote et la valeur de ses œuvres, les techniques les plus fréquentes et les facteurs qui déterminent les écarts de prix observés en ventes publiques. Après cette introduction, un tableau synthétique résume les niveaux de valeur par grandes catégories, puis les sections détaillent biographie, style, techniques, périodes et marché. Pour toute question individuelle, une estimation gratuite peut être demandée au bureau de Fabien Robaldo.

Tableau des valeurs indicatives par grandes catégories

CatégorieTechnique et formatPériode indicativeFourchette de valeur observéeFacteurs d’appréciation
Huiles majeures de paysage et d’architecture localeHuile sur toile, formats moyens à grands 50-100 cm1915-19453 000 – 12 000 EUR, plus pour sujet emblématique ou publicationSujets identifiés de Verviers, Theux, Limbourg, Lambermont, provenance et bibliographie
Intérieurs et scènes intimistesHuile sur toile, formats 40-80 cm1915-19352 000 – 9 000 EURComposition aboutie, présence de figures, fenêtres et effets de lumière
Pastels et crayons de couleur aboutisPastel ou crayon de couleur sur papier, 40-70 cm1915-1930600 – 2 500 EURFeuille fraîche, cadrage travaillé, sujet caractéristique
Huiles de petit formatHuile sur toile ou panneau, 20-40 cm1915-1945800 – 3 000 EUREtat de surface homogène, localisation précise, signature lisible
Aquarelles et gouachesAquarelle, gouache, 20-50 cm1910-1930300 – 1 200 EURMotif local identifié, couleur soutenue, cadrage soigné
Dessins au crayon et étudesCrayon, sanguine, esquisses diverses1910-1945150 – 600 EURQualité du trait, sujet lisible, verso annoté par l’artiste
Grands ensembles et compositions exceptionnellesTriptyques, formats supérieurs à 120 cm1915-19458 000 – 15 000 EUR et plus selon sujetProvenance connue, exposition mentionnée, sujet iconique
PortraitsHuile, pastel, formats variables1915-19452 000 – 6 000 EURModèle identifié, lien avec la vie musicale et culturelle locale

 

Biographie factuelle

Philippe Derchain naît à Theux en 1873. Il est autodidacte. Il rejoint la Société royale des Beaux-Arts de Verviers en 1900 et y exerce des responsabilités. Son adresse professionnelle indiquée dans les catalogues d’expositions du début du siècle le situent à Verviers. Il se fait remarquer au Salon triennal de Bruxelles en 1907. En 1912, il présente une œuvre à la Stedelijke Internationale Tentoonstelling Van Kunstwerken Van Levende Meesters au Stedelijk Museum d’Amsterdam. En 1913, il figure à l’Exposition universelle de Gand au sein du groupe Beaux-Arts. Sa carrière s’inscrit dans la vie artistique verviétoise, où il dirige l’école d’art décoratif. Il participe aux salons de l’Art belge à l’étranger à partir du milieu des années 1920. Il meurt en 1947. Une œuvre documentée, “De glazen deur” ou “The Glazed Door”, est conservée au Museum of Fine Arts de Gand, ce qui atteste la reconnaissance institutionnelle de son travail. Ces jalons suffisent pour situer l’artiste dans le paysage belge du 20e siècle et orienter l’évaluation documentaire des œuvres qui lui sont attribuées.

 

Style de l’artiste

Le vocabulaire visuel de Philippe Derchain reste constant autour de deux axes. D’une part, des paysages et vues de localités de la région verviétoise. D’autre part, des intérieurs calmes avec fenêtres, tables, chaises, instruments de musique ou objets domestiques. Les cadrages sont frontaux, avec une attention précise portée à l’architecture, aux seuils et aux passages. La lumière est analysée par zones, sans effets théâtraux. Les figures, lorsqu’elles sont présentes, s’inscrivent dans une continuité avec la vie quotidienne locale. La touche à l’huile est lisse et régulière, presque émaillée sur certaines toiles. Les pastels et crayons de couleur, très nombreux, fixent une modulation claire des tonalités avec un maillage serré du trait. L’ensemble évoque un réalisme mesuré, attentif aux transitions de lumière. La place de la fenêtre comme motif structurel est récurrente. Les titres renvoient souvent à des lieux nommés, ce qui facilite l’identification de sujets précis et l’ancrage topographique des œuvres.

