L’art traditionnel vietnamien : histoire et évolution

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

L’art traditionnel vietnamien: histoire et évolution

 

L’art traditionnel vietnamien rassemble des pratiques et des objets issus d’un héritage pluriséculaire, transmis des ateliers impériaux et villageois jusqu’aux écoles du 20e siècle. La laque sơn ta, la peinture sur soie, les céramiques des dynasties Lý et Trần, les bronzes anciens ou encore les estampes populaires nourrissent un marché actif en France et en Europe, avec Paris comme place centrale. Ce panorama présente les typologies majeures, les périodes et les critères simples qui influencent la valeur, puis un éclairage sur la demande et la cote, avant des résultats de ventes vérifiés en euros.

 

Définition et description générale de la thématique

 

L’art traditionnel vietnamien désigne un ensemble de techniques, matériaux et formes nés au Vietnam et pratiqués dans un cadre rituel, décoratif, lettré ou domestique. Il concerne notamment la laque sơn ta, la peinture sur soie, la céramique à glaçure céladon ou ivoire, les bronzes de tradition ancienne, ainsi que les estampes populaires de villages d’artisans. À partir des années 1920, l’École des beaux-arts de l’Indochine formalise un dialogue entre ces traditions et les usages académiques européens, ce qui permettra l’essor d’artistes modernes travaillant des techniques traditionnelles tout en répondant à de nouveaux usages, collection et exposition.

 

Dans le marché actuel, ce champ recouvre à la fois des pièces anciennes et des œuvres des années 1930 à 1970 exécutées avec des techniques traditionnelles. Les ventes publiques en France en témoignent par une présence régulière de la laque, de la soie et des céramiques vietnamiennes, avec une audience internationale de collectionneurs.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

 

Laque sơn ta et sơn mài

 

La laque vietnamienne s’appuie sur la résine sơn ta, des pigments minéraux et des incrustations comme la nacre ou la coquille d’œuf. Utilisée en paravents, panneaux, plateaux et éléments décoratifs, elle est travaillée en couches polies successives. Au 20e siècle, des artistes formés à Hanoï comme Phạm Hậu ou Nguyễn Gia Trí ont structuré une esthétique moderne fondée sur un vocabulaire traditionnel.

 

Peinture sur soie

 

La soie teintée et peinte à l’encre ou à la gouache constitue un support majeur. Les artistes de la première moitié du 20e siècle en ont systématisé l’usage pour des sujets du quotidien, des portraits et des scènes rurales. Ce support reste recherché pour la finesse des couches et la lisibilité des compositions.

 

Céramiques vietnamiennes

 

Les centres historiques du Nord ont produit dès les périodes Lý et Trần des grès à glaçure céladon, ivoire ou verte, parfois décorés sous couverte à l’oxyde de fer. Sous la dynastie Nguyễn, des ateliers répondent à des commandes de cour, tandis que des pièces réalisées en Chine pour le Vietnam portent des marques spécifiques destinées à la cour ou au palais intérieur.

 

Bronzes et héritages plus anciens

 

Les bronzes d’inspiration Đông Sơn, notamment les tambours de pluie, prolongent un répertoire ancien dont le décor associe étoiles rayonnantes et frises géométriques. Ces typologies apparaissent régulièrement sur le marché européen pour des pièces datées ou d’atelier postérieur s’inspirant de modèles anciens.

 

Estampes populaires et arts villageois

 

Les estampes populaires vietnamiennes, issues d’ateliers villageois, relèvent d’un usage décoratif et votif. Leur circulation a participé à la diffusion d’iconographies locales, même si ces ensembles apparaissent plus sporadiquement dans les ventes à l’international.

 

Périodes clés et continuités

 

Trois séquences structurent la lecture du champ. Premièrement, les productions anciennes des dynasties médiévales pour la céramique et le bronze. Deuxièmement, la période impériale vietnamienne jusqu’au 19e siècle au cours de laquelle des ateliers de cour fixent des standards de qualité, notamment à Huế. Troisièmement, le 20e siècle voit l’essor d’une génération d’artistes qui adaptent la laque et la soie aux formats de la peinture de chevalet, posant des repères identifiables pour la cote.

 

Facteurs simples influençant la valeur

 

Plusieurs éléments pèsent directement sur la valeur des œuvres traditionnelles vietnamiennes. La technique et le support sont déterminants, la laque et la soie concentrant la demande internationale. La période et la datation orientent les enchères, avec une prime pour les œuvres des années 1930 à 1950 chez certains artistes, et pour les céramiques médiévales bien attribuées.

 

Le sujet influe sensiblement sur la valeur. Les paysages lacustres et maritimes, les scènes villageoises et les compositions féminines dominent les résultats en laque et sur soie. En céramique, les grands formats, les décors sous couverte soignés et les pièces liées à des commandes de cour associent rareté et désirabilité.

 

La signature, les inscriptions et une provenance claire constituent un levier d’attractivité. Les œuvres documentées par des expositions, publications ou certificats reconnus facilitent la fixation de la valeur au moment de l’expertise.

 

Le format et la composition jouent un rôle mesurable. Paravents de grand format en laque, panneaux en séries cohérentes et soies abouties suscitent des enchères soutenues. À l’inverse, les études ou petits formats se positionnent sur une échelle de valeur plus accessible.

 

Marché de l’art: demande, cote, valeur

 

Le marché de l’art vietnamien traditionnel est internationalisé et ancré en France. Paris et Neuilly-sur-Seine accueillent des vacations régulières dédiées aux Peintres d’Asie et aux Arts du Vietnam, attirant acheteurs européens et vietnamiens. La dynamique est marquée sur la laque et la soie, segments où la rareté et la qualité d’exécution entraînent une progression de la cote.

