Estimation Theodore Earl Butler (1861-1936)
Theodore Earl Butler est un peintre américain associé à la colonie de Giverny. Il a bâti une production cohérente entre paysages normands, vues de la Seine, jardins, natures urbaines new-yorkaises et scènes de fêtes. Son corpus intéresse les collectionneurs d’impressionnisme américain et les amateurs de l’entourage de Claude Monet. La demande est soutenue pour les huiles bien conservées, signées et datées, issues de sujets prisés comme Giverny, Vernon, la Seine, ou certains thèmes new-yorkais de la fin 1910. Les œuvres sur papier trouvent aussi leur public, avec une hiérarchie selon la technique, l’ancienneté et la qualité d’exécution. Cette page présente une lecture factuelle du marché, des catégories d’œuvres et des facteurs déterminants de la valeur. Elle propose ensuite quelques repères d’enchères documentés et un cadre d’analyse utile pour préparer une estimation gratuite avec Fabien Robaldo en collaboration avec MILLON.
Tableau des valeurs indicatives par grandes catégories
| Catégorie | Caractéristiques typiques | Fourchettes de valeur indicatives |
|---|---|---|
| Peintures à l’huile – sujets de Giverny et de la Seine | Huiles signées et datées, vues de Vernon, Giverny, maisons, ponts, moulins, piles de foin, formats moyens | De 15 000 à 90 000 euros selon sujet, format, visibilité historique et provenance |
| Peintures à l’huile – vues de New York 1914-1921 | Scènes urbaines, défilés, Flatiron, Central Park, formats moyens à grands | De 25 000 à 120 000 euros selon importance du motif, taille et publications |
| Œuvres sur papier – aquarelles et gouaches | Études de paysage, jardins, bords de Seine, notations colorées | De 3 000 à 18 000 euros selon technique, fraîcheur et dimensions |
| Dessins au crayon, fusain, encre | Études de figures, repérages de composition | De 1 500 à 8 000 euros selon sujet, ancienneté, qualité graphique |
| Petites huiles sur panneau ou carton | Esquisses abouties ou pochades, signatures variables | De 8 000 à 35 000 euros selon aboutissement, sujet et format |
Biographie
Théodore Earl Butler naît en 1861 à Columbus dans l’Ohio. Il se forme d’abord aux États-Unis puis rejoint Paris à la fin des années 1880. Il fréquente les milieux artistiques parisiens et découvre les recherches impressionnistes. Au début des années 1890, il s’installe à Giverny, où il noue des liens familiaux et artistiques avec Claude Monet et le cercle américain établi dans le village. En 1892, il épouse Suzanne Hoschedé, fille d’Alice Hoschedé et belle-fille de Monet. Le foyer demeure à Giverny. Butler peint les jardins, les maisons, les moulins et les rives de la Seine, en multipliant études et variantes. Après le décès de Suzanne à la fin des années 1890, Butler se remarie avec Marthe Hoschedé. Le peintre poursuit son activité entre Giverny et Vernon, tout en envoyant des œuvres aux expositions.
La période 1914-1921 est marquée par un retour prolongé aux États-Unis. Installé à New York, Butler réalise de grands formats urbains consacrés aux rassemblements et aux emblèmes de la ville. Il revient ensuite en France, où il continue à peindre le paysage normand. Il décède en 1936. Sa production connue couvre huiles sur toile, petites huiles sur panneau, gouaches et dessins. Plusieurs œuvres restent en mains privées, d’autres sont documentées par la littérature et les catalogues d’exposition. Le corpus se distingue par des cycles cohérents autour des motifs de Giverny et de la Seine, auxquels s’ajoutent un groupe new-yorkais et quelques sujets de fêtes et feux d’artifice sur la côte normande.
Style de l’artiste
Le style de Butler est ancré dans l’impressionnisme tardif. La touche est fragmentée, souvent serrée, avec un chromatisme clair et des rapports de couleurs complémentaires. Les compositions privilégient des cadrages frontaux ou légèrement obliques sur les maisons, ponts, moulins et berges, avec des masses construites par juxtaposition de touches courtes. L’artiste emploie fréquemment des jaunes, verts acides, bleus et violets en modulation, dans une recherche de vibration lumineuse. Les contours demeurent souples. La pâte varie entre passages empâtés et zones plus minces.
Les vues urbaines de New York montrent une facture plus énergique et gestuelle, portée par des diagonales, des drapeaux et des foules synthétisées par groupes colorés. La figure apparaît par silhouettes et aplats, comme une trame rythmique intégrée au décor. Les œuvres sur papier reprennent ces logiques avec une économie de moyens, privilégiant la réserve du support, des lavis colorés et un dessin sommaire mais lisible. L’ensemble vise une impression d’ensemble stabilisée par des repères architecturaux et une structure horizontale, notamment dans les paysages de rivière.
Techniques, matériaux, périodes
Butler peint majoritairement à l’huile sur toile, parfois sur panneau ou carton pour les études et petits formats. L’empâtement reste modéré, avec des couches superposées et reprises ponctuelles. Les œuvres sur papier utilisent aquarelle, gouache, graphite et encre, en tant qu’études ou pièces autonomes. On distingue trois grandes périodes. Période de Giverny et Vernon, des années 1890 au début des années 1910, centrée sur jardins, maisons, moulins, ponts et meules.
Période new-yorkaise, autour de 1914-1921, consacrée aux paysages urbains, parcs et événements. Retour en Normandie et années 1920-1930, avec continuité des thèmes fluviaux et des scènes de village, et quelques sujets précis comme la maison bleue liée à l’environnement de Monet. Les formats varient du petit rectangle à des toiles de grand module pour les vues urbaines. Les signatures prennent la forme T.E. Butler ou TE Butler, souvent suivies d’une date, en bas à droite ou au revers. Plusieurs œuvres sont référencées dans des catalogues et études, et des mises à jour sont annoncées dans un catalogue raisonné en cours de préparation.
Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants
Typologies les plus recherchées
Les huiles de Giverny et de la Seine, bien datées entre 1895 et 1912 environ, sont les plus demandées. Les sujets de maisons, ponts de Vernon, moulins, rives avec reflets et piles de foin structurent la cote. Les vues de jardins liées à l’environnement de Monet intéressent aussi, surtout lorsque l’inscription géographique est explicite. Les œuvres new-yorkaises constituent un segment distinct et dynamisé par l’iconographie urbaine. Les gouaches et aquarelles séduisent pour leur fraîcheur, avec une hiérarchie selon le degré d’achèvement. Les dessins aboutis et les petites huiles sur panneau complètent le marché pour des budgets plus contenus.
Cote et fourchettes usuelles
La cote de Butler est établie depuis plusieurs décennies. Les huiles sur toile de sujets normands bien définis se placent souvent dans une bande médiane, avec des pointes lorsque provenance, expositions et littérature sont solides. Les vues new-yorkaises bien composées et de grand format forment une niche recherchée. Les œuvres sur papier sont plus accessibles, mais leur valeur évolue si la technique est la gouache, si le sujet est immédiatement lisible, ou si l’œuvre est liée à une composition connue. Les petites huiles abouties sur panneau peuvent rejoindre, selon le motif, la partie basse ou médiane des fourchettes d’huiles sur toile.
Facteurs déterminants de la valeur
L’iconographie prime. Les vues de Giverny, Vernon et de la Seine, ainsi que certains sujets emblématiques comme les ponts et moulins, soutiennent la valeur. Le format agit comme multiplicateur dès que la composition reste maîtrisée. La datation et la signature favorisent la liquidité. La provenance claire, un passage par des collections reconnues, un historique d’exposition et des citations dans la littérature élèvent la fourchette. La présence d’une inclusion annoncée dans un catalogue raisonné en préparation contribue à la confiance. L’état général et la lisibilité de la surface restent un paramètre de prix. Enfin, la qualité de lumière, l’harmonie chromatique et la cohérence de la touche jouent sur la réception du marché, dans un cadre comparatif avec l’impressionnisme américain autour de Giverny.
Segments de demande
Le premier segment réunit des collectionneurs d’impressionnisme américain et de l’école de Giverny. Le second s’intéresse aux artistes liés à Monet et à l’iconographie des jardins. Un troisième segment, plus thématique, vise les vues urbaines américaines des années 1910. Les institutions locales états-uniennes et certains musées régionaux ont déjà acquis ou exposé des œuvres, ce qui soutient la légitimité de l’artiste sur le marché international.
