Les peintures de paysages vietnamiens : inspirations et techniques

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Les peintures de paysages vietnamiens: inspirations et techniques

Les paysages vietnamiens occupent une place centrale dans l’histoire de la peinture moderne d’Asie du Sud-Est. Des bords de rizières du delta du Fleuve Rouge aux reliefs calcaires de la baie d’Halong, des ruelles de Hanoï aux villages côtiers du Centre, ce sujet a structuré la production des artistes formés à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à partir de 1925, puis de leurs continuateurs. Le marché de l’art confirme cet intérêt constant par une présence régulière en ventes publiques à Paris, Hong Kong et Singapour, avec des résultats solides sur les œuvres importantes et une profondeur de collection pour les pièces plus abordables. Cette fiche présente un panorama clair, factuel et orienté marché des peintures de paysages vietnamiens, leurs matériaux, leurs typologies et les critères simples de valeur.

Définition et description générale

On entend par peintures de paysages vietnamiens l’ensemble des œuvres figurant des vues naturelles ou urbaines du territoire vietnamien. Le champ recouvre des scènes rurales, maritimes, fluviales, de montagne, mais aussi des paysages urbains et des jardins. Les médiums utilisés sont principalement la laque sur bois, l’encre et gouache sur soie, et l’huile sur toile ou sur panneau.

 

Champ de la thématique

Le paysage vietnamien se décline en deux grands registres. D’une part, la nature codifiée et stylisée de la laque moderne, où reliefs, plans d’eau, bambous, pagodes ou jonques construisent des compositions décoratives. D’autre part, les vues sur soie et à l’huile, plus descriptives et souvent influencées par les principes de la perspective et de la lumière hérités de l’enseignement académique. Le paysage urbain, notamment les rues de Hanoï et ses maisons tubulaires, est une variante recherchée.

 

Principaux artistes et écoles

Parmi les artistes référents pour le paysage figurent Phạm Hậu et Nguyễn Gia Trí pour la laque, Lê Phổ et Mai Trung Thứ pour la soie, Vũ Cao Đàm pour les scènes de jardins et architectures, Bùi Xuân Phái pour les paysages urbains de Hanoï, ainsi que Nguyễn Văn Tỵ ou Lê Quốc Lộc pour les grands panneaux en laque. Leur formation à l’École des Beaux-Arts de l’Indochine a structuré une approche moderne du paysage, combinant dessin, composition et adaptation de techniques locales.

 

Typologies, matériaux, périodes, styles

La diversité des paysages vietnamiens se retrouve dans les typologies iconographiques et dans les matériaux. Les périodes clés s’alignent sur l’histoire de l’enseignement artistique et des circulations entre Hanoï, Saïgon et la France.

 

Typologies de paysages

Les paysages fluviaux et maritimes montrent rivières, lacs, baies et jonques sur fond de pitons calcaires. Les paysages ruraux représentent rizières en terrasses, digues, palmiers, villages, scènes de moisson. Les paysages de pagodes et de temples associent architecture traditionnelle et végétation. Les paysages urbains couvrent rues, marchés, façades et portes de Hanoï, souvent en vues resserrées. Les jardins constituent un sous-ensemble spécifique, volontiers traité sur soie.

 

Supports et matériaux

La laque sur bois domine les grands paysages décoratifs. Les artistes modernes ont enrichi la pratique avec des inclusions de poudre d’or, d’argent, d’œuf coquillé et de nacre pour moduler couleurs et effets de profondeur. La soie, travaillée à l’encre et à la gouache, convient aux formats moyens et aux paysages-jardins. L’huile sur toile ou panneau s’emploie pour les vues urbaines, les panoramas ou les compositions d’atelier qui privilégient un modelé plus pictural.

 

Périodes et styles

On distingue la période fondatrice 1925-1945 dite âge d’or, marquée par l’émergence de la laque moderne et l’adaptation des codes occidentaux. La période 1945-1975 voit se développer des ateliers au Nord et au Sud, avec un élargissement des sujets et une diffusion internationale. Depuis 1975, les œuvres réalisées en diaspora, puis la redécouverte des maîtres vietnamiens dans les années 1990-2000, structurent un marché international actif. Les styles varient d’une stylisation décorative en laque à une écriture plus naturaliste sur soie et à l’huile.

 

Facteurs simples influençant la valeur

La valeur d’une peinture de paysage vietnamien tient à un faisceau de critères objectifs. Il s’agit d’un marché où l’artiste et la période restent déterminants, mais où le sujet, le format, la technique et l’historique documentaire jouent un rôle net dans la hiérarchie des prix.

 

Artiste et période

La signature d’un artiste de référence formé à Hanoï ou Saïgon et actif durant l’âge d’or impacte fortement la valeur. Les œuvres datées des années 1930-1940 en laque ou sur soie sont recherchées. Les périodes de maturité stylistique, identifiées par la critique et les catalogues, soutiennent les résultats.

 

Sujet, format, technique

Les grands paysages en laque, souvent en paravent ou en polyptyque, atteignent des montants élevés grâce à leur impact décoratif. Les vues iconiques comme la baie d’Halong, les rizières ou les rues de Hanoï sont des sujets porteurs. Le format influence la valeur: large polyptyque, grand panneau ou toile de belle dimension obtiennent une prime. Les techniques enrichies d’or, d’argent, de nacre et d’œuf coquillé en laque, ou les soies abouties, renforcent la désirabilité.

 

Provenance, documents, expositions

La provenance claire, les publications anciennes, une participation à des expositions de référence et la traçabilité dans les archives contribuent à la valeur. La présence de sceaux d’atelier en laque ou d’inscriptions cohérentes avec la période est un facteur factuel supplémentaire d’attribution.

