Expertise René Boivin
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1893 est une année décisive et déterminante pour le créateur joaillier parisien René Boivin (1864-1917).
En effet sa formation de dessinateur et d’orfèvre ciseleur l’amène à emménager au 38 de la rue de Turbigo.
Dans cet atelier, il met au point des innovations techniques tels que les « systèmes d’articulations, d’emmaillements et de fermoirs invisibles. » Très vite, René Boivin est reconnu, autant en France qu’à l’étranger, pour ses créations joaillières.
Fort de ce succès, il s’installe dans une manufacture plus grande au 27 rue des Pyramides.
Au même moment, le joaillier prend pour épouse Jeanne Poiret (1871-1959), la sœur du célèbre couturier Paul Poiret.
Ensemble, ils élaborent un style singulier offrant ainsi des ouvrages modernes et originaux en ce début de XXème siècle.
Malheureusement, en 1917, René Boivin meurt prématurément.
Sa femme reprend l’affaire et commence à travailler avec des jeunes créatrices brillantes telle que Suzanne Belperron (1900-1983) et Juliette Moutard (1900-1990).
Deuxième temps fort de la Maison René Boivin
Les années 1920 signent donc le deuxième temps fort pour la Maison Joaillière.
Les nouvelles collections sont géométriques, art déco et audacieuses.
Les bijoux sont parés de pierres fines et d’éléments exotiques (corail, bois, etc.) À son arrivée, Juliette Moutard introduit le mouvement élaborant des pièces avant-gardistes et d’une précision sans égale, marquant ainsi la Maison René Boivin de son empreinte.
En effet, elle est restée trente-sept ans au sein de l’entreprise.
Ses créations joaillières reflètent le goût du mouvement et celui de l’originalité avec notamment le Clip S.
Elle s’inspire des motifs féminins et floraux.
Juliette Moutard dessine des sujets animaliers, déclinés à de multiples reprises dans les bijoux de la Maison.
Dans les années 1970, elle forme la jeune dessinatrice Marie-Caroline de Brosses qui deviendra le quatrième nom associé à la création chez René Boivin.
Ainsi, le savoir-faire et l’esprit précurseur de ses bijoux, en particulier, anciens des années 1920, font de René Boivin, l’une des maisons de joaillerie les plus recherchées par les collectionneurs sur le marché des ventes aux enchères avec un engouement qui ne cesse de croître.
Liste des modèles estimés :
- Etoile de Mer
- Tigre
- Quatre-Corps
- Ecailles
- Chevalière
- Turban
- Moineau de Paris
- Rouleaux
- Boule
- Pampille
- S
- Lien
- Otarie
- Algue
- Chardon
- Fleur
- Barbares : Etrusque, Assyrien, Egyptien …
- Bouquet de perles
- Corde
- Scarabée
- Tressé
- Art déco
