Estimation Yvonne Jean-Haffen (1895-1993) – cote, prix, expertise
Yvonne Jean-Haffen occupe une place reconnue dans l’art breton du 20e siècle. Élève et collaboratrice de Mathurin Méheut, elle a produit des peintures, des caséines sur panneau, des dessins, des gouaches et des céramiques liées aux manufactures de Quimper. Son marché se structure autour de sujets bretons, de scènes de pardon, de ports, de paysages de la Rance et de compositions décoratives. Cette page présente un panorama factuel pour comprendre sa cote, sa valeur aux enchères et les critères qui comptent pour une estimation fiable. Pour obtenir une estimation gratuite et confidentielle, contactez le bureau d’expertise de Fabien Robaldo en partenariat avec MILLON.
| Domaines artistiques | Prix / Valeur / Cote |
|---|---|
| Peinture à l’huile | 4 500 € – 4 500 € |
| Caséine et panneaux décoratifs | 10 500 € – 10 800 € |
| Dessins, gouaches et aquarelles | 800 € – 2 000 € |
| Céramiques et faïences | 1 200 € – 1 200 € |
Biographie factuelle
Yvonne Jean-Haffen naît en 1895 et s’éteint en 1993. Formée aux arts décoratifs, elle rencontre Mathurin Méheut au début des années 1920. Elle devient sa collaboratrice sur plusieurs projets et l’accompagne dans de nombreux voyages d’étude. Elle s’installe à Dinan dans la maison-atelier de la Grande Vigne. À partir des années 1930, elle développe un corpus personnel centré sur la Bretagne et ses rites. Elle participe à des commandes décoratives, illustre des ouvrages et travaille pour des manufactures de Quimper. Sa carrière couvre plus de six décennies, avec des expositions régulières et une diffusion régionale solide. Le musée Yvonne Jean-Haffen à Dinan conserve un ensemble de référence.
Style de l’artiste
Le style d’Yvonne Jean-Haffen est direct et lisible. Le dessin tient un rôle structurant, avec des contours nets et des volumes clairs. La couleur est franche, souvent posée par aplats ou en empâtements modérés selon les techniques. Les compositions privilégient l’équilibre et l’ordre. Les figures, costumes, architectures et paysages sont observés avec précision. Les scènes de pardon, processions, ports, clochers, calvaires et linéaires côtiers se retrouvent dans l’ensemble de son œuvre. Son vocabulaire formel reste cohérent, avec une iconographie récurrente qui renforce l’identification de sa main. L’influence de l’art breton et l’ancrage régional sont constants.
Techniques, matériaux, périodes
Peintures à l’huile
L’artiste emploie l’huile sur toile et parfois sur carton marouflé. Les formats varient du petit paysage au format moyen de composition de procession. Les sujets maritimes et religieux structurent son répertoire. Les périodes actives pour l’huile se concentrent des années 1930 aux années 1960, avec des retours ponctuels à la thématique bretonne par la suite.
Caséine et panneaux décoratifs
Yvonne Jean-Haffen utilise la caséine sur enduit appliqué sur panneau pour des œuvres décoratives. Cette technique offre une matité et une stabilité colorée recherchées. Les panneaux à sujets animaliers ou exotiques, ainsi que des diptyques, apparaissent sur le marché avec des formats conséquents. Ils sont appréciés pour leur caractère décoratif et leur état de conservation lorsque la préparation du support a été bien réalisée à l’origine.
Dessins, gouaches, aquarelles
Le dessin est omniprésent. Fusains, encres, lavis, gouaches et aquarelles documentent ses recherches ou constituent des œuvres abouties. Les feuilles traitent souvent d’architectures religieuses, de ports, de paysages de la Rance, de scènes de villages. Les tailles vont de la petite vue à la feuille moyenne. La signature et les inscriptions localisant les lieux sont fréquentes.
Céramiques et collaborations avec Quimper
La collaboration avec les ateliers de Quimper, notamment Henriot, est attestée par des pièces en faïence, des modèles, des figurines et des éléments décoratifs. Les marques d’atelier et le monogramme de l’artiste permettent les attributions. Les pièces signées et documentées obtiennent des résultats réguliers aux enchères. Les paires homogènes, comme des serre-livres, attirent un public de collectionneurs spécialisés des arts bretons.
Analyse du marché: typologies, cote, valeur, facteurs déterminants
Typologies les plus recherchées
Le haut du marché concerne les panneaux décoratifs à la caséine sur enduit, aux formats significatifs et en bon état. Viennent ensuite les huiles emblématiques sur la Bretagne, notamment processions et retours de pêche. Les dessins aboutis et gouaches représentatives de lieux identifiables restent soutenus. Les céramiques signées et monogrammées, liées à Quimper, constituent un segment distinct et régulier.
Cote et niveau de prix observés
Les panneaux à la caséine obtiennent une valeur élevée quand le sujet est fort et décoratif, avec des prix à cinq chiffres en euros pour les meilleurs exemples récents. Les huiles situées et signées se positionnent autour de quelques milliers d’euros selon format et sujet. Les feuilles et gouaches se situent en centaines à bas milliers d’euros selon qualité graphique et localisation. Les céramiques signées, notamment paires homogènes, se positionnent au-dessus du millier d’euros pour des modèles recherchés.