 

Marché de l’art: demande, cote, valeur

La demande est portée par des collectionneurs vietnamiens et une clientèle internationale active en France et à Hong Kong. Les vacations spécialisées confirment un socle de prix solide pour les paysages identifiés et une amplitude de résultats selon l’artiste, la technique et le format. Les maisons européennes et asiatiques proposent régulièrement des paysages, avec une visibilité accrue pour la laque monumentale et les séries urbaines.

 

Zones de vente et tendances

Paris, Neuilly-sur-Seine et Bruxelles structurent un pôle européen dynamique pour les artistes vietnamiens historiques. Hong Kong concentre une partie des records récents, toutes techniques confondues. La tendance de fond est à la stabilisation des meilleurs indices sur les artistes majeurs, avec une progression sélective des paysages emblématiques, notamment la baie d’Halong et les vues de Hanoï. Les œuvres de qualité intermédiaire trouvent preneur à des niveaux raisonnables, ce qui alimente un marché de renouvellement.

 

Fourchettes de prix observées

À titre indicatif, les paysages en laque de maîtres modernistes se situent généralement dans une large fourchette allant de plusieurs dizaines de milliers d’euros à des adjudications à six chiffres pour les grands panneaux. Les soies abouties présentant des jardins ou des paysages ruraux atteignent des niveaux significatifs selon l’artiste, la date et la composition. Les huiles urbaines de Hanoï par des signatures reconnues affichent des résultats cohérents, avec des envolées sur des formats aboutis. Ces niveaux reflètent la valeur observée en ventes publiques et la hiérarchie entre techniques et sujets.

 

Résultats de ventes vérifiés (sélection)

Les adjudications ci-dessous illustrent des niveaux de prix récents pour des paysages vietnamiens, toutes techniques confondues.

  • “Paysage aux jonques”, Phạm Hậu, laque sur bois, écran à 3 panneaux. Aguttes, Neuilly-sur-Seine, 29 novembre 2021, lot 16, adjugé 833 000 €.

  • “Ha Long Bay”, Bùi Xuân Phái, huile sur toile, Sotheby’s, Hong Kong, 6 octobre 2020, lot 260, adjugé 693 000 HKD, soit environ 76 800 €.

  • “La baie d’Halong”, Nguyễn Văn Tỵ, laque polychrome, MILLON, Paris, 1 juin 2025, lot 48, adjugé 112 000 €.

  • “Houses” [paysage urbain de Hanoï], Bùi Xuân Phái, huile sur toile marouflée, Christie’s, Hong Kong, 25 mai 2021, lot 125, adjugé 1 625 000 HKD, environ 171 800 €.

 

Conclusion

Le paysage constitue un segment structurant de la peinture vietnamienne moderne et contemporaine. Les artistes majeurs, les sujets emblématiques et les techniques exigeantes comme la laque soutiennent une hiérarchie claire de valeur en ventes publiques. Si vous possédez un paysage vietnamien en laque, sur soie ou à l’huile, une expertise indépendante et documentée permet d’en déterminer la valeur sur le marché actuel. Pour une estimation gratuite, contactez Fabien Robaldo. Un avis argumenté et conforme aux pratiques du marché vous sera remis rapidement.

 

FAQ

Quels sont les matériaux les plus utilisés pour les paysages vietnamiens ?

La laque sur bois, l’encre et gouache sur soie, et l’huile sur toile ou panneau sont les plus courants. Chaque médium influe sur la lisibilité, l’échelle et la valeur en marché.

Pourquoi la laque vietnamienne est-elle recherchée pour les paysages ?

Elle permet des effets de profondeur et de matière avec l’emploi d’or, d’argent, de nacre et d’œuf coquillé, adaptés aux panoramas et aux grands formats.

Les paysages urbains de Hanoï sont-ils considérés comme des paysages ?

Oui. Les vues de rues, façades et marchés sont intégrées au champ du paysage et présentent une demande soutenue pour des artistes identifiés.

Quelles périodes obtiennent les meilleurs résultats ?

Les années 1930-1940 pour les maîtres modernistes, puis certaines périodes de maturité postérieures selon l’artiste. La période et la signature pèsent sur la valeur.

Quels sujets iconographiques sont les plus porteurs ?

La baie d’Halong, les rizières, les pagodes et les rues de Hanoï sont des sujets récurrents et lisibles pour les collectionneurs.

Le format influe-t-il sur la valeur ?

Oui. Les polyptyques en laque et les grands formats obtiennent souvent une prime. Le format, combiné au sujet et à la technique, structure la valeur.

La provenance a-t-elle un impact sur le prix ?

Une provenance claire, des publications et des expositions documentées soutiennent la confiance du marché et la valeur.

Où se concentrent les ventes de paysages vietnamiens ?

Principalement à Paris et Hong Kong, avec une visibilité régionale en Europe et en Asie selon les calendriers de ventes spécialisées.

Peut-on comparer la valeur entre soie et laque ?

La comparaison dépend de l’artiste, du format et du sujet. À signature égale, les grands panneaux en laque atteignent souvent des montants supérieurs.

Les œuvres postérieures à 1975 sont-elles recherchées ?

Oui, de manière sélective. Les œuvres abouties techniquement et iconographiquement, avec traçabilité, trouvent leur place en marché.

Comment faire estimer un paysage vietnamien ?

Sollicitez une estimation gratuite auprès de Fabien Robaldo avec photos, dimensions, technique, inscriptions et tout document disponible.

Quel délai pour obtenir une estimation ?

Le délai est généralement court après réception des informations essentielles. Une fourchette de valeur fondée sur les références comparables vous est transmise.

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