L'art bouddhique

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Apparition et diffusion du bouddhisme en Chine

Le bouddhisme naît en Inde à partir de la seconde moitié du VIe siècle av J.-C.

Issu du brahmanisme, ce courant est fondé par Shakyamuni, chef spirituel qui développe et diffuse sa doctrine rapidement.

La plupart des pays asiatiques adoptent cette religion qui se répand via la route de la soie par l’intermédiaire des moines Moton et Chufarlan en Chine.

L’empire Céleste adopte donc cette dernière à partir de l’an 65.

L’art bouddhique en Chine : influences et évolutions iconographiques

Son introduction à une influence significative sur l’art chinois notamment dans le domaine de la statuaire.

En effet, un riche patrimoine artistique nous est ainsi parvenu de cet art éclectique qui s’exprime avec une très grande virtuosité.

Cet art nouveau fait ainsi son apparition pour la première fois, à Yun-Kang quart siècles après l’époque où est introduit le bouddhisme en Chine.

Cette apparition est le résultat du voyage du premier pèlerin chinois Fa Hian revenu d’Inde vers 413.

L’art bouddhique apparaît ainsi en premier lieu dans le domaine de l’art rupestre.

Trois groupes sont particulièrement connus étant les Yun-kang, les Koung-hien et les Ho-nan. 

Les sculptures en ronde-bosse sont introduites en Chine à partir du IVe siècle av J.-C.

Ces dernières sont au départ influencées par les canons issus de l’art indien tout en s’inspirant des œuvres de l’école du Gandhara elle-même influencée par l’art hellénique.

Cette forme d’art syncrétique apparaît grâce à la rencontre des derniers souverains indo-grecs descendants des compagnons d’Alexandre le Grand avec des bouddhistes indiens.

Ces œuvres sont donc empreintes d’un très grand réalisme au niveau du traitement anatomique et des drapés largement influencés par les drapés de la statuaire gréco-romaine.

Par la suite, les modes de représentation évoluent.

Les drapés se veulent plus travaillés donnant naissance à des plis “amidonnés ou dits en “ailes d’hirondelles” derrière lesquelles les corps s’estompent peu à peu.

Les sculptures sont plus longilignes et élancées perdant leur aspect plus trapu, les épaules sont plus tombantes et l’anatomie est moins soulignée.

Les sculpteurs donnent alors plus d’importance au traitement du vêtement monastique.

La statuaire évolue ensuite vers une représentation plus abstraite et symbolique.

Cela marque une rupture avec la représentation illusionniste, naturaliste avec laquelle renoue et enrichit la dynastie Tang. 

Force est de constater que l’art bouddhique connaît ainsi des mutations iconographiques importantes.

Si certains adoptent de facto un style plus souple, d’autres se cantonnent à des représentations plus hiératiques abandonnant le contrapposto hérité de la statuaires antique classique.

Notons l’influence de Gupta au niveau des postures et du traitement des visages des sculptures traitées dans des poses variées autant dans les buddha que dans les bodhisattva introduit dans l’iconographie bouddhique par Le Mahayana (Grand Véhicule).

Ces bodhisattva sont d’ailleurs typiques de l’iconographie bouddhique chinoise que l’on retrouve également en céramique et en peinture.

Ils sont généralement debout ou assis sur des bases.

D’autres divinités et des moines peuvent également être représentés.

Des matériaux divers

Les sculptures que nous retrouvons sur le marché de l’art sont généralement datées de l’époque Qing et Ming.

Nous retrouvons différents types de traitement tels que les sculptures en bronze laqué doré reconnaissable au traitement du recouvrement qui peut s’estomper avec le temps révélant sous la patine la couleur si caractéristique du bronze.

D’autres sont réalisés en bronze doré mercure présentent un aspect différent. Elles sont plus brillantes en raison du mélange des matières.

Elles peuvent également être sculptées en bronze avec inclusion de cuivre pour certains détails comme les cheveux et/ou incrustées de pierres dures pour les yeux ou les bijoux par exemple.

Le bois est également un matériau qui est utilisé pour réaliser ce type d’objet. Il peut être polychrome, couplé avec du stuc typique de l’art bouddhique de la dynastie Ming.

Ces dernières sont également identifiables par le traitement stylistique et iconographique représenté avec des coiffes en chignons et des pierres incrustées pour les yeux.

