Icône russe : la représentation de la Mère de Dieu

Portrait de Fabien Robaldo, expertise partout en France

Icône russe : la représentation de la Mère de Dieu

Les icônes russes représentant la Mère de Dieu constituent un pan essentiel de l’art sacré orthodoxe. Elles sont à la fois objets de dévotion, témoins de l’histoire religieuse et œuvres d’art recherchées sur le marché des enchères. Comprendre leur origine, leur symbolique, leur style ainsi que leur valeur est indispensable pour les collectionneurs, amateurs d’art et professionnels du marché.

 

Origine et signification des icônes de la Mère de Dieu

Dans la tradition orthodoxe, l’icône n’est pas simplement une image pieuse. Elle est considérée comme une “fenêtre sur le divin”. La représentation de la Mère de Dieu (ou Théotokos, en grec) occupe une place centrale dans l’iconographie chrétienne orientale. Apparue dès les premiers siècles du christianisme, la figure de la Vierge à l’Enfant devient un thème récurrent à partir du VIe siècle, notamment dans l’Empire byzantin, avant de se diffuser largement en Russie à partir du Xe siècle avec la christianisation de la Rus’ de Kiev.

Les principaux types iconographiques

Plusieurs types d’icônes de la Mère de Dieu sont identifiables, chacun porteur d’une symbolique particulière :

  • Hodigitria : la Vierge montre l’Enfant Jésus de la main droite, le désignant comme le chemin vers le salut.
  • Éléousa : la Vierge et l’Enfant s’enlacent tendrement, exprimant l’amour et la compassion (ex. : Notre-Dame de Vladimir).
  • Orante : la Mère de Dieu est représentée en prière, les bras levés, souvent avec le Christ dans un médaillon sur sa poitrine.

 

Ces types se déclinent en de nombreuses variantes régionales et stylistiques, influencées par les écoles iconographiques locales.

 

Les écoles russes d’iconographie

L’art de l’icône russe s’est structuré autour de plusieurs centres majeurs dès le Moyen Âge. Chaque école développe des caractéristiques propres en termes de palette, de composition et de traitement des visages.

Novgorod et Pskov

Les icônes de Novgorod (XIIIe-XVe siècle) se distinguent par leur vigueur graphique, leurs couleurs vives et leurs compositions dynamiques. Celles de Pskov sont plus austères, avec des fonds sombres et une expression spirituelle plus intériorisée.

Moscou et l’école d’Andrei Roublev

À Moscou, l’iconographie atteint un sommet avec Andrei Roublev (vers 1360-1430), moine et peintre canonisé. Ses œuvres, dont la célèbre “Trinité”, influencent durablement l’art russe.

Palekh, Mstiora, Kholoui

Aux XVIIIe et XIXe siècles, des villages comme Palekh ou Mstiora perpétuent la tradition avec un style plus ornementé, souvent influencé par l’art occidental.

 

Matériaux, techniques et formats

Les icônes russes sont généralement peintes sur bois, avec une préparation à la craie et à la colle (levkas), puis recouvertes de couches de tempera (pigments mélangés à du jaune d’œuf). Certaines sont ornées d’un oklad (revêtement en métal, souvent en argent repoussé ou doré), qui protège l’image tout en la magnifiant. Les formats varient : de petites icônes de voyage (pokrov) aux grandes icônes d’iconostase.

 

Valeur et estimation des icônes de la Mère de Dieu

La valeur d’une icône dépend de plusieurs critères :

  • Son ancienneté (les pièces antérieures au XVIIe siècle sont les plus recherchées)
  • Son état de conservation
  • La qualité de l’exécution
  • La rareté du type iconographique
  • La présence d’un oklad en métal précieux

 

Les estimations peuvent aller de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Exemples de résultats en vente

Chez Christie’s (Londres, 29 novembre 2021, lot 38), une icône de la Mère de Dieu de Kazan, XVIIe siècle, avec oklad en argent doré, a été adjugée à 18 750 £. Sur Invaluable, une icône de Vladimir, XVIIIe siècle, a été vendue 4 200 € (Galerie Zacke, Autriche, 2020). Chez Interencheres (Drouot Estimations, Paris, 3 février 2023, lot 127), une icône de la Mère de Dieu Éléousa, Russie, XIXe siècle, 31 x 27 cm, a été adjugée 2 600 €.

 

Comment faire expertiser une icône russe ?

Une expertise professionnelle est essentielle pour déterminer la nature, la période et la valeur d’une icône. Chez Fabien Robaldo, chaque œuvre est examinée selon des critères stylistiques, techniques et historiques. L’analyse inclut l’étude des pigments, du support, de la dorure, ainsi que des inscriptions. L’expertise peut également inclure une comparaison avec des œuvres similaires passées en vente publique.

 

Marché actuel et cote des icônes russes

Le marché des icônes russes est stable, avec une demande soutenue pour les pièces anciennes et bien conservées. Les collectionneurs russes, européens et américains restent actifs. La cote varie fortement selon les périodes : les icônes du XVIe siècle peuvent atteindre des prix élevés, tandis que les productions de masse du XIXe siècle sont plus abordables. Les ventes aux enchères permettent de suivre l’évolution des prix et d’identifier les tendances.

 

Conclusion

Les icônes russes représentant la Mère de Dieu sont des œuvres d’une grande richesse spirituelle et artistique. Leur valeur dépend de nombreux critères qu’une expertise sérieuse permet de mettre en lumière. Pour toute estimation ou expertise d’icône russe, le bureau Fabien Robaldo vous accompagne avec rigueur et indépendance.

 

FAQ

Quelle est la signification d’une icône de la Mère de Dieu ?

Elle symbolise la présence divine, l’intercession de la Vierge et la maternité spirituelle dans la tradition orthodoxe.

Comment reconnaître une icône authentique ?

Par l’analyse du support, des pigments, des inscriptions, du style et éventuellement d’un oklad ancien.

Quelle est la différence entre une icône byzantine et russe ?

Les icônes russes dérivent des modèles byzantins mais développent des styles régionaux propres dès le XIIIe siècle.

Quel est le prix moyen d’une icône russe du XIXe siècle ?

Entre 500 et 3 000 € selon l’état, le type et la qualité de l’exécution.

Qu’est-ce qu’un oklad ?

Un revêtement en métal, souvent en argent ou en laiton doré, qui protège et orne l’icône.

Comment dater une icône ?

Par l’étude stylistique, les inscriptions, la technique picturale et parfois des analyses scientifiques.

Les icônes sont-elles toujours religieuses ?

Oui, elles ont une fonction spirituelle dans la tradition orthodoxe, même si elles sont aussi objets de collection.

Une icône signée a-t-elle plus de valeur ?

Généralement oui, mais la qualité artistique et l’ancienneté priment sur la signature.

Où peut-on voir des icônes célèbres ?

Au musée Tretiakov à Moscou, au Louvre, ou au musée des Icônes à Francfort.

Qu’est-ce qu’une icône de Vladimir ?

Un type d’icône Éléousa très vénéré, représentant la tendresse entre la Vierge et l’Enfant.

Comment conserver une icône ancienne ?

À l’abri de l’humidité, de la lumière directe et des variations de température ; éviter les nettoyages agressifs.

Peut-on vendre une icône religieuse ?

Oui, tant qu’elle ne provient pas d’un vol ou d’un lieu de culte actif ; la provenance doit être claire.

 

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