Biographie factuelle

Dates et formation

Théo Tobiasse naît en 1927 à Jaffa. Il grandit entre la Lituanie et la France. Après-guerre, il s’installe durablement en France. Une première formation en arts appliqués nourrit sa pratique du dessin, de l’illustration et de la composition. Dès la fin des années 1950, il expose en Europe. À partir des années 1960, il développe un langage figuratif immédiatement reconnaissable, articulé autour de thèmes bibliques, de scènes urbaines et de portraits imaginés.

Carrière et rayonnement

La carrière de Tobiasse s’appuie sur des expositions régulières et des collaborations éditoriales. L’artiste travaille à Vence et dans le Sud de la France, tout en exposant à Paris, en Europe et aux États-Unis. Les années 1970-1990 voient une production intense de toiles, techniques mixtes et lithographies. Tobiasse décède en 2012, laissant un corpus important, réparti entre collections privées et institutionnelles.

Style de l’artiste

Iconographie

Le vocabulaire visuel de Tobiasse est figuratif et narratif. On y retrouve couples, musiciens, scènes bibliques, villes rêvées, références à Jérusalem, Venise, New York. Les inscriptions manuscrites, titres intégrés à la composition et dédicaces font partie de son écriture visuelle. L’ensemble privilégie la lisibilité du sujet et une composition structurée par zones colorées, souvent concentriques ou en frise.

Palette et composition

La palette mêle rouges, ocres, bruns, bleus profonds. Les contrastes sont francs. Les formes sont découpées par des contours nets. La composition juxtapose personnages, objets et signes graphiques. Les séries consacrées au Cantique des Cantiques, à des villes ou à des scènes d’atelier structurent la reconnaissance des images et participent à la valeur marchande.

Techniques, matériaux, périodes

Peinture et techniques mixtes

Tobiasse alterne huile, acrylique, gouache et collage. Les techniques mixtes sur toile et les papiers marouflés sont fréquents. Les ajouts de papiers, tissus, fragments et écritures ajoutent du relief. Cette matérialité devient un repère de prix sur le marché. Les œuvres des années 1960-1970, charnières pour sa reconnaissance, sont activement recherchées. Les toiles des années 1980-1990, souvent plus amples et colorées, restent régulières en ventes publiques.

Œuvre graphique

La lithographie tient une place centrale. Éditions sur BFK Rives ou Arches, justifiées, numérotées et signées au crayon. Portfolios thématiques, notamment autour du Cantique des Cantiques, édités en tirages limités. Qualité d’impression, éditeur, tirage, dimensions et état influencent la valeur. Certaines estampes existent en versions rehaussées ou en variantes de format.

Autres supports

Occasionnellement, l’artiste produit céramiques, tapisseries ou pièces décoratives. Ces catégories apparaissent moins souvent en ventes, mais elles intéressent un public ciblé. La rareté, le format et la présence d’une provenance claire créent l’écart de prix.

Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants

Typologies recherchées

Quatre ensembles dominent les adjudications: grandes toiles, techniques mixtes sur toile ou papier marouflé, gouaches abouties, portfolios lithographiques complets. Les toiles au sujet biblique ou aux couples monumentaux obtiennent des résultats supérieurs. Les techniques mixtes riches en matières, avec inscription lisible et datation apparente, se situent en milieu-haut de fourchette. Les gouaches soignées, datées et signées, se positionnent en milieu de marché. Les portfolios complets créent des primes par rapport aux feuilles isolées.

Cote et dynamique de prix

La cote de Tobiasse est établie. Les prix sont réguliers pour les peintures et techniques mixtes, avec une amplitude liée au format et au sujet. Les estampes signées restent accessibles et constituent une porte d’entrée. Les portefeuilles thématiques, en état complet avec justifications, s’apprécient davantage que la revente feuille par feuille. Le marché est international, avec des adjudications en France, en Belgique, en Suisse et dans les pays anglo-saxons. Les résultats montrent une profondeur de demande pour les pièces emblématiques.

Facteurs déterminants de valeur

Tous les critères suivants pèsent sur l’estimation gratuite préalable: technique et support, dimensions exactes, période, sujet, qualité d’exécution, présence d’écritures ou dédicaces, provenance et documentation, présence d’un certificat d’atelier ou d’ayant droit, cohérence de l’état général, rareté sur le marché récent. Un double effet taille et sujet explique la plupart des écarts de prix entre œuvres graphiques et toiles majeures.

Analyse technique de la thématique: matériaux, périodes, écoles, caractéristiques

Matériaux et procédés

En peinture, huile et acrylique alternent, parfois sur une même œuvre. Collage, papier marouflé et inscriptions au crayon ou à la peinture structurent la surface. En estampe, la lithographie domine, avec des éditions limitées, signées et numérotées. Les supports usuels sont Arches et BFK Rives. La qualité d’impression et la présence d’un timbre sec ou d’une mention d’atelier ajoutent un repère de traçabilité.

Périodes et constantes

Années 1960: consolidation du style figuratif, couleurs denses, titres inscrits. Années 1970-1980: séries ambitieuses, thèmes bibliques, villes, musiciens. Années 1990: formats amples, palettes lumineuses, production graphique soutenue. Sur l’ensemble, l’artiste maintient une cohérence iconographique qui facilite les comparaisons de prix d’une décennie à l’autre.

Écoles et positionnement

Le travail de Tobiasse se rattache à une filiation postérieure à l’École de Paris, dans un contexte de figuration narrative. Le marché le positionne à côté d’artistes post-guerre attachés au récit et à la mémoire. Cette lisibilité iconographique contribue à la stabilité de la valeur sur le segment des œuvres figuratives de la seconde moitié du 20e siècle.

Marché des enchères: repères récents en euros

Les exemples ci-dessous illustrent des typologies d’œuvres et des niveaux d’adjudication. Ils montrent la dispersion des prix selon technique, sujet et dimensions. Maximum 4 résultats, annoncés sans liens dans le corps du texte.

• MILLON, 21 juin 2017, lot 159, “Nature morte à Brugges”, huile sur toile, adjugé 10 000 €.
• MILLON, 21 juin 2017, lot 160, “Un chat sur un oiseau”, huile sur toile, adjugé 7 800 €.
• MILLON, 21 mars 2018, lot 189, “Quand la Thora danse avec le rabbin”, gouache sur papier marouflé sur toile, adjugé 5 000 €.
• Aguttes, lot 306, “Famille de l’artiste, couleur de Sinaï”, technique mixte, résultat 6 375 €.

Comment préparer votre estimation gratuite

Informations utiles

Rassembler les dimensions exactes hors tout et hors cadre. Indiquer la technique principale et le support. Relever les inscriptions, dates, dédicaces et titres présents sur l’œuvre. Joindre les documents disponibles: facture d’époque, reçu de galerie, certificat, correspondance. Fournir des photographies nettes de face et de dos, ainsi que des détails de la signature et des inscriptions.

Conclusion

Le marché de Théo Tobiasse est actif et lisible. Les toiles et techniques mixtes concentrent la valeur la plus élevée, avec des résultats serrés quand le sujet est fort et le format significatif. Les œuvres sur papier offrent des points d’entrée accessibles, et les portfolios complets se distinguent parmi les estampes. Pour situer précisément la valeur de votre œuvre de Théo Tobiasse, demandez une estimation gratuite et documentée auprès de Fabien Robaldo. L’objectif est de positionner l’œuvre dans sa bonne fourchette, en euros, selon son type, sa période et son iconographie.

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