Biographie factuelle

Pierre Eugène Montézin naît à Paris en 1874. Il est formé très tôt au dessin décoratif avant de se consacrer à la peinture. Il expose au Salon des artistes français au début du XXe siècle. Sa reconnaissance s’affirme dans l’entre-deux-guerres. Il est élu à l’Académie des beaux-arts en 1941. Il meurt en 1946. Sa production est centrée sur le paysage, les vues de bords de Seine, d’Île-de-France et de Bourgogne, ainsi que des scènes villageoises et rurales. Sa carrière est continue et documentée par des expositions en galeries et salons parisiens. La littérature de référence comprend des certificats et archives établis par la famille et les ayants droit. Ces éléments aident à confirmer l’authenticité et soutiennent la valeur des œuvres en vente publique.

Style de l’artiste

Le style de Montézin s’inscrit dans la continuité post-impressionniste. La touche reste lisible et structurée. La palette privilégie des harmonies claires et des contrastes mesurés. La composition organise des plans simples qui guident la lecture d’un paysage ou d’une scène de rivière. Les figures, quand elles sont présentes, servent le motif sans en devenir le sujet principal. Les séries récurrentes sont les bords de Seine, les allées d’arbres, les marines ponctuelles, les vues de Moret-sur-Loing, Veneux-les-Sablons et Misy-sur-Yonne. Cette constance iconographique facilite la comparaison d’une œuvre à l’autre et permet d’objectiver la valeur par typologies de sujets.

Techniques, matériaux, périodes

Montézin travaille majoritairement à l’huile sur toile, parfois sur panneau ou carton marouflé. Il réalise également des aquarelles, gouaches et dessins de préparation. Les formats moyens et grands sont fréquents pour les paysages aboutis, tandis que les études existent en formats plus modestes. On distingue globalement trois périodes utiles pour l’analyse du marché. Avant 1914, production plus rare et encore marquée par l’apprentissage décoratif. Années 1920-1930, période la plus recherchée, avec de nombreux paysages de Seine et de campagnes françaises. Années 1940, production régulière, parfois sur des supports variés. La présence d’une signature homogène et l’existence d’un certificat des ayants droit constituent des éléments objectifs dans l’évaluation de la valeur.

Analyse du marché : typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

La cote de Montézin est établie de longue date et repose sur une offre soutenue en ventes publiques françaises et internationales. Les huiles de sujet fluvial, les vergers, les allées d’arbres et certaines vues identifiées comme Moret-sur-Loing ou Veneux-les-Sablons obtiennent des résultats supérieurs. Les huiles de grand format, bien conservées, datées des années 1920-1930 et issues d’une provenance claire, enregistrent les meilleures adjudications. À l’inverse, les esquisses et études, sur carton ou papier marouflé, définissent l’entrée de marché.

Les gouaches et aquarelles représentent une alternative accessible, avec des prix stables. Les dessins au crayon ou à l’encre, parfois rehaussés au lavis, se situent plus bas mais restent recherchés quand le sujet est abouti. La présence d’une exposition ancienne, d’un passage en galerie reconnue ou d’une mention au catalogue raisonné renforce la valeur. Les éléments de datation, le format, la localisation du motif et la qualité de la touche sont les critères les plus sensibles dans l’écart de prix entre deux œuvres de sujet voisin.

D’un point de vue de marché, on observe un spectre de prix large. Les huiles de référence franchissent régulièrement des seuils à six chiffres. Les formats moyens en bon état se négocient sur une fourchette intermédiaire. Les études et petits formats amorcent le marché dès le millier d’euros. Les œuvres sur papier se positionnent en deçà, avec des pointes selon la fraîcheur des couleurs, la composition et la datation. Ces repères doivent être corrélés à l’examen individuel de l’œuvre, à sa documentation et à son historique de collection, afin d’aboutir à une estimation gratuite précise avec Fabien Robaldo.

Analyse technique de la thématique

Matériaux. L’artiste emploie l’huile comme médium principal, sur toile de lin de grammage standard pour ses paysages achevés, et sur carton ou panneau lorsqu’il travaille à format plus restreint. Les œuvres sur papier comprennent des aquarelles et des gouaches, parfois associées à un trait préparatoire à la mine de plomb ou à l’encre.

Périodes. La période interwar concentre le plus de demandes et de résultats élevés. Les vues identifiées de Moret-sur-Loing, Misy-sur-Yonne, Veneux-les-Sablons et des bords de Seine sont particulièrement suivies. Les compositions rurales et les scènes de moisson constituent une autre famille recherchée.

Écoles et caractéristiques. L’écriture picturale s’inscrit dans la continuité des paysages de l’École de Paris de la première moitié du XXe siècle. La touche est rythmée, lisible, et organise la lumière par juxtaposition. La clarté de la signature et la cohérence du support avec la période annoncée sont vérifiées lors de l’expertise. La présence d’un certificat établi par les ayants droit est un atout pour la valeur et pour l’inscription d’une œuvre au catalogue raisonné en préparation.

Marché des enchères

Les résultats ci-dessous illustrent différentes catégories d’œuvres, formats et sujets, avec indication de la maison de vente, de la date, du lot et du prix d’adjudication en euros.

• Aguttes, 30 juin 2020, lot 21, “Les nymphéas”, huile sur toile, adjugé 117 000 € frais inclus.
• Tajan, 31 mars 2011, lot 6, “L’automne à Misy-sur-Yonne”, huile sur toile, adjugé 13 388 €.
• Daguerre, 15 juin 2021, lot 39, “Dindons dans un jardin”, huile sur carton marouflé, adjugé 9 100 € frais inclus.
• MILLON, 10 mai 2019, lot 281, “Paysage”, huile sur carton, adjugé 1 200 €.

Ces adjudications confirment la hiérarchie des prix entre huiles majeures, formats moyens, petits formats et œuvres sur support carton. Elles sont utiles pour cadrer la valeur d’une œuvre en fonction de son sujet, de son format et de sa documentation.

Conclusion

La cote de Pierre Eugène Montézin est bien établie. Les huiles sur toile des années 1920-1930, de sujet fluvial ou rural identifié, portent les plus fortes valeurs. Les œuvres sur panneau, carton et papier assurent un accès plus large, avec des niveaux stables. Pour situer précisément la valeur d’un tableau, il est indispensable de croiser sujet, format, datation, provenance et présence éventuelle d’un certificat. Pour obtenir une estimation gratuite documentée et confidentielle, contactez directement Fabien Robaldo. Un avis expert permettra de positionner votre œuvre sur le marché actuel et, le cas échéant, de préparer une présentation adaptée auprès d’une maison de ventes telle que MILLON ou d’autres opérateurs reconnus.

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