“Petits métiers et gagne-petit”, Foujita 1960

L’oeuvre de Foujita adjugée 20 000 €

“Petits métiers et gagne-petit” est une œuvre décrivant la vie quotidienne des travailleurs modestes du célèbre artiste Léonard-Tsuguharu Foujita. Publié en 1960, l’ouvrage se présente sous forme de textes mais aussi d’illustrations. C’est en 2016 que “Petits métiers et gagne-petit” a été découvert par Fabien Robaldo puis adjugé 20 000 €.

Léonard-Tsuguharu Foujita, l’artiste français d’origine japonaise

Artiste français d’origine japonaise, c’est une figure majeure de la peinture d’avant-garde. Graveur, peintre, illustrateur, dessinateur, photographe, styliste et cinéaste, sa polyvalence fait de lui un artiste accompli. Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Tokyo en 1910, sa double formation en peinture traditionnelle japonaise et en peinture occidentale préfigure déjà sa signature artistique. Arrivé en France en 1913, il s’imprègne rapidement de la modernité des plus grands artistes d’avant-garde parisiens. Son succès fut fulgurant. Il participe en 1924 au Salon d’automne qui le propulse sur le devant de la scène artistique.

“Petits métiers et gagne-petit”, Foujita 1960
“Petits métiers et gagne-petit”, Foujita 1960
“Petits métiers et gagne-petit”, Foujita 1960

L’oeuvre allie simplicité du quotidien et profondeur de l’art

Le livre publié en 1960 par les éditions P. de Tartas pour le Guilde des Bibliophiles se présente en feuilles sous couverture d’Auvergne gris rempliée et imprimée accompagnée d’un emboîtage recouvert de toile bleue imprimée sur la couverture. Mesurant 29 x 38 cm, il contient 20 planche illustrés en noir ou gris traduisant des scènes de vie parisienne et des travailleurs tels que : poissonniers, marchands de marrons, ramoneurs, musiciens de rue, vendeurs de violettes … Chacune des illustrations est réalisée avec finesse et élégance, capturant ainsi l’âme des personnages et des petites professions souvent invisibles de la société. L’œuvre comprend également une suite de 13 planches “concierge sur Marais” en couleur ainsi qu’une gravure sur bois représentant “le vitrier” au sein de son écrin, numérotée et limitée à 40 exemplaires nous le qualifions de vrai trésor artistique. L’édition contient également un portrait de l’artiste lui-même et des illustrations variées de vie urbaine. À travers cette œuvre, Foujita a su transmettre de l’émotion et une profondeur de l’art qui offre une autre vision de la société parisienne, intemporelle mais populaire.

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