L’orfèvrerie belge de la première moitié du XVIIIe siècle : histoire, valeur et expertise
L’orfèvrerie belge de la première moitié du XVIIIe siècle constitue un domaine d’étude et de collection à la fois raffiné et méconnu. Elle reflète le savoir-faire d’ateliers actifs dans les anciens Pays-Bas autrichiens, où les orfèvres ont su conjuguer tradition baroque et influences rocaille. Comprendre cette production, en évaluer la valeur et en connaître les grandes signatures est essentiel pour les collectionneurs, amateurs d’art ou vendeurs souhaitant faire expertiser une pièce.
Contexte historique et stylistique
Au début du XVIIIe siècle, la Belgique actuelle faisait partie des Pays-Bas autrichiens, sous domination des Habsbourg. La production d’orfèvrerie y était florissante, notamment dans les villes de Bruxelles, Anvers, Liège et Gand. L’orfèvrerie religieuse dominait encore la production, mais la demande privée pour les objets liturgiques, les services de table ou les pièces décoratives s’intensifiait. Le style baroque tardif, encore très présent dans les premières décennies, laisse progressivement place au rococo à partir des années 1730. Ce dernier se manifeste par des formes plus libres, des décors asymétriques, des coquilles et des motifs végétaux.
Les centres de production majeurs
Bruxelles
Bruxelles, capitale administrative, abritait une corporation d’orfèvres très active. Les poinçons de la ville sont reconnaissables, et plusieurs maîtres y ont exercé, comme Jean-Jacques Bormans ou Jean-Baptiste Verberckt.
Anvers
Anvers, port marchand, bénéficiait d’une tradition d’orfèvrerie depuis le XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, des orfèvres comme Jan-François Van Baelen ou Cornelis Vermeulen y produisent des pièces d’une grande qualité.
Liège
Liège, alors principauté ecclésiastique indépendante, se distingue par une forte production d’orfèvrerie religieuse. Des objets liturgiques comme des calices, ostensoirs ou encensoirs y étaient fabriqués en grande quantité.
Typologie des objets
L’orfèvrerie belge du XVIIIe siècle comprend une grande variété de pièces :
- Objets liturgiques : calices, ciboires, ostensoirs, burettes, encensoirs
- Objets de table : sucriers, théières, plats, couverts
- Objets décoratifs : boîtes, tabatières, chandeliers
Les matériaux utilisés sont principalement l’argent massif, parfois doré à l’or fin.
Les poinçons, obligatoires, permettent d’identifier la ville, la date et le maître orfèvre.
Identification et expertise
L’identification d’une pièce d’orfèvrerie belge repose sur l’analyse des poinçons, du style, des techniques de fabrication et des matériaux. Les poinçons de ville (ex : lion rampant pour Bruxelles), de date et de maître sont essentiels. Une expertise professionnelle permet de confirmer l’authenticité, d’identifier le créateur, et de situer la pièce dans son contexte historique. Chez Fabien Robaldo, chaque expertise est accompagnée d’un rapport détaillé et documenté.
Estimation et valeur sur le marché
La valeur d’une pièce d’orfèvrerie belge du XVIIIe siècle dépend de plusieurs critères :
- Authenticité et état de conservation
- Rareté de l’objet
- Présence de poinçons lisibles
- Nom du maître orfèvre
- Qualité du décor et finesse d’exécution
Les objets liturgiques, en particulier ceux de Liège, peuvent atteindre des prix élevés. À titre d’exemple, un calice en argent doré signé Jean-Jacques Bormans (Bruxelles, vers 1740) a été adjugé 7 500 € chez Pierre Bergé & Associés en 2018 (lot 128). Un sucrier en argent rocaille de Cornelis Vermeulen (Anvers, vers 1735) a atteint 4 200 € chez Lempertz (Cologne, 2020, lot 212). Les objets de table sont également prisés pour leur usage décoratif, notamment les théières et plats.
Enchères et cote actuelle
Sur le marché des enchères, l’orfèvrerie belge du XVIIIe siècle reste relativement abordable, bien que certaines pièces rares ou signées atteignent des montants importants. Les ventes spécialisées en orfèvrerie, notamment chez MILLON, Sotheby’s, Christie’s ou des maisons belges comme Bernaerts ou Carlo Bonte, offrent régulièrement des pièces intéressantes. La cote reste stable, avec une tendance à la hausse pour les pièces identifiées, en bon état et bien documentées.
Pourquoi faire appel à un expert ?
Une expertise est indispensable pour :
- Vérifier l’authenticité d’une pièce
- Estimer sa valeur marchande
- Préparer une vente aux enchères ou une succession
- Assurer ou restaurer un objet
Chez Fabien Robaldo, nous mettons notre expertise à votre service pour identifier, dater et estimer vos pièces d’orfèvrerie belge du XVIIIe siècle. Chaque demande est traitée avec rigueur, confidentialité et transparence.
Conclusion
L’orfèvrerie belge de la première moitié du XVIIIe siècle constitue un domaine riche, varié et encore accessible. Que vous soyez collectionneur, héritier ou curieux, une estimation professionnelle permet de mieux comprendre la valeur de vos objets. N’hésitez pas à contacter le bureau d’expertise Fabien Robaldo pour une évaluation gratuite et sans engagement.
FAQ
Comment reconnaître une pièce d’orfèvrerie belge du XVIIIe siècle ?
Par les poinçons de ville, de date et de maître orfèvre, ainsi que par le style et les techniques de fabrication.
Quels sont les poinçons utilisés à Bruxelles au XVIIIe siècle ?
Un lion rampant, souvent accompagné d’un poinçon de date et du poinçon du maître orfèvre.
Quelle est la valeur d’un calice liégeois du XVIIIe siècle ?
Elle varie selon l’état et la signature, entre 2 000 € et 10 000 € selon les ventes récentes.
Où vendre une pièce d’orfèvrerie belge ancienne ?
Chez un commissaire-priseur ou via un expert comme Fabien Robaldo, qui peut orienter vers les meilleures maisons de vente.
Quels sont les orfèvres belges les plus recherchés ?
Jean-Jacques Bormans, Cornelis Vermeulen, Jan-François Van Baelen, entre autres.
Comment faire estimer une pièce d’orfèvrerie ?
En contactant un expert agréé qui analysera les poinçons, le style et l’état général.