Facteurs déterminants de la valeur
Plusieurs éléments influencent la valeur d’une œuvre d’Yvonne Jean-Haffen. Le sujet et sa force iconographique, la technique employée, le format, la signature, les inscriptions de lieu, la provenance et la documentation d’exposition. Pour les caséines sur panneau, la qualité de l’enduit et la stabilité de surface comptent. Pour les céramiques, le marquage d’atelier et le monogramme confirment l’attribution. Une datation située dans les décennies actives et les liens au corpus breton renforcent l’intérêt.
Analyse technique de la thématique
Matériaux et exécution
Les matériaux courants sont la toile et le carton pour l’huile, le panneau enduit pour la caséine, le papier pour les dessins, gouaches et aquarelles, la faïence ou le grès pour la céramique. L’exécution reste lisible et structurée. Une préparation de support rigoureuse apparaît sur les panneaux décoratifs, favorisant une surface mate et homogène.
Périodes et écoles
Les années 1930-1960 concentrent de nombreuses œuvres bretonnes. La proximité de l’artiste avec l’école bretonne et les réseaux régionaux se reflète dans les sujets. La filiation avec Mathurin Méheut situe l’artiste dans un contexte décoratif et régionaliste. Les œuvres tardives prolongent ce vocabulaire avec des variations de technique et de format.
Caractéristiques formelles
Les cadrages frontaux, la mise en page ordonnée et un dessin affirmé constituent des marqueurs stylistiques. La présence d’architectures religieuses et de scènes de pardon distingue une part significative du corpus. Les coloris privilégiés varient selon les techniques, avec des harmonies mates en caséine et des tonalités plus lumineuses en huile et gouache.
Marché des enchères: résultats récents sélectionnés
Les ventes publiques montrent des niveaux de prix cohérents entre typologies. Voici quatre résultats représentatifs avec maison, date, lot et prix en euros.
- “Oiseaux de paradis”, caséine sur panneau. Rennes Enchères, 19/05/2025, lot 34. Adjugé 10 500 €.
- “Deux cacatoès – Couple de singes”, diptyque à la caséine sur panneau. Rennes Enchères, 19/05/2025, lot 35. Adjugé 10 800 €.
- “Cours d’eau au gardien d’oies”, huile sur toile. Rennes Enchères, 19/05/2025, lot 36. Adjugé 4 500 €.
- “Paire de serre-livres, faïence Henriot Quimper”. Castor-Hara, Drouot Richelieu, 10/10/2007, lot 182. Adjugé 1 200 €.
Conclusion
Le marché d’Yvonne Jean-Haffen est actif et lisible. Les caséines décoratives et quelques huiles à sujets emblématiques forment le haut de la fourchette. Les dessins, gouaches et aquarelles offrent une porte d’entrée plus accessible, tandis que les céramiques signées intéressent un public spécialisé. Chaque œuvre nécessite une lecture précise du sujet, du support et des mentions pour en établir la valeur. Pour connaître rapidement la vôtre, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo, en partenariat avec MILLON. Notre équipe délivre une estimation documentée, confidentielle et adaptée au marché, sur rendez-vous en France ou à distance.
FAQ
Comment obtenir une estimation Yvonne Jean-Haffen en ligne gratuitement ?
Transmettez des photos nettes du recto et du verso, un cliché de la signature, les dimensions hors cadre, la technique, et toute provenance. Vous recevrez une estimation gratuite sous réserve d’examen.
Quels formats et sujets atteignent les prix les plus élevés ?
Les panneaux à la caséine sur enduit de bon format et sujets forts, puis certaines huiles sur la Bretagne, notamment processions, retours de pêche et vues situées.
La signature est-elle indispensable ?
La signature facilite l’attribution et la valeur. Une œuvre non signée mais bien documentée peut rester intéressante si l’authenticité est établie.
Les céramiques Henriot Quimper signées par l’artiste ont-elles un marché dédié ?
Oui. Les pièces monogrammées et référencées, notamment paires homogènes, suscitent l’intérêt de collectionneurs des arts bretons.
Quelle plage de prix pour une gouache ou aquarelle située ?
Les feuilles représentatives se situent en général entre quelques centaines et environ 2 000 €, selon sujet, format et inscriptions.
Les caséines sur panneau sont-elles recherchées ?
Oui. Les caséines décoratives de qualité se placent au sommet des prix observés pour l’artiste.
Un certificat est-il nécessaire ?
Un avis d’expert engage la qualification de l’œuvre. Il renforce la confiance des acteurs du marché et la valeur estimée.
Quelles informations transmettre pour une expertise complète ?
Photos, technique, dimensions, signature, inscriptions, historique d’acquisition, expositions, restaurations connues, et documents d’archives.
Le lieu de représentation influe-t-il sur la cote ?
Oui. Les vues situées de Bretagne, ports, églises et processions identifiables sont favorisées par la demande.
Peut-on demander une estimation depuis l’étranger ?
Oui. Une estimation gratuite peut être délivrée à distance. Un examen in situ peut être proposé selon l’enjeu et la localisation.
Comment se positionne l’artiste face aux autres peintres bretons du 20e siècle ?
Sa proximité avec Méheut et son ancrage régional confèrent une identité solide. Le marché valorise ses œuvres représentatives et bien documentées.
Quels délais pour obtenir une estimation ?
Sous 48 à 72 heures ouvrées après réception des informations nécessaires, sous réserve d’un complément éventuel.