Collection Andréas Barguirdjian - Zarfs

Résultat : Adjugé 17 800 €

Collection Andréas Barguirdjian, Zarfs
Neuf zarfs en or 14K, circa 1830
Zarf art d'Orient adjugé 2500 €
Zarf adjugé 2 500 €, 26,8 grammes

Une collection rare de zarfs ottomans estimée par notre cabinet et adjugée à 17 800 €

Notre cabinet a eu l’honneur d’expertiser une rare collection de zarfs ottomans à l’occasion de la vente “Art orientaliste ” organisée en partenariat avec l’étude MILLON.

Rassemblant onze zarfs datant principalement du XIXe siècle, cette sélection exceptionnelle a suscité un vif intérêt, atteignant un total de 17 800 € à l’adjudication.

Composée majoritairement de zarfs en or 14K finement émaillés, la collection se distinguait par la qualité de ses matériaux et la diversité de ses décors.

Deux pièces en écaille de tortue incrustée de laiton, représentant des villages pittoresques sous des arbres, apportaient une richesse supplémentaire à cet ensemble cohérent et raffiné.

Parmi les pièces les plus remarquées, un zarf en or émaillé réalisé à Genève vers 1830 pour le marché ottoman a captivé les collectionneurs.

Décoré de volutes et de frises florales polychromes, il présente trois miniatures de bateaux près des côtes.

D’une hauteur de 6 cm pour un poids de 38,2 grammes, il incarne l’élégance discrète d’un objet à la fois utilitaire et hautement symbolique.

L’ensemble de cette collection provient d’un héritage privé soigneusement conservé, permettant une relecture précieuse de l’art de vivre ottoman à travers les arts décoratifs.

Zarfs ottomans : entre rituel du café et prestige social

Collection Andréas Barguirdjian, Zarfs écaille
Deux zarfs en en écaille de tortue à décor incrusté de laiton, circa 1830

Le zarf, support de tasse à café (finjan), apparaît au XVIe siècle à la suite de la diffusion du café depuis l’Éthiopie vers le monde arabe puis l’Empire ottoman.

À Istanbul, dès 1554, les premières maisons de café voient le jour.

Très vite, la boisson devient un symbole culturel et social, dont le service est soigneusement codifié.

Boisson de luxe, le café est servi dans de petites tasses dépourvues d’anse, insérées dans des zarfs protecteurs et décoratifs, souvent réalisés dans des matériaux nobles tels que l’or, l’argent, le cuivre, l’écaille ou l’ivoire.

Chaque zarf devient ainsi un marqueur de statut, objet offert, transmis, et parfois même collectionné de son vivant.

Les modèles suisses, comme ceux réalisés à Genève dans la première moitié du XIXe siècle, témoignent d’un dialogue entre artisanats européens et commandes orientales.

Le raffinement des décors émaillés, les scènes miniatures peintes ou les incrustations en laiton évoquent l’univers cosmopolite de l’Empire ottoman, où le luxe s’exprime à travers une alliance entre fonction et beauté.

Avec le temps, la consommation du café recule au profit du çay (thé), plus économique et localement disponible.

Le zarf, devenu inutile dans son usage premier, se transforme en objet de collection, convoité pour son esthétique et sa rareté.

Il rejoint alors les vitrines des musées et des amateurs éclairés, comme un témoignage miniature mais puissant d’une époque fastueuse.

Une provenance historique : la collection Barguirdjian révélée

La collection présentée lors de cette vente provient de la descendance d’Andréas Barguirdjian (1862-1928), un négociant arménien installé à Téhéran, puis à Paris.

Officiant comme estimateur pour la Banque de Prêt de Russie, il mène aussi une activité de courtier en pierres précieuses et objets d’art.

Amateur éclairé et homme de réseau, il constitue tout au long de sa vie une collection précieuse d’objets d’Orient, dont ces zarfs faisaient partie.

Notre cabinet a eu le privilège de retrouver, estimer et documenter cet ensemble, avant de le présenter dans le cadre d’une vacation consacrée aux arts orientalistes.

Le succès de la vente, tant en salle qu’en ligne, reflète l’intérêt croissant pour les objets porteurs d’une histoire, mais aussi pour les pièces issues de provenances identifiées.

La reconnaissance d’un œil collectionneur tel que Barguirdjian a joué un rôle clé dans la valorisation de ces objets singuliers.

Aujourd’hui, le marché de l’art orientaliste confirme son dynamisme, porté par une demande internationale et des collectionneurs à la recherche de pièces rares, historiques, et visuellement séduisantes.

Cette vente en est une illustration concrète, et notre cabinet se félicite d’avoir accompagné ses clients, vendeurs comme acheteurs, dans la mise en lumière et la transmission de ce patrimoine.

À ce jour, les œuvres de cette typologie sont recherchées au sein du marché des ventes aux enchères ainsi que par les collectionneurs.

FAQ :

Toutes nos expertises sont gratuites, que ce soit pour une estimation en vue d’une vente ou pour une première évaluation de votre objet.

Cela dépend de l’objet. Une première estimation peut être rapide, mais une expertise approfondie peut prendre plusieurs jours ou semaines.

Oui, toutes nos expertises sont traitées avec la plus stricte confidentialité.

Nous collaborons avec des comités et des fondations officielles afin d’obtenir les certificats d’authenticité lorsque cela est nécessaire.

Oui, vous pouvez nous envoyer des photos par e-mail ou nous contacter par téléphone pour une première estimation gratuite à distance.

Oui, notamment pour des objets volumineux ou dans le cadre de collections importantes.

Il est parfois possible qu’un objet sans signature ait néanmoins de la valeur, selon l’artiste, l’époque, le style et les matériaux utilisés. Il est indispensable d’analyser ces éléments afin de déterminer sa valeur.

Les frais sont prélevés en pourcentage sur le montant final d’adjudication. Ce taux inclut les prestations liées à la vente : transport, assurance, manutention, catalogage, et expertise. Il est ajusté en fonction de la valeur des biens confiés et de la fiscalité.

Après expertise, votre objet est intégré dans une vente spécialisée. Il est photographié, catalogué et présenté lors de la vente ayant lieu en salle et en ligne à une date annoncée.

Non, nous ne réalisons pas d’expertises pour les assurances ou les successions.

Oui, l’expertise est indispensable afin de garantir l’authenticité et fixer une estimation cohérente avec le marché.

Oui. Avec notre partenaire MILLON, tous les objets sont photographiés et intégrés à un catalogue imprimé (ou numérique), selon la spécialité de la vente.

Nous engageons notre responsabilité sur l’authenticité et l’estimation. Vous pouvez également fixer un prix de réserve (prix minimum en dessous duquel l’objet ne sera pas vendu).

Cela dépend de la spécialité concernée. Certaines ventes ont lieu rapidement, d’autres demandent un délai de préparation plus long.

Oui, un prix de réserve est convenu au préalable.

Il peut être proposé dans une vente ultérieure avec une estimation ajustée, ou vous pouvez le récupérer, et ce, sans aucun frais.

Ils sont basés sur l’analyse du marché, en comparant votre objet à des ventes similaires réalisées au cours de ces dix dernières années.

Oui, toutes les ventes sont accessibles en salle et en ligne.

Vous pouvez suivre et participer à la vente en ligne via des plateformes (Interencheres, Drouot)

Notre partenaire commissaire-priseur