 

Techniques, matériaux, périodes

Philippe Derchain utilise principalement l’huile sur toile. On rencontre aussi l’huile sur panneau et des toiles marouflées sur carton. Les feuilles au pastel et au crayon de couleur sont fréquentes, de même que des aquarelles. Les formats varient du petit panneau jusqu’au grand tableau dépassant un mètre de largeur. Avant 1914, les paysages peints sur le motif sont récurrents. Entre 1915 et 1930, l’usage du pastel et des crayons de couleur s’intensifie pour des intérieurs, des scènes de genre et des vues de villages.

Les années 1920 livrent des toiles abouties sur la région de Verviers, Theux, Francorchamps, Limbourg ou Lambermont. Dans les années 1940, persistent des vues localisées, parfois annotées et datées au revers, qui confirment une production tardive encore structurée. Des triptyques existent, ainsi que des portraits, notamment de figures de la vie culturelle régionale. Les signatures apparaissent sous la forme “Ph. Derchain” ou “Derchain”, souvent en bas à gauche ou à droite. Les revers peuvent porter des annotations, des dates, des titres et parfois des étiquettes d’exposition.

 

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

 

Typologies les plus recherchées

Les huiles sur toile de format moyen à grand représentant des lieux identifiés de la région verviétoise concentrent la demande. Les intérieurs structurés autour d’ouvertures et de fenêtres, avec un mobilier simple et une lumière maîtrisée, arrivent ensuite. Les pastels et crayons de couleur bien conservés, de format 40-70 cm, trouvent un public régulier. Les aquarelles et dessins au crayon se positionnent sur une entrée de marché plus accessible. Les portraits documentés de personnalités régionales suscitent un intérêt spécifique, surtout lorsque l’identité du modèle est avérée. Les grands ensembles, dont certains triptyques, se distinguent par leur caractère décoratif et leur rareté sur le marché.

 

Cote et fourchettes de valeur observées

La cote de l’artiste est structurée par la clarté des sujets, l’état général et la présence d’indications au revers. En ventes publiques récentes, les huiles majeures de paysage ou d’architecture locale atteignent couramment plusieurs milliers d’euros, avec des pointes au-delà des 10 000 euros pour des sujets iconiques ou des compositions d’ensemble. Les huiles de petit format se situent dans une fourchette plus accessible, souvent comprise entre 800 et 3 000 euros, selon le motif et la qualité d’exécution. Les pastels et crayons de couleur se situent en moyenne entre 600 et 2 500 euros lorsque la feuille offre un sujet abouti et des dimensions confortables. Les aquarelles et dessins au trait s’échangent généralement entre 150 et 1 200 euros, selon le degré d’achèvement et l’intérêt du sujet. Les portraits documentés, en huile ou au pastel, forment un segment intermédiaire, avec des résultats variables selon l’identité du modèle et la force picturale. Ces niveaux doivent être interprétés comme des ordres de grandeur; ils varient selon l’offre, la demande et l’actualité des expositions ou publications.

 

Facteurs déterminants

Plusieurs variables pèsent sur la valeur. Le sujet arrive en tête, surtout lorsqu’il s’agit d’un lieu clairement identifié de Verviers, Theux, Limbourg, Francorchamps ou Lambermont. La technique et le format suivent, l’huile sur toile de dimension moyenne ou importante conservant une prime face aux supports plus modestes. L’état de surface et la stabilité des couches colorées sont déterminants. La lisibilité de la signature et la présence d’un titre, d’une date ou d’annotations au revers renforcent l’attribution et la confiance des acheteurs. La provenance fait la différence, notamment lorsqu’elle renvoie à une collection connue. La mention d’une exposition, d’un salon ou d’une reproduction dans une publication spécialisée apporte un surcroît de sécurité documentaire. Enfin, la qualité de cadrage et la cohérence de l’ensemble conditionnent le niveau final de la valeur.