 

La catégorie laque se distingue par des adjudications élevées pour des œuvres majeures de Phạm Hậu et de Nguyễn Gia Trí. Les ensembles cohérents, paravents multipanneaux et thèmes emblématiques obtiennent des niveaux soutenus en euros, facilitant la comparaison de la valeur dans le temps. La soie confirme sa place, notamment pour des scènes de genre et des portraits.

 

Les céramiques vietnamiennes médiévales et d’époque impériale consolident une demande spécialisée. Les pièces de bon gabarit, décorées avec soin et issues de collections européennes anciennes, rencontrent un public averti. Les bronzes d’inspiration Đông Sơn, quand ils sont bien décrits, trouvent également preneur pour compléter les ensembles.

 

Les places françaises disposent de données publiques abondantes permettant d’étayer la cote. Les analyses publiées par des maisons de ventes et des acteurs de marché, y compris les pages dédiées à des artistes chez MILLON, contribuent à une lecture claire des fourchettes et des records en euros. Cette transparence alimente l’expertise préalable et la projection de valeur pour des œuvres comparables.

 

Résultats de ventes vérifiés

 

Sélection de résultats récents et documentés, exprimés en euros, avec maison, date, lot et titre de l’œuvre. Les titres apparaissent en italique et en gras.


    • Aguttes, Peintres d’Asie, Neuilly-sur-Seine, 7 juin 2021, lot 1, Phạm Hậu, “Paysage aux jonques”, 833 000 €.

 

    • Aguttes, Peintres d’Asie, Neuilly-sur-Seine, 29 novembre 2021, lot 16, Phạm Hậu, “Paysage aux jonques”, 833 000 €.

 

    • Drouot Estimations, Paris, 2 décembre 2022, lot 59, Nguyễn Gia Trí, “Villageoises parmi des bananiers”, 810 000 €.

 

    • Aguttes, Asian Painters, 26 septembre 2023, lot 10, Phạm Hậu, “Les rapides de Cho-Bo”, 488 480 €.

 

Conclusion

 

La laque sơn ta, la peinture sur soie, les céramiques médiévales et les bronzes d’inspiration Đông Sơn forment le socle historique du marché vietnamien traditionnel. La demande se concentre sur les œuvres abouties, bien attribuées, dotées d’une provenance lisible et d’un sujet recherché. Pour positionner votre pièce et en mesurer la valeur dans le contexte actuel, sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo. Une expertise documentée, fondée sur des comparaisons de ventes publiques, permet d’orienter les décisions et d’inscrire l’œuvre dans une trajectoire de marché pertinente.

 

FAQ

 

Qu’entend-on par “art traditionnel vietnamien” dans le marché de l’art actuel ?

Il s’agit d’œuvres et d’objets produits avec des techniques historiquement vietnamiennes comme la laque sơn ta, la peinture sur soie, des céramiques à glaçures anciennes ou des bronzes, ainsi que d’œuvres modernes exécutées avec ces techniques.

 

Quelles techniques sont les plus recherchées en ventes publiques ?

La laque sơn ta et la peinture sur soie concentrent la demande internationale. Les céramiques médiévales et certaines pièces d’époque impériale suscitent un intérêt soutenu auprès d’amateurs spécialisés.

 

Les œuvres modernes sur laque ou soie font-elles partie de l’art “traditionnel” ?

Oui, dès lors qu’elles mobilisent des techniques traditionnelles. Les artistes du 20e siècle ont adapté ces techniques à la peinture de chevalet, ce qui structure une part importante de la cote.

 

Quels sujets influencent positivement la valeur ?

Paysages avec plans d’eau, scènes villageoises, compositions féminines et paravents multipanneaux sont fréquemment associés aux meilleurs niveaux d’adjudication en laque et en soie.

 

Pourquoi Paris est-elle une place clé pour l’art vietnamien ?

La capitale propose des vacations dédiées, un vivier de collectionneurs européens et vietnamiens, et des archives publiques en euros facilitant l’analyse de la cote et de la valeur.

 

Quelle importance accorder à la provenance ?

Une provenance claire, ancienne et documentée rassure les acheteurs et facilite l’adossement de l’estimation à des comparaisons de ventes publiques.

 

Comment la taille et le format agissent-ils sur le prix ?

Les grands paravents, panneaux en séries et soies abouties obtiennent des primes de marché. Les formats plus modestes se positionnent sur des niveaux de valeur plus accessibles.

 

La signature est-elle indispensable ?

Elle n’est pas indispensable pour une pièce ancienne, mais elle est déterminante pour la laque et la soie du 20e siècle. Signature et inscriptions favorisent la demande.

 

Qu’apporte une expertise avant mise en vente ?

Elle précise l’attribution, agrège les comparaisons pertinentes et situe la valeur attendue sur la base de résultats vérifiés en euros.

 

Peut-on comparer des résultats en devises différentes ?

Pour une lecture cohérente, l’analyse se concentre sur des adjudications en euros publiées par les maisons françaises. Cela facilite l’alignement de l’estimation et de la cote.

 

Les céramiques vietnamiennes médiévales ont-elles un marché actif ?

Oui, avec une demande spécialisée. Les pièces de grand format, à décor soigné et de collection européenne ancienne, se positionnent correctement en ventes publiques.

 

Comment obtenir une estimation rapide pour une œuvre vietnamienne ?

Transmettez des photos, dimensions, informations de provenance et toute documentation à Fabien Robaldo pour une estimation gratuite et documentée.

 

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