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Le daguerréotype est « un procédé photographique, datant du XIXe siècle.
Il permet, pour la première fois dans l’histoire de fixer les images de manière unique par de l’eau chaude saturée en sel marin ».
Ce procédé, très utilisé dans les années 1840-1850 a été inventé par Louis Daguerre en 1839.
Innovateur émérite, L. Daguerre, passionné par la lumière, s’est associé à Nicéphore Niepce (1765-1833), inventeur de la photographie, afin d’améliorer le procédé Héliographique.
En effet, jusqu’alors l’art photographique soulevait certains problèmes notamment un temps de pose extrêmement long.
Pour les modèles et les productions qui s’abîment rapidement face à la lumière du soleil.
Le daguerréotype parvient à pallier ces difficultés : des temps de pause diminués à quelques dizaines de minutes, et surtout une image résistante aux expositions aux rayons du soleil.
La création d'un daguerréotype
Constitué d’une plaque de cuivre revêtue d’une couche d’argent sensibilisée à la lumière par des vapeurs d’iode.
Le daguerréotype est un outil d’une grande technicité.
L’utilisateur du daguerréotype doit, dans un premier temps, polir une feuille de cuivre argentée afin d’obtenir un effet miroir en la traitant avec des vapeurs afin de la rendre sensible à la lumière.
Cet outil est ensuite positionné dans une caméra.
Une fois l’image rendue latente, celle-ci est placée au-dessus d’un bain de mercure chauffé à 75C°.
Les fumées permettent alors de rendre l’image visible.
Enfin, afin d’obtenir le résultat final et de supprimer la sensibilité à la lumière de la photographie, celle-ci est plongée dans une solution d’hyposulfite de soude.
Une fois rincée et séchée, on obtient le résultat final.
Ainsi, l’image est constituée par une surface miroir.
Suivant l’angle de vue choisi, le fond alterne entre le clair et le foncé permettant une vision à la fois positive et négative de la photographie.
Les zones les plus claires du cliché diffusent la lumière tandis que les zones les plus sombres sont des surfaces argentées nues.
Ce processus innovant est venu révolutionner le monde photographique.
Il est breveté à l’Académie française des sciences le 9 janvier 1839.
Racheté par l’État quelques mois plus tard, afin de faire profiter de cette grande découverte au plus grand nombre.
Une rente sera ainsi versée à Louis Daguerre tout au long de sa vie pour que l’innovation reste publique.
Aujourd’hui, s’il existe des procédés bien plus modernes, le daguerréotype reste un objet très recherché par les collectionneurs.
Caractéristiques du daguerréotype :
- passage du négatif au positif selon l’angle de vu
- Conservé sous verre
- Grande fragilité
- Légère ternissure sur les angles
Comment estimer la valeur d'un daguerréotype ?
La valeur d’un tirage au daguerréotype dépend du degré de reconnaissance du photographe, ainsi que du format : une plaque, demie plaque, quart de plaque.
Enfin, concernant les sujets, le plus lucratif est celui du paysage, ainsi que les portraits de gens célèbres, les moins vendeurs sont aujourd’hui les portraits de familles.