Un art codifié : gestes et attributs

L’art bouddhique est un art extrêmement codifié mettant au jour les vertus et les pouvoirs des divinités.

Souvent représentés assis en padmasana, en sukhasana, en vajrasana, en rajalilasana, en dhyanasana ou en vajraparayankasana ou debout en pratyalidhasana ils arborent des gestes (mudra) et attributs témoins d’une lecture iconographique précise.

 

Gestes : 
  • bhumisparsa-mudra : La main droite pointe vers la terre, les doigts touchant le sol tandis que la paume de la main gauche est tournée vers le ciel, Bouddha est dans un geste de prise à témoin de la terre.

 

  • Anjali-mudra : Il s’agit de la position la plus commune représentant un geste d’offrande ou d’hommage. Dans ce cas, la divinité à simplement les mains jointes vers le haut.

 

  • Varada-mudra : La main gauche est présentée la paume en haut, les doigts pointant vers le bas au départ figés pendant la période Wei puis commencent à se détendre progressivement au fil du temps, pour aboutir à la dynastie Tang, dans une pose naturellement courbée, le bras est baissé. Bouddha est représenté dans un geste de don. 

 

  • Dhyana-mudra : Dans un geste de méditation ou de concentration, la divinité est représentée les deux mains placées l’une sur l’autre tournées vers le ciel (les pouces légèrement levés) appuyées sur les jambes. 

 

  • Dharmacakra-mudra : Bouddha peut également être représenté en train d’accomplir sa mission de disciple et d’enseignant. Dans ce cas, les deux mains se touchent, la droite orientée vers l’avant pouce et index collés, la gauche vers l’intérieur légèrement en biais. 

 

  • Vitarka-mudra : Geste de l’argumentation et/ou de l’explication de la Loi, Bouddha figure les deux mains dans une pose symétrique avec le pouce et l’index qui se touche. 

 

  • Abhaya-mudra : position du réconfort et du salut, la main droite est levée vers le haut, la paume tournée vers l’extérieur, l’avant-bras plié à angle-droit dans un geste de protection. 

 

  • Tarjani-mudra : les deux mains sont positionnées à l’horizontale, parallèle au sol au niveau de la poitrine, les extrémités des index joints, les autres doigts repliés.

 

Attributs :
  • Le lotus : symbole de pureté d’esprit, de régénération spontanée et de perfection spirituelle le lotus est un attribut fréquemment employé dans l’art bouddhique. Il est le plus souvent représenté en tant que base servant d’assise à la divinité, ou de piédestal à une chimère ou animal sur lequel trône la divinité. Il peut également être tenu dans une main. 

 

  • Le vase : attribut très souvent représenté, il symbolise la santé, la richesse, la prospérité, la sagesse et la longévité, utilisé pour les offrandes faite à la divinité pouvant contenir des fleurs, de l’eau, du nectar etc 

 

  • kartrika : couteau rituel à écorché, il est l’un des attributs principaux des divinités tantriques. Ils sont tenus par les divinités ou placés autour d’elles. Il se constitue d’une poigné en varja et d’une lame courbe 

 

  • Le miroir : attribut féminin souvent de Guanyin, ce dernier symbolise l’illusion de l’existence, mais également le disque solaire. Assez rare à l’époque Gupta, il est plus présent par la suite dans l’iconographie bouddhique généralement tenu dans une main. C’est notamment le cas d’une sculpture en bronze partiellement doré à l’or froid daté du XVIIIe siècle tenant dans ses mains en différents mudra (position) un miroir. 

 

  • Le vajra : symbolise la connaissance, c’est un attribut qui revient fréquemment dans la statuaire bouddhique. Sanskrit du diamant et de la foudre, ce dernier est un instrument rituel constitué de deux têtes pyramidales reliées en leur centre par des pétales de lotus. 

 

  • Spectre de Ruyi : souvent représenté dans une forme légèrement recourbée sur les extrémités parfois incrustées de joyaux, le ruyi est composé d’un long manche en forme de S. Il symbolise la prospérité et peut également s’incarner sous la forme de nuages célestes. 

 

  • Bol patra : il s’agit d’une relique, symbole de bouddhéité. Il se retrouve notamment dans l’art du Gandhara représentant Bouddha tenant un bol, soit dans une, soit dans les deux mains.
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