Sceaux chinois

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L'histoire des sceaux chinois

Les sceaux de l’empire du Milieu relèvent d’une forme d’écriture chinoise la plus ancienne qui soit.

Ce travail millénaire est le fruit d’une évolution incroyable sur le plan stylistique et iconographique.

Faisant partie de la catégorie des Jinshi, littéralement “inscription sur tablettes en bronze ou en pierre”.

Ce dernier constitue des marques distinctives permettant de signer de son empreinte divers documents.

Nous retrouvons ainsi deux types de sceaux :

  • les sceaux officiels nommés Xi, destinés à l’usage de l’empereur, permettant de sceller des lettres et édits 
  • les sceaux privés nommés Yin, destinés aux lettrés, peintres ou calligraphes.

Cette dénomination voit le jour sous la dynastie Qin (221-206 av J.-C.) mais, nous allons le voir, évolue au cours de l’Histoire de la Chine. 

 

Ces sceaux, utilisés depuis des temps très anciens, sont appliqués au départ sur de l’argile ou de la soie.

C’est à partir du VIIe siècle qu’ils se généralisent et que le support principal devient le papier. 

Le sceau le plus ancien date de la dynastie Zhou de l’Ouest et est daté d’environ 1046-771 av J.-C. 

Ce cachet découvert dans la province de Shannxi dans le nord-ouest de la Chine présente un socle circulaire taillé dans du jade blanc servant de base à un dragon. 

La représentation iconographique est typique de celle que l’on retrouve sur les sceaux impériaux permettant de l’attribuer à un haut dignitaire voir un empereur. 

La description rapide de ce dernier nous permet ainsi de mettre en lumière la composition générale des sceaux chinois alors constitués de quatre éléments que sont la poignée, le socle, les côtés et la face.

Les ventes aux enchères

De plus, les sceaux sont sculptés dans divers matériaux en fonction de l’importance de son détenteur. Les sceaux impériaux sont naturellement réalisés dans des matériaux nobles tels que du bronze, plus rarement de l’argent et de l’or, mais sont plus fréquemment réalisés en pierre dure comme du jade, dans de plus rares cas de la stéatite (roche métamorphique tendre composée principalement de talc aux reflets brun, rougeâtre) ou du verre. L’ivoire, la corne, le bois et le cristal peuvent également être utilisés. Néanmoins, ce sont les sceaux en pierres dures qui dominent la production à partir de la dynastie Yuan (1271-1368). 

A partir de la dynastie Tang, la dénomination des sceaux change devenant bao sous le règne de Wu Zeitan, seule impératrice ayant régné en Chine. Puis, par analogie et avec le temps les deux termes sont mêlés donnant alors baoxi désignant alors les sceaux impériaux. 

 

Nous comprenons alors que l’usage et la morphologie des sceaux se complexifient peu à peu et évolue passant du “système des huit sceaux” mis en place sous la dynastie Han à celle des 24 sceaux sous les Ming (1368-1644) 

 

Par ailleurs, les motifs des poignées représentent le plus souvent des paysages, des personnages, des oiseaux et autres animaux ou des fleurs. Ceux des cachets des caractères, des signes et des animaux identifiant la destination de l’objet scellé, l’empereur ou l’artisan, reconnaissables grâce aux résidus d’encre rouge restés collés sous le socle. En effet, c’est une pâte d’encre constituée de vermillon ou de cinabre dilué dans de l’huile utilisée lors du scellement des objets concernés. Cette pâte se place dans un encrier en porcelaine et se conserve dans une boîte en bois ou en soie.

Force est de constater que les sceaux sont, en plus de leur fonction officielle, le fruit d’un art extrêmement raffiné dont les décors rivalisent de virtuosité. À partir de la dynastie Han, les sceaux impériaux se parent de gravure d’une très grande délicatesse et d’un raffinement remarquable. 

Deux techniques de gravure peuvent alors être évoquées pour la réalisation du tampon à savoir l’épargne ou l’intaille. Il peut soit dans le premier cas, être réalisé en relief, c’est-à-dire que les caractères sont gravés de façon à apparaître rempli lors de l’impression, dérivée de la technique de l’estampage, soit en creusés laissant apparaître seulement les contours du signe sur le modèle de la xylographie. 

Ces sceaux, peuvent également être ornés en plus des poignées et des cachets des plus distinguées au travail très minutieux, de poèmes ( Song Ci ou Yuan Qu). 

Nous constatons également que la base du sceau peut être de diverse forme, ronde carrée, rectangulaire ou s’adapter à la forme de l’objet utilisé sans modification importante de la forme originelle. 

 

Le registre stylistique est alors très large permettant à l’artisan de créer des œuvres tout à fait originales et uniques en fonction de la demande de l’empereur. Ce n’est pas moins de 3 000 sceaux impériaux qui ont étaient pour l’instant recensés pour la plupart dispersés en France et en Angleterre suite au sac du palais d’été à Pékin le 18 octobre 1860. Les sceaux du règne de Qinglong, quatrième empereur de la dynastie Qing, sont particulièrement bien connus, l’empereur ayant régné 60 ans et réalisé de nombreuses commandes de sceaux correspondant chacun à un domaine du pouvoir de l’État. 

 

Si ces derniers atteignent aujourd’hui des adjudications vertigineuses, c’est en raison de leur très grande beauté, mais également en raison de la préciosité symbolique qu’ils ont occupée dans l’Histoire de la Chine. 

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