 

Analyse technique : matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Cette appartenance géographique et esthétique explique la récurrence des vues locales et des intérieurs. Matériaux et supports confirment une économie classique. L’huile sur toile domine pour les compositions abouties. Les variantes sur panneau existent. On rencontre des toiles marouflées sur carton, compatibles avec une recherche de rigidité et de mise au carreau pour certains formats. Les pastels et crayons de couleur jouent un rôle central dans la mise au point des intérieurs, grâce à un maillage serré et à une modulation fine des transitions de lumière.

Les aquarelles, plus légères, couvrent des vues rapides et des paysages. Les périodes fortes se situent autour des années 1915-1930, avec un prolongement jusque dans les années 1940. Sur le plan de l’école, l’inscription dans un milieu artistique structuré, avec sociétés locales, salons et expositions nationales ou internationales ponctuelles, est documentée. Les caractéristiques formelles stables de l’œuvre facilitent l’analyse: géométrie des encadrements de fenêtres, seuils, portes, rythmes verticaux, objets domestiques disposés avec régularité. La toponymie des titres est utile pour l’authentification et l’ancrage territorial de la production. Ces éléments techniques et historiques fondent la méthode d’estimation pour la thématique, en croisant sujet, support, format et documentation.

 

 

Conclusion – demandez votre estimation gratuite

Pour situer la valeur d’une œuvre de Philippe Derchain, il faut croiser sujet, technique, format, état, signature, provenance et bibliographie. Les huiles de paysage ou d’architecture locale, bien localisées et documentées, concentrent le potentiel. Les pastels et crayons de couleur solides forment un segment dynamique. Les dessins et aquarelles structurent l’entrée de marché. Chaque œuvre doit être examinée dans son contexte matériel et documentaire. Le bureau de Fabien Robaldo réalise une estimation gratuite et sans engagement, fondée sur l’analyse des données publiques et sur l’expérience des ventes récentes. Cette expertise peut être menée en lien avec MILLON pour la suite de votre projet patrimonial. Contactez-nous pour un avis circonstancié et un positionnement de valeur adapté à votre œuvre.

 

FAQ

Comment reconnaître un sujet fort chez Philippe Derchain ?

Les vues nommées de Verviers, Theux, Lambermont, Limbourg ou Francorchamps, clairement identifiables, forment des sujets porteurs. Les intérieurs structurés par une fenêtre et un mobilier simple constituent aussi des thèmes recherchés.

Quels formats sont les plus recherchés ?

Les formats moyens à grands, de 50 à 100 cm pour les huiles, réunissent une demande soutenue. Les petits formats restent attractifs lorsqu’ils portent un sujet local précis et une composition aboutie.

Signature et inscriptions au revers ont-elles un impact ?

Oui. Une signature lisible, un titre, une date ou une annotation de la main de l’artiste renforcent l’attribution et soutiennent la valeur.

Quelle est la place du pastel et du crayon de couleur ?

Importante. Les feuilles abouties au pastel ou au crayon de couleur, souvent entre 40 et 70 cm, constituent un marché actif, avec des prix réguliers lorsque le sujet est caractéristique.

Un portrait peut-il atteindre des résultats élevés ?

Oui si le modèle est identifié et en lien avec la vie culturelle locale. La qualité picturale et l’état sont décisifs.

Les estimations varient-elles selon la période ?

Oui. Les années 1915-1930 offrent un noyau d’œuvres abouties. Les pièces tardives restent recherchées si le sujet et l’exécution sont solides.

Quelle est l’importance de la provenance ?

Elevée. Une provenance claire, idéalement liée à une collection connue, augmente la confiance des acheteurs et peut soutenir la valeur.

Quel est l’intérêt des expositions et publications ?

Une mention d’exposition ou une reproduction dans un catalogue apporte un complément documentaire valorisant et peut soutenir la cote.

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