Les jades

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Les origines du jade

Le Yu-che ou le jade est une pierre dure originaire de l’Empire du Milieu présente dans les montagnes et rivières connue comme “l’essence de la terre et du ciel”. 

Incarnation de la charité, de la sagesse, du courage, de la droiture et de l’équité.

Cinq vertus associées à la pensée confucéenne, cette pierre est issue de deux minéraux que sont la néphrite et la jadéite. 

Ces derniers diffèrent par leur composition chimique, leur dureté, mais également par leur très grande richesse chromatique.

Ainsi, la jadéite est d’un vert souvent translucide passant par un nuancier très large.

Arborant des couleurs tout à fait surprenantes comme du bleu, du rouge, du rose, du orange ambré ou du violet. 

La néphrite riche en fer et en magnésium, arbore comme couleurs :

  • Verte souvent céladon 
  • Le blanc légèrement jaune translucide dit “jade gras de mouton” 
  • Le brun grisé opaque nommé “jade os de poulet”.

 

Elle est la pierre impériale par excellence jusqu’en 1800, moment où les premiers gisements de jadéite sont exploités en Birmanie.

C’est en néphrite que sont donc réalisés les objets chinois jusque sous la dynastie Qing.

Exploitée principalement dans la région de Xinjiang depuis la dynastie Shang (1570-1045 av J.-C.). 

Jardinière en jade
Chine XVIII siècle Jardinière en jade
Adjugé 4 400 €
Vente ASIUM

L'aspect politique et religieux du jade

Le jade revêt également une dimension religieuse et politique très importante.

Il est utilisé depuis des temps très anciens pour la réalisation d’objets divers tels que des dagues ou des statuettes rituelles dont la fabrication reste cantonnée à un usage spécifique souvent sacré.

Les décors évoluent donc et se développent en fonction des différentes dynasties. 

Ainsi, les objets en jade qui voient le jour dès le néolithique (-3000 av J.-C.) revêtent des formes diverses destinées à des cérémonies rituelles et funéraires.

Ce type d’objets est souvent de formes cylindriques percés d’un trou au centre ou s’inspire des masques taotie en bronze représentant des formes anthropozoomorphe.

A mis chemin entre réalité et fantastique, typiques du répertoire iconographique de la dynastie Shang et Zhou (1570-256 av J.-C.) 

Sous la dynastie Song (960-1279), se multiplient les récipients en jade s’inspirant également d’un point de vue stylistique des bronzes sacrificiels de l’Antiquité. 

Quant aux objets qui sont produits sous la dynastie Ming (1366-1662) et Qing (1661-19012), les décors se complexifient et prennent plus d’importance.

Les vases en jade se voient alors ornés de décors sculptés d’une très grande virtuosité parfois parés de poèmes.

Le répertoire décoratif se veut de plus en plus fourni mettant en scène chimères, phénix, dragons et autres motifs décoratifs typiques du vocabulaire iconographique chinois. 

Ces objets d’une très grande subtilité sont alors réservés à l’élite.

Ainsi, les jades produits durant le règne de Qianlong (1735-1793) sont destinés à certaines catégories sociales que l’on peut répartir en trois groupes. 

  • les jades impériaux 
  • les jades destinés aux lettrés 
  • les artisans mandatés pour les fabriquer 

 

Ce sont alors des objets sui generis ce qui explique leur grande beauté qui est le résultat d’un travail fastueux et extrêmement minutieux.

Les ventes aux enchères

À cet égard, ces derniers, empreints d’une très grande délicatesse et d’un raffinement magistral, émerveillent les collectionneurs et atteignent des adjudications vertigineuses, notamment lorsqu’il s’agit de sceaux impériaux.

À titre d’exemple, nous pouvons citer le “pinceau impérial de Qianlong” vendu le 26 mars 2011 pour 12,4 M€.

Ces sceaux sont les objets en jade les plus prestigieux vendus sur le marché de l’art, souvent encore marqués par l’encre rouge servant à signer les manuscrits.

Leur rareté et leur destination expliquent la montée fulgurante des prix pour ce type d’objet qui aujourd’hui sont estimés autour de 1,8 M€. 

 

Des objets plus modestes, mais tout aussi élégants atteignent également des prix remarquables.

Ainsi la coupe en jade céladon de l’époque Ming de forme octogonale dans le goût archaïsant orné d’une frise de grecques au niveau du col dont la anse représente un qilong avec son pied en bois, a été adjugé par la maison Millon ce 9 juin 2022 pour un prix de 7400€.

De plus, ce n’est pas moins de 36 000€ qu’à atteint une théière en jade à la panse aplatie ornée d’une anse comprenant des retours imitant un dragon stylisé dont le couvercle est sommé d’une chien de Fô vendu le 10 décembre 2021. 

 

Ce rapide panorama permet également de comprendre la très grande variété d’objets produits surtout à partir du XVIIe et du XVIIIe siècle où se développe en occident le goût pour les chinoiseries.

Ces pièces se démocratisent en même temps que leurs sujets et deviennent alors de simples objets décoratifs et ornementaux.

Cela explique la différence des prix et l’engouement des collectionneurs vers les objets impériaux dont les prix atteignent des sommets contre les objets à la destination domestique et privés dont les prix reste élevé, mais moins fulgurants. 

Enfin, cette pierre noble n’est à pas confondre avec le quartz ou la serpentine qui peuvent être utilisés pour réaliser des faux

Si vous possédez l’un de ces objets et que vous souhaitez le faire expertiser vous pouvez nous contacter via notre formulaire en ligne ou par téléphone

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