Analyse technique de la thématique
La thématique “Giverny – Seine – Vernon” se caractérise par des compositions à lignes horizontales, reflets, et architectures vernaculaires. Les matériaux principaux sont l’huile sur toile en couches superposées, avec rattrapages ponctuels visibles à la loupe. La période 1895-1912 est centrale pour ces sujets. L’appartenance à l’école de Giverny situe Butler dans une dynamique de traduction de la lumière en champs colorés segmentés, sur un mode plus synthétique que certains confrères. La thématique “New York 1914-1921” présente une écriture plus nerveuse, où la couleur structure la foule et les drapeaux. Les œuvres sur papier reprennent les mêmes motifs et servent souvent de relais entre observation et mise au point des harmonies. La caractéristique commune reste une construction claire et des repères architecturaux lisibles, qui facilitent l’identification du lieu et renforcent l’attractivité de l’iconographie.
Conclusion et contact pour une estimation
Le marché de Theodore Earl Butler est lisible et segmenté par sujets et périodes. Les huiles sur toile de Giverny et de la Seine constituent la colonne vertébrale de la demande. Les vues new-yorkaises offrent un complément recherché. Les œuvres sur papier apportent une porte d’entrée accessible, avec une hiérarchie nette selon la technique et l’achèvement. Pour obtenir une lecture précise de la valeur de votre œuvre, il est recommandé d’analyser le sujet, la datation, la signature, la provenance et la bibliographie. Le bureau de Fabien Robaldo propose une estimation gratuite et confidentielle. Cette démarche permet de situer votre œuvre dans les fourchettes actuelles, d’identifier les comparaisons pertinentes et d’envisager la meilleure stratégie patrimoniale. En collaboration avec MILLON, nous mobilisons une base de résultats et de catalogues pour un avis fondé et rapide. Contactez-nous avec des photographies précises, dimensions, inscriptions, informations de provenance et documents éventuels afin de recevoir une évaluation argumentée.
FAQ
Comment obtenir une estimation gratuite pour un Theodore Earl Butler ?
Transmettez des photos recto verso, dimensions, technique, signature, inscriptions et provenance connue. Fabien Robaldo vous délivre une estimation gratuite sous réserve d’examen.
Quels sujets de Butler soutiennent le mieux la valeur ?
Les vues de Giverny, Vernon, moulins et ponts sur la Seine, ainsi que les grands formats new-yorkais, soutiennent généralement la valeur.
Une œuvre sur papier peut-elle rivaliser avec une huile ?
Oui pour des gouaches abouties de bon format et sujet lisible. En moyenne, les huiles restent plus haut placées en valeur.
Que regarder sur la signature et la date ?
Les signatures T.E. Butler ou TE Butler, idéalement datées, situent la période. La concordance du style avec la date est vérifiée lors de l’estimation gratuite.
La provenance influe-t-elle fortement ?
Une provenance documentée, des expositions et des mentions en littérature élargissent la fourchette de valeur.
Quelle période est la plus recherchée ?
La période normande des années 1895-1912 est centrale. Les vues new-yorkaises de 1914-1921 forment un segment actif.
Les petites huiles d’étude ont-elles de la demande ?
Oui lorsqu’elles sont abouties, signées et sur des sujets caractéristiques de Giverny ou de la Seine.
Faut-il restaurer avant une estimation ?
Non. Présentez l’œuvre telle qu’elle se trouve. L’opportunité d’une intervention se discute après l’estimation gratuite.
Une inclusion annoncée au catalogue raisonné change-t-elle la donne ?
Une mention d’inclusion prévue apporte de la sécurité et peut soutenir la valeur.
Les formats carrés ou très grands sont-ils plus recherchés ?
Le format agit comme multiplicateur si la composition est réussie. Les grands formats new-yorkais peuvent bénéficier d’une demande spécifique.
Quelle documentation transmettre pour accélérer l’étude ?
Photos haute définition, détails de la signature, du revers, des inscriptions, attestation de provenance, et, si disponible, anciennes factures ou catalogues.
Combien de temps pour recevoir une estimation ?
Généralement sous 48 heures ouvrés après réception des informations nécessaires par Fabien Robaldo.