Estimation William Orpen (1878-1931)

Expertise des œuvres de l'artiste et présentation de celui-ci, “Autoportrait aux lunettes” (1907) de l’artiste William Orpen (1878-1931)
Autoportrait aux lunettes (1907, Laing Art Gallery)

Estimation William Orpen (1878-1931)

 

Sir William Orpen occupe une place centrale dans l’art irlandais et britannique du début du 20e siècle. Son marché s’appuie sur une production structurée en grands portraits mondains, scènes de guerre, intérieurs et nombreux dessins. Cette fiche propose un aperçu factuel de sa trajectoire, de ses techniques, et des repères de valeur observés aux enchères afin d’éclairer une demande d’estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo.
 
Domaines artistiquesPrix / Valeur / Cote
Peintures à l’huileEnviron 100 000 € – 900 000 € selon sujet, format, provenance et état
Aquarelles et gouaches10 000 € – 60 000 € pour les feuilles abouties et signées
Dessins, fusains, crayons1 000 € – 20 000 € pour études, portraits et scènes de guerre
Gravures et lithographies200 € – 3 000 € selon rareté et conservation

 

Biographie factuelle

 
William Orpen naît en 1878 près de Dublin. Il se forme à la Dublin Metropolitan School of Art puis au Slade School of Fine Art à Londres. Il devient une figure marquante du New English Art Club et est élu à la Royal Academy. Entre 1902 et 1914, il enseigne à Dublin et effectue de fréquents séjours en Irlande, où il réalise des portraits et paysages côtiers. Pendant la Première Guerre mondiale, il est artiste officiel sur le front occidental. Ses œuvres de cette période, mêlant observation directe et allégories, marquent durablement sa réception critique. Il meurt en 1931 à Londres.

 

Style de l’artiste

 
Le style d’Orpen se caractérise par un dessin très construit, une observation précise des visages et des mains, et une mise en lumière mesurée. Les portraits mondains montrent un sens aigu de la pose et du costume. Les intérieurs font souvent dialoguer reflets, cadres et objets. Les œuvres de guerre présentent des compositions sobres, où le motif humain reste central. La palette varie du clair satiné des portraits aux tonalités plus sombres des scènes de guerre. La facture demeure nette, avec des transitions contrôlées et des empâtements modérés.

 

Techniques, matériaux, périodes

 
Orpen travaille majoritairement à l’huile sur toile pour les portraits et grands sujets. Il produit aussi une quantité importante de dessins au fusain, crayon ou encre, parfois rehaussés de craie blanche. Des aquarelles et gouaches complètent l’ensemble. Sa période edwardienne concentre les grands portraits de commanditaires privés. Les années 1917-1919 correspondent aux œuvres de guerre, avec huiles et feuilles préparatoires. Le retour à Londres confirme sa place institutionnelle par des expositions et des envois réguliers aux salons. Les signatures “ORPEN” apparaissent fréquemment en bas à droite, accompagnées de dates variables selon les sujets.

 

Analyse du marché

 

Typologies recherchées

 
Le haut du marché concerne les portraits à l’huile de grand format, notamment les effigies féminines et les œuvres liées à des personnalités identifiées. Les scènes et allégories de guerre bénéficient d’un suivi international, surtout lorsqu’elles sont associées à des expositions muséales. Les intérieurs complètent la demande pour les œuvres abouties. Les dessins et aquarelles assurent un marché soutenu, accessible et régulier.

 

Cote et valeur

 
La valeur d’Orpen se structure sur un écart marqué entre huiles majeures et œuvres sur papier. Les prix de référence pour les portraits à l’huile se situent dans la haute fourchette du marché de l’art irlandais et britannique du 20e siècle. Les aquarelles et dessins montrent une bonne liquidité avec des dispersions fréquentes dans les ventes irlandaises et britanniques. L’existence d’expositions dans des institutions comme l’Imperial War Museum ou la National Gallery of Ireland contribue à stabiliser la cote des œuvres historiques.

 

Facteurs déterminants

 
Plusieurs critères influencent la valeur finale. Le sujet, la qualité d’exécution et le format sont déterminants. La provenance, l’historique d’expositions, la bibliographie et l’identification des modèles impactent fortement la demande. La datation autour des années 1906-1914 pour les portraits mondains et 1917-1919 pour les œuvres de guerre soutient l’intérêt. Les restaurations, les repeints et la lisibilité des surfaces jouent sur l’appétence des collectionneurs. Les œuvres dotées d’une visibilité muséale ou issues de collections reconnues affichent généralement une prime de marché.

 

Analyse technique de la thématique

 

Matériaux

 
Huiles sur toiles préparées de manière assez régulière, dessin sous-jacent et reprises localisées. Les dessins au fusain et crayon exploitent le grain du papier et des rehauts de blanc pour modeler les volumes. Les aquarelles associent lavis contrôlés et réserves pour les lumières.
 

Périodes

 
Les portraits edwardiens se concentrent avant 1914. La période de guerre introduit des compositions plus directes, des sujets militaires et allégoriques. La fin des années 1920 voit des retours thématiques et des œuvres d’exposition.
 

Écoles et caractéristiques

 
Formation académique au Slade, attention au dessin, à la pose et aux textures textiles. Relations avec le New English Art Club et le réseau londonien des galeries, avec un ancrage fort dans l’art irlandais par l’enseignement et les séjours à Howth. Les œuvres se lisent par strates: dessin précis, palette contenue, mise en scène frontale du modèle.

 

Marché des enchères

 
Exemples récents et représentatifs, prix convertis en euros lorsque nécessaire. Les maisons, dates, numéros de lot et montants sont fournis à titre informatif.
 
  • “The Thinker on the Butte de Warlencourt”, Christie’s Londres, 19 novembre 2024, lot 68. Prix env. 877 000 € (conversion depuis 756 000 £).
  • “The Poet”, Christie’s Londres, 19 novembre 2024, lot 127. Prix env. 585 000 € (conversion depuis 504 000 £).
  • “After the Ball”, deVeres, Dublin, lot 12. Prix 310 000 €.
  • “The Winner (The Champ)”, Bonhams, Dublin, 28 novembre 2023, lot 51. Prix 19 200 € frais inclus.

 

Conclusion

 
Le marché d’Orpen présente une hiérarchie claire entre portraits à l’huile d’envergure et œuvres sur papier. Les résultats récents confirment une demande durable pour les sujets emblématiques, soutenue par des provenances solides et des références muséales. Pour positionner une œuvre et en optimiser la valeur, l’étude des éléments de provenance, d’expositions et de bibliographie reste essentielle. Pour une estimation gratuite, confidentielle et argumentée, contactez Fabien Robaldo. Une expertise dédiée permet de documenter précisément l’œuvre et d’en déterminer la valeur sur le marché actuel, en lien avec les données d’enchères récentes et les meilleures pratiques professionnelles au sein de MILLON.

 

FAQ

 

Comment obtenir une estimation gratuite de mon œuvre de William Orpen ?

Transmettez des photos nettes, dimensions sans le cadre, technique, signatures visibles, historique de propriété et tout document d’exposition. Une première estimation gratuite peut alors être fournie par Fabien Robaldo.

Quels éléments influencent le plus la valeur d’une peinture d’Orpen ?

Le sujet, le format, la qualité d’exécution, la date, la provenance, les expositions et les références bibliographiques influencent directement la valeur.

Les portraits féminins d’Orpen sont-ils plus recherchés ?

Oui, les portraits féminins de grand format avec modèle identifié et provenance solide présentent généralement une demande plus soutenue.

Les œuvres de guerre d’Orpen ont-elles une cote spécifique ?

Les compositions majeures liées à la Première Guerre mondiale sont suivies internationalement et bénéficient d’une bonne liquidité, surtout si elles ont été exposées en institution.

Quelle fourchette de prix pour un dessin au fusain signé ?

Selon le sujet et la qualité, une fourchette courante se situe entre 1 000 € et 20 000 €.

Une aquarelle d’Orpen peut-elle dépasser 50 000 € ?

Oui pour des sujets aboutis, bien conservés, avec signature et provenance documentée.

Quel impact d’une exposition muséale sur la valeur ?

Un historique d’exposition dans des institutions reconnues soutient la confiance du marché et peut accroître la valeur.

Faut-il une signature visible pour envisager une vente ?

La signature facilite l’attribution et la demande. Une œuvre non signée mais bien documentée peut toutefois être étudiée.

Les restaurations affectent-elles la valeur ?

Oui. L’ampleur, la qualité et la transparence des interventions peuvent influer à la baisse ou neutralement selon les cas.

Quelle période est la plus cotée ?

Pour les portraits, la période edwardienne avant 1914. Pour les sujets historiques, les années 1917-1919.

Comment documenter la provenance ?

Conservez factures, catalogues, archives familiales, étiquettes de galerie, correspondances et reproductions d’exposition.

Combien de temps prend une estimation ?

Une première réponse est généralement possible sous quelques jours ouvrés après réception d’informations complètes.